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Point de presse de Mme Françoise David, députée de Gouin et M. Gaétan Lelièvre, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'affaires municipales et de développement des régions

Version finale

Tuesday, March 17, 2015, 13 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Treize heures dix-sept minutes)

La Modératrice : Donc, bienvenue à ce point de presse. Prendra la parole, d'abord, le porte-parole de la coalition Touche pas à mes régions!, M. Gérald Lemoyne.

M. Lemoyne (Gérald) : Alors, bonjour. D'abord, dans un premier temps, vous présenter les gens qui m'accompagnent : Maurice Sénécal, ici, de Chaudière-Appalaches; M. Lelièvre… oui, je n'oubliais pas le nom, c'est parce que j'arrivais pour dire M. le ministre. Il a été ministre des Régions, donc on avait cette habitude. Donc, M. Lelièvre, Mme David, merci beaucoup d'être là.

On est ici aujourd'hui pour représenter la coalition Touche pas à mes régions! et on a pensé qu'il était important d'être ici aujourd'hui. On souhaitait obtenir une rencontre avec le premier ministre, et il y avait aujourd'hui des événements qui se passaient, qui… où on parlerait des régions. Donc, on s'est déplacés pour venir assister à la rencontre d'aujourd'hui, pour pouvoir passer nos messages et pour nous assurer qu'on aurait cette rencontre avec le premier ministre.

Bonne nouvelle, aujourd'hui, le premier ministre… le bureau du premier ministre nous annonce qu'effectivement, il accepte qu'on ait une rencontre. Donc, on aura une rencontre, au cours des prochaines semaines, avec le premier ministre et le ministre Moreau pour parler des régions du Québec. Évidemment, parler des régions du Québec, ça veut dire parler du Québec, parce que le Québec est aussi composé de régions, donc on veut échanger avec le premier ministre. Il y a un certain nombre de choses, il y a un certain nombre de décisions qui ont été prises par le gouvernement qui affectent les régions du Québec, et on pense que la coalition peut aider le gouvernement dans l'atteinte de son objectif de déficit zéro ou d'équilibre budgétaire. On n'est pas en contradiction ou… ce n'est pas là qu'on est. On pense que nous, on a intérêt à travailler avec le gouvernement pour faire les choses le mieux possible.

Et pourquoi on pense que c'est important d'être là puis d'avoir cette rencontre-là avec le premier ministre? C'est parce que quand les décisions… on pense que, quand les décisions sont prises à partir du central, évidemment, quand on prend une décision pour une région qu'on ne connaît pas — puis c'est impossible à partir du central de connaître l'ensemble des régions du Québec — c'est rarement des bonnes décisions qui vont être positives pour les régions du Québec, donc pour le Québec.

Ce qu'on demande… et on est très heureux que le premier ministre accepte de nous rencontrer avec M. Moreau, mais on souhaite aujourd'hui profiter de la tribune qui nous est donnée pour rappeler les principaux points sur lesquels on veut discuter et on les mentionne encore aujourd'hui, justement, pour s'assurer qu'ils pourront se préparer. Je dis un peu à la blague, mais de façon très sérieuse, que ça permettra au premier ministre de répondre positivement à nos préoccupations lors de la rencontre si on lui donne d'avance les points qu'on souhaite discuter.

Une des premières choses qu'on a demandées quand on est venus en commission parlementaire, c'est d'avoir un chantier Québec-régions. Pourquoi un chantier Québec-régions? C'est qu'on puisse ensemble, avec le gouvernement du Québec, définir une politique des régions, une politique d'occupation du territoire. Il y a une loi actuellement au Québec, une loi-cadre sur l'occupation du territoire, et on pense qu'il faut développer ensemble une stratégie pour le développement des régions. Et quand on parle de développement de régions, évidemment, on le fait pour l'ensemble des régions du Québec, donc pour le Québec. Le Québec a besoin de l'ensemble de ses régions, que ce soit Montréal, que ce soit l'Abitibi, la Gaspésie, le Nord-du-Québec. Évidemment, l'ensemble des régions du Québec doivent être présentes.

On a aussi demandé que les régions qui décideraient de créer une instance régionale, on dit… le gouvernement a dit : Vous pouvez créer une instance régionale. Bon, là, il y a une lettre qui vient nous dire qu'elle ne sera pas nécessairement reconnue. Alors, ce qu'on dit, nous, ce qu'on demande au gouvernement, c'est : À partir du moment où une région décide de créer une instance régionale parce qu'ils pensent que c'est nécessaire de le faire, il faut que cette instance-là soit reconnue par le gouvernement. Parce que de créer une instance, c'est une chose, mais, si le gouvernement ne la reconnaît pas, ça ne veut pas dire que ça ne va servir à rien, mais ça veut dire que ça va être beaucoup plus difficile. Et on offre encore une fois à travailler avec le gouvernement dans un esprit de collaboration.

