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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Wednesday, March 25, 2015, 13 h 05

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Treize heures neuf minutes)

M. Legault : Oui. Bonjour, tout le monde. Bien, écoutez, je veux vous parler du Cirque du Soleil. Je suis très inquiet de la situation au Cirque du Soleil. On sait qu'il y a quelques mois le propriétaire, Guy Laliberté, a donné un mandat à Goldman pour vendre une partie des actions du Cirque du Soleil. On entend de plus en plus d'informations que les acheteurs potentiels souhaiteraient acheter un bloc de contrôle du Cirque du Soleil, entre autres des Britanniques. On sait que le Cirque du Soleil, c'est un fleuron au Québec. Non seulement c'est 1 400 emplois sur 4 000 qui sont au Québec, mais ça fait partie de notre fierté. On rayonne partout dans le monde.

Donc, il faut que le gouvernement du Québec essaie de faire le maximum pour garder le contrôle québécois du Cirque du Soleil. Moi, je demande aujourd'hui à Philippe Couillard de faire preuve de leadership pour essayer de rassembler un groupe d'investisseurs québécois qui pourraient possiblement, avec l'aide financière du gouvernement du Québec, acheter ce bloc qui est à vendre. Je pense, là, que tous les Québécois seraient tellement déçus de voir le Cirque du Soleil être vendu à des intérêts étrangers. On le sait, là, il y a plein de Québécois qui vont à Vegas voir les spectacles du cirque, qui sont fiers du Cirque du Soleil. On ne peut pas se permettre de continuer à perdre des sièges sociaux. On le voit encore avec Résolu, c'est beaucoup plus difficile, quand le vrai siège social n'est pas au Québec, de convaincre des entreprises de continuer leur développement au Québec, de continuer à créer des emplois de qualité au Québec.

Donc, pour moi, là, c'est un dossier… Je sais que Jacques Daoust est au courant du dossier, mais il semble être plutôt en réaction. Donc, moi, je souhaiterais que Philippe Couillard soit, de façon, là, proactive, que… Je souhaite que Philippe Couillard fasse preuve de leadership pour être capable de trouver, là… il y a déjà eu un groupe, là, avec Mitch Garber, qui était intéressé à acheter, là. Il semble que ce groupe-là n'est plus intéressé, donc il faut trouver un nouveau groupe d'acheteurs québécois, qui va nous assurer qu'on garde cette fierté, qu'on garde ce fleuron qu'est le Cirque du Soleil.

Le Modérateur : On va passer aux questions.

M. Legault : Bonjour.

Journaliste : …d'un gouvernement de s'immiscer de cette manière dans une transaction privée?

M. Legault : On a eu un rapport qui a été déposé par Claude Séguin, le rapport Séguin, pour proposer une série de pistes pour garder nos sièges sociaux. On sait que ce sont dans les sièges sociaux que sont les emplois les plus payants. Tous les pays dans le monde font des efforts pour garder le maximum de sièges sociaux chez eux. Donc, on doit faire la même chose. On doit, évidemment, tout en s'assurant qu'on ait des partenaires privés… il n'est pas question que le gouvernement aille dans une aventure comme ça seul, mais, oui, ça fait partie des responsabilités du gouvernement, d'Investissement Québec puis même, jusqu'à un certain point, de la Caisse de dépôt de protéger nos sièges sociaux. D'ailleurs, j'ai demandé aux gens, là… Je vais avoir l'occasion, au cours des prochaines semaines ou des prochains mois, de déposer un plan concernant la protection des sièges sociaux au Québec parce que la situation est inquiétante depuis un certain nombre d'années.

Journaliste : M. Daoust, lorsqu'on lui a parlé tout à l'heure, il a fait la distinction entre le maintien du Cirque du Soleil entre les mains de propriétaires québécois et le maintien du siège social au Québec. Vous, ce que vous dites… Lui, finalement, ce que M. Daoust nous disait, c'était… l'important, c'était que le siège social demeure au Québec et que, bon… que la propriété du cirque pourrait parfois aller à des étrangers.

