(Neuf heures quarante-trois minutes)
Mme Lamarre : Bonjour. Alors,
le point de presse d'aujourd'hui vise à faire… Bonjour. Bonjour, M. Caron.
Alors, ce qu'on a pu voir hier, c'est que
le ministre Barrette n'est pas capable de répondre adéquatement aux questions
des crédits en Santé et il en profite pour faire diversion sur toutes sortes
d'autres sujets, le sujet, entre autres, de l'apparition de la Femen. C'est clairement
une diversion. C'en est à un point où, si le Canadien perd deux matchs dans les
séries, ça va être la faute du Parti québécois.
Alors, vraiment, ce n'est pas fondé sur
rien, c'est de l'improvisation, mais c'est une façon très claire pour lui de
divertir, de faire vraiment qu'on change le sujet. Et clairement, moi, ce qui
me préoccupe, c'est l'amélioration de la situation du système de santé pour les
patients, et il est bien obligé de constater qu'un bilan d'un an, un an quand
même, il n'y a rien qui s'est amélioré en termes d'accès pour les citoyens,
pour les patients du Québec. Rien au niveau de l'accès, mais, même au niveau
des soins, on voit qu'il y a des atteintes vraiment aux soins.
Et les deux éléments qu'on a ressortis
hier dans l'étude des crédits et qui lui ont particulièrement déplu, ce sont
les délais en chirurgie pour le cancer…
Alors, ce n'est pas banal, quand on
annonce un diagnostic de cancer à une femme qui a un cancer du sein, par
exemple, il y a des délais qui sont prescrits pour que les chirurgies aient
lieu à l'intérieur de ces périodes-là, et on voit que ces délais-là ont augmenté
au cours de l'année 2015. Alors, nous, on veut des réponses, on veut des
solutions pour les patients, pour les patientes, et c'est ça qu'on demande dans
le cadre de l'étude de crédits. Au lieu de ça, on n'a vraiment aucune réponse,
aucune considération même pour le contenu de la question, et le ministre
s'amuse à faire diversion.
L'autre grand enjeu sur lequel on a parlé,
ce sont les unités de débordement. Alors, on parle de l'attente dans les
urgences. L'attente dans les urgences, le ministre a dit qu'elle avait baissé
de six minutes, hein? De 16 h 7 min à 16 h 6 min,
mais ce qu'il n'a pas regardé, ce sont les unités de débordement. Alors, quand
les urgences sont pleines, on a créé des lits de transition pour... pendant
lesquels les gens vont être localisés pour une période d'à peu près
72 heures, et ça, ça a été en croissance. En moyenne, à chaque jour, il y
a eu 510 Québécois qui se sont retrouvés dans les lits de débordement.
Alors, c'est indiqué clairement comment la situation dans les urgences n'est
pas contrôlée.
Et pourquoi elle n'est pas contrôlée? C'est
parce qu'il ne se fait rien pour soutien à domicile, il ne se fait rien pour
que les gens ne soient pas... les personnes âgées, et c'est surtout elles qu'on
a beaucoup vues en progression, les gens de 75 ans et plus, dont la
prévalence a augmenté. On avait autour de 25 % des gens qui étaient parmi
les gens à l'urgence, et là ça a monté à 27 % en moins de trois ans.
Alors, ça, il faut prévoir et il faut que ces gens-là puissent être accompagnés
à domicile, ne pas avoir à se rendre à l'urgence.
L'exemple le plus typique, c'est une
personne qui a une maladie respiratoire, une personne âgée qui a une maladie
respiratoire. C'est sûr que durant l'hiver, elle va avoir un rhume, une grippe,
et ça va se détériorer. Si elle a accès à un inhalothérapeute, si elle sait
avec qui elle peut communiquer à partir de chez elle, elle va recevoir ces
soins-là à domicile plutôt que d'avoir à se rendre à l'urgence de l'hôpital. Et
c'est toute cette dimension-là... le ministre est complètement muet sur les
soins à domicile. On n'entend pas une initiative qui va de ce côté-là, alors
que c'est de ça dont les gens ont principalement besoin pour libérer l'urgence.
