(Treize heures deux minutes)
M. Legault
: Oui, bien,
écoutez, ceux qui ont assisté à la période des questions ce matin ont vu ce que
moi, j'appellerais le comble du cynisme. On a une candidate libérale qui vient
dire clairement, puis elle l'a répété ce matin, qu'elle, elle est contre
l'augmentation des tarifs d'électricité pour payer les pertes dans l'éolien,
elle est contre le développement éolien; je pose la question au premier
ministre, puis lui, il est prêt à accepter n'importe quoi, en autant que sa
candidate se fasse élire.
Donc, je pense que, bientôt, dans Chauveau
puis dans Jean-Talon, les citoyens vont avoir l'occasion de sanctionner ce
cynisme-là de Philippe Couillard, des gens, là, qui n'ont pas de parole, qui
disent une chose pendant une campagne électorale puis qui font le contraire
rendus au pouvoir. Puis, bien, c'est malheureux pour la candidate du Parti
libéral, parce qu'on voit bien, là, qu'une fois... si jamais — puis
ça n'arrivera pas — elle se rendait à Québec, bien, elle ne pourra
pas défendre ses opinions, là, M. Couillard a été quand même très clair. Est-ce
qu'il y a des questions?
Journaliste
:
...réponse à votre question. Ce matin, le premier ministre a dit lire, dans
votre question, une certaine inquiétude. Est-ce que le fait que vous ayez fait
de votre première question, aujourd'hui, une question au sujet de
Mme Tremblay, que vous reveniez nous en parler aujourd'hui ne trahit pas,
d'une certaine façon, votre crainte qu'elle soit une candidate plus forte que
ce à quoi vous vous attendiez dans Chauveau?
M. Legault
: Pas du
tout. En fait, ma question s'adressait à Philippe Couillard, pas à la candidate
du Parti libéral. Moi, je suis d'accord avec la candidate du Parti libéral, que
ça n'a pas de bon sens, l'éolien. Ça n'a pas de bon sens de lancer l'argent par
les fenêtres puis après demander aux contribuables de payer pour des
augmentations de tarifs au 1er avril de chaque année.
Ce que j'ai été surpris, c'est que
M. Couillard a été un peu arrogant en essayant de se moquer de la
question, mais, franchement, il n'a pas ni rabroué sa candidate ni dit qu'il
avait changé d'idée. Donc, écoutez, là, comme cynisme, là, c'est difficile de
faire pire que ce que fait M. Couillard, qui pourtant se targuait de
vouloir faire de la politique autrement. Ce qu'on voit, là, c'est qu'il est
pareil comme les libéraux, c'est le pouvoir à tout prix, puis on est prêts à
dire une chose et son contraire pour se faire élire.
Puis c'est important, là, parce que ce
n'est quand même pas négligeable, ce qu'elle a dit, la candidate, là,
c'est-à-dire que toutes les augmentations de tarifs, les pertes de centaines de
millions de dollars dans l'éolien, elle est d'accord avec la CAQ. Mais là
M. Couillard, lui, s'amuse; cynisme total!
Journaliste
: Elle
semble être d'accord aussi avec la position de la CAQ concernant Le Diamant.
M. Legault
:
Effectivement, il va falloir que M. Couillard nous explique ça, là. On a
une candidate qui répète, aujourd'hui, là, même après qu'elle ait adhéré,
supposément, au Parti libéral, qu'elle appuie la CAQ sur sa position sur Le Diamant,
puis M. Couillard trouve ça drôle. Lui, il se dit, là : On peut dire
n'importe quoi en campagne électorale, en autant qu'on se fasse élire, là.
C'est le comble du cynisme. Puis moi, je pense qu'il va être sanctionné dans
les deux circonscriptions pour ce cynisme. Ce n'est pas vrai que les Québécois
vont accepter qu'un premier ministre dise une chose en Gaspésie puis exactement
le contraire à Québec. Donc, dépendamment de l'auditoire, M. Couillard
modifie son discours.
