(Neuf heures trente et une minutes)
M.
Bonnardel
:
Alors, bon matin à vous tous et à vous toutes. Je suis accompagné de Claude
Surprenant, mon collègue député de Groulx et porte-parole pour les dossiers
transports. Depuis l'élection…
M. Surprenant : … stratégie
maritime.
M.
Bonnardel
:
…stratégie maritime aussi, nécessairement. Depuis l'élection des libéraux, en
avril dernier, voilà presqu'un an même déjà que le gouvernement de M. Couillard
a annoncé sa stratégie maritime, mais je reviens sur le fait que le gouvernement
a basé son plan de relance économique sur trois points.
La prétention d'être le parti de
l'économie, la prétention de vouloir créer 250 000 emplois sur cinq ans;
vous avez vu les résultats la semaine passée selon Statistique Québec, un effet
nul pour la dernière année en termes de création d'emplois.
Le deuxième point, bien, c'était la
relance du Plan Nord; vous avez vu les résultats dans la dernière année, malgré
un cycle, encore une fois, là, qui est moyen quand on regarde le contexte
mondial, mais des investissements miniers en baisse de 30 % et un recul
majeur sur les redevances minières depuis les cinq dernières années.
Le point qui nous interpelle, qui nous
intéresse ce matin, bien, c'est le troisième plan de relance… le troisième plan
de relance économique, pardon, qui était celui de la stratégie maritime. M.
Couillard disait même la semaine passée, lors de l'annonce pour l'institut
France-Québec : «La stratégie maritime constitue l'un des deux piliers de
la relance économique […] l'autre étant le Plan Nord.» La stratégie maritime
des libéraux, c'était supposé être la création de 30 000 emplois, un
investissement de 3 milliards de dollars sur une période de 15 ans.
Et la convocation de ce matin va en lien
avec la demande d'accès à l'information que j'ai faite dans les dernières
semaines. J'étais intéressé à savoir, depuis l'annonce du dernier budget où on
a dit : Bon, il y a des crédits d'impôt qui sont disponibles pour certains
navires ou embarcations qui pourraient bénéficier de mesures fiscales; le
nombre d'entreprises qui ont bénéficié d'une des deux ou des deux mesures
fiscales portant sur la déduction additionnelle qui était dans le budget pour
amortissement, la valeur moyenne des projets, la valeur cumulative de la
dépense fiscale. Bien, vous ne serez pas surpris, dans le document que je vous
ai donné ce matin, que le ministère admette qu'il n'y a aucun résultat pour la
stratégie maritime en 2014. Aucun résultat, incapable de nous donner aucune
réponse que de nous ramener aux deux points, aux deux annonces qu'il y avait
dans le budget voilà déjà un an.
Alors, le ministère qui admet qu'il n'y a
aucun résultat, ce que je... la première chose qui me vient en tête, vous
comprendrez, c'est que, quand on regarde la dernière année de M. D'Amour, quand
son seul fait d'armes, c'est d'avoir dépensé 228 000 $ pour son
bureau, c'est un manque flagrant de leadership de la part de M. D'Amour lui-même,
de son gouvernement,qui n'a pu annoncer, donc, des mesures importantes. Et, si
l'Office de la protection du consommateur pouvait statuer sur les promesses des
libéraux, bien, vous comprendrez qu'il y aurait accusation pour publicité
trompeuse.
Alors, je laisse la parole à mon collègue
Claude Surprenant qui va vous interpeller aussi sur la stratégie elle-même.
M. Surprenant : Messieurs
dames, bonjour. Alors donc, dans cette stratégie maritime publiée… excusez-moi,
je n'ai pas le bon document. Alors donc, en fait, le gouvernement, comme le
disait mon collègue, dans cette stratégie maritime, ils entendent dépenser
3 milliards de dollars sur 15 ans. C'est ce qu'ils avaient annoncé en
campagne électorale l'an dernier. Alors, nous sommes très loin du compte à
l'heure actuelle. On parle d'environ 450 millions dans le PQI au niveau
des investissements qu'ils entendent faire.