L'autre dimension, c'est une meilleure
accessibilité à la première ligne, et, là aussi, le ministre ne voit pas
comment il peut, par exemple, permettre aux infirmières de mieux offrir des
services. Les infirmières praticiennes spécialisées, il y a des beaux modèles
qui se développent. On n'entend rien de ce côté-là. Il avait promis
2 000 infirmières praticiennes spécialisées en campagne électorale. À
ce rythme-là, ça va prendre 40 ans avant qu'on en ait, alors que l'Ontario
en a déjà plus de 2 000.
Alors, le ministre ne répond pas aux
vraies priorités, il ne prend pas les décisions qui ont finalement un impact
concret pour la population actuellement. Alors, ces choix ne sont pas là, et,
en plus, il s'amuse à faire diversion sur toutes sortes de sujets, et nous, on
trouve que ce n'est pas responsable, ce n'est pas respectueux de son mandat
premier qui est vraiment de s'occuper d'améliorer l'accès à la population
autant à la première ligne et également en améliorant les soins à domicile.
Mme Richer (Jocelyne)
:
Mme Lamarre, l'étude des crédits, c'est un moment important dans les travaux
parlementaires pour savoir comment sont dépensés les fonds publics. Est-ce que
vous voyez dans l'attitude du ministre un déni de démocratie, un déni des
droits de l'opposition, de la place, du rôle de l'opposition?
Mme Lamarre : Le ministre,
vraiment, je vous le dis, il ne fait même pas d'effort pour essayer de répondre
aux questions. Il ne consulte pas ses fonctionnaires. Hier, il a fait référence
au Dr Latreille une seule fois. Il n'a pas l'intention de nous fournir de l'information.
Alors, effectivement, c'est un déni de
démocratie parce qu'il a... L'année passée, on pouvait penser qu'il n'avait pas
compris comment ça fonctionnait, mais cette année c'est bien volontaire, son
attitude, son comportement, et c'est un manque, effectivement, de transparence par
rapport à ce moment important et déterminant de l'utilisation des fonds publics
pour les citoyens. Quand on sait que, la santé, c'est une préoccupation
majeure, de ne pas partager l'information, de ne pas nous donner ces
orientations, c'est vraiment quelque chose qu'on ne peut pas accepter, et je ne
l'accepte pas.
M. Caron (Régys)
: Au
sujet du temps d'attente dans les urgences, Mme Lamarre, vous avez dit, bon, baisse
de six minutes. On comprend que ce n'est pas beaucoup, mais est-ce qu'on a une
idée de l'évolution du nombre de patients qui sont envoyés dans les unités de
débordement? Est-ce que ça augmente? Est-ce que ça diminue?
Mme Lamarre : Oui. Bien, en
fait, ces unités de débordement là, ça ne fait pas longtemps qu'on les a et ça
ne fait pas longtemps qu'on a des statistiques. Alors, on les a eues, ces
statistiques-là, parce qu'on les a demandées. Et donc c'est une des premières
années, à ma connaissance, là, où les a, et c'est très éloquent, et ça nous
montre aussi des régions.
Et moi, si j'étais ministre, au lieu de
partir en guerre contre... ou de réagir en banalisant ces informations-là, je
prendrais note... Il y a deux grands sites : la couronne nord et la
couronne sud. Alors, à Laval, par exemple, à la Cité de la santé, il y a
eu jusqu'à 73 patients, une journée, qui ont été dans l'unité de
débordement. Il y a un signal, clairement. Écoutez, un des hôpitaux les plus en
difficulté, c'est l'hôpital du CSSS du Sud-de-Lanaudière, l'Hôpital
Pierre-Le Gardeur. Alors, 68 patients en moyenne qui ont été à l'unité de
débordement avec un pic, 106 patients. À l'unité de débordement, là. On dit :
L'urgence est pleine, et, en plus, on a 106 patients qui sont dans l'unité de
débordement.
Bien, moi, je me dis : S'il veut bien
faire son travail, là, qu'il donne des consignes claires à ses nouveaux P.D.G.
des CISSS, et qu'il réagisse positivement par rapport à ces informations-là,
puis qu'il prenne les mesures pour corriger la situation.