À Québec, les gens ne sont pas dupes, ils
vont dire : Bien, voyons donc, là! On ne peut pas accepter un double
discours, on ne peut pas accepter un homme qui est venu nous promettre qu'il
n'y aurait pas de hausse de tarifs d'électricité, pas de hausse de taxe, pas de
hausse de tarifs de garderie puis qui a fait exactement le contraire. Il y a un
prix politique à payer, puis j'ai très hâte... Puis je vous le dis, là, on vise
à gagner les deux comtés, Jean-Talon et Chauveau.
Le Modérateur
: Alain Laforest.
M. Laforest (Alain)
:
Je vais essayer de la formuler comme il faut. Pouvez-vous répéter ce que vous
avez dit au Dr Barrette quand il a répondu...
M. Legault
: Bien, ce
que j'ai dit au Dr Barrette, c'est que, quand je regarde les positions que
le Dr Barrette défendait il y a deux ans, puis aujourd'hui qu'il accepte
d'être avec les libéraux, je ne peux pas faire autrement... de sentir un peu
d'opportunisme.
M. Laforest (Alain)
:
Donc, vous le traitez...
M. Legault
: Je pense
que les Québécois n'aiment pas l'opportunisme et l'arrogance, puis je pense que,
depuis qu'il est là, le Dr Barrette, ce qu'il montre, c'est de l'opportunisme
et de l'arrogance, puis je pense que les Québécois n'aiment pas cette façon de
faire.
M. Laforest (Alain)
:
Autre question. Ce matin, vous en avez parlé, mais on a eu une reformulation de
la part du ministre du Travail, là, qui a dit qu'il allait revoir la règle du 1 %
pour la formation de la main-d'oeuvre à la suite des révélations de nos
collègues du Journal de Québec, entre autres sur les directeurs...
l'association des directeurs des villes du Québec, là. Vous en pensez quoi, de
tout ce qui se passe actuellement et ce genre de trucs là, là, yoga, pilates,
rigolothérapie, congrès des CPE au Château Frontenac?
M. Legault
: D'abord,
je crois que, quand on a à gérer de l'argent public, on a le devoir de montrer
l'exemple. Donc, c'est inacceptable que les D.G. de municipalités assistent à
des congrès pour des formations qu'ils auraient pu suivre à leurs propres hôtels
de ville. Donc, ça, c'est la première chose.
Maintenant, concernant la loi du 1 %,
oui, il y a nécessité de la moderniser. Parfois, il y a des organisations
publiques ou privées qui se sentent obligées d'utiliser un peu n'importe comment
ce 1 %, alors qu'il faudrait quand même laisser un peu plus d'autonomie
pour choisir la bonne formation. Je pense que c'est à l'avantage des
organisations de faire de la formation, mais on n'est pas obligé de faire des
cours de yoga, et d'inviter des clowns, et puis de se réunir dans des beaux
hôtels, puis de payer du transport.
M. Laforest (Alain)
:
Donc, vous êtes favorable? Vous allez appuyer le ministre dans sa volonté…
M. Legault
: Bien, on
va attendre de voir la loi, comment elle est modifiée, mais, oui, je suis
favorable à ce qu'il y ait une modification de la loi sur le 1 %.
Le Modérateur
: Louis
Lacroix.
M. Lacroix (Louis)
:
Bonjour, M. Legault.
M. Legault
: Bonjour.
M. Lacroix (Louis)
: Est-ce
que vous voyez, vous, qu'il y a une brèche dans la loi 101, à la suite du
jugement d'hier de la Cour d'appel?
M. Legault
: Bien, il
faut étudier, puis je fais confiance au gouvernement qu'ils vont étudier les
impacts. C'est important que la loi 101 soit respectée sur les principes
et sur les règles. Maintenant, je peux comprendre qu'on ne peut pas exiger
d'une entreprise qu'elle s'appelle Deuxième Tasse au lieu de s'appeler Second
Cup partout dans le monde. Est-ce qu'il y en a trop? Oui, il y en a trop. On
souhaiterait qu'il y ait plus de compagnies québécoises avec plus de noms
français, mais on ne peut pas non plus exiger que, lorsque Bombardier fait
affaire en Allemagne, qu'ils changent de nom parce qu'un bombardier, eux
autres, en Allemagne, ils ne savent pas c'est quoi, un bombardier, c'est la
raison sociale de la compagnie. Je peux comprendre que ça pose des problèmes, puis
moi, j'espère que le gouvernement libéral va regarder différentes alternatives…
M. Lacroix (Louis)
: Mais…
par exemple?
