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Point de presse de M. François Bonnardel, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de finances, et M. Claude Surprenant, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de transports et de stratégie maritime

Version finale

Monday, March 23, 2015, 9 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures trente et une minutes)

M. Bonnardel : Alors, bon matin à vous tous et à vous toutes. Je suis accompagné de Claude Surprenant, mon collègue député de Groulx et porte-parole pour les dossiers transports. Depuis l'élection…

M. Surprenant : … stratégie maritime.

M. Bonnardel : …stratégie maritime aussi, nécessairement. Depuis l'élection des libéraux, en avril dernier, voilà presqu'un an même déjà que le gouvernement de M. Couillard a annoncé sa stratégie maritime, mais je reviens sur le fait que le gouvernement a basé son plan de relance économique sur trois points.

La prétention d'être le parti de l'économie, la prétention de vouloir créer 250 000 emplois sur cinq ans; vous avez vu les résultats la semaine passée selon Statistique Québec, un effet nul pour la dernière année en termes de création d'emplois.

Le deuxième point, bien, c'était la relance du Plan Nord; vous avez vu les résultats dans la dernière année, malgré un cycle, encore une fois, là, qui est moyen quand on regarde le contexte mondial, mais des investissements miniers en baisse de 30 % et un recul majeur sur les redevances minières depuis les cinq dernières années.

Le point qui nous interpelle, qui nous intéresse ce matin, bien, c'est le troisième plan de relance… le troisième plan de relance économique, pardon, qui était celui de la stratégie maritime. M. Couillard disait même la semaine passée, lors de l'annonce pour l'institut France-Québec : «La stratégie maritime constitue l'un des deux piliers de la relance économique […] l'autre étant le Plan Nord.» La stratégie maritime des libéraux, c'était supposé être la création de 30 000 emplois, un investissement de 3 milliards de dollars sur une période de 15 ans.

Et la convocation de ce matin va en lien avec la demande d'accès à l'information que j'ai faite dans les dernières semaines. J'étais intéressé à savoir, depuis l'annonce du dernier budget où on a dit : Bon, il y a des crédits d'impôt qui sont disponibles pour certains navires ou embarcations qui pourraient bénéficier de mesures fiscales; le nombre d'entreprises qui ont bénéficié d'une des deux ou des deux mesures fiscales portant sur la déduction additionnelle qui était dans le budget pour amortissement, la valeur moyenne des projets, la valeur cumulative de la dépense fiscale. Bien, vous ne serez pas surpris, dans le document que je vous ai donné ce matin, que le ministère admette qu'il n'y a aucun résultat pour la stratégie maritime en 2014. Aucun résultat, incapable de nous donner aucune réponse que de nous ramener aux deux points, aux deux annonces qu'il y avait dans le budget voilà déjà un an.

Alors, le ministère qui admet qu'il n'y a aucun résultat, ce que je... la première chose qui me vient en tête, vous comprendrez, c'est que, quand on regarde la dernière année de M. D'Amour, quand son seul fait d'armes, c'est d'avoir dépensé 228 000 $ pour son bureau, c'est un manque flagrant de leadership de la part de M. D'Amour lui-même, de son gouvernement,qui n'a pu annoncer, donc, des mesures importantes. Et, si l'Office de la protection du consommateur pouvait statuer sur les promesses des libéraux, bien, vous comprendrez qu'il y aurait accusation pour publicité trompeuse.

Alors, je laisse la parole à mon collègue Claude Surprenant qui va vous interpeller aussi sur la stratégie elle-même.

M. Surprenant : Messieurs dames, bonjour. Alors donc, dans cette stratégie maritime publiée… excusez-moi, je n'ai pas le bon document. Alors donc, en fait, le gouvernement, comme le disait mon collègue, dans cette stratégie maritime, ils entendent dépenser 3 milliards de dollars sur 15 ans. C'est ce qu'ils avaient annoncé en campagne électorale l'an dernier. Alors, nous sommes très loin du compte à l'heure actuelle. On parle d'environ 450 millions dans le PQI au niveau des investissements qu'ils entendent faire.

