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Point de presse de M. Dave Turcotte, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'emploi, de formation professionnelle, d'alphabétisation et de jeunesse, Mme Carole Poirier, députée de Hochelaga-Maisonneuve, et Mme Manon Massé, députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques

Version finale

Wednesday, April 29, 2015, 11 h 21

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt et une minutes)

M. Turcotte : Donc, bonjour à vous tous. Nous tenons un point de presse aujourd'hui suite à l'étude des crédits, hier, sur l'éducation des adultes ainsi que la motion, aujourd'hui, sur les centres d'éducation populaire de Montréal.

Nous sommes accompagnés aujourd'hui de la députée d'Hochelaga-Maisonneuve, Carole Poirier; la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques, Manon Massé; ainsi que Louise Montgrain du Pavillon d'éducation communautaire d'Hochelaga-Maisonneuve, d'Amandine Siess, Isabelle Aubin et Noémie Brisebois du Comité social Centre-Sud; de Benoît Lord des Ateliers d'éducation populaire du Plateau. Nous sommes… Il y a d'autres centres d'éducation populaire aussi à Montréal, il y en a six.

L'enjeu est que les baux se terminent le 31 mai prochain. Il y a une discussion entre la commission scolaire et le ministère. À plusieurs reprises, mes collègues députés et moi ont questionné le ministre précédent et le ministre actuel et nous n'avons toujours pas de réponse claire.

Donc, aujourd'hui, nous réitérons la pression sur le ministre Blais pour qu'il règle la question, pour que les centres d'éducation populaire de Montréal puissent avoir de la prévisibilité dans leurs actions, donc d'avoir des baux, d'avoir aussi l'argent pour poursuivre leurs activités, pour la formation, les ateliers, l'animation auprès de centaines, pratiquement de milliers de personnes, plus de milliers, sur l'île de Montréal dans les six centres d'éducation populaire.

Pour vous en parler davantage, Mme Montgrain du pavillon d'aide communautaire d'Hochelaga-Maisonneuve.

Mme Montgrain (Louise) : D'éducation.

M. Turcotte : D'éducation, pardon, d'éducation.

Mme Montgrain (Louise) : Bon, je vais faire un bref retour sur les centres d'éducation populaire. Alors, ce sont six centres qui sont situés dans les six quartiers les pires… enfin, les plus pauvres de Montréal, qui s'adressent à peu près à 7 000 familles à Montréal. Ils existent depuis 45 ans. Ils ont toujours été supportés par la commission scolaire sur leurs propres frais, parce que jamais défrayés par le ministère de l'Éducation. Maintenant, les baux tombent, effectivement, parce que la commission scolaire n'a plus un sou, alors c'est évident que ça tombe sur les bras du ministère de l'Éducation, qui devrait le reprendre.

Alors, on est venus hier soir, justement, pour parler avec le ministre, qui nous a rencontrés. C'est une des choses positives. Il nous a rencontrés après l'octroi des crédits, crédits dont on n'a pas beaucoup entendu parler, alors on ne sait pas qu'est-ce qui nous revient à nous, qu'est-ce qu'on va avoir le droit. On sait simplement… et il a été très clair là-dessus, et on lui a même demandé si on pouvait le dire en public, c'est que, pour une année, pour l'année qui vient, on est assurés de n'avoir aucuns frais supplémentaires : les frais vont être pris en charge par le ministère de l'Éducation et le bail sera signé entre le ministère de l'Éducation et la commission scolaire. Voilà ce qu'on sait.

On sait aussi une autre chose positive, c'est qu'un comité bilatéral centres d'éducation populaire et ministère existera à partir de la semaine prochaine, à ce qu'on nous a dit. Maintenant, ça presse parce que nos baux à nous se terminent fin mai. Alors, je laisse la parole à?

Une voix : Manon Massé.

