To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de Mme Diane Lamarre, porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé et d'accessibilité aux soins

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de Mme Diane Lamarre, porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé et d'accessibilité aux soins

Version finale

Tuesday, May 5, 2015, 9 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante-trois minutes)

Mme Lamarre : Bonjour. Alors, le point de presse d'aujourd'hui vise à faire… Bonjour. Bonjour, M. Caron.

Alors, ce qu'on a pu voir hier, c'est que le ministre Barrette n'est pas capable de répondre adéquatement aux questions des crédits en Santé et il en profite pour faire diversion sur toutes sortes d'autres sujets, le sujet, entre autres, de l'apparition de la Femen. C'est clairement une diversion. C'en est à un point où, si le Canadien perd deux matchs dans les séries, ça va être la faute du Parti québécois.

Alors, vraiment, ce n'est pas fondé sur rien, c'est de l'improvisation, mais c'est une façon très claire pour lui de divertir, de faire vraiment qu'on change le sujet. Et clairement, moi, ce qui me préoccupe, c'est l'amélioration de la situation du système de santé pour les patients, et il est bien obligé de constater qu'un bilan d'un an, un an quand même, il n'y a rien qui s'est amélioré en termes d'accès pour les citoyens, pour les patients du Québec. Rien au niveau de l'accès, mais, même au niveau des soins, on voit qu'il y a des atteintes vraiment aux soins.

Et les deux éléments qu'on a ressortis hier dans l'étude des crédits et qui lui ont particulièrement déplu, ce sont les délais en chirurgie pour le cancer…

Alors, ce n'est pas banal, quand on annonce un diagnostic de cancer à une femme qui a un cancer du sein, par exemple, il y a des délais qui sont prescrits pour que les chirurgies aient lieu à l'intérieur de ces périodes-là, et on voit que ces délais-là ont augmenté au cours de l'année 2015. Alors, nous, on veut des réponses, on veut des solutions pour les patients, pour les patientes, et c'est ça qu'on demande dans le cadre de l'étude de crédits. Au lieu de ça, on n'a vraiment aucune réponse, aucune considération même pour le contenu de la question, et le ministre s'amuse à faire diversion.

L'autre grand enjeu sur lequel on a parlé, ce sont les unités de débordement. Alors, on parle de l'attente dans les urgences. L'attente dans les urgences, le ministre a dit qu'elle avait baissé de six minutes, hein? De 16 h 7 min à 16 h 6 min, mais ce qu'il n'a pas regardé, ce sont les unités de débordement. Alors, quand les urgences sont pleines, on a créé des lits de transition pour... pendant lesquels les gens vont être localisés pour une période d'à peu près 72 heures, et ça, ça a été en croissance. En moyenne, à chaque jour, il y a eu 510 Québécois qui se sont retrouvés dans les lits de débordement. Alors, c'est indiqué clairement comment la situation dans les urgences n'est pas contrôlée.

Et pourquoi elle n'est pas contrôlée? C'est parce qu'il ne se fait rien pour soutien à domicile, il ne se fait rien pour que les gens ne soient pas... les personnes âgées, et c'est surtout elles qu'on a beaucoup vues en progression, les gens de 75 ans et plus, dont la prévalence a augmenté. On avait autour de 25 % des gens qui étaient parmi les gens à l'urgence, et là ça a monté à 27 % en moins de trois ans. Alors, ça, il faut prévoir et il faut que ces gens-là puissent être accompagnés à domicile, ne pas avoir à se rendre à l'urgence.

L'exemple le plus typique, c'est une personne qui a une maladie respiratoire, une personne âgée qui a une maladie respiratoire. C'est sûr que durant l'hiver, elle va avoir un rhume, une grippe, et ça va se détériorer. Si elle a accès à un inhalothérapeute, si elle sait avec qui elle peut communiquer à partir de chez elle, elle va recevoir ces soins-là à domicile plutôt que d'avoir à se rendre à l'urgence de l'hôpital. Et c'est toute cette dimension-là... le ministre est complètement muet sur les soins à domicile. On n'entend pas une initiative qui va de ce côté-là, alors que c'est de ça dont les gens ont principalement besoin pour libérer l'urgence.