Si on reconnaît l'instance, ce que je pense que le gouvernement va faire, il faut évidemment accepter de la financer. La financer, ça veut dire que l'argent… on demande au gouvernement de financer cette instance, donc c'est important de financer l'instance parce que, si on donne ça à d'autres, bien, l'argent… peut-être qu'on n'aura pas tous les argents nécessaires pour mener à bien les raisons pour lesquelles on aura décidé de créer une instance.

Donc, c'est le message qu'on veut livrer au gouvernement du Québec, au premier ministre en particulier, en lui disant : On est prêts à travailler avec vous, on vous offre la main tendue. Je disais un peu à la blague, à cause de mon grand âge, j'ai eu, au cours des dernières décennies, à travailler avec différents gouvernements, et, quand on a parlé du développement régional avec les gens des précédents gouvernements, quels qu'ils soient, de quelque parti qu'ils soient, on a toujours eu une oreille attentive, et je pense qu'encore une fois, par une rencontre avec le premier ministre, on espère que c'est une image concrète que, oui, les régions, c'est important et qu'on veut travailler avec les régions pour le mieux-être du Québec.

Alors, c'est l'essentiel du message qu'on voulait livrer aujourd'hui et remercier évidemment les gens qui collaborent avec nous pour l'atteinte de nos objectifs.

La Modératrice : Merci beaucoup, M. Lemoyne. Prendra maintenant la parole le député de Gaspé et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'affaires municipales et de développement des régions, M. Gaétan Lelièvre.

M. Lelièvre : Bonjour, tout le monde. Il me fait plaisir d'être ici ce midi pour accompagner deux leaders du développement régional depuis longue date, deux personnes que j'ai eu le plaisir de collaborer dans de nombreux dossiers avec eux : M. Gérald Lemoyne et M. Maurice Sénécal.

Écoutez, la rencontre avec le premier ministre qui est sollicitée est extrêmement importante. Pour les gens des régions, c'est vraiment un cri du coeur. Depuis plusieurs mois, l'ensemble des intervenants de plusieurs régions, puis là on ne parle pas uniquement des régions ressources, mais on parle de plusieurs régions, même en périphérie des grands centres, qui sont extrêmement inquiets par le projet de loi n° 28, mais aussi par un ensemble de mesures, que ça soit au niveau de la santé, au niveau de l'éducation, au niveau du développement local et régional, un ensemble de mesures qui ont été mises de l'avant par le gouvernement libéral actuel et qui n'ont pas la même portée sur l'ensemble du territoire québécois.

Vous savez, quand on adopte une mesure qui s'applique à l'ensemble du Québec, c'est évident que les implications et les conséquences, malheureusement, et souvent négatives, ne sont pas les mêmes qu'on soit à proximité des grands centres ou dans une région dite éloignée. Donc, nos deux représentants des régions aujourd'hui, qui représentent l'organisation ou l'organisme Touchez pas à mes régions!, le message, je pense, qu'on doit retenir ce matin, c'est que... ce midi, c'est-à-dire, c'est un message d'ouverture.

Ce qu'on entend dans les quatre revendications, c'est d'abord une demande de rencontre avec le premier ministre du Québec pour pouvoir le sensibiliser à l'importance et la nécessité de revoir certaines décisions qui ont été adoptées et qui sont extrêmement dommageables pour les régions. Donc, une rencontre qui, on l'espère, sera constructive et où on pourra voir une ouverture de la part du premier ministre Couillard à l'égard des régions.

Également, ce qu'on demande, c'est une reconnaissance d'une instance régionale, parce qu'il faut se rappeler qu'avec les modifications des nombreuses dispositions réglementaires et illégales qui ont été appliquées dans les derniers mois, depuis l'arrivée du gouvernement Couillard, on assiste à la disparition de beaucoup d'outils que les régions avaient à leur disposition, notamment les conférences régionales des élus, les CLD qui sont amputés d'au-delà de 60 % de leur budget. Ce sont notamment deux exemples concrets, là, d'outils qui sont retirés dans le coffre à outils que les régions avaient à leur disposition.

Donc, ce qu'on demande au niveau des régions, c'est de réimplanter un organisme dédié à la concertation, la concertation régionale, qui est essentielle. Vous savez, on ne peut pas faire de développement sans concertation, et le rôle... un des rôles importants qui a été dédié aux conférences régionales des élus était cette fameuse concertation-là inter-MRC. Donc, la demande de l'organisme Touchez pas à mes régions! va dans ce sens-là, de réimplanter un organe, hein? Le gouvernement se plaît beaucoup à parler de structure, c'est un mot qui plaît à l'auditoire, mais moi, j'aimerais mieux utiliser le terme «organe», parce qu'un organe, c'est essentiel, hein, dans la vie puis c'est essentiel dans la vie des régions également. Donc, un organe régional qui pourrait continuer à assurer le rôle de concertation extrêmement important qui doit être assumé en région notamment, où il y a des immenses territoires à couvrir.