Donc, nous ne sommes effectivement pas
satisfaits des mesures qu'ils ont prises jusqu'à maintenant. L'impression que
l'on a, effectivement, au niveau de M. D'Amour, c'est qu'il se comporte en
touriste sur un bateau, et on s'attend de lui qu'il prenne le gouvernail et
qu'il amène la stratégie maritime, là, à bon port. Alors, c'est très important
d'avoir, effectivement, une stratégie maritime qui soit porteuse. C'est
important pour l'économie puis au niveau de l'économie mondiale pour créer des
liens avec d'autres pays, également au niveau provincial. C'est la base d'une
économie manufacturière qui fonctionne très bien. Alors donc, on pense que la
stratégie maritime mérite un peu plus d'essence.
Au budget, l'année passée, le gouvernement
avait établi quelques mesures qui, selon nous, à l'époque, se chiffraient à une
valeur d'environ 100 millions de dollars, et ils estimaient ça à beaucoup
plus que ça, mais nos calculs à nous nous donnaient très peu. En fait, ce qu'on
disait, c'est que les énoncés budgétaires de l'an dernier, ça pouvait permettre
peut-être la réparation d'une cale d'un bateau. Alors donc, c'est trop peu. On
pense qu'ils devraient faire beaucoup que ça. On s'attend donc effectivement à
ce qu'au prochain budget il y ait des mesures correctives qui soient apportées parce
que ce qu'ils avaient énoncé l'an dernier était trop peu.
Alors, ce qu'on dit, c'est qu'il n'était pas
prêt à gouverner, ce gouvernement-là, lorsqu'il a pris le pouvoir, en 2014. Il
n'avait pas de stratégie maritime claire. Depuis un an, on entend qu'ils
consultent, qu'ils se promènent, vont en Europe, font d'ailleurs des annonces
en Europe avant de les faire ici. Alors, M. Couillard s'est corrigé rapidement
à son retour puis a fait l'annonce ici des ententes qu'il voulait faire au
niveau de Rimouski, au niveau de l'innovation. Et puis donc il n'y a pas de
plan concret. En fait, ce qu'on vous dit, c'est qu'à la Coalition avenir Québec
on est un gouvernement en attente. On avait… On a d'ailleurs encore,
effectivement, un plan très concret au niveau de la stratégie maritime, en
fait, 2 milliards sur les 10 prochaines années. Alors donc, par rapport à
ce qui est fait par le gouvernement, c'est beaucoup, beaucoup plus et puis…
Donc, on a un plan, on a un document qui
est écrit, Vers une grande route bleue. On a le livre également de
François Legault complet, 13 chapitres, qui nous avait écrit Cap sur un Québec
gagnant — Le Projet Saint-Laurent. Alors, le gouvernement actuel
avait simplement changé le nom au projet pour l'appeler Vallée Saint-Laurent,
et puis, au niveau de l'exécution, bien, selon nous, c'est un échec, là, retentissant
jusqu'à maintenant. Il n'y a rien qui a été fait. On entend des annonces qui
sont saupoudrées ici et là, mais il n'y a pas de plan concret au niveau de la
stratégie maritime.
Alors, selon nous, il y a un besoin urgent
d'agir et d'énoncer un plan concret. On devait en entendre un à la fin de
l'année 2014, qui a été reporté en mars 2013. On nous l'annonce pour le mois de
juin, puis on veut être bien sûr que le plan va nous être annoncé, puis qu'il y
a des mesures qui soient structurantes, et puis qu'on puisse aller de l'avant
de façon beaucoup plus rondement au niveau de la stratégie maritime. Alors,
voilà. Merci.
Le Modérateur
: On va
procéder aux questions.
M. Caron (Régys)
: Vous
dites qu'il n'y a pas de plan précis. Est-ce que, le problème, c'est que le
gouvernement n'a pas d'argent pour lancer une stratégie comme ça?
M.
Bonnardel
:
Bien, pas d'argent, si on a fait de fausses promesses, il fallait dire la
vérité aux Québécois lors de la dernière campagne électorale. Maintenant,
au-delà de nommer un ministre délégué au secrétariat maritime… premièrement, la
seule création de la dernière année de M. D'Amour, c'est d'avoir créé un
secrétariat de l'Institut maritime, un budget d'à peu près 750 000 $.
Puis, comme vous je vous le mentionnais tantôt, son haut fait d'armes, cette
année, c'est d'avoir rénové son bureau parce que ça devait manquer d'envergure
pour lui-même. Voilà.