M. Legault
: Mais, si
c'est nécessaire de modifier la loi, je dis bien «si c'est nécessaire», on
regardera ce qui est proposé, mais je ne suis pas rendu là pour l'instant.
M. Lacroix (Louis)
: Mais
d'expliquer, par exemple, de mettre une phrase qui explique ce qu'est le
commerce, comme le fait, d'ailleurs… je pense que c'est Second Cup qui le fait,
là, Les Cafés Second Cup, donc ça, c'est… Est-ce que ça, ce serait acceptable
d'obliger ça, les compagnies à avoir une…
M. Legault
: Bien, il
faut voir ce qu'il est possible de faire légalement et, bon, évidemment il faut
respecter les lois fédérales, la charte, il faut voir ce qu'on est capables de
faire. Maintenant, il faut regarder différents scénarios, ne rien exclure, mais
pas tout de suite arriver aux conclusions, comme M. Péladeau semble
vouloir tout de suite déchirer sa chemise, là. Regardons, étudions le jugement
comme il faut, puis regardons les différentes options, puis soyons, aussi,
raisonnables.
M. Lacroix (Louis)
: Bien,
sur Mme Tremblay, je veux juste… d'entrée de jeu, vous avez dit qu'elle
n'avait pas de parole, est-ce que c'est ça que j'ai compris? Qu'elle manquait à
sa…
M. Legault
: Non, non.
J'ai dit que M. Couillard, c'est le comble du cynisme. Philippe Couillard
a dit clairement qu'il était pour l'éolien, pour l'augmentation des tarifs
d'électricité; Mme Tremblay vient dire exactement le contraire, puis lui,
il trouve ça drôle, puis il est prêt à accepter n'importe quoi pour que sa
candidate se fasse élire. M. Couillard a un discours en Gaspésie, où il
est pour l'éolien, puis là il semble ouvert, à Québec, à avoir une candidate
qui est contre l'éolien. C'est n'importe quoi, c'est n'importe quoi, c'est le
comble de la mauvaise foi, M. Couillard. Je pense qu'il montre exactement
ce qu'on ne doit pas faire pour redorer le blason de la classe politique.
M. Lacroix (Louis)
: Mais
en même temps, ce n'est pas rafraîchissant d'avoir quelqu'un qui a ses propres
idées puis qui les défend? Mme Tremblay a dit hier que ce qu'elle avait
dit dans ses chroniques, elle ne reniait pas ça puis qu'elle le pensait toujours.
M. Legault
: Bien, moi,
je suis content de voir quelqu'un qui est d'accord avec la CAQ sur les tarifs
de garderie, sur le projet du Diamant, sur les tarifs d'électricité, mais M. Couillard,
là, je n'ai pas compris qu'il avait changé d'idée. Donc, lui, ce qui est
important, c'est que sa candidate se fasse élire, puis après, bien, elle se
fera bâillonner. Je trouve ça triste, là, ce n'est pas un débat d'idées, là. Je
ne pense pas que Philippe Couillard… Imaginez-vous pas, là, qu'il est devenu
d'accord pour arrêter de faire de l'éolien puis arrêter d'augmenter les tarifs
d'électricité. Je lui ai posé la question 10 fois, puis il m'a répondu que
lui, il n'avait pas de problème, qu'il était d'accord avec ça, l'éolien. Donc,
c'est du cynisme à son comble.
Le Modérateur
: Hugo Lavallée.
