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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Wednesday, April 1, 2015, 13 h 05

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Treize heures sept minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. Écoutez, tantôt la CAQ a déposé une motion, et cette motion a été refusée. Les deux vieux partis, autant le Parti québécois que le Parti libéral sont opposés à cette motion. Je suis vraiment surpris. Je vous lis la motion :

«Que l'Assemblée nationale prenne acte de l'intention de l'entreprise TransCanada de ne plus construire de port pétrolier au Québec et de transporter le pétrole directement vers le Nouveau-Brunswick dans le cadre du projet Énergie Est;

«Qu'elle demande au gouvernement de s'engager à exiger des redevances sur tout nouveau projet prévoyant le transport de pétrole en sol québécois.»

Le Parti libéral a refusé qu'on discute de cette motion-là, le PQ était contre aussi. Donc, qui défend le développement économique au Québec? On est rendus, là, qu'on n'est même pas intéressés à avoir un port pétrolier, on n'est même pas intéressés à avoir des redevances. Comment on va se sortir de la cave? On est le 57e État en Amérique du Nord pour notre richesse, et là on a deux vieux partis qui s'opposent à tout nouveau projet, incluant le Parti libéral.

Moi, j'étais convaincu que le Parti libéral de M. Couillard était d'accord pour demander des redevances sur le projet de TransCanada. J'étais convaincu que Pierre Karl Péladeau — c'est ce que j'avais compris — était d'accord pour demander des redevances, et, si on avait des redevances, qu'on était pour le projet de TransCanada. Mais là on est rendus que le seul parti qui est pour le développement économique au Québec, c'est la CAQ. Donc, comment vous voulez qu'on se sorte, là, de la cave du classement des États en Amérique du Nord pour notre richesse?

C'est sûr que, si on n'arrive pas à créer de la richesse au Québec, bien, on n'arrivera pas à baisser les impôts de la classe moyenne, puis les gens de la classe moyenne vont continuer à avoir de la difficulté à joindre les deux bouts puis à réduire, donc... à être capables, c'est-à-dire, de bien financer leurs projets, leur hypothèque. Actuellement, là, moi, je n'en reviens pas que le Parti libéral est contre le projet TransCanada si on reçoit des redevances, je n'en reviens pas.

La Modératrice : On va passer à la période de questions. Martin Croteau, LaPresse.

M. Croteau (Martin) : Qu'est-ce que vous proposez comme redevances? Quelle forme ça prendrait? Parce que ce n'est pas quelque chose qui est appliqué ailleurs, là, au Canada.

M. Legault : Oui, bien, c'est appliqué en partie en Colombie-Britannique. Nous, ce qu'on dit, c'est : Si le pétrole s'en venait pour les besoins du Québec, c'est une chose, mais le pétrole qui passera… qui transitera par le Québec pour être exporté, bien, il faut absolument qu'on ait une redevance sur ce pétrole, sinon on n'a pas de retombées importantes. Puis ce que je ne comprends pas, c'est que M. Couillard n'ait pas travaillé à ce qu'on ait un port pétrolier au Québec.

D'avoir un port pétrolier qui est de l'autre côté du fleuve, au Nouveau-Brunswick, ça crée les mêmes risques environnementaux, sauf que les retombées sont pour le Nouveau-Brunswick. C'est eux autres qui vont avoir les emplois, et le Québec, bien, n'aura pas d'emplois.

J'avoue, là, je suis complètement surpris de la position du Parti libéral.

M. Croteau (Martin) : Mais la notion de redevances, là, on est dans une confédération qui est… Tu sais, essentiellement, il y a le libre-échange, en théorie, entre les provinces. Est-ce que l'imposition d'une redevance à du pétrole qui traverserait le Québec, ce ne serait pas une forme d'obstacle au commerce intérieur du Canada?

M. Legault : Je ne pense pas, là, parce que c'est un pétrole qui est destiné à l'exportation, donc ça serait une taxe à l'exportation sur le pétrole qui passe par le territoire québécois, donc c'est tout à fait faisable. M. Péladeau semblait d'accord avec ça. Là, je ne sais pas s'il fait un flip-flop, puis là il est d'accord avec Drainville, qui ne veut rien faire.