M. Legault : Oui. Bien, je suis en désaccord avec Jacques Daoust, totalement en désaccord avec Jacques Daoust. Le meilleur exemple, c'est Rio Tinto Alcan. Allez vous promener dans le supposé siège social d'Alcan à Montréal, vous allez voir qu'il y a le trois quarts des employés qui ne sont plus là, qui ont été transférés à l'étranger.

Donc, c'est important, le contrôle québécois, c'est… Puis c'est quoi, le contrôle québécois? Bien, c'est une majorité d'administrateurs qui résident au Québec, c'est le «CEO» puis les principaux dirigeants qui résident au Québec. Donc, pour moi… par exemple, prenez l'exemple de Molson, même si la famille Molson contrôle un bon bloc d'actions, le siège social n'est plus ici. Résolu, même chose. Résolu se targue d'avoir le siège social ici, mais on sait très bien que les décisions ne se prennent pas ici puis que, quand il y a un projet d'usine au Tennessee, bien, ça passe avant le Québec. Et c'est ça qu'on vit actuellement dans plein de compagnies.

Donc, contrairement à Jacques Daoust, moi, je pense que ce qui est important, ce n'est pas juste de garder le siège social, c'est aussi de garder le contrôle québécois.

Journaliste : Le Cirque du Soleil, s'il passe entre les mains d'investisseurs étrangers, qu'est-ce…

M. Legault : Bien, d'abord, on sait que, sur 4 000 emplois, il y en a 1 400 qui sont au Québec. Donc, il y a un risque pour ces 1 400 emplois là. Deuxièmement, pour ce qui est du développement dans l'avenir, on sait que le Cirque du Soleil, actuellement, est moins rentable, il y a eu certaines productions, là, qui ont été plus difficiles, donc, si on veut revoir une croissance, puis que ça crée des emplois de qualité au Québec, bien, c'est important que le contrôle soit au Québec, parce que l'expression loin des yeux, loin du coeur s'applique aux affaires. Quand on a des actionnaires qui sont Québécois, c'est beaucoup plus facile de faire du développement avec du personnel québécois.

Journaliste : Sur ce sujet-là, vous avez mentionné Rio Tinto. Rio Tinto avait quand même une convention avec le gouvernement. Est-ce que vous croyez que la convention a été respectée ou violée?

M. Legault : Bien, d'abord, j'ai déjà l'occasion de dire que je ne trouvais pas ça fort, la convention qui avait été négociée par les libéraux à l'époque, l'impression qu'on a négocié ça un petit peu en culottes courtes, le gouvernement du Québec. Si vous prenez, par exemple, tous les terrains autour du lac Saint-Jean, bien, maintenant ils ne sont plus de propriété québécoise. Les garanties de plancher d'emploi ont été plus ou moins respectées. Le nombre d'employés dans le siège social de Montréal, bien, il y en a presque plus, donc moi, je trouve que c'est une entente qui n'était pas assez solide.

Journaliste : Maintenant, j'aimerais vous entendre sur la question du rapport d'impôt unique. Alors, il y a eu une motion que vous avez déposée. Le gouvernement libéral a voulu présenter un amendement qui l'édulcorait, cette motion-là, ou dirait qu'ils allaient poursuivre leur réflexion. On sait qu'il n'y a personne qui veut que le fédéral fasse les rapports d'impôt du Québec, là, donc il s'agit simplement de ramener, de rapatrier cette activité du fédéral vers le Québec. Est-ce que c'est un projet réaliste, ça, finalement, compte tenu de...

M. Legault : Écoutez, quand c'est rendu que c'est un projet qui est porté même par les associations patronales au Québec, je pense que c'est un projet qui est réaliste. Les conservateurs, qui sont au pouvoir, là, pour l'instant, à Ottawa, sont d'accord pour qu'on fasse des économies dans la gestion gouvernementale. Donc, c'est certain que, si on avait un rapport d'impôt au lieu de deux rapports d'impôt, ça coûterait moins cher aux contribuables québécois, ce serait moins de bureaucratie. Évidemment, il faut que le contrôle soit donné ici, au Québec, mais moi, je pense, c'est réaliste de convaincre le gouvernement fédéral de faire des économies en ayant un rapport d'impôt unique.