M. Laforest (Alain)
:
Je peux vous poser une question sur un autre sujet, M. Bonnardel?
M.
Bonnardel
: Absolument.
M. Laforest (Alain)
:
La grève étudiante, vous en pensez quoi actuellement à la Coalition avenir
Québec?
M.
Bonnardel
:
Bien, écoutez, les étudiants qui veulent manifester contre l'austérité, ils ont
le droit. Maintenant, cette majorité silencieuse, d'autres étudiants qui
souhaitent continuer leurs cours, bien, on ne peut pas les empêcher et il ne
faut non plus aussi permettre aux enseignants d'enseigner.
Mme Biron (Martine)
: Est-ce
que vous pensez que les votes ont été pris correctement?
M.
Bonnardel
:
Je ne veux pas statuer sur les façons de faire des associations étudiantes.
Moi, je m'attends que, si certains désirent manifester contre l'austérité,
bien, c'est leur droit. Maintenant, ils ne doivent pas empêcher cette majorité
silencieuse aussi qui dit oui à l'enseignement, qui dit oui à
recevoir des cours, puis de permettre aux enseignants, comme je le mentionnais,
d'enseigner.
M. Lacroix (Louis)
:
Est-ce qu'elle est justifiée, vous pensez, cette grève-là?
M.
Bonnardel
:
Bien, justifiée, je pense qu'on n'est pas du tout dans le même contexte de 2012
à aujourd'hui. On parlait, en 2012, des frais de scolarité; aujourd'hui, on veut
manifester contre l'austérité. Ils ont le droit de manifester s'ils le
souhaitent. Maintenant, de l'autre côté, il y a des étudiants qui veulent
terminer leur D.E.C., qui veulent s'assurer de la réussite de leur session. Donc,
moi, je m'attends à ce qu'il y ait un respect aussi face à ces étudiants qui
veulent continuer d'étudier.
M. Laforest (Alain)
:
Donc, on n'est pas dans le même contexte que le printemps érable, selon vous.
M.
Bonnardel
:
Pas du tout dans le même contexte. Je comprends les étudiants de 2012 qui
pouvaient être fâchés par l'augmentation des frais de scolarité. Maintenant,
aujourd'hui, ces étudiants qui disent non à l'austérité, comme plusieurs
autres personnes, et ça, c'est… ils ont le droit, on a vu des manifestations à
gauche et à droite vis-à-vis certains bureaux de députés.
Maintenant, moi, je leur dis juste une
chose, là : Respectez le droit aussi des étudiants qui veulent être dans
leurs cours et aussi que les enseignants puissent continuer d'enseigner, malgré
le fait que certains auraient le désir de manifester.
Mme Biron (Martine)
:
Ça ne vous inquiète pas? Parce que c'est quand même… dans certains cas, c'est
les mêmes étudiants qu'en 2012. C'est un peu raide sur le parcours.
M.
Bonnardel
:
Il faut être… Je m'attends à ce que le ministre de l'Éducation, s'il doit
mettre son poing sur la table pour que les étudiants qui souhaitent étudier
puissent continuer de le faire, assurer la sécurité aussi des cégeps, des
écoles en particulier, que là-dessus ça puisse se faire de façon correcte.
M. Caron (Régys)
:
Est-ce qu'il n'y a pas lieu de légiférer sur le droit de grève des étudiants
pour clarifier tout ça?
M.
Bonnardel
:
On va laisser le gouvernement statuer sur ce cas particulier. Moi, je m'attends
à une chose, c'est que ça se fasse dans le respect, autant pour ceux qui
souhaitent manifester que de l'autre côté, ceux qui souhaitent étudier.
M. Lacroix (Louis)
:
Mais la position de la CAQ là-dessus? Vous dites : On va laisser le
gouvernement statuer, là, je suis bien d'accord, mais la position de la CAQ
là-dessus, c'est quoi?
M.
Bonnardel
:
Bien, la position de la CAQ, comme je vous le dis, normalement, il n'y a pas de
loi qui a été déposée, il n'y a pas d'ultimatum qui a été envoyé par le
gouvernement là-dessus. Nous, on s'attend à une chose, là… les étudiants qui
veulent manifester, on leur dit aujourd'hui : Vous n'êtes pas dans le même
contexte, mais vous avez le droit, si c'est ce que vous souhaitez. Nous, on
s'attend, de l'autre côté, que les étudiants qui veulent être dans leurs cours,
que les enseignants qui veulent enseigner, bien, que ça puisse se faire dans le
respect et nécessairement qu'on soit capable de sécuriser les établissements
d'éducation.