M. Lavallée (Hugo)
:
Bonjour, M. Legault. Vous nous avez présenté, lundi, des propositions de
réforme démocratique. Dans les critiques qu'on entend souvent contre les
institutions, il y a cet aspect-là de la ligne de parti, le fait que tout le
monde doive adhérer, que ce soit un peu «crois ou meurs». Est-ce que vos
reproches à Mme Tremblay, dans ce contexte-là, ne sont pas un peu
contradictoires avec la volonté que vous avez…
M. Legault
: D'abord,
je n'ai aucun reproche à faire à la candidate libérale. J'ai des reproches à
faire au premier ministre, qui est cynique, ça, c'est clair. Maintenant, ce
n'est pas dans nos propositions, là. Je pense que, sur les dossiers importants,
il doit y avoir un consensus à l'intérieur d'un caucus. On ne peut pas avoir
une candidate qui dit : Les centaines de millions de dollars de pertes qu'on
a dans l'éolien, c'est insensé, c'est ridicule, puis le premier ministre qui
dit exactement le contraire puis qui s'amuse en Chambre en disant : Nous,
on a des débats d'idées. Écoutez, là! Voyons donc! Les citoyens, là, qui paient
des augmentations de tarifs d'électricité, là, pensez-vous qu'ils trouvent ça
drôle, les rires de Philippe Couillard? Ils sont d'accord avec Mme Tremblay,
puis nous aussi, on est d'accord avec Mme Tremblay. Donc, à un moment
donné, là, il faut quand même qu'il y ait une cohérence dans les propos des
différents représentants d'un parti.
M. Lavallée (Hugo)
:
Mais donc, vous, votre position, c'est que tous les députés au sein d'une même
formation politique doivent absolument avoir la même position? Pourtant…
M. Legault
: Bien, sur
les dossiers importants. On va en politique… Comme nous, la CAQ, là, on est le
seul parti qui s'oppose à toute augmentation de taxes et de tarifs. O.K.?
Quelqu'un ne peut pas aller dire : Je vais aller militer au Parti libéral,
je suis contre les augmentations de taxes et de tarifs, mais ce parti-là est
pour. À un moment donné, il faut qu'il y ait une certaine cohérence dans les
éléments importants.
Pour nous, là, moi, je n'accepterais pas,
à la CAQ, que quelqu'un soit d'accord pour augmenter les taxes et les tarifs. C'est
trop important. La CAQ est là pour protéger la classe moyenne. Je n'accepterais
pas ça.
Bon, mourir dans la dignité, bien là c'est
une question qui est un peu plus personnelle, il peut y avoir plus de
flexibilité dans un parti, mais, sur le fardeau fiscal de la classe moyenne, il
me semble que c'est un élément assez important pour que les gens d'un même
parti disent la même chose.
M. Lavallée (Hugo)
:
Puis sur la question du registre des armes à feu, par exemple, et ce que M.
Deltell nous a dit : Moi, quand j'étais au caucus, j'avais exprimé une
dissidence, qu'il a exprimée ensuite publiquement après avoir quitté votre
formation politique. Clairement, dans tous les partis, il y a des gens qui ont
des opinions divergentes sur certains dossiers. Pourquoi…
M. Legault
: Oui, mais,
pendant que M. Deltell était avec nous, il a accepté de respecter une
ligne, c'est-à-dire de respecter ce qui a été décidé en caucus. Donc, après
discussion, on a comme convenu d'une position. On ne peut pas commencer à tirer
dans toutes les directions, mais, dans le dossier du registre des armes à feu,
c'est plus complexe que de dire : On est pour ou on est contre, il y a une
question de coûts. Là, la ministre nous a dit : Ça ne va pas coûter plus
que 30 millions; bien, si, demain matin, vous m'arrivez puis vous me dites :
Ça va coûter 1 milliard, c'est une autre affaire. Donc, il faut quand même
aussi regarder le coût qui est rattaché à ça. Puis ce que j'ai compris, c'est
que la candidate de Parti libéral était surtout inquiète du coût, puis nous
aussi.