L'autre dimension, c'est une meilleure accessibilité à la première ligne, et, là aussi, le ministre ne voit pas comment il peut, par exemple, permettre aux infirmières de mieux offrir des services. Les infirmières praticiennes spécialisées, il y a des beaux modèles qui se développent. On n'entend rien de ce côté-là. Il avait promis 2 000 infirmières praticiennes spécialisées en campagne électorale. À ce rythme-là, ça va prendre 40 ans avant qu'on en ait, alors que l'Ontario en a déjà plus de 2 000.

Alors, le ministre ne répond pas aux vraies priorités, il ne prend pas les décisions qui ont finalement un impact concret pour la population actuellement. Alors, ces choix ne sont pas là, et, en plus, il s'amuse à faire diversion sur toutes sortes de sujets, et nous, on trouve que ce n'est pas responsable, ce n'est pas respectueux de son mandat premier qui est vraiment de s'occuper d'améliorer l'accès à la population autant à la première ligne et également en améliorant les soins à domicile.

Mme Richer (Jocelyne) : Mme Lamarre, l'étude des crédits, c'est un moment important dans les travaux parlementaires pour savoir comment sont dépensés les fonds publics. Est-ce que vous voyez dans l'attitude du ministre un déni de démocratie, un déni des droits de l'opposition, de la place, du rôle de l'opposition?

Mme Lamarre : Le ministre, vraiment, je vous le dis, il ne fait même pas d'effort pour essayer de répondre aux questions. Il ne consulte pas ses fonctionnaires. Hier, il a fait référence au Dr Latreille une seule fois. Il n'a pas l'intention de nous fournir de l'information.

Alors, effectivement, c'est un déni de démocratie parce qu'il a... L'année passée, on pouvait penser qu'il n'avait pas compris comment ça fonctionnait, mais cette année c'est bien volontaire, son attitude, son comportement, et c'est un manque, effectivement, de transparence par rapport à ce moment important et déterminant de l'utilisation des fonds publics pour les citoyens. Quand on sait que, la santé, c'est une préoccupation majeure, de ne pas partager l'information, de ne pas nous donner ces orientations, c'est vraiment quelque chose qu'on ne peut pas accepter, et je ne l'accepte pas.

M. Caron (Régys) : Au sujet du temps d'attente dans les urgences, Mme  Lamarre, vous avez dit, bon, baisse de six minutes. On comprend que ce n'est pas beaucoup, mais est-ce qu'on a une idée de l'évolution du nombre de patients qui sont envoyés dans les unités de débordement? Est-ce que ça augmente? Est-ce que ça diminue?

Mme Lamarre : Oui. Bien, en fait, ces unités de débordement là, ça ne fait pas longtemps qu'on les a et ça ne fait pas longtemps qu'on a des statistiques. Alors, on les a eues, ces statistiques-là, parce qu'on les a demandées. Et donc c'est une des premières années, à ma connaissance, là, où les a, et c'est très éloquent, et ça nous montre aussi des régions.

Et moi, si j'étais ministre, au lieu de partir en guerre contre... ou de réagir en banalisant ces informations-là, je prendrais note... Il y a deux grands sites : la couronne nord et la couronne sud. Alors, à Laval, par exemple, à la Cité de la santé, il y a eu jusqu'à 73 patients, une journée, qui ont été dans l'unité de débordement. Il y a un signal, clairement. Écoutez, un des hôpitaux les plus en difficulté, c'est l'hôpital du CSSS du Sud-de-Lanaudière,  l'Hôpital Pierre-Le Gardeur. Alors, 68 patients en moyenne qui ont été à l'unité de débordement avec un pic, 106 patients. À l'unité de débordement, là. On dit : L'urgence est pleine, et, en plus, on a 106 patients qui sont dans l'unité de débordement.

