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Point de presse de M. Jean-Marc Fournier, leader parlementaire du gouvernement

Version finale

Friday, May 8, 2015, 9 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures cinquante-deux minutes)

M. Fournier : Alors, quelques points pour réagir, avec mon copain Marc Tanguay… quelques points pour réagir à ceux qui m'ont précédé ici puis vous parler un peu de l'interpellation que nous allons avoir avec eux dans quelques minutes au salon bleu de l'Assemblée nationale.

Vous savez que, le 14 novembre dernier, le PQ faisait une interpellation sur le même thème. En fait, il y a eu sept interpellations du PQ depuis l'élection. Il y en a deux qui portent sur la séparation. Après ça, on se demande… et au Parti québécois, eux-mêmes, ils se demandent comment ça se fait que les gens considèrent qu'ils sont déconnectés. Il faut quand même savoir que les sujets de préoccupation des citoyens, ce n'est pas vraiment la séparation, c'est plus la croissance économique pour soutenir les services publics. Ce sont des préoccupations sociales. C'est la discussion sur la révision de nos structures, de nos organisations. Je comprends que le Parti québécois ne veut peut-être pas aborder la question de création d'emplois. On apprend ce matin que, depuis l'année dernière, depuis mai 2014, il y a 69 000 emplois qui se sont créés au Québec, ce qui est quand même une différence notable avec l'année d'avant. Je n'en dirai pas plus, je sais que vous connaissez cette réalité.

Le Parti québécois est déconnecté des vraies priorités. Il a élu résidence permanente sur la comète Tchouri. Le PQ nous annonce une interpellation pour faire la pédagogie de la séparation. Bien, on va se revoir à midi probablement, nous tous, vous et nous, pour voir les réponses aux questions qu'ils auront apportées. Mme Marois disait qu'on n'a pas besoin de la péréquation, on parle de 9 milliards de dollars, on verra quels sont les services qu'ils considèrent vouloir abolir dans un Québec séparé. Mme Marois disait qu'il n'y aurait pas de frontière. Est-ce que le Québec aurait un passeport canadien? Elle disait qu'il faudrait faire des études sur le sujet. On est 50 ans après la naissance du PQ et du combat pour la séparation, il y a encore beaucoup de difficultés à dire le mot «Canada», mais on ne veut pas avoir de frontière.

Est-ce que ce sera le dollar canadien de Mme Marois ou le dollar québécois de M. Lisée, qui proposait encore dernièrement, que ce soit plutôt un dollar québécois? Est-ce que le Québec séparé aura une armée? Mme Marois voulait une armée pacifiste, M. Lisée ne voulait pas d'armée, juste une garde nationale, et M. Péladeau, lui, disait vouloir une vraie armée. Il a même dit, et je le cite : «Ça m'apparaîtrait inusité de savoir qu'il n'y a pas de moyen de défense d'un pays qui est limitrophe avec les Etats-Unis et […] le Canada.» On va essayer de savoir à midi pourquoi M. Péladeau considère que nos voisins nous forcent à avoir une armée. Est-ce qu'on droit craindre les États-Unis ou craindre le Canada? À moins qu'il veuille nous dire que nous devons avoir une armée pour les protéger. J'entrevois déjà la rencontre de M. Obama et de M. Péladeau sur le sujet.

La vérité, c'est que l'économie du Québec progresse, l'économie n'est pas le motif de la séparation. Notre langue et notre culture rayonnent, la langue et la culture ne sont pas le motif de la séparation. Pour quelle raison, alors, la séparation? Pour la souveraineté identitaire de M. Péladeau, ce que M. Bédard appelle une société homogène, une société qui refuse de faire une place à la diversité, une société de la charte de l'exclusion. Comme vous le voyez, il y a bien des questions à répondre. Le PQ nous invite aujourd'hui à deux heures de pédagogie. On se retrouvera dans deux heures pour juger de la valeur de leurs réponses. Je suis prêt à prendre quelques-unes de vos questions avant d'aller discuter avec les gens du Parti québécois.

M. Dutrisac (Robert) : M. Bédard a mentionné qu'il considérait… il a parlé du radicalisme fédéraliste de M. Couillard. Qu'est-ce que vous pensez de cette expression-là?

M. Fournier : Bien, peut-être qu'il fait référence au fait que nous avons, notamment avec l'Ontario, signé plusieurs ententes, dont une, entre autres, qui nous a amenés à avoir des aspirations communes en matière de lutte aux changements climatiques et qui nous permettent d'avoir l'Ontario qui se joint au Québec sur le marché du carbone. Le radicalisme, c'est de faire avancer les intérêts du Québec en matière d'environnement, en matière d'économie. Si c'est ça, le radicalisme, dont il parle, il souhaite que nous soyons plutôt en rupture avec le Canada. Peut-être qu'il souhaite que nous ne créions pas d'emploi.