M. Laforest (Alain)
:
Est-ce qu'ils ont une raison de manifester?
M.
Bonnardel
:
Bien, une raison de manifester… On veut assurer… Je pense que tous les partis
politiques à l'Assemblée nationale veulent s'assurer que l'équilibre budgétaire
puisse prendre place dans la prochaine année. Ça veut dire quoi, l'équilibre
budgétaire? Ça…
M. Laforest (Alain)
:
Sauf Bernard Drainville.
M.
Bonnardel
:
Sauf Bernard Drainville, oui, vous avez raison, qui a essayé d'amener d'autres
députés de sa formation sur ce point, mais, quand on souhaite l'équilibre
budgétaire, c'est parce qu'on veut assurer la pérennité de nos services, on
veut s'assurer que nos jeunes aient une dette moindre dans le futur, on veut
s'assurer que la pression fiscale soit moins lourde sur le fait que nous sommes
la nation au monde la plus vieillissante après le Japon.
Donc, que ces étudiants disent non à
l'austérité, O.K. Alors, on a un travail de pédagogie à faire nécessairement
là-dessus. Moi, je leur dis juste une chose : Vous voulez manifester
contre l'austérité? D'accord, «fine», allez-y, mais, de l'autre côté, il y a
une majorité silencieuse qui, elle, n'est pas dans la rue, qui est dans une
salle de cours.
M. Laforest (Alain)
:
Pensez-vous qu'ils comprennent l'ampleur du problème?
M.
Bonnardel
: Bien,
comprendre l'ampleur du problème, il faut faire cette pédagogie, il faut leur
expliquer que, dans le contexte démographique que le Québec connaît
présentement, c'est une situation extrêmement difficile. On se bat, je me bats
pour le fait qu'on puisse retrouver l'équilibre budgétaire depuis que je suis
ici, à l'Assemblée nationale, ou presque. Je pense qu'il y a eu 36... Dans les
40 dernières années, il y a eu 36 budgets déficitaires, alors ça pourrait
être intéressant de voir comment le gouvernement libéral, cette année, va être
capable d'y arriver. Il y a 1,2 milliard d'argent additionnel... de
dépenses additionnelles à trouver pour retrouver cet équilibre.
Donc, de l'autre côté, moi, je dis aux
étudiants : O.K., vous voulez manifester, faites-le dans le respect. De
l'autre côté, permettez aux étudiants qui, eux, souhaitent étudier...
M. Lacroix (Louis)
:
Mais est-ce qu'ils exagèrent, par exemple, dans l'utilisation de leur droit de
manifester? Parce que, là, on comprend qu'à l'époque des droits de scolarité,
il y avait un lien qui touchait directement les étudiants. Là, il n'y en a pas,
en ce moment, là. Alors, est-ce que vous trouvez qu'ils exagèrent?
M.
Bonnardel
:
Il ne faut surtout pas utiliser l'intimidation dans un contexte... Je lisais,
encore ce matin, là, que certains entraient, dans des classes, cagoulés. Ma
foi, là, si on en est rendus là au Québec, là, c'est extrêmement dangereux.
Moi, je leur dis : Un instant, là, vous avez le droit de manifester si
vous le souhaitez, d'amener les étudiants tout comme vous à choisir cette voie,
mais, de l'autre côté, là, il y a une majorité silencieuse qui sont des
étudiants qui souhaitent nécessairement recevoir leurs cours, assurer la
réussite de leur propre session en termes de réussite. Voilà.
M. Caron (Régys)
:
Est-ce qu'il va falloir sécuriser, avec des agents de sécurité ou de la police,
les universités, les cégeps?
M.
Bonnardel
:
On n'en est pas là, là. On n'est pas du tout dans le même contexte de 2012, où
il y avait une écoeurantite aiguë de l'administration de M. Charest. Ça, je
comprends tout ça, les gens étaient fatigués des libéraux, il y avait les frais
de scolarité.