Bien, moi, je me dis : S'il veut bien faire son travail, là, qu'il donne des consignes claires à ses nouveaux P.D.G. des CISSS, et qu'il réagisse positivement par rapport à ces informations-là, puis qu'il prenne les mesures pour corriger la situation.

Même chose sur la Rive-Sud : Sorel, Pierre-Boucher, Anna-Laberge sont tous des... pas Pierre-Boucher, mais Charles-LeMoyne sont des hôpitaux qui ont des…

M. Caron (Régys) : Mais ces unités de débordement là, c'est bien parce que les urgences sont déjà pleines, puis on fait un déversement dans les unités de débordement.

Mme Lamarre : Exactement.

M. Lacroix (Louis) : Hier, M. Barrette vous a reproché, vous, directement, au Parti québécois, d'être responsable de l'entrée de la Femen en disant que vous colportiez, en fait, des faussetés relativement aux contraintes à l'avortement, là, qui sont dans le projet de loi n° 20. Est-ce que vous avez toujours des craintes par rapport à l'accessibilité à l'avortement?

Mme Lamarre : C'est effectivement une situation qui, dans le projet de loi, tel qu'il est écrit présentement, compte tenu, évidemment... là, il nous a mis des propositions réglementaires, alors on est... Dans le projet de loi, on n'est pas capable de mesurer ça, parce que le projet de loi est une coquille vide. Donc, on avait demandé d'avoir les propositions réglementaires. Ces propositions réglementaires là, bien sûr, il va pouvoir les ajuster, mais celles qu'il nous a déposées lui-même sont très préoccupantes, et, la préoccupation, elle ne venait pas strictement du Parti québécois, là, vous l'avez vu, elle venait de gens qui sont impliqués dans les interruptions volontaires de grossesse, parce que ce mécanisme de quotas, de balancer qu'après 100 quelques patientes on ne devient plus capable de faire, finalement, cette activité-là, où on doit réorganiser notre temps.

Ce qu'il faut comprendre clairement, c'est que, quand on a des médecins, d'abord, qui veulent faire des interruptions volontaires de grossesse, ce ne sont pas tous les médecins qui veulent le faire, et, quand ils veulent le faire, ils doivent être disponibles parce qu'on ne peut pas faire ça seulement une fois par deux semaines, une journée par deux semaines. Il y a ce genre de situation là qui est très, très particulière à ce type de pratique là. Donc, il faut avoir une exposition… une disponibilité du médecin significative dans le CLSC, par exemple, pour faire ça. Il faut une expertise. Alors, si on dit au médecin : D'accord, tu vas pouvoir en faire juste 100 puis, après ça, tu vas être obligé de voir 1 400 autres patients ailleurs puis peut-être une douzaine d'heures d'AMP en plus, bien, le médecin va dire : Regarde, je vais renoncer à cette pratique-là, alors c'est sûr que c'est ça que je vais mettre de côté puis je vais faire juste le reste. Alors, oui, il y a vraiment un risque, et, oui, le ministre doit s'y attarder.

Et je vous dirais, la meilleure preuve de ça, c'est que, depuis le début de l'étude des crédits, toutes les minutes qui ont été passées par les députés ministériels se sont appliquées à des questions plantées pour qu'il puisse faire ce que j'appelle une forme d'autopromotion ou un publireportage du projet de loi n° 20. Alors, s'il était si bon et si clair, il n'aurait pas besoin de prendre tous ces 20 minutes pour nous en faire la promotion et il serait capable de l'ajuster. Maintenant, j'espère qu'il aura une ouverture pour bien comprendre les réalités et les risques auxquels il expose la population.

M. Croteau (Martin) : …à quel point… parce que vous parlez de risques, là, mais à quel point est-il clair, en lisant le projet de loi n° 20, que ça va entraîner une restriction de l'accès à l'avortement?