Puis là les libéraux, je pensais aussi qu'ils étaient d'accord, puis là les libéraux ne sont plus d'accord avec TransCanada. Je n'en reviens pas qu'ils refusent une motion comme ça, de dire : Demander au gouvernement de s'engager à exiger des redevances sur tout projet de transport de pétrole en sol québécois. Comment les libéraux peuvent être contre une motion comme ça?

M. Croteau (Martin) : Mais, si on exige des redevances à une société pétrolière qui fait transiter du pétrole par le Québec, qu'est-ce qui empêcherait, par exemple, l'Ontario de demander une redevance à Bombardier si Bombardier transporte par camion ou avion des pièces d'avion vers le Manitoba en traversant le territoire de l'Ontario?

M. Legault : Bon, d'abord, je pense que ça ne s'applique pas au cas que vous nommez…

M. Croteau (Martin) : C'est fictif.

M. Legault : …mais le pétrole est vraiment une situation où on parle, là, de milliards de dollars de pétrole qui pourrait transiter par le Québec sans que le Québec ait de retombées autres que la construction du pipeline. Parce que, là, le port serait, en plus, au Nouveau-Brunswick. Je ne comprends pas.

M. Croteau (Martin) : Sur un autre sujet, votre réaction à la lettre de l'ambassadeur de l'Arabie saoudite concernant Raif Badawi, l'ambassadeur dit, essentiellement : Ce n'est pas les affaires de l'Assemblée nationale de s'occuper de ce cas-là. Qu'est-ce que vous pensez de cette lettre? Est-ce que c'est…

M. Legault : Bien, moi, je suis très fier, très fier de la lettre qu'on a envoyée, et très fier de défendre les valeurs québécoises, puis on a le droit, puis on a même le devoir de défendre les valeurs québécoises, et je n'ai absolument aucun problème avec le fait qu'on a envoyé cette lettre à l'Arabie Saoudite. S'ils ne sont pas contents puis s'ils veulent défendre d'autres valeurs, bien, je suis content qu'ils sachent que nous, on n'est pas d'accord avec ce qu'ils font, entre autres, avec Raif Badawi.

M. Croteau (Martin) : Est-ce que c'est de l'intimidation?

M. Legault : Bah! Appelez ça comme vous voudrez, là. Ils ont le droit de ne pas être d'accord, mais moi… on a le droit, nous autres aussi, de défendre d'autres valeurs qu'eux.

La Modératrice : Louis Lacroix, Cogeco Nouvelles.

M. Lacroix (Louis) : Bonjour, M. Legault. M. Blais, tout à l'heure, sur une radio de Québec, a dit que ce serait peut-être opportun, pour les recteurs d'université, d'expulser deux à trois étudiants dans le cadre des manifestations, que ça les refroidirait peut-être un peu. Êtes-vous d'accord avec ça?

M. Legault : Bien, écoutez, moi, je pense qu'il devrait y avoir des pénalités importantes pour les étudiants qui empêchent d'autres étudiants d'avoir accès à leurs classes. Donc, c'est peut-être un peu malheureux comme formulation de viser juste deux, trois étudiants, mais moi, je pense que tous les étudiants qui bloquent l'accès aux cours devraient avoir des pénalités importantes.

M. Lacroix (Louis) : Donc, vous dites que ce n'est pas assez, deux, trois, là, vous dites…

M. Legault : Non, ce n'est pas ça, là. Je dis : C'est malheureux comme explication. Moi, je pense que chaque étudiant qui empêche un autre étudiant d'étudier devrait avoir des pénalités, des sanctions, qui pourraient aller jusqu'à être refusé pendant un certain temps sur le site de l'université. Donc, je ne pense pas qu'on ait à viser deux, trois personnes, puis on dit : On va en pogner deux, trois par jour, là. C'est peut-être malheureux comme formulation, mais on ne doit pas tolérer que des étudiants bloquent l'accès aux cours à ceux qui veulent étudier.

M. Lacroix (Louis) : Alors, ça serait quoi, les pénalités que vous proposez? À quoi ça pourrait ressembler, dans les faits?