Donc, la proposition que la CAQ a faite aujourd'hui est très claire : entamer des négociations avec le gouvernement fédéral. Ce que le gouvernement libéral a répondu, c'est : On veut continuer de réfléchir à... Écoutez, là, ce n'est pas fort, là. Pourquoi le gouvernement... Pourquoi M. Couillard a-t-il peur d'entreprendre des négociations avec le gouvernement fédéral pour avoir un rapport d'impôt unique? De quoi a-t-il peur? Je ne vois pas pourquoi M. Couillard est toujours à genoux devant Ottawa, n'est jamais en demande. C'est vrai sur l'immigration, puis c'est vrai maintenant aussi sur le rapport d'impôt unique.

Journaliste : Il est question aussi du rapport Godbout. Dans le rapport Godbout, il était question beaucoup de pourparlers avec Ottawa concernant des sujets passablement importants, comme les achats en ligne, la taxe de vente québécoise, des ententes qui lient les provinces avec le fédéral mais pas avec le Québec. Donc, ça aussi, c'est un...

M. Legault : Bien, ça aussi, je ne comprends pas, moi, comment ça se fait que le gouvernement Couillard n'est pas déjà en train de discuter, négocier avec le gouvernement fédéral pour s'assurer que, quand un consommateur québécois, via l'Internet, fait un achat aux États-Unis, bien, qu'il n'y ait pas une taxe, de la même façon que s'il achète au Québec. Sinon, c'est un incitatif à aller acheter chez des fournisseurs à l'extérieur du Québec. Donc, comment se fait-il qu'on ne travaille pas là-dessus? On aurait dû commencer à y travailler depuis longtemps.

Le Modérateur : Max Harrold, questions en anglais.

M. Harrold (Max) : So, tomorrow, the budget, I'd just like to get you a little bit about this. We have this party who's presenting its first real budget since having been in office for a while. It portrayed itself has the party of the economy. How big are the stakes for this budget? What's at stake here, tomorrow?

M. Legault : I think it's a key budget tomorrow. We've talked a lot, in the last months and even years, about controlling expenses, but we haven't talked a lot about the economy, about revenues.

Right now, if you take all the states, the provinces and the U.S. states, in the 60 states, we are 57th in GNP per capita. So there is really something to do to increase wealth, to create well-paid jobs. We have too many jobs in Québec at $10 an hour, not enough at $20, $30, $40. And I think that right now there is a window, a window of opportunity about the manufacturing industry with the dollar, the Canadian dollar at $0.80 U.S. Right now, we should push on exportation. 88% of exportations are done within the manufacturing business.

So we really have to have a budget tomorrow about relaunching the manufacturing industry in Québec. So we cannot continue to see companies like Electrolux going to Tennessee, Résolu going to Tennessee, Cascades opening a new plant in United States. We need to be very aggressive. We have already good investments that are made to help attracting these companies. We have $2 billion of tax credits for companies. I think that they are not well used. We need to reshuffle, to adjust the way we do that. We have to give a clear mandate to Investissement Québec to attract more private investments in the manufacturing industry. That's what I would like to see first in the budget tomorrow.

M. Harrold (Max) : …anything else, like tax cuts. Would you like to see anything else? It's too early for that, right?

M. Legault : Again, we never know with Mr. Couillard, but he said just before Christmas that there would be no new tax. So I guess there will be no new tax in the budget tomorrow. So, again, we never know with Mr. Couillard, but we cannot afford any more tax increases in Québec. Thank you.

Le Modérateur : Jean-Vincent Verville, Global News.

M. Verville (Jean-Vincent) : ...Are you concerned about the Liberals limiting access to services, for example abortion?

M. Legault : I think that Mr. Couillard should be clear about that. Of course, if you ask doctors to do less abortions in order to take charge of more patients, of course you reduce access. You may find another way to increase access with other doctors, but I can understand why women worry right now. So we need to be reassured, and I think we should be reassured by Mr. Couillard himself and I think that we should take out of their rules, those proposals, right now. Thank you.

(Fin à 13 h 22)

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