Même chose sur la Rive-Sud : Sorel,
Pierre-Boucher, Anna-Laberge sont tous des... pas Pierre-Boucher, mais
Charles-LeMoyne sont des hôpitaux qui ont des…
M. Caron (Régys)
: Mais
ces unités de débordement là, c'est bien parce que les urgences sont déjà
pleines, puis on fait un déversement dans les unités de débordement.
Mme Lamarre : Exactement.
M. Lacroix (Louis)
:
Hier, M. Barrette vous a reproché, vous, directement, au Parti québécois,
d'être responsable de l'entrée de la Femen en disant que vous colportiez, en
fait, des faussetés relativement aux contraintes à l'avortement, là, qui sont
dans le projet de loi n° 20. Est-ce que vous avez toujours des craintes par
rapport à l'accessibilité à l'avortement?
Mme Lamarre : C'est effectivement
une situation qui, dans le projet de loi, tel qu'il est écrit présentement,
compte tenu, évidemment... là, il nous a mis des propositions réglementaires,
alors on est... Dans le projet de loi, on n'est pas capable de mesurer ça,
parce que le projet de loi est une coquille vide. Donc, on avait demandé
d'avoir les propositions réglementaires. Ces propositions réglementaires là,
bien sûr, il va pouvoir les ajuster, mais celles qu'il nous a déposées lui-même
sont très préoccupantes, et, la préoccupation, elle ne venait pas strictement
du Parti québécois, là, vous l'avez vu, elle venait de gens qui sont impliqués
dans les interruptions volontaires de grossesse, parce que ce mécanisme de
quotas, de balancer qu'après 100 quelques patientes on ne devient plus capable
de faire, finalement, cette activité-là, où on doit réorganiser notre temps.
Ce qu'il faut comprendre clairement, c'est
que, quand on a des médecins, d'abord, qui veulent faire des interruptions
volontaires de grossesse, ce ne sont pas tous les médecins qui veulent le
faire, et, quand ils veulent le faire, ils doivent être disponibles parce qu'on
ne peut pas faire ça seulement une fois par deux semaines, une journée par deux
semaines. Il y a ce genre de situation là qui est très, très particulière à ce
type de pratique là. Donc, il faut avoir une exposition… une disponibilité du
médecin significative dans le CLSC, par exemple, pour faire ça. Il faut une
expertise. Alors, si on dit au médecin : D'accord, tu vas pouvoir en faire
juste 100 puis, après ça, tu vas être obligé de voir 1 400 autres patients
ailleurs puis peut-être une douzaine d'heures d'AMP en plus, bien, le médecin
va dire : Regarde, je vais renoncer à cette pratique-là, alors c'est sûr
que c'est ça que je vais mettre de côté puis je vais faire juste le reste.
Alors, oui, il y a vraiment un risque, et, oui, le ministre doit s'y attarder.
Et je vous dirais, la meilleure preuve de
ça, c'est que, depuis le début de l'étude des crédits, toutes les minutes qui
ont été passées par les députés ministériels se sont appliquées à des questions
plantées pour qu'il puisse faire ce que j'appelle une forme d'autopromotion ou
un publireportage du projet de loi n° 20. Alors, s'il était si bon et si
clair, il n'aurait pas besoin de prendre tous ces 20 minutes pour nous en faire
la promotion et il serait capable de l'ajuster. Maintenant, j'espère qu'il aura
une ouverture pour bien comprendre les réalités et les risques auxquels il
expose la population.
M. Croteau (Martin)
: …à
quel point… parce que vous parlez de risques, là, mais à quel point est-il
clair, en lisant le projet de loi n° 20, que ça va entraîner une
restriction de l'accès à l'avortement?