M. Legault : Bien, ça pourrait ressembler à être expulsé pour un certain temps de l'université.

M. Lacroix (Louis) : Donc, tout le monde qui participerait à une manifestation?

M. Legault : Bien, tous ceux qui bloquent, qui empêchent des étudiants d'exercer leur droit à avoir des cours devraient avoir des sanctions.

M. Lacroix (Louis) : Sur le projet de loi n° 28, est-ce que vous faites de l'obstruction en ce moment?

M. Legault : Non.

M. Lacroix (Louis) : Parce que M. Leitão a dit… a reproché, en fait, aux oppositions, donc le Parti québécois et vous, de faire en sorte de prolonger le débat, si on veut, là-dessus.

M. Legault : Non, je pense que c'est le Parti libéral de M. Couillard qui a voulu jouer au fin finaud en bâtissant un projet de loi mammouth qui incluait toutes sortes de choses, incluant des hausses majeures de tarifs de garderie, mais on a encore plein de questions à poser. C'est un projet de loi qui est immense, qui contient toutes sortes de sujets. Non, je pense que leur stratégie a été une mauvaise stratégie, mais nous, on va aller au bout des questions qu'on a à poser puis on en a encore beaucoup à poser sur ce projet de loi.

La Modératrice : D'autres questions en français? Patrick Bellerose, du Huffington Post.

M. Bellerose (Patrick) : Bonjour, M. Legault. J'ai reparlé, à la ministre, de Moody's après la période de questions, qui dit que sa note est toujours valide, donc que les investissements de la Caisse de dépôt affectent de façon négative le crédit de la caisse, non pas la cote de crédit, là, c'est quand même assez important. Est-ce que, selon vous, cette entente-là entre la caisse et le gouvernement est toujours une mauvaise aventure?

M. Legault : Bon, oui, je continue à penser que c'est un mauvais choix pour le gouvernement de passer par la Caisse de dépôt. D'abord, la Caisse de dépôt n'a pas d'expertise pour opérer des liens ferroviaires. Deuxièmement, la Caisse de dépôt a des coûts d'emprunt puis des rendements exigés qui sont beaucoup plus élevés que le ministère des Transports puis le gouvernement du Québec. Si la Caisse de dépôt veut transférer les risques d'opération à une compagnie privée, ça voudrait dire que les Québécois paieraient deux fois pour un rendement : une fois à la Caisse de dépôt puis une fois à la compagnie privée. Donc, dans tous les cas, on est perdants : ou la Caisse de dépôt se lance dans l'opération de liens ferroviaires… Là, ce que je comprends, c'est qu'ils veulent embaucher 200 à 400 personnes. Je suis loin d'être certain que c'est dans la mission de la Caisse de faire ça.

Puis deuxièmement, bien, ça va coûter plus cher aux Québécois. Tout ça parce que Philippe Couillard n'a pas confiance en Robert Poëti pour bien gérer le ministère des Transports. Parce que qu'est-ce qui empêcherait le ministère des Transports de faire exactement ce que suggère la Caisse de dépôt? Rien, à part la compétence. Je veux dire, actuellement, quand on regarde les employés du ministère des Transports puis les employés de la Caisse de dépôt, il n'y a pas plus de compétences à la Caisse de dépôt qu'au ministère des Transports.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, on prend un risque avec le bas de laine des Québécois et on dédouble les structures si je comprends bien.

M. Legault : Bien, dans le fond, parce que Philippe Couillard n'a pas confiance en Robert Poëti, on va payer deux rendements : un à la Caisse de dépôt puis un aux compagnies qui vont vraiment opérer les lignes ferroviaires. Je n'en reviens pas qu'on soit obligés de payer. Écoutez, le gouvernement du Québec emprunte à peu près à 3,5 %. La Caisse de dépôt exige un rendement, sur ce genre de projet, d'à peu près 10 %. Ça veut dire qu'il y a un écart de 6,5 %, là, qui devrait être payé par les contribuables.

La Modératrice : Patrice Bergeron, La Presse canadienne.

M. Bergeron (Patrice) : Bonjour, M. Legault. Pour revenir à TransCanada, le refus de votre motion par les deux autres partis, est-ce que ça ne traduit pas aussi ou ça n'illustre pas le problème fondamental d'acceptabilité sociale de ce projet-là au Québec?

M. Legault : Je pense que tout le monde est d'accord d'abord pour dire qu'on doit respecter les normes environnementales. Ça, c'est clair.

Deuxièmement, bien, je pense qu'on veut du développement économique au Québec, on veut créer des emplois. J'entendais tantôt Gabriel Nadeau-Dubois dire : Bien là, ça ne nous intéresse plus maintenant qu'on n'a pas le port pétrolier. Bien, écoutez, pourquoi on n'a pas travaillé à avoir le port pétrolier?

Puis deuxièmement je pense qu'il doit y avoir des redevances, donc il faut être capables… Là, dans tout projet économique, il y a toujours des risques, mais il faut qu'il y ait plus d'avantages que de désavantages. Moi, je suis d'accord, là, qu'il faut demander des redevances, qu'on aurait dû — puis je ne sais pas s'il est trop tard — avoir aussi des retombées d'emplois dans un port pétrolier quelque part le long du Saint-Laurent. Je ne peux pas croire que tous les gens partout sont tous contre un port pétrolier. Donc, je pense, dans le fond, là, que l'acceptabilité sociale, bien, ça va aussi avec les retombées, combien ça rapporte au Québec, et puis est-ce qu'on est capables de limiter les risques environnementaux. Moi, je pense que c'est un peu hypocrite de dire : Nous, on consomme une dizaine de milliards par année de pétrole, là, et on ne veut pas qu'il arrive d'aucune façon, ni par bateau, ni par train, ni par oléoduc. Écoutez, là, à un moment donné, on va continuer de consommer du pétrole au Québec pendant encore plusieurs années. Oui?

M. Gentile (Davide) : M. Legault, Davide Gentile de Radio-Canada. Pouvez-vous me rappeler si vous vous êtes prononcé, vous, récemment, quant au droit de grève des étudiants? Parce que, là, tout le monde essaie de trouver des solutions, là, à chaque petit pétard, là, qui explose. Vous ne pensez pas qu'il serait temps, un peu, de baliser ça un peu?

M. Legault : Moi, je pense que le droit des uns s'arrête là où commence le droit des autres, et puis, pour moi, le droit le plus important, c'est le droit d'étudier, le droit d'avoir accès à ses cours. Et, s'il y a des étudiants qui veulent manifester, qui ne veulent pas aller à leurs cours, ils peuvent le faire, mais ils ne peuvent pas empêcher d'autres étudiants qui veulent étudier de pouvoir étudier.

M. Gentile (Davide) : Une clarification, justement, dans ce qu'ils peuvent ou ne pas faire, on n'est pas là-dedans.

M. Legault : Je pense qu'actuellement, là, ce n'est pas comme un droit de grève dans une entreprise où les employés donnent un service puis arrêtent de donner le service. Là, c'est le contraire, les étudiants reçoivent un service. S'ils ne veulent plus recevoir le service, ils ont juste à ne pas aller à l'école, mais qu'ils n'empêchent pas les autres d'y aller.

La Modératrice : Questions en anglais, on va commencer. Max Harrold, CTV.

M. Harrold (Max) : Oui, bonjour. Hello, sir, how are you?

M. Legault : Good.

M. Harrold (Max) : The day-cares, do you agree that, because of the cuts, some day-cares should withdraw the breakfast that they give to some of their kids?

M. Legault : Not at all. It doesn't make sense. And Mr. Couillard said, since the beginning, that it will be no cut in services, and, of course, meals are part of the services. So, I don't see why we don't work on reducing structures, reducing bureaucracy instead of cutting in services.

M. Harrold (Max) : So, you don't agree with them? I mean, it's them saying it, that they have new cuts from last week's budget and that the meals — it's breakfast only, it's not lunch or the snacks — they have to cut. You don't agree with the day-cares?

M. Legault : No, we agree with day-cares. In our plan, cutting $2 billion in expenses, we didn't have any cuts for the day-care. They chose to do so. Maybe there are some cuts to do in the bureaucracy, but they cannot cut in this kind of services.

M. Harrold (Max) :And if I just ask you about how you think students who protest at school should be dealt with.

M. Legault : I think that what's the most important thing is the right to study. They have the right to receive courses. So, I don't think that we should accept that some students block access to some universities, and they should get some important penalties, including expulsion.

M. Harrold (Max) :Permanent expulsion?

M. Legault : I would think that maybe it's for a session at the beginning, but, if they continue, it can be more.

La Modératrice :Caroline Plante, Global.

Mme Plante (Caroline) : Mr. Legault, what do you think is happening to the subsidized day-care network in general? Do you agree with the PQ, that it's being disassembled?

M. Legault : I think that, right now, there's a lot of improvisation from this Government. Before cutting $74 million, they should have made a study to see if they can do that without cutting in services. I know that, in the plan of the CAQ, we didn't suggest any cuts for day-care installations. So, they have to tell us, but the Government, they don't want to show us the four examples they gave to management of day-cares about where they can cut. We don't know and we don't say… and we asked, this morning, to see these proposals, to see does it make sense to cut $74 million without cutting in services. At this point, we don't have the information.

Mme Plante (Caroline) : And on the blackout tonight, there's supposed to be a big protest where people deliberately shut all their lights off between 7 :00 p.m. and 8 :00 p.m. as a protest to raising Hydro fees. Do you agree with that protest movement?

M. Legault : I can understand why people are fed up of increases in electricity tariffs. And it was a promise from Mr. Couillard during the electoral campaign not to increase those tariffs for more than the inflation. They've increased, last year, by 4.3%. Today, there's an increase of 2.9%, the double of the inflation, so I can understand why people… Most of the people, they don't have… had a salary increase of more than the inflation, in most of the cases. So, they will have to find this money somewhere, so I can understand that they are fed up. But, of course, stopping to use electricity is not easy in 2015, especially in the winter, and we know how tough was the last winter. So, yes, it's a way to boycott, but I think that the real person who should take charge of that should be Mr. Couillard. Mr. Couillard should respect his word and say : No, it won't be more than the inflation.

And we know also that, out of the 2.9%, there is 2.1% that is for the wind… the «éolien», wind power, and we know that, right now, Hydro-Québec is in surplus of its electricity and they buy this wind power for more than the price they get for this electricity, so it doesn't make sense. It's small politics from the PQ and the Liberal Party to win some seats in Gaspésia.

So, I can understand why people are fed up. If they didn't have the wind power, they would have had an increase of 0.8% which would have make sense.

La Modératrice : Angelica Montgomery, CJAD

Mme Montgomery (Angelica) : Hello. On Bill 28, there have been, now, some rumours that the Government will be invoking closure with his bill. I've heard from some parents saying they don't know when this day-care increase is supposed to take effect. The Liberals themselves say : We don't know how long we are going to have to wait to pass this bill. What do you think about this?

M. Legault :OK. I think that the Liberal Party, they chose a bad strategy. They've tried to put in a bill all kind of measures including increase in day-care tariffs. Of course, we have many questions to ask about… there's about 100 subjects in this bill, so, right now, we still have some questions. Of course, those tariffs were supposed to start today, still the Bill 28 is not adopted, so they cannot increase. But we will continue to ask questions, and I think that, if the Government had put those increases in a separate bill, we wouldn't be in this position today.

Mme Montgomery (Angelica) : Do you think it's a good thing that the parents have to wait to find out when these changes will come into effect or… What do you think about that?

M. Legault : I think, first, it's a bad decision to increase those tariffs, I think that, right how, the middle-class has enough burdens with tariffs and taxes. We cannot increase more the tariffs and taxes, so I'm against. And we suggested, in the last electoral campaign, that those tariffs be increased only by the inflation, but that's not what we get right now.

Mme Montgomery (Angelica) :But would you like to see some clarity for the parents who are saying : When does this change come into effect?

M. Legault : Yes, but I guess it'll be soon. But we'll do everything that we can to make sure that they don't apply. We still hope that the Government will change his mind.

La Modératrice : Merci à tous.

(Fin à 13 h 28)

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