Il faut que cet organe de concertation locale et régionale là soit également reconnu. Donc, c'est clair que le gouvernement doit attacher une importance particulière à cette future instance là, qui pourra parler au nom de la région et recevoir tout le mérite qui s'impose pour assurer que des actions concrètes soient prises par l'État suite aux revendications puis aux propositions que pourra faire cette instance-là.

Quand on parle de reconnaissance, malheureusement, hein, souvent, ça passe aussi par une reconnaissance au niveau financier. Vous savez, présentement, on assiste à une diminution majeure des budgets attribués au développement local et régional. Au Québec, on avait, bon an, mal an, depuis une dizaine d'années, une enveloppe qui gravitait autour de 175 millions de dollars qui étaient attribués à différents dossiers, mais touchant tous le développement local et régional. Le gouvernement actuel a diminué cette enveloppe-là de 175 millions à 100 millions, donc 75 millions en moins. Donc, c'est clair que, sans ces argents-là, sans ces budgets-là, les régions sont beaucoup moins bien outillées pour assurer leur développement.

Donc, l'une des demandes que devra tenir en compte le gouvernement est notamment le fait que cet organisme, cet organe de concertation régionale qu'on veut remettre en place devra aussi être reconnu officiellement, mais également être reconnu sous forme d'un financement qui sera récurrent et qui permettra à l'organisme d'assumer pleinement son mandat et son travail qui est extrêmement important.

Donc, à titre de porte-parole de l'opposition officielle en matière d'affaires municipales et de développement des régions, mon parti est extrêmement heureux et fier d'accompagner l'organisme Ne touchez pas à mes régions! dans ses démarches auprès du gouvernement afin de redonner aux régions l'ensemble des mesures, l'ensemble des moyens qui sont requis pour permettre aux leaders locaux et régionaux de continuer à participer activement au développement de leurs milieux de vie. Merci.

La Modératrice : Merci, M. Lelièvre. Maintenant, pour conclure, voici la députée de Gouin et porte-parole de Québec solidaire, Mme Françoise David.

Mme David (Gouin) : Merci beaucoup. Bonjour. Je voudrais d'abord dire toute mon admiration et ma reconnaissance pour l'ensemble des élus, des citoyennes et des citoyens qui se mobilisent dans la coalition Touche pas à nos régions! depuis plusieurs mois, maintenant, parce que toutes ces personnes-là nous rappellent l'importance pour le Québec d'occuper l'ensemble du territoire, quoi qu'en disent certains animateurs en mal de notoriété. On a besoin de tout le Québec, on a besoin de son territoire, on a besoin des gens qui habitent le Québec et on a besoin que toutes les régions du Québec aient des moyens suffisants pour se développer. Et ça, ça peut toucher aussi bien le développement de petites entreprises, l'économie sociale, le développement de la culture en région, le développement d'une agriculture familiale et de proximité. On discute, en ce moment même, d'accaparement des terres agricoles. Tout cet ensemble-là doit être respecté.

À l'instar des personnes qui m'ont précédée, c'est sûr que je me réjouis de l'acceptation, par le bureau du premier ministre, d'une rencontre entre le premier ministre Couillard et les représentants de la coalition. C'est assez drôle parce que cette rencontre aura lieu le 1er avril. Ça ne se peut pas que ça soit un poisson d'avril, je ne veux même pas l'imaginer. Je pense que, cette rencontre, elle aurait dû avoir lieu bien avant que le gouvernement prenne des mesures pour couper dans tous les budgets et les organismes aux régions. Ça a lieu finalement plusieurs mois après. Il n'est jamais trop tard pour bien faire, il y aura… En fait, entre-temps, nous aurons un budget, j'espère que le gouvernement aura redonné aux régions les moyens d'intervenir, les moyens d'organiser des rassemblements de citoyennes, de citoyens, d'élus. Bref, de faire du développement local et régional, parce que, dans le fond, c'est ça qu'elles demandent, les régions. Elles demandent qu'on leur donne de vrais pouvoirs pour pouvoir faire leur travail.

Alors, cet après-midi, à Québec solidaire, nous déposerons une motion qui, je pense, sera adoptée, parce que je ne peux même pas imaginer que l'ensemble des partis politiques soit en désaccord avec l'idée d'inviter le gouvernement à l'écoute, à l'ouverture, à la réflexion pour développer une vision commune et concertée du développement local et régional. Ça me paraît être la base de ce qui, après, pourrait constituer une réponse aux demandes très légitimes, que je ne répéterai pas, de nos amis, donc, de la coalition.

Alors, encore une fois, bravo et surtout merci.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 13 h 31)

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