Mme Lamarre : Mais c'est ça,
la beauté de sa stratégie au ministre, c'est que le projet de loi n° 20
est une coquille comme le projet de loi n° 10 l'était, et c'est quand on
arrive vraiment dans la rédaction des règlements… C'est que, quand vous lisez
son document avec les quotas — il est sur le site, là, vous pouvez
aller le chercher, là — c'est là qu'on commence à comprendre et c'est
à partir de ce moment-là… D'abord, on avait déjà la moitié des groupes qu'on
avait accueillis en commission qui étaient déjà passé, et c'est quand les gens
ont vu ça qu'ils ont compris qu'est-ce que ça voulait vraiment dire et que, là,
ils utilisent absolument les médias — heureusement que vous êtes
là — parce qu'à ce moment-là c'est leur seule façon de communiquer
pour sensibiliser les gens au danger et au risque que... ces mesures-là.
M. Croteau (Martin)
:
Mais à vos yeux à vous, là, à la lumière de tout ce que vous savez en ce
moment, à quel point est-il clair que ce projet de loi et ces règlements qui
l'accompagnent vont entraîner une restriction de l'accès à l'avortement? Est-ce
que c'est clair comme de l'eau de roche, à vos yeux? Parce que ça n'a pas l'air
de l'être, en vous entendant.
Mme Lamarre : Ah non? Bien, si
ça, ça reste, oui, c'est sûr. Si, ça, ça reste, là, vous pouvez certainement le
voir et le lire, oui, c'est certain. O.K.? Donc, il y a une restriction.
Maintenant, le premier ministre et le
ministre de la Santé, au salon bleu, nous ont dit : On va corriger ça.
Alors là, on va attendre de voir ça. Mais, même dans l'étude du projet de loi
n° 20, le ministre pourrait refuser de nous présenter les détails parce
que ça apparaîtrait dans les orientations réglementaires. C'est dans les
règlements qu'il va définir ça.
M. Lacroix (Louis)
:
...quand même dit qu'il allait augmenter le quota, là, qui est inclus dans
la... le doubler, je pense, là, par rapport à ce qu'il y avait dans le projet
de loi. Est-ce que, si c'est le cas, si effectivement on double le quota qui
est inscrit dans le projet de loi, est-ce que, ça, ça vous rassure?
Mme Lamarre : S'il le
double... Écoutez, c'est son instrument qui n'est pas adéquat. C'est son
instrument de mesure qui n'est pas bon. Il part des médecins, alors qu'il
aurait fallu qu'il parte de la population. Est-ce qu'on a évalué combien
d'interruptions volontaires de grossesse on avait besoin d'avoir dans les
régions du Québec, sur l'île de Montréal? Parce que le problème est
beaucoup sur l'île de Montréal. Est-ce qu'on le sait? Est-ce qu'on a fait
l'exercice inverse, de dire : En fonction des besoins de la population et
d'une accessibilité raisonnable, si ça se fait juste... s'il reste juste trois
ou quatre médecins qui font ça à seulement quelques endroits spécifiques parce
que les quotas sont trop limités, est-ce qu'on va avoir le résultat escompté?
Est-ce que la jeune fille qui est dans une extrémité de l'île puis qui aurait à
faire une heure d'autobus en ne sachant pas trop où elle va arriver, est-ce
qu'elle va utiliser le service? Ce n'est pas ça qu'on veut.
M. Caron (Régys)
: Mais
ce que vous dites, Mme Lamarre, ça semble plus être un effet pervers que vous
craignez qu'une intention du ministre.
Mme Lamarre : Non. L'intention
est claire. Son intention, dans ses orientations réglementaires, là, ça, ce n'est
pas viable. Ça ne tient pas la route, et c'est une obstruction à l'accès pour
les femmes. Là, à partir de maintenant, on est dans un voeu pieux, on est dans
ce que le ministre veut nous faire croire. Puis on a joué dans ce scénario-là
dans le projet de loi n° 10 puis on a vu qu'il nous a passé des
amendements à la dernière minute, dans lesquels il y avait énormément de
choses. Un des amendements, là, qui pourrait coûter 84 millions de
dollars, dans le projet de loi n° 10, hein, vous l'avez vu, le deux ans de
prime de départ au lieu d'un an, là, l'impact, c'est 84 millions de
dollars. Ce n'est pas une bagatelle.
Journaliste
: ...