Donc, nous ne sommes effectivement pas satisfaits des mesures qu'ils ont prises jusqu'à maintenant. L'impression que l'on a, effectivement, au niveau de M. D'Amour, c'est qu'il se comporte en touriste sur un bateau, et on s'attend de lui qu'il prenne le gouvernail et qu'il amène la stratégie maritime, là, à bon port. Alors, c'est très important d'avoir, effectivement, une stratégie maritime qui soit porteuse. C'est important pour l'économie puis au niveau de l'économie mondiale pour créer des liens avec d'autres pays, également au niveau provincial. C'est la base d'une économie manufacturière qui fonctionne très bien. Alors donc, on pense que la stratégie maritime mérite un peu plus d'essence.

Au budget, l'année passée, le gouvernement avait établi quelques mesures qui, selon nous, à l'époque, se chiffraient à une valeur d'environ 100 millions de dollars, et ils estimaient ça à beaucoup plus que ça, mais nos calculs à nous nous donnaient très peu. En fait, ce qu'on disait, c'est que les énoncés budgétaires de l'an dernier, ça pouvait permettre peut-être la réparation d'une cale d'un bateau. Alors donc, c'est trop peu. On pense qu'ils devraient faire beaucoup que ça. On s'attend donc effectivement à ce qu'au prochain budget il y ait des mesures correctives qui soient apportées parce que ce qu'ils avaient énoncé l'an dernier était trop peu.

Alors, ce qu'on dit, c'est qu'il n'était pas prêt à gouverner, ce gouvernement-là, lorsqu'il a pris le pouvoir, en 2014. Il n'avait pas de stratégie maritime claire. Depuis un an, on entend qu'ils consultent, qu'ils se promènent, vont en Europe, font d'ailleurs des annonces en Europe avant de les faire ici. Alors, M. Couillard s'est corrigé rapidement à son retour puis a fait l'annonce ici des ententes qu'il voulait faire au niveau de Rimouski, au niveau de l'innovation. Et puis donc il n'y a pas de plan concret. En fait, ce qu'on vous dit, c'est qu'à la Coalition avenir Québec on est un gouvernement en attente. On avait… On a d'ailleurs encore, effectivement, un plan très concret au niveau de la stratégie maritime, en fait, 2 milliards sur les 10 prochaines années. Alors donc, par rapport à ce qui est fait par le gouvernement, c'est beaucoup, beaucoup plus et puis…

Donc, on a un plan, on a un document qui est écrit, Vers une grande route bleue. On a le livre également de François Legault complet, 13 chapitres, qui nous avait écrit Cap sur un Québec gagnantLe Projet Saint-Laurent. Alors, le gouvernement actuel avait simplement changé le nom au projet pour l'appeler Vallée Saint-Laurent, et puis, au niveau de l'exécution, bien, selon nous, c'est un échec, là, retentissant jusqu'à maintenant. Il n'y a rien qui a été fait. On entend des annonces qui sont saupoudrées ici et là, mais il n'y a pas de plan concret au niveau de la stratégie maritime.

Alors, selon nous, il y a un besoin urgent d'agir et d'énoncer un plan concret. On devait en entendre un à la fin de l'année 2014, qui a été reporté en mars 2013. On nous l'annonce pour le mois de juin, puis on veut être bien sûr que le plan va nous être annoncé, puis qu'il y a des mesures qui soient structurantes, et puis qu'on puisse aller de l'avant de façon beaucoup plus rondement au niveau de la stratégie maritime. Alors, voilà. Merci.

Le Modérateur : On va procéder aux questions.

M. Caron (Régys) : Vous dites qu'il n'y a pas de plan précis. Est-ce que, le problème, c'est que le gouvernement n'a pas d'argent pour lancer une stratégie comme ça?

M. Bonnardel : Bien, pas d'argent, si on a fait de fausses promesses, il fallait dire la vérité aux Québécois lors de la dernière campagne électorale. Maintenant, au-delà de nommer un ministre délégué au secrétariat maritime… premièrement, la seule création de la dernière année de M. D'Amour, c'est d'avoir créé un secrétariat de l'Institut maritime, un budget d'à peu près 750 000 $. Puis, comme vous je vous le mentionnais tantôt, son haut fait d'armes, cette année, c'est d'avoir rénové son bureau parce que ça devait manquer d'envergure pour lui-même. Voilà.