Nous savons que, depuis de nombreuses années, en fait depuis l'appartenance canadienne, lorsque le Parti québécois a demandé à la population s'ils voulaient sortir du Canada, la population a dit non deux fois. Et je me souviens toujours que, pour le Parti québécois, ils disent toujours : Les Québécois se sont dit non. Je tiens à vous dire que les Québécois ont dit non au Parti québécois. Ils ne se sont pas dit non à eux, ils ont dit non au Parti québécois, qui confond assez régulièrement son parti et les Québécois. Les Québécois sont en mesure de faire les choix. Ils ont dit oui à un système dans lequel ils sont et ont dit non à une séparation de ce système.

M. Lacroix (Louis) : Pourquoi M. Couillard n'est pas là aujourd'hui pour répondre directement à M. Bédard?

M. Fournier : Comme vous le savez, la priorité de notre gouvernement, c'est bien sûr d'équilibrer le budget et de voir à la relance de l'économie, à la création d'emplois. Aujourd'hui, on voit que tous les efforts que fait M. Couillard, l'ensemble de l'équipe, l'ensemble du gouvernement, la recherche de stabilité pour que l'entreprise privée participe à la croissance économique, nous amènent à 69 000 emplois créés depuis le mois de mai dernier, donc depuis l'année où nous sommes en fonction.

Alors, j'espère que M. Bédard ne reprochera pas à M. Couillard d'avoir une priorité pour l'économie et pour l'emploi. Il n'a pas une priorité pour la séparation. Les Québécois n'ont pas une priorité pour la séparation, et le Parti québécois se trompe d'interpellation aujourd'hui. Ils ont le droit, par contre. C'est très reconnu dans les règlements, ils peuvent amener les sujets qu'ils veulent. S'ils peuvent nous renseigner sur quel genre d'armée nous aurons et pourquoi nous devrions avoir une armée dans un Québec séparé, quel genre de monnaie nous aurions, on verra ce que ça peut donner comme information de plus.

M. Lacroix (Louis) : Si je comprends bien, vous dites que M. Couillard a autre chose à faire que de parler de souveraineté, en fait, a des choses... a mieux à faire que de parler de souveraineté.

M. Fournier : Ça, je pense que la...

M. Lacroix (Louis) : Pas de temps à perdre là-dessus.

M. Fournier : Ce que je vous dis, c'est que la priorité de M. Couillard, c'est la croissance économique, c'est la création d'emplois, ce n'est pas la séparation. Le thème aujourd'hui que le Parti québécois veut aborder, c'est : Faisons du Québec un pays séparé. M. Couillard, lui, veut faire du Québec un pays riche où il y a des emplois, une société qui se porte bien dans l'ensemble canadien.

M. Lacroix (Louis) : Donc, il n'y a pas de temps à perdre à parler de ça.

M. Fournier : Les priorités de M. Couillard sont les priorités vers la croissance économique et l'emploi; les priorités de M. Bédard et du Parti québécois sont pour la séparation du Québec.

M. Gagné (Louis) : Ça n'aurait pas été justement une occasion, une bonne occasion de vanter les vertus du fédéralisme? Il est capable de le faire. Est-ce que ça n'aurait pas été une occasion de clouer le bec un peu au Parti québécois sur les avantages prétendus de la souveraineté?

M. Fournier : Écoutez, le débat, en ce moment, ce n'est pas de savoir si on va faire un référendum pour savoir si on reste dans le Canada ou si on en sort, si on s'en va vers des années de perturbation. La priorité du gouvernement, c'est la création d'emplois. On est très heureux aujourd'hui d'avoir 69 000 emplois qui se sont ajoutés dans la dernière année. C'est quand même tout un constat aujourd'hui qu'on fait. Il y a un contraste.

Alors que le Parti québécois continue de vouloir nous plaider de passer vers des périodes d'instabilité, de faire reculer le Québec au plan économique comme au plan social… parce que, derrière cette souveraineté identitaire et cette société homogène, qui n'est pas capable de vivre la diversité, c'est un recul social et économique qu'il propose. De l'autre côté, vous avez un premier ministre qui dit : Moi, c'est la création d'emplois. Je pense qu'il fait bien de travailler à ce que sont les priorités des Québécois.

M. Bovet (Sébastien) : Je ne veux pas vous mettre des mots dans la bouche, là, M. Fournier, mais, au ton que vous utilisez, est-ce que vous estimez que c'est une perte de temps, ce matin, l'exercice?

