To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Jean-Marc Fournier, leader parlementaire du gouvernement

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Jean-Marc Fournier, leader parlementaire du gouvernement

Version finale

Tuesday, May 19, 2015, 15 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures seize minutes)

M. Fournier : Alors, je voudrais simplement faire... Merci d'être venus me rencontrer quelques minutes. Enfin, j'étais juste venu exposer les raisons pour lesquelles nous n'avons pas offert notre consentement à la première motion que le député de Saint-Jérôme, chef de l'opposition officielle, a déposée il y a quelques minutes. Ce n'est pas parce que nous n'avons pas d'égards pour nos collègues de l'Assemblée, mais, comme cette motion visait à féliciter des récipiendaires lors d'une soirée gala organisée par le Rassemblement pour un pays souverain, vous comprenez que, jusqu'à un certain point, la motion visait à nous faire converger vers le mouvement séparatiste, et nous avons décliné l'invitation à la convergence. En fait, je ne pense pas qu'il faille confondre Patriotes et séparation du Québec et ne pas confondre non plus Assemblée nationale et Parti québécois.

Alors, je voulais simplement faire cette remarque pour bien préciser que nous avons beaucoup de respect pour l'ensemble des membres de l'Assemblée, mais, à l'égard de ces prix remis par, je dirais, la famille indépendantiste, nous ne nous sentons pas dans une position qui nous amène à partager le même enthousiasme qu'ils avaient.

Voilà, c'étaient mes quelques commentaires, qui vous permettent de parler d'autres sujets rapidement avant que je vous quitte, parce que je ne fais jamais ça longtemps, comme vous le savez.

M. Pépin (Michel) : Oui, oui, bien sûr, bien sûr, je le sais. Comment, vous, vous accueillez la proposition de M. Péladeau, par ailleurs, de tenir un sommet économique en septembre? Quel est...

M. Fournier : Bien, comme l'a dit le premier ministre, il y a déjà, auprès du ministre du Travail, qui réunit les économiques et le monde syndical, il y a déjà là un forum; le premier ministre en tient un dans sa région; le ministre des Finances, qui a déposé, dans son dernier budget, un plan économique tiré de consultations avec l'ensemble des milieux économiques. Je tiens à vous dire très simplement que tout cela se fait déjà, et force est d'admettre qu'avec 69 000 emplois créés, majorité temps plein, majorité dans le privé, force est d'admettre que la formule fonctionne assez bien présentement. Mais il y a toujours du travail à faire.

M. Robitaille (Antoine) : Le ministre Pierre Moreau, tout à l'heure, a dit que M. Péladeau n'avait qu'un seul choix, c'est de vendre ses actions de Québecor. Est-ce que c'est votre position?

M. Fournier : Moi, ma position, c'est que présentement le Commissaire à l'éthique a remis un rapport suite, d'ailleurs, à une décision qu'il a prise dans le dossier, très clairement, de M. Péladeau, là. C'étaient des motions... des blâmes qu'il lui a adressés, en remarquant cependant qu'il était de bonne foi, je tiens à le préciser, et dans lesquelles il évoque la nature et l'ampleur de ses intérêts économiques.

Et donc le processus dans lequel nous sommes présentement est celui d'une commission parlementaire légale, c'est-à-dire, par la force de la loi, il y a une commission qui est créée après le rapport du commissaire, qui touche entre autres ces questions-là. Et donc ce sera à des spécialistes, comme le commissaire, comme le jurisconsulte et d'autres de venir nous entretenir sur les meilleures solutions possible. Mais il est un fait reconnu par bien des gens au Parti québécois d'abord — c'est eux qui ont été les premiers à le soulever — qu'il y a un problème qui n'a pas été réglé encore.

M. Robitaille (Antoine) : Donc, il n'y a pas d'autres choix?

M. Fournier : Pardon?

M. Robitaille (Antoine) : Il n'y a pas d'autres choix, monsieur...

M. Fournier : Bien là, je vous ai répondu qu'en ce moment il y a un rapport qui a été fait par le commissaire, il y aura une étude qui va être faite. Il y a peut-être d'autres solutions qui ne nous apparaissent pas pour l'instant, mais il est évident que... Et là je ne parle pas de la question de la fiducie sans droit de regard, qui est, je dirais, un volet qui concerne la détention d'intérêts. Lorsqu'on regarde la nature ou l'ampleur des intérêts, on est dans un autre cadre de réflexion, et c'est ce à quoi, là, le commissaire à l'éthique doit venir partager avec les...

M. Robitaille (Antoine) : M. Moreau disait que la fiducie, c'était insuffisant. Peu importe la fiducie, c'est insuffisant, il faut qu'il vende ses actions.

M. Fournier : Alors, même si vous me relancez plusieurs fois, je vais vous dire que, dans le contexte où nous sommes présentement...

M. Robitaille (Antoine) : Donc, M. Moreau n'a parlé que pour lui, c'est ça?

M. Fournier : Non. Il a parlé. Il a parlé comme moi je parle, comme, vous, vous parlez. On parle.

M. Robitaille (Antoine) : Non, mais, je veux dire, ce n'est pas la position du caucus.

M. Fournier : La position que nous avons, c'est celle d'une commission parlementaire qui se tient avec des experts qui vont venir étayer. Il dit, comme tout le monde, là : Il y a un problème, il va falloir le régler. J'entendais votre voix tantôt.