M. Laforest (Alain) : Je peux vous poser une question sur un autre sujet, M. Bonnardel?

M. Bonnardel : Absolument.

M. Laforest (Alain) : La grève étudiante, vous en pensez quoi actuellement à la Coalition avenir Québec?

M. Bonnardel : Bien, écoutez, les étudiants qui veulent manifester contre l'austérité, ils ont le droit. Maintenant, cette majorité silencieuse, d'autres étudiants qui souhaitent continuer leurs cours, bien, on ne peut pas les empêcher et il ne faut non plus aussi permettre aux enseignants d'enseigner.

Mme Biron (Martine) : Est-ce que vous pensez que les votes ont été pris correctement?

M. Bonnardel : Je ne veux pas statuer sur les façons de faire des associations étudiantes. Moi, je m'attends que, si certains désirent manifester contre l'austérité, bien, c'est leur droit. Maintenant, ils ne doivent pas empêcher cette majorité silencieuse aussi qui dit oui à l'enseignement, qui dit oui à recevoir des cours, puis de permettre aux enseignants, comme je le mentionnais, d'enseigner.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce qu'elle est justifiée, vous pensez, cette grève-là?

M. Bonnardel : Bien, justifiée, je pense qu'on n'est pas du tout dans le même contexte de 2012 à aujourd'hui. On parlait, en 2012, des frais de scolarité; aujourd'hui, on veut manifester contre l'austérité. Ils ont le droit de manifester s'ils le souhaitent. Maintenant, de l'autre côté, il y a des étudiants qui veulent terminer leur D.E.C., qui veulent s'assurer de la réussite de leur session. Donc, moi, je m'attends à ce qu'il y ait un respect aussi face à ces étudiants qui veulent continuer d'étudier.

M. Laforest (Alain) : Donc, on n'est pas dans le même contexte que le printemps érable, selon vous.

M. Bonnardel : Pas du tout dans le même contexte. Je comprends les étudiants de 2012 qui pouvaient être fâchés par l'augmentation des frais de scolarité. Maintenant, aujourd'hui, ces étudiants qui disent non à l'austérité, comme plusieurs autres personnes, et ça, c'est… ils ont le droit, on a vu des manifestations à gauche et à droite vis-à-vis certains bureaux de députés.

Maintenant, moi, je leur dis juste une chose, là : Respectez le droit aussi des étudiants qui veulent être dans leurs cours et aussi que les enseignants puissent continuer d'enseigner, malgré le fait que certains auraient le désir de manifester.

Mme Biron (Martine) : Ça ne vous inquiète pas? Parce que c'est quand même… dans certains cas, c'est les mêmes étudiants qu'en 2012. C'est un peu raide sur le parcours.

M. Bonnardel : Il faut être… Je m'attends à ce que le ministre de l'Éducation, s'il doit mettre son poing sur la table pour que les étudiants qui souhaitent étudier puissent continuer de le faire, assurer la sécurité aussi des cégeps, des écoles en particulier, que là-dessus ça puisse se faire de façon correcte.

M. Caron (Régys) : Est-ce qu'il n'y a pas lieu de légiférer sur le droit de grève des étudiants pour clarifier tout ça?

M. Bonnardel : On va laisser le gouvernement statuer sur ce cas particulier. Moi, je m'attends à une chose, c'est que ça se fasse dans le respect, autant pour ceux qui souhaitent manifester que de l'autre côté, ceux qui souhaitent étudier.

M. Lacroix (Louis) : Mais la position de la CAQ là-dessus? Vous dites : On va laisser le gouvernement statuer, là, je suis bien d'accord, mais la position de la CAQ là-dessus, c'est quoi?