Mme Massé : Merci, Mme Montgrain. Alors, bien, comme vous voyez, c'est des grandes préoccupations qu'on porte quand même depuis longtemps. Ça fait déjà trois ans que les centres savent que le 31 mai 2015, c'est la date fatidique. Ils ont travaillé avec les ministres antérieurs, tant sous le gouvernement péquiste que sous le gouvernement libéral, pour trouver des solutions, et, dans ce sens-là, bien, le ministre Blais nous dit : On se donne une année de plus pour réussir à trouver la meilleure solution.

Des solutions sont déjà sur la table, mais un des éléments qu'on a trouvés importants ce matin, c'était d'interpeller l'Assemblée nationale pour appuyer la démarche des centres d'éducation populaire, puisque l'éducation populaire est essentielle à toute politique nationale d'éducation aux adultes. Et nous avons, à Montréal, à travers ces centres-là, comme le disait Mme Montgrain, 40, 45 ans d'expérience, et il est incontournable.

Donc, la motion a été adoptée à l'unanimité pour, d'une part, comme le disait Mme Montgrain, s'assurer que, l'an prochain, les centres n'aient pas à défrayer un sou sur la suite des choses pour continuer d'habiter les bâtiments de la CSDM, et, par la suite, de travailler rapidement à trouver une solution, parce que vous ne pouvez pas imaginer le stress que ça met sur les épaules des 7 000 familles qui fréquentent les six centres d'éducation populaire à Montréal. Je laisse la parole à Mme Aubin.

Mme Siess (Armandine) : Mme Siess.

Mme Massé : Mme Siess, pardon, Mme Aubin étant malade, exctinction de voix.

Mme Siess (Armandine) : C'est correct, on peut s'interchanger. Donc, effectivement, on reste très inquiets sur ce que le gouvernement du Québec va faire de l'éducation populaire de manière pérenne, parce qu'il faut bien comprendre que l'éducation, c'est une notion qui est très large, hein? Un enfant qui va à l'école, c'est évidemment très important, mais, si ses parents ne savent pas lire et écrire, si ses grands-parents ne savent pas se servir d'un ordinateur, si personne dans la famille n'est capable de remplir une déclaration d'impôt, ça va lui donner moins de chances dans la vie, à cet enfant, de se développer puis d'être dans un milieu, on va dire, stimulant puis dans lequel il va être capable d'apprendre, justement.

Ça fait que c'est bien important de comprendre que l'éducation populaire, c'est un concept vaste. Il y a certains pays, notamment en Scandinavie, en Europe, qui ont décidé que l'éducation populaire était un concept digne d'être ajouté au titre de certains ministères. Ici le ministère de l'Éducation ne porte pas la notion d'éducation populaire. C'est sûr aussi qu'on a vu, dans les dernières années, que, justement, les gouvernements ne savent pas vraiment quoi faire de ça, de ce concept éducation populaire là.

Ça fait que nous, on souhaite vraiment que ça soit soutenu...

Mme Massé : Reconnu.

Mme Siess (Armandine) : …reconnu, exactement, par le gouvernement du Québec et soutenu de manière pérenne, également, en finançant la mission des centres d'éducation populaire. Parce qu'il faut savoir que la CSDM nous financés, donc, pendant plus de 40 ans sur notre mission, et, quand il s'est agi de couper dans la vocation sociale de la CSDM, c'est effectivement cette partie-là qui a été coupée en premier puis maintenant les baux. Ça fait que... Voilà.

M. Turcotte : Donc, en conclusion, nous réitérons la demande auprès du ministre Blais d'agir rapidement pour trouver des solutions pour faire en sorte que les centres éducation populaire, qui oeuvrent en alphabétisation, pour les ateliers, pour les demandes de rapport d'impôt, mais aussi toutes les autres activités qu'ils font pour socialiser les gens de l'île de Montréal, les immigrants qui arrivent, toutes les personnes qui ont besoin d'aide, d'accompagnement pour l'intégration, pour le mieux-vivre ensemble, bien, on a besoin des centres d'éducation populaire à Montréal. Et nous demandons au ministre Blais de régler la question des baux, mais aussi le financement des centres d'éducation populaire.

Nous continuerons le combat tant et aussi longtemps que la question ne sera pas réglée.

(Fin à 11 h 29)