Mme Lamarre : Parce qu'il a
prévu la prime de départ au 31 mars et... Au 31 mars, en fait, les gens ont
droit à deux ans de prime de départ, et, à partir du 1er avril, là il veut leur
donner juste un an de prime de départ. Mais l'ancienne loi était valide
jusqu'au 31 mars, et les gens qui prenaient leur prime de départ étaient encore
employés au 31 mars, et c'est ça qui était valide.
M. Gentile (Davide) : Donc,
Mme Lamarre, juste une chose. Votre assertion c'est que, oui ou non, il va ou
veut restreindre l'avortement? Juste être… parce que, pour l'instant, je ne
vous comprends pas, là.
Mme Lamarre : Bien, moi, ce
que je vous dis, c'est que les orientations réglementaires qu'il a déposées
apportent des restrictions à l'avortement. Actuellement, la seule chose dont on
est sûrs, c'est des promesses. Il n'a pas corrigé.
Donc, moi, ce que je lui demande, c'est
qu'il corrige par écrit les orientations réglementaires, qu'il nous dise
qu'est-ce que ce sera, sa nouvelle façon de faire, et, à ce moment-là, on
pourra statuer si vraiment la population est mieux protégée, si l'accès est
mieux préservé. On n'a rien de plus concret que ce qu'il a déposé dans ses
orientations réglementaires. C'est très clair.
M. Lacroix (Louis)
:
Donc, ce que vous me dites, là, c'est que ce n'est pas vous qui êtes responsable
de l'arrivée d'une Femen ici, c'est plutôt lui.
Mme Lamarre : Bien non, c'est
diversion, vous le connaissez assez, franchement. C'est sûr qu'il fait
diversion.
M. Lacroix (Louis)
:
Bien là, on se comprend, mais c'est parce que vous dites que c'est clair dans
son projet de loi. Donc, s'il y a quelqu'un qui est venu manifester contre ça,
c'est lui qui doit en tenir la responsabilité.
Mme Lamarre : Absolument.
Absolument.
La Modératrice
: Une en
anglais.
Mme Plante (Caroline)
:
Mrs. Lamarre, on e-cigarettes, do you think it is a good thing to want put into
law stricter rules for e-cigarettes?
Mme Lamarre :
Put in the law..
Mme Plante (Caroline)
:
Do you think it is a good thing that the Government want put into law stricter
rules for e-cigarettes?
Mme Lamarre :
I am sorry. I don't hear you.
Mme Plante (Caroline)
:
On electronic cigarettes, do you think it is a good thing that the Government
is trying to put into law stricter rules? Strict rules.
Mme Lamarre :
Yes, yes. We asked for that. We were late, and the Government was supposed to
depose this project before the end of the year. We need that. We used to be…
Québec used to be in advance in the control of tobacco, and e-cigarette must be
controlled as well, because actually, what we see, is that the manufacturers
are using the same marketing interventions that they used to be 50 years ago to
increase tobacco and cigarettes consumption for young people. And now our
children are starting to smoke between the primary and secondary schools, at 11
years old, and all the marketing strategies are directed to young people. You
know, when you have flavors like «gomme balloune» and grapefruit, this is not
for helping people who are 50 years old and more to stop smoking. It is really
to help and to increase, create bad habits to our young and our youth.
Mme Plante (Caroline)
:
What about new rules for traditional cigarettes made with tobacco? Presumably,
the Government will want to legislate on flavors, on smoking on patios, in cars
with children. That is all good going with all these things?
Mme Lamarre :
Yes, we agree with that. Really, anything that we have
to… send a clear message : cancer, pulmonary cancer is mostly imputable to
tobacco smoking. Now we know. We didn't know that 20, 40 years ago, but now we
are sure of that, and there is no comparison between smoking side effects and
cancer and heart illnesses as we have with other… any personal habits, you
know.
Mme Plante (Caroline)
: Do you expect a long, complicated process of consultation or do you think it will be
fairly easy?
Mme Lamarre : We hope it will be very, very fast, because we hope that it will be
in action as soon as possible. We need that. The population needs that. I think that many people are ready for that too, and we
all need to work together fighting this… a new strategy of tobacco
manufacturers to make young people starting to smoke.
(Fin à 10 h 1)