M. Bonnardel : Bien, la position de la CAQ, comme je vous le dis, normalement, il n'y a pas de loi qui a été déposée, il n'y a pas d'ultimatum qui a été envoyé par le gouvernement là-dessus. Nous, on s'attend à une chose, là… les étudiants qui veulent manifester, on leur dit aujourd'hui : Vous n'êtes pas dans le même contexte, mais vous avez le droit, si c'est ce que vous souhaitez. Nous, on s'attend, de l'autre côté, que les étudiants qui veulent être dans leurs cours, que les enseignants qui veulent enseigner, bien, que ça puisse se faire dans le respect et nécessairement qu'on soit capable de sécuriser les établissements d'éducation.

M. Laforest (Alain) : Est-ce qu'ils ont une raison de manifester?

M. Bonnardel : Bien, une raison de manifester… On veut assurer… Je pense que tous les partis politiques à l'Assemblée nationale veulent s'assurer que l'équilibre budgétaire puisse prendre place dans la prochaine année. Ça veut dire quoi, l'équilibre budgétaire? Ça…

M. Laforest (Alain) : Sauf Bernard Drainville.

M. Bonnardel : Sauf Bernard Drainville, oui, vous avez raison, qui a essayé d'amener d'autres députés de sa formation sur ce point, mais, quand on souhaite l'équilibre budgétaire, c'est parce qu'on veut assurer la pérennité de nos services, on veut s'assurer que nos jeunes aient une dette moindre dans le futur, on veut s'assurer que la pression fiscale soit moins lourde sur le fait que nous sommes la nation au monde la plus vieillissante après le Japon.

Donc, que ces étudiants disent non à l'austérité, O.K. Alors, on a un travail de pédagogie à faire nécessairement là-dessus. Moi, je leur dis juste une chose : Vous voulez manifester contre l'austérité? D'accord, «fine», allez-y, mais, de l'autre côté, il y a une majorité silencieuse qui, elle, n'est pas dans la rue, qui est dans une salle de cours.

M. Laforest (Alain) : Pensez-vous qu'ils comprennent l'ampleur du problème?

M. Bonnardel : Bien, comprendre l'ampleur du problème, il faut faire cette pédagogie, il faut leur expliquer que, dans le contexte démographique que le Québec connaît présentement, c'est une situation extrêmement difficile. On se bat, je me bats pour le fait qu'on puisse retrouver l'équilibre budgétaire depuis que je suis ici, à l'Assemblée nationale, ou presque. Je pense qu'il y a eu 36... Dans les 40 dernières années, il y a eu 36 budgets déficitaires, alors ça pourrait être intéressant de voir comment le gouvernement libéral, cette année, va être capable d'y arriver. Il y a 1,2 milliard d'argent additionnel... de dépenses additionnelles à trouver pour retrouver cet équilibre.

Donc, de l'autre côté, moi, je dis aux étudiants : O.K., vous voulez manifester, faites-le dans le respect. De l'autre côté, permettez aux étudiants qui, eux, souhaitent étudier...

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce qu'ils exagèrent, par exemple, dans l'utilisation de leur droit de manifester? Parce que, là, on comprend qu'à l'époque des droits de scolarité, il y avait un lien qui touchait directement les étudiants. Là, il n'y en a pas, en ce moment, là. Alors, est-ce que vous trouvez qu'ils exagèrent?

M. Bonnardel : Il ne faut surtout pas utiliser l'intimidation dans un contexte... Je lisais, encore ce matin, là, que certains entraient, dans des classes, cagoulés. Ma foi, là, si on en est rendus là au Québec, là, c'est extrêmement dangereux. Moi, je leur dis : Un instant, là, vous avez le droit de manifester si vous le souhaitez, d'amener les étudiants tout comme vous à choisir cette voie, mais, de l'autre côté, là, il y a une majorité silencieuse qui sont des étudiants qui souhaitent nécessairement recevoir leurs cours, assurer la réussite de leur propre session en termes de réussite. Voilà.

M. Caron (Régys) : Est-ce qu'il va falloir sécuriser, avec des agents de sécurité ou de la police, les universités, les cégeps?

M. Bonnardel : On n'en est pas là, là. On n'est pas du tout dans le même contexte de 2012, où il y avait une écoeurantite aiguë de l'administration de M. Charest. Ça, je comprends tout ça, les gens étaient fatigués des libéraux, il y avait les frais de scolarité.

