To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Éric Caire, porte-parole du deuxième groupe d'opposition pour le Conseil du trésor et en matière d'efficacité de l'administration publique

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Éric Caire, porte-parole du deuxième groupe d'opposition pour le Conseil du trésor et en matière d'efficacité de l'administration publique

Version finale

Friday, May 15, 2015, 9 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-trois minutes)

M. Caire : Alors, bonjour. Aujourd'hui, on voulait, évidemment, dans la préparation de l'interpellation, faire un certain nombre de constats au niveau des projets informatiques.

D'abord, premier constat, ça coûte extrêmement cher, la mauvaise gestion des projets informatiques, ce qu'il est convenu, je pense, d'appeler le bordel informatique. Seulement pour les neuf principaux projets, les dépassements de coûts atteignent 2,8 milliards, et là je ne parle pas du coût total des projets, je parle simplement des dépassements de coûts pour les neuf principaux projets. 2,8 milliards, c'est épouvantable dans un contexte, évidemment, où on demande aux Québécois de se serrer la ceinture, de faire des sacrifices, dans un contexte où on est allés piger dans leurs poches, à travers toutes sortes d'augmentations de taxes et de tarifs. C'est scandaleux, c'est scandaleux.

Pourtant, les solutions, on les connaît, on les connaît depuis longtemps. Simplement pour le CSPQ, on est rendus au 10e rapport, là, qui a été fait, là, sur les solutions pour modifier le CSPQ, qui, normalement, devrait être la boîte d'expertise en technologies de l'information pour le gouvernement. On a aussi, en 2012, déposé un rapport au gouvernement qui n'a jamais été suivi, qui a été tabletté. On nous explique que les changements de gouvernement font en sorte que ça n'a jamais été mis de l'avant. Alors, ce qu'on comprend, c'est qu'à chaque fois qu'il y a un nouveau ministre, il tombe exactement dans la même boucle de l'inaction, c'est-à-dire, il recommande des rapports qui vont venir lui dire très exactement ce que le rapport précédent a déjà dit. Donc, plutôt que d'aller dans l'action, de mettre de l'avant les recommandations, on va se faire confirmer la même chose, et là, ça, c'est ce qu'on appelle la boucle de l'inaction.

Par exemple, au niveau de rebâtir l'expertise, on sait très bien, on sait très bien que le problème principal — et c'est très exactement ce qui a été dit dans les différents rapports — le problème principal, c'est qu'au gouvernement du Québec, on a perdu cette expertise dans les technologies de l'information, ce qui nous met à la merci des consultants, et évidemment avec les résultats qu'on constate aujourd'hui. Je le rappelle : Pour les neuf principaux projets informatiques, 2,8 milliards en dépassements de coûts.

On a aussi cette réorganisation qu'on doit faire de nos structures informatiques, notamment les centres de traitement de l'information. À titre d'exemple, le Québec, pour les ministères et organismes, en possède 150, alors que, par exemple, l'Ontario en possède deux; en moyenne au Canada, c'est sept. C'est plus de 200 millions d'économies qu'on ne réalise pas en ne mettant pas ces réformes-là de nos structures de l'avant. Et évidemment, bien, c'est le contribuable qui paie pour ce manque de vision, ce manque de leadership de la part des gouvernements successifs.

Donc, des solutions connues à des problèmes connus. Et que fait Martin Coiteux? Quel est le bilan de Martin Coiteux après un an aux commandes? Bien, écoutez, pour le CSPQ, souvenons-nous de la catastrophique embauche de Jean-Guy Lemieux. On a défendu cette nomination partisane là qui n'avait rien d'autre, aucun autre objet que d'être une nomination partisane, parce que, quand regarde le profil de M. Lemieux, là, rien ne nous laisse présager qu'il aurait pu redonner quelque vigueur que ce soit au CSPQ.

Et suite à ça on a nommé M. Jean. M. Jean est un administrateur chevronné, j'en conviens, toutefois est-ce qu'il a le profil pour donner au CSPQ cet élan dont il a besoin? Ça, il est permis d'en douter.

M. Coiteux a aussi déposé deux rapports sur les modifications qu'il entend faire, notamment au CSPQ. Et que disent-ils, ces rapports? Bien, on va envoyer le transport aérien au ministère des Transports. Je veux dire, il n'y a pas de révolution là, on en convient, et on va faire en sorte que la clientèle va être captive du CSPQ. Donc, le CSPQ n'est pas bon, mais les ministères n'auront pas le choix de faire affaire avec le CSPQ, et c'est comme ça, semble-t-il, que M. Coiteux entend rendre cette organisation-là cruciale pour la suite des choses, plus performante, ce qui, à notre avis, est totalement ridicule.

En plus, M. Coiteux y va de consultations en nouveaux rapports. Alors, SAGIR, on a demandé un audit; la réforme du CSPQ, c'est trois rapports; on a mis en place un comité de sages. Bref, beaucoup de consultations, beaucoup d'audits, beaucoup de rapports, très peu d'action, sinon une pathétique réforme du tableau de bord, là, ce site Internet qui doit nous informer sur l'état d'avancement des projets informatiques, l'état de santé, où on s'est acheté des pastilles de couleur pour 65 000 $. Donc, ça, c'est le genre de réforme que M. Coiteux a mise de l'avant en un an, ce qui est assez significatif de l'inaction.

Donc, on est dans une situation où le capitaine semble vouloir nous faire faire une croisière à bord du Titanic. On a joué dans ce film-là, le résultat, c'est 2,8 milliards et plus en dépassements de coûts. Et M. Coiteux, au moment où on se parle, n'a toujours pas… ne nous donne toujours pas d'indication claire sur le fait qu'il sait où il s'en va, que ces principaux lieutenants savent où ils s'en vont et que tout ça va atterrir sur quelque chose de positif. Les signes qu'on a, après un an, sont à l'effet qu'on devrait avoir, malheureusement, les mêmes problèmes qu'on a depuis le début, avec les mêmes conséquences.

Donc, là-dessus, je suis prêt à prendre vos questions.

Contents avec ça? Parfait. Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 39)

Participants


Document(s) Related