M. Fournier : Je considère que c'est complètement déconnecté, complètement déconnecté. Ils ont fait la même interpellation en novembre dernier sur cette interpellation… où ils peuvent discuter d'économie, ils peuvent discuter d'éducation, ils peuvent discuter de santé, discuter des sujets de tous les jours, des préoccupations de tous les jours des Québécois. Là, ils sont en train de de se demander s'ils vont faire un référendum en 2018 ou en 2022, mais là tout ce qu'il faut, c'est quand même essayer d'établir que le Québec devrait se séparer puis pourquoi. Écoutez, franchement, la priorité, est-ce d'envoyer le message qu'au Québec, nous, la grande préoccupation qu'on a, c'est de dire : On veut casser la Canada? Clairement, ce n'est pas ça, le sujet de préoccupation des Québécois. Alors…

M. Bovet (Sébastien) : Alors, est-ce qu'on perd le temps des parlementaires ce matin?

M. Fournier : Ils ont le droit. Honnêtement, sur la légitimité de choisir les sujets, les interpellations reviennent à l'opposition. Je leur reconnais le droit de poser les questions. Je fais le constat que c'est complètement déconnecté de ce que la population souhaite nous voir faire et les sujets sur lesquels ils nous souhaitent voir travailler. Mais ça, c'est à eux, je leur laisse.

M. Dutrisac (Robert) : Mais pourquoi, vous, vous vous présentez à l'interpellation? Vous auriez pu déléguer un simple député, justement, pour dire… pour manifester que finalement c'est un peu futile, ce débat-là.

M. Fournier : Écoutez, moi, je suis responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes. Il s'agit du dossier qui occupe le sujet qui est mentionné. J'y vais avec mon collègue Marc qui est à la Commission des institutions. On y va par respect du parlementarisme, ce qui ne nous empêche pas d'avoir une idée à l'effet que c'est complètement déconnecté de ce que les Québécois veulent discuter. La dernière fois, la comète Tchouri passait quand ils nous ont parlé de ce sujet-là, ce qui m'amenait à dire qu'ils avaient décidé d'aller se situer sur la comète Tchouri, très loin des préoccupations des Québécois.

Là, on est rendus à la deuxième. Ils ont vraiment élu résidence permanente sur Tchouri, puis c'est ça que les Québécois voient. Alors, ils veulent des acteurs politiques qui s'intéressent aux vraies affaires. Ça nous ramène à une thématique de la dernière élection. Je pense que ce qu'ils veulent, c'est qu'on travaille ensemble aux vraies affaires. Nous, on va continuer de respecter le mandat qu'on a, et eux, bien, on va leur laisser faire les choix qu'ils veulent.

M. Harrold (Max) : Mr. Fournier, it's the Premier that's being called upon to answer. So are you saying it's a waste of his time to be here today?

M. Fournier : Well, I'm just saying that the priority of the Premier is the economy and job creation. This morning, we learned that, since a year, since we are there, 69,000 jobs were created. You remember the year before. You remember the loss of jobs under the Parti québécois because of the instability of the Parti québécois? Well, we are creating jobs, and the Premier is working on growth of the economy and growth in job creation. So that's the priority. His priority is not to talk about the separation of Québec, not at all.

M. Harrold (Max) : Are you proud that he is perhaps the most federalist Québec Premier in a long time?

M. Fournier : We are all federalists, because we are Quebeckers and we are Canadians. And it's possible, in this world, you know, to have those kinds of allegiance. You can be a proud Quebecker and a proud Canadian. It's not something that is in opposition. Of course, for the members of the Parti québécois, it seems that you cannot be both of that. Well, if you look at all of our humanity on this planet, you will find that people want to have their own allegiance. They choose their own allegiance. It's not for the Parti québécois to decide which side you are. Last question.

Mme Montgomery (Angelica) : The Scottish Nationalist Party won heavily in Scotland last night. The PQ was saying that it shows a resurging in the desire of people to have autonomy. What do you make of this?

M. Fournier : Well, it's not for me to interpret what has happen in Scotland and at the election. But, if the Parti québécois wants to try to understand something from that vote, he could look at what happened with the Bloc québécois at the last election in Canada. If that is the point he wants to make, maybe he could see that, if there's an analogy with 1993, with the Bloc québécois and the fact that is happening in Scotland, well, just look at the 20 years after 1993. And maybe you could ask him the question, if you want to talk about that. What happened with the Bloc québécois, is… that mean that it's going well or not? Thank you.

(Fin à 10 h 4)

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