Aujourd'hui, bon, on veut manifester contre l'austérité. L'austérité, aujourd'hui... les dépenses de programmes ne sont pas à moins 1 % à ce que je sache, là, ils sont encore au-dessus de zéro. Donc, on manifeste pour ça, d'accord, c'est leur plein droit. Moi, je leur dis une chose : Ça doit se faire dans le respect et surtout pas d'amener le mot «intimidation» des les établissements d'éducation.

M. Lacroix (Louis) : Alors, c'est injustifié, si je comprends bien.

M. Bonnardel : Bien, c'est injustifié... C'est leur droit de manifester contre l'austérité. Il y en a...

M. Lacroix (Louis) : Je comprends, mais ce que vous dites… C'est leur droit de manifester, mais vous dites : L'austérité... on est encore au-dessus de zéro, à ce que je sache, dans les dépenses de programmes. Donc, ce que vous dites, c'est que la manifestation ou la grève est injustifiée en ce moment.

M. Bonnardel : Bien, injustifiée... tout le monde a le droit de manifester pour peu importe le sujet. Il y en a qui manifestent contre La Romaine, il y en a qui manifestent contre Mine Arnaud, il y en a qui manifestent contre l'austérité. Bien, si vous voulez manifester, O.K. Il y en a d'autres qui ne veulent pas manifester, il y en a d'autres qui veulent étudier, qui veulent s'assurer de leur réussite. Moi, je leur dis : Le contexte n'est pas du tout le même. Bon, s'ils veulent continuer de manifester dans la rue puis inviter les étudiants, ils peuvent le faire. Moi, je leur dis juste une chose : Que ça se fasse dans le respect et non dans l'intimidation.

Le Modérateur : Questions en anglais. Angelica.

Mme Montgomery (Angelica) : Mr. Bonnardel, how do you explain or can you explain a little more this different context that you're talking about? I mean, in 2012, it would have been easy and much easier to fulfill the demands… to just stop the increase. Now, we would have to get rid of all the budget cuts and the transport of oil. Does this not complicate the ability to satisfy the students as things get up?

M. Bonnardel : But the situation is not the same from 2012 to 2014. The situation... People were tired about the administration of Mr. Charest, the situation of the tuition fees from the students. In 2014, the students want to «manifest» to have...

Mme Montgomery (Angelica) : Protest?

M. Bonnardel : ...protest in the street against Mr. Couillard after one year in running. So the situation, for me, is not the same, and I'm just saying one thing : No intimidation on campus. Some students want to study and some teachers want to teach to their students. So I'm OK with the fact that they want to protest on the street, but, from the rest of it, I hope that there will be no intimidation in these schools.

Mme Montgomery (Angelica) : Am I understanding you correctly that you don't think it's going to get as bad as 2012 this time?

M. Bonnardel : For sure, for sure. The context and the situation is not the same from 2012 to 2014. So, OK, I recognize the fact that they want to protest in the street, to say to Mr. Couillard it's not the right way to put Québec forward. So I understand that, but, in the other hand, I hope that they will respect the fact that some students want to study in their schools, and, after that, we'll see what will be the result in the end.

Mme Montgomery (Angelica) : What should be learned from the 2012 experience? I know that a lot of people, after 2012, said the Government should have sat down earlier to negotiate; some people say it was a mistake for the PQ to wear the red square. Do you pull those same kinds of lessons? Do you think the Government should be sitting down to negotiate this time?

M. Bonnardel : For sure, if Mr. Blais wants to discuss with the students, I'm not in running. I'm not the Government, I'm not Mr. Blais. So I hope that there will be no intimidation in these... in CEGEPs, in universities, and after that we'll see the situation maybe in a couple of weeks, and I hope that Mr. Blais, maybe... if he wants to talk to these students, I say yes.

Mme Montgomery (Angelica) : And what about the Parti québécois?

M. Bonnardel :  The Parti québécois will have to answer the same question. I'm not talking about… I'm not talking myself from what is thinking the Parti québécois, or Mr. Péladeau, Mr. Bédard, or what else. So I'm talking by myself, for my own party.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 48)

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