Mme Prince (Véronique) : Bien oui. C'est parce qu'en fait je voulais savoir : Est-ce qu'à ce moment-là… S'il n'a pas attendu le rapport de la commission puis il n'a pas attendu que la commission se fasse, c'est que déjà son idée est faite. Est-ce qu'il est allé un petit peu trop loin à votre avis?

M. Fournier : Bien, il n'est pas allé trop loin dans la mesure qu'il y a plein de monde qui évoque la même idée. Il n'est certainement pas le premier qui a évoqué ça. Je n'ai pas fait le recensement, mais je pense que je pourrais passer dans chacun des médias. Vous avez fait des papiers là-dessus, tout le monde, des topos là-dessus, alors il n'est vraiment pas le premier.

Je veux simplement profiter de l'occasion pour dire : le cadre dans lequel nous sommes présentement, c'est celui du commissaire à l'éthique qui, après cinq ans, fait un rapport, et, dans les 23 recommandations, il y en a deux qui concernent M. Péladeau. Ça me permet de vous dire que, s'il y en a deux qui le concernent, il y en a peut-être 21 autres qui concernent d'autres choses. On va toutes les étudier. Ça, je veux le préciser.

Dans celles qui le concernent, on va aussi les étudier parce que ça fait partie de l'ensemble, et, quand il sera étudié avec des experts, parce que c'est comme ça que ça marche, hein...

Des voix : ...

M. Fournier : Vous savez que, pour adopter le code d'éthique, si vous me permettez, ça va être intéressant pour moi de vous le dire... Lorsqu'on a adopté le code d'éthique, le jurisconsulte qui était jurisconsulte à l'époque est venu en commission, a offert sa science, et c'est... il n'est pas le seul, mais c'est sur cette base-là que la loi a été faite.

Alors, c'est normal que, lorsqu'on la regarde à nouveau, on fasse référence avec des scientifiques. Ça ne permet d'ailleurs à personne de dire : Ah! C'est partisan. C'est des scientifiques, c'est des gens qui s'y connaissent, dont c'est le mandat, qui vont venir nous entretenir et qui vont répondre aux questions.

M. Dutrisac (Robert) : Mais vous, votre idée…

M. Fournier : Oui. C'est votre dernière... bien, c'est votre première question, mais c'est votre dernière réponse.

M. Dutrisac (Robert) : Oui. Mais vous, votre idée n'est pas faite, si je comprends bien, là.

M. Fournier : Moi, vous m'avez entendu...

M. Dutrisac (Robert) : Ce n'est pas comme M. Moreau, votre idée n'est pas faite.

M. Fournier : Moi, vous m'avez entendu quand même pas mal souvent parler du sujet, et je crois en… je pense que vous l'avez même déjà écrit, et je pense que ce qui est important aujourd'hui de voir, là…

On est où aujourd'hui, là, hein? M. Péladeau est devenu le chef de l'opposition officielle. Il n'est pas encore membre de l'Exécutif, c'est le chef de l'opposition officielle. Il y a… Le code d'éthique a une façon de traiter les députés qui ne sont pas membres de l'Exécutif. C'est une chose. Mais il est le chef, ça donne une fenêtre un peu… une analyse un peu différente. Vous avez le rapport du commissaire qui a été déposé. Vous avez une commission qui s'en vient, et qu'est-ce qu'elle fait, cette commission? Elle va chercher l'avis des scientifiques. Moi, je nous invite à suivre ces débats-là qui vont se tenir, de recevoir… que les gens puissent venir et venir exposer comment ils voient la chose.

À la fin du jour, là, une mauvaise expression, à la fin des débats, nous aurons l'occasion chacun de se faire une opinion, puis on vous reviendra, puis vous nous reviendrez parce que, dans le fond, vous écrivez presque plus souvent que nous on en parle sur ce sujet-là. Alors, on va vous lire, on va vous écouter.

Mme Dufresne (Julie) : Alors, vous parlez beaucoup de ce que nos médias respectifs ont écrit, mais au sein de la députation libérale, est-ce que l'idée qu'a exprimée M. Moreau aujourd'hui est répandue?

M. Fournier : Ah! l'idée que M. Moreau a dite aujourd'hui, c'est une idée qui est répandue pas juste chez les membres…

Mme Dufresne (Julie) : … je vous parle de la députation libérale.

M. Fournier : Mais moi, j'ai déjà… Vous généralisez tout ça parce que malheureusement on ne peut pas juste faire un segment et dire : le caucus libéral. C'est dans la population en général, c'est dans l'ensemble des commentaires qui ont été cités.

Je vais vous dire, M. Lisée, par exemple, qu'est-ce qu'il en pense. C'est le premier qui a alimenté ce débat-là; plein d'autres sont intervenus. Alors, les gens du Parti libéral, de la CAQ et même du Parti québécois savent, si je prends un dénominateur commun, savent qu'il y a un problème non réglé. Alors, moi, tout ce que je vous dis, c'est : Il y a une commission, il y a des spécialistes, je vous invite à venir les écouter, à faire le suivi auprès d'eux puis voir comment on peut régler cette question-là, mais il va bien falloir qu'on passe du déni, à un moment donné, à il y a un problème, trouvons des solutions.

Et encore une fois, je tiens à le préciser comