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Point de presse de Mme Françoise David, députée de Gouin

Version finale

Tuesday, April 21, 2015, 17 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix-sept heures trente-cinq minutes)

Mme David (Gouin) : On va y aller tout de suite. Je veux vous dire qu'on est vraiment dans des réactions très préliminaires face au budget fédéral. Vous comprendrez qu'il y a 20 minutes j'étais encore en train de voter en Chambre, donc on parle de réactions préliminaires. Plus tard, nous émettrons un communiqué avec nos réactions, je dirais, plus documentées.

Mais déjà ce qui nous frappe et ce qui me frappe dans le budget fédéral — est-ce qu'on s'y attendait? Oui — c'est qu'après des années d'austérité le gouvernement est tout heureux de nous dire : On atteint l'équilibre budgétaire, mais c'est clair qu'il le fait sur le dos des travailleurs, des travailleuses, des gens qui vivent dans la pauvreté. Il n'y a pas de bonne nouvelle ou si peu, si peu, dans ce budget, pour les gens ordinaires, les Canadiens, les Canadiennes, les gens du Québec qui auraient besoin de souffler.

On dit qu'on va, par exemple, augmenter le plafond des CELI. Mais c'est bien joli, ça, mais ce n'est pas tout le monde, là, qui peut mettre des milliers et des milliers de dollars dans un CELI. Ce qu'il faut faire, c'est d'avoir, par exemple, des bons régimes de retraite, à l'échelle du Canada comme à l'échelle du Québec d'ailleurs, que les personnes âgées puissent avoir accès à un régime de pension, là, digne de ce nom, et là les gens vont pouvoir vivre décemment, vivre dans la dignité.

Le fractionnement du revenu familial, bon, on le savait, je vous rappelle que le gouvernement fédéral perd, au minimum, 2 milliards de dollars avec ça. Alors, évidemment, comme il perd cet argent, bien, il ne peut pas l'investir dans des programmes sociaux. Et qui est-ce que ça va avantager, le fractionnement du revenu familial? Les familles avec les revenus les plus élevés ou la portion très élevée, là, de la classe moyenne. Je vous rappelle que, pendant ce temps, et ça fait des années que ça dure, de mémoire au moins 10 ou 15 ans, le gouvernement fédéral ne met plus un sou dans la construction de logements sociaux, plus un sou à l'échelle du Canada, et, au Québec, ça a des conséquences importantes évidemment. Le gouvernement du Québec reprend un peu la pole, mais jamais autant qu'à l'époque où le gouvernement fédéral mettait de l'argent. Et je sais aussi que le gouvernement fédéral diminue progressivement les montants d'argent qu'il mettait pour l'entretien des logements sociaux existants. Le Québec va donc se retrouver avec un problème majeur dans les prochains mois et les prochaines années.

Au niveau de l'environnement, le gouvernement nous dit : On va mettre de l'argent dans le transport en commun, mais rien avant 2017. Ça, c'est dans deux ans, bien après la conférence de Paris. Il me semble que cette conférence, qui va avoir lieu cette année, devrait inspirer le gouvernement fédéral à, par exemple, investir beaucoup d'argent dans des infrastructures permettant au Québec et au reste du Canada de développer du transport en commun. Au Québec, on en a vraiment besoin. Il faut le développer non seulement dans les grandes villes, dans les grands centres, mais dans l'ensemble du Québec, et là-dessus il y a vraiment un problème.

Et, pendant ce temps, bien, qu'est-ce qui augmente? 60 millions, hein, pour la sécurité de la colline Parlementaire, 300 millions additionnels sur cinq ans pour tout ce qui est intervention militaire, machines de guerre, armée, etc. Sommes-nous surpris? Non. Le gouvernement Harper est un gouvernement militariste, et ça, à Québec solidaire, nous le dénonçons depuis longtemps. La meilleure façon de s'assurer d'avoir la paix au Canada et dans le monde, c'est d'abord par la justice sociale, et ça n'est pas par la création de toutes pièces d'un syndrome de peur et d'insécurité qui, après ça, semble justifier un gouvernement d'investir des millions et des milliards de dollars dans la sécurité et dans la militarisation de notre pays. Et ça n'est pas ça que la population du Québec demande.

Voilà. Je pense avoir été assez rapide. S'il y a des questions, je suis prête à y répondre.

M. Gentile (Davide) : Mais est-ce que vous pouviez vous attendre à quoi que ce soit d'autre, là, de ce côté-là?

Mme David (Gouin) : Écoutez, pour être bien sincère, non, parce que, je vais être encore plus claire, ça fait des mois, et particulièrement depuis les attentats de Saint-Jean et d'Ottawa, qui sont, on va en convenir, des événements extrêmement malheureux et tragiques… mais, depuis des mois, le gouvernement Harper, pour qui ça va moins bien économiquement… Il avait mis tous ses oeufs dans le pétrole, le cours du pétrole baisse, l'économie va moins bien. Il a trouvé le bon filon. Il a trouvé le bon filon. Depuis des mois, le gouvernement Harper fait peur au monde et nous dit, à travers le Canada, là, qu'on vit dans une situation incroyablement insécurisante, alors qu'en fait nous vivons dans un pays paisible et dans des villes extrêmement paisibles, si on les compare à bien d'autres villes en Amérique du Nord et dans le monde.

Donc, est-ce que je m'y attendais? Oui, absolument, mais je le déplore infiniment. Et je vais même aller jusqu'à dire que, quant à moi, j'espère que le budget que nous venons d'avoir entre les mains est le dernier budget conservateur que nous aurons à vivre.

La Modératrice : D'autres questions? Merci.

Mme David (Gouin) : Merci beaucoup.

(Fin à 17 h 40)

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