Mme Lamarre : Mais c'est ça, la beauté de sa stratégie au ministre, c'est que le projet de loi n° 20 est une coquille comme le projet de loi n° 10 l'était, et c'est quand on arrive vraiment dans la rédaction des règlements… C'est que, quand vous lisez son document avec les quotas — il est sur le site, là, vous pouvez aller le chercher, là — c'est là qu'on commence à comprendre et c'est à partir de ce moment-là… D'abord, on avait déjà la moitié des groupes qu'on avait accueillis en commission qui étaient déjà passé, et c'est quand les gens ont vu ça qu'ils ont compris qu'est-ce que ça voulait vraiment dire et que, là, ils utilisent absolument les médias — heureusement que vous êtes là — parce qu'à ce moment-là c'est leur seule façon de communiquer pour sensibiliser les gens au danger et au risque que... ces mesures-là.

M. Croteau (Martin) : Mais à vos yeux à vous, là, à la lumière de tout ce que vous savez en ce moment, à quel point est-il clair que ce projet de loi et ces règlements qui l'accompagnent vont entraîner une restriction de l'accès à l'avortement? Est-ce que c'est clair comme de l'eau de roche, à vos yeux? Parce que ça n'a pas l'air de l'être, en vous entendant.

Mme Lamarre : Ah non? Bien, si ça, ça reste, oui, c'est sûr. Si, ça, ça reste, là, vous pouvez certainement le voir et le lire, oui, c'est certain. O.K.? Donc, il y a une restriction.

Maintenant, le premier ministre et le ministre de la Santé, au salon bleu, nous ont dit : On va corriger ça. Alors là, on va attendre de voir ça. Mais, même dans l'étude du projet de loi n° 20, le ministre pourrait refuser de nous présenter les détails parce que ça apparaîtrait dans les orientations réglementaires. C'est dans les règlements qu'il va définir ça.

M. Lacroix (Louis) : ...quand même dit qu'il allait augmenter le quota, là, qui est inclus dans la... le doubler, je pense, là, par rapport à ce qu'il y avait dans le projet de loi. Est-ce que, si c'est le cas, si effectivement on double le quota qui est inscrit dans le projet de loi, est-ce que, ça, ça vous rassure?

Mme Lamarre : S'il le double... Écoutez, c'est son instrument qui n'est pas adéquat. C'est son instrument de mesure qui n'est pas bon. Il part des médecins, alors qu'il aurait fallu qu'il parte de la population. Est-ce qu'on a évalué combien d'interruptions volontaires de grossesse on avait besoin d'avoir dans les régions du Québec, sur l'île de Montréal? Parce que le problème est beaucoup sur l'île de Montréal. Est-ce qu'on le sait? Est-ce qu'on a fait l'exercice inverse, de dire : En fonction des besoins de la population et d'une accessibilité raisonnable, si ça se fait juste... s'il reste juste trois ou quatre médecins qui font ça à seulement quelques endroits spécifiques parce que les quotas sont trop limités, est-ce qu'on va avoir le résultat escompté? Est-ce que la jeune fille qui est dans une extrémité de l'île puis qui aurait à faire une heure d'autobus en ne sachant pas trop où elle va arriver, est-ce qu'elle va utiliser le service? Ce n'est pas ça qu'on veut.

M. Caron (Régys) : Mais ce que vous dites, Mme Lamarre, ça semble plus être un effet pervers que vous craignez qu'une intention du ministre.

Mme Lamarre : Non. L'intention est claire. Son intention, dans ses orientations réglementaires, là, ça, ce n'est pas viable. Ça ne tient pas la route, et c'est une obstruction à l'accès pour les femmes. Là, à partir de maintenant, on est dans un voeu pieux, on est dans ce que le ministre veut nous faire croire. Puis on a joué dans ce scénario-là dans le projet de loi n° 10 puis on a vu qu'il nous a passé des amendements à la dernière minute, dans lesquels il y avait énormément de choses. Un des amendements, là, qui pourrait coûter 84 millions de dollars, dans le projet de loi n° 10, hein, vous l'avez vu, le deux ans de prime de départ au lieu d'un an, là, l'impact, c'est 84 millions de dollars. Ce n'est pas une bagatelle.

Journaliste : ...