Aujourd'hui, bon, on veut manifester
contre l'austérité. L'austérité, aujourd'hui... les dépenses de programmes ne
sont pas à moins 1 % à ce que je sache, là, ils sont encore au-dessus de zéro.
Donc, on manifeste pour ça, d'accord, c'est leur plein droit. Moi, je leur dis
une chose : Ça doit se faire dans le respect et surtout pas d'amener le
mot «intimidation» des les établissements d'éducation.
M. Lacroix (Louis)
:
Alors, c'est injustifié, si je comprends bien.
M.
Bonnardel
:
Bien, c'est injustifié... C'est leur droit de manifester contre l'austérité. Il
y en a...
M. Lacroix (Louis)
: Je
comprends, mais ce que vous dites… C'est leur droit de manifester, mais vous
dites : L'austérité... on est encore au-dessus de zéro, à ce que je sache,
dans les dépenses de programmes. Donc, ce que vous dites, c'est que la
manifestation ou la grève est injustifiée en ce moment.
M.
Bonnardel
:
Bien, injustifiée... tout le monde a le droit de manifester pour peu importe le
sujet. Il y en a qui manifestent contre La Romaine, il y en a qui manifestent
contre Mine Arnaud, il y en a qui manifestent contre l'austérité. Bien, si vous
voulez manifester, O.K. Il y en a d'autres qui ne veulent pas manifester, il y
en a d'autres qui veulent étudier, qui veulent s'assurer de leur réussite. Moi,
je leur dis : Le contexte n'est pas du tout le même. Bon, s'ils veulent
continuer de manifester dans la rue puis inviter les étudiants, ils peuvent le
faire. Moi, je leur dis juste une chose : Que ça se fasse dans le respect
et non dans l'intimidation.
Le Modérateur
:
Questions en anglais. Angelica.
Mme Montgomery
(Angelica)
: Mr. Bonnardel, how do you
explain or can you explain a little more this different context that you're
talking about? I mean, in 2012, it would have been easy and much easier to
fulfill the demands… to just stop the increase. Now, we would have to get rid
of all the budget cuts and the transport of oil. Does this not complicate the
ability to satisfy the students as things get up?
M.
Bonnardel
: But the situation
is not the same from 2012 to 2014. The situation... People were tired about the administration of Mr. Charest, the situation of the tuition fees from the
students. In 2014, the students want to «manifest» to have...
Mme Montgomery
(Angelica)
: Protest?
M.
Bonnardel
: ...protest in the street against Mr. Couillard after one year in
running. So the situation, for
me, is not the same, and I'm just saying one thing : No intimidation on campus.
Some students want to study and some teachers want to teach to their students. So
I'm OK with the fact that they
want to protest on the street, but, from the rest of it, I hope that there will
be no intimidation in these schools.
Mme Montgomery
(Angelica)
: Am I understanding you
correctly that you don't think it's going to get as bad as 2012 this time?
M.
Bonnardel
: For sure, for sure. The context and the situation is not the same from 2012 to 2014. So, OK, I recognize the fact that they want to protest in the street, to
say to Mr. Couillard it's not the right way to put Québec forward. So I understand that, but, in the other hand, I hope that
they will respect the fact that some students want to study in their schools,
and, after that, we'll see what will be the result in the end.
Mme Montgomery
(Angelica)
: What should be learned
from the 2012 experience? I know that a lot of people, after 2012, said the Government should have sat down earlier to
negotiate; some people say it was a mistake for the PQ to wear the red square.
Do you pull those same kinds of lessons? Do you think the Government should be sitting down to
negotiate this time?
M.
Bonnardel
: For sure, if Mr. Blais wants to discuss with the students, I'm not
in running. I'm not the Government, I'm not Mr. Blais. So I hope that there will be no intimidation in
these... in CEGEPs, in universities, and after that we'll see the situation maybe in a couple of weeks, and I
hope that Mr. Blais, maybe... if he wants to talk to these students, I say yes.
Mme Montgomery
(Angelica)
: And what about the Parti québécois?
M.
Bonnardel
: The Parti québécois will have to answer the same question. I'm not talking about… I'm
not talking myself from what is thinking the Parti
québécois, or Mr. Péladeau, Mr. Bédard, or what else.
So I'm talking by myself, for my own party.
Le Modérateur
:
Merci beaucoup.
(Fin à 9 h 48)