M. Lavallée (Hugo)
: Dernière
question, sur un autre sujet. Vous avez peut-être vu ce reportage, là, sur des investisseurs
chinois qui veulent immigrer massivement à Longueuil, ouvrir un entrepôt
nouveau genre, construire de nombreuses maisons. Ils vont chercher à obtenir,
vraisemblablement, là, une dérogation pour l'admissibilité au Québec en tant
qu'immigrants investisseurs. Est-ce que vous êtes d'accord avec ce projet-là?
M. Legault
: Bien, moi,
je pense que le projet doit être examiné avec intérêt. La partie résidentielle,
pour moi, ce n'est pas du développement économique porteur. Par contre, s'il y
a une entreprise, puis qu'ils ont l'intention, comme ils disent, d'investir des
centaines de millions, peut-être 1 milliard, bien, je pense, c'est
intéressant, puis on doit le regarder, puis je pense que tous les pays dans le
monde le regarderaient.
Le Modérateur
: Robert
Dutrisac.
M. Dutrisac (Robert)
:
Oui. Bonjour, M. Legault. Concernant la langue d'affichage, il y a eu un
jugement de la Cour d'appel. Je voudrais que vous précisiez votre position
là-dessus. Est-ce que vous pensez que le gouvernement devrait s'assurer, d'une
manière ou d'une autre, là, qu'on en revienne aux exigences de l'OQLF, de
l'Office québécois de la langue française, au sujet des marques de commerce?
M. Legault
: Oui, mais
là il y a les marques de commerce et les explications des marques de commerce,
O.K.? Il faut être prudents quand on parle des marques de commerce. De vouloir
traduire comme, mettons… Bureau en Gros l'a fait. Est-ce qu'on peut exiger ça,
que Second Cup s'appelle Deuxième Tasse? Il faut être prudents. Maintenant, on
souhaite tous qu'il y ait le plus d'affichage… On a une loi qui doit être respectée.
Il y a même… Dans le temps de M. Bourassa, on a même parlé de la grandeur
de ce qui est écrit en français, en anglais. Ça, ça doit être respecté.
Maintenant, comment on fait pour le faire respecter? Est-ce que c'est
nécessaire de faire un amendement? Je pense qu'il faut étudier les différentes
possibilités avec des juristes, c'est ce que va faire le Parti libéral. Je
pense, c'est ce qui doit être fait. Je pense qu'il ne faut pas sauter trop
rapidement aux conclusions comme le fait M. Péladeau.
M. Dutrisac (Robert)
:
Sur un autre sujet, sur la question de la réforme du mode de scrutin, vous avez
proposé… fait une importante proposition à cet égard. On a vu la réponse de
M. Couillard, qui dit que, lui, ce qu'il favorise, c'est la stabilité du
gouvernement. Qu'est-ce que vous pensez de cet argument-là contre votre position
sur la proportionnelle?
M. Legault
: Bien, je
pense que ce n'est pas un bon argument. Parce que prenez l'exemple de Mme Merkel
en Allemagne. Je pense qu'on peut parler d'une stabilité. Et pourtant c'est un
gouvernement de coalition. Quand on regarde aux États-Unis, le bipartisme fait
que beaucoup de dossiers n'avancent pas. Moi, je pense que c'est une tendance
qu'on voit dans le monde, on va aller de plus en plus avec une partie
proportionnelle dans le vote pour sortir de cette polarisation et de ce clivage
entre ceux qui sont pour, les bons, et puis il y a les méchants. Il y a plusieurs…
Au Québec, on a eu longtemps l'axe souverainiste-fédéraliste; bien, évidemment,
il y a l'axe, aussi, gauche-droite. On ne peut pas, aujourd'hui, penser… On l'a
vu dans le dossier de l'identité, ce n'est pas clair qu'il y a juste deux clans
dans une société, donc je pense qu'on va tendre vers là. Mais, de toute
évidence, M. Couillard ne semble pas être très moderne et il semble encore
penser de la vieille façon, puis, bon, malheureusement, il refuse.
M. Dutrisac (Robert)
:
Mais est-ce que sa position n'est pas justifiée par le fait que le Parti
libéral lui-même a un intérêt au bipartisme?
M. Legault
: Bon, là,
ça serait de lui prêter des intentions. Moi, j'aimerais ça avoir l'opinion de
Benoît Pelletier. Benoît Pelletier était plutôt d'accord avec nos propositions.
M. Couillard, est-ce que, par cynisme, il veut protéger le pouvoir pour le
pouvoir? Moi, de plus en plus, je vois M. Couillard comme étant quelqu'un
qui protège le pouvoir pour le pouvoir, un vrai libéral, quelqu'un qui dit une
chose pendant une campagne électorale, qui fait dire une chose, pendant une campagne
électorale partielle, à une candidate, puis qui fait exactement le contraire
une fois au pouvoir. C'est du cynisme, c'est du pouvoir pour du pouvoir. M. Couillard
semble ouvert à tout et son contraire pour se faire élire. Pas sûr que les Québécois
aiment ça. Je ne pense pas que les Québécois aiment ça.
Le Modérateur
:
Caroline Plante, questions en anglais.
Mme Plante (Caroline)
: Hi, Mr. Legault. What do you think… Do you think Mr. Hamad
is right to want to change the 1% training rule?
M. Legault
:
Bon. First, what happens in municipalities is unacceptable. I think that they
have to show the example and be very tight with expenses right now. But at the
same time, I will agree that the 1% regulation has to be modernized. Right now,
there are some companies or organizations that only pay the 1% or give any kind
of training. So, we have to focus and review this law, and I agree with
Mr. Hamad.
Mme Plante (Caroline)
:
What changes are you expecting? Mr. Hamad wasn't going into much detail
this morning, but what would you like to see?
M. Legault
:
I know that, right now, the principals of universities, they would like that
the money that is not used for training be used for have a better financing of
universities. So, it can be a scenario. I'll wait to see but, for sure, some
organizations, they are not in the right position to apply this law. Thank you.
Le Modérateur
:
Max Harrold.
M. Harrold (Max) :
Bonjour, monsieur. So, is it worth it, spending millions of dollars to recycle
the bottles, the 200 million bottles that the SAQ sells to us every year?
M. Legault
:
OK. I think that, right now, we have to first answer the question : Who
will pay and how much? So, what I would like to know is how much taxpayers will
have to pay in the different scenarios before answering your question.
M. Harrold (Max) :
Well, OK, but is it worth spending… It'll be several millions, it'll be a lot,
it'll be some money, right?
M. Legault
:
For sure.
M. Harrold (Max) :
Is that worth it to you?
M. Legault
:
So, before spending $250 million plus a certain amount every year via the
SAQ, we have to ask ourselves, at the end of the day, who will pay what. And I
think that, right now, we have first to answer this question before deciding
which way is the best.
M. Harrold (Max) :
Because, you know, in this area, I believe there is a green energy potential,
right?
M. Legault
:
Right.
M. Harrold (Max) :
Glass is a very renewable material. Don't you think that it would be worth
looking at ways Québec companies… Because you have to separate the glass; if
you just break it, it's worth less money.
M. Legault
:
That's right. So, I agree that… I don't disagree with the different scenarios.
I first would like to have how much it will cost for the taxpayers before
seeing what is the best solution. Is it to return each bottle and reuse each
bottle or break the bottles and reuse it in another way? What costs the less,
it's important. I agree that, for the environment, we have to look at these
different scenarios, but I want to know, first, how much taxpayers will pay in
the different scenarios.
M. Harrold (Max) :
What do you think of the principal of Bishop's negotiating a very unusual and
generous compensation package?
M. Legault
:
I can understand that, when you negotiate your package of how much you'll be
paid, sometimes you put, in the agreement, something, at the end of the
contract, but right now, with all what happen in the last few years, I think
that we should stop to pay some bonus when somebody decides to leave himself
from an organization. So, I think that, of course, taxpayers are not happy to
see that today, I am not happy to see that. So, I think we should change this
way of paying principals. Thank you.
(Fin à 13 h 24)