Mme Lamarre : Parce qu'il a prévu la prime de départ au 31 mars et... Au 31 mars, en fait, les gens ont droit à deux ans de prime de départ, et, à partir du 1er avril, là il veut leur donner juste un an de prime de départ. Mais l'ancienne loi était valide jusqu'au 31 mars, et les gens qui prenaient leur prime de départ étaient encore employés au 31 mars, et c'est ça qui était valide.

M. Gentile (Davide) : Donc, Mme Lamarre, juste une chose. Votre assertion c'est que, oui ou non, il va ou veut restreindre l'avortement? Juste être… parce que, pour l'instant, je ne vous comprends pas, là.

Mme Lamarre : Bien, moi, ce que je vous dis, c'est que les orientations réglementaires qu'il a déposées apportent des restrictions à l'avortement. Actuellement, la seule chose dont on est sûrs, c'est des promesses. Il n'a pas corrigé.

Donc, moi, ce que je lui demande, c'est qu'il corrige par écrit les orientations réglementaires, qu'il nous dise qu'est-ce que ce sera, sa nouvelle façon de faire, et, à ce moment-là, on pourra statuer si vraiment la population est mieux protégée, si l'accès est mieux préservé. On n'a rien de plus concret que ce qu'il a déposé dans ses orientations réglementaires. C'est très clair.

M. Lacroix (Louis) : Donc, ce que vous me dites, là, c'est que ce n'est pas vous qui êtes responsable de l'arrivée d'une Femen ici, c'est plutôt lui.

Mme Lamarre : Bien non, c'est diversion, vous le connaissez assez, franchement. C'est sûr qu'il fait diversion.

M. Lacroix (Louis) : Bien là, on se comprend, mais c'est parce que vous dites que c'est clair dans son projet de loi. Donc, s'il y a quelqu'un qui est venu manifester contre ça, c'est lui qui doit en tenir la responsabilité.

Mme Lamarre : Absolument. Absolument.

La Modératrice : Une en anglais.

Mme Plante (Caroline) : Mrs. Lamarre, on e-cigarettes, do you think it is a good thing to want put into law stricter rules for e-cigarettes?

Mme Lamarre : Put in the law..

Mme Plante (Caroline) : Do you think it is a good thing that the Government want put into law stricter rules for e-cigarettes?

Mme Lamarre : I am sorry. I don't hear you.

Mme Plante (Caroline) : On electronic cigarettes, do you think it is a good thing that the Government is trying to put into law stricter rules? Strict rules.

Mme Lamarre : Yes, yes. We asked for that. We were late, and the Government was supposed to depose this project before the end of the year. We need that. We used to be… Québec used to be in advance in the control of tobacco, and e-cigarette must be controlled as well, because actually, what we see, is that the manufacturers are using the same marketing interventions that they used to be 50 years ago to increase tobacco and cigarettes consumption for young people. And now our children are starting to smoke between the primary and secondary schools, at 11 years old, and all the marketing strategies are directed to young people. You know, when you have flavors like «gomme balloune» and grapefruit, this is not for helping people who are 50 years old and more to stop smoking. It is really to help and to increase, create bad habits to our young and our youth.

Mme Plante (Caroline) : What about new rules for traditional cigarettes made with tobacco? Presumably, the Government will want to legislate on flavors, on smoking on patios, in cars with children. That is all good going with all these things?

Mme Lamarre : Yes, we agree with that. Really, anything that we have to… send a clear message : cancer, pulmonary cancer is mostly imputable to tobacco smoking. Now we know. We didn't know that 20, 40 years ago, but now we are sure of that, and there is no comparison between smoking side effects and cancer and heart illnesses as we have with other… any personal habits, you know.

Mme Plante (Caroline) : Do you expect a long, complicated process of consultation or do you think it will be fairly easy?

Mme Lamarre : We hope it will be very, very fast, because we hope that it will be in action as soon as possible. We need that. The population needs that. I think that many people are ready for that too, and we all need to work together fighting this… a new strategy of tobacco manufacturers to make young people starting to smoke.

(Fin à 10 h 1)

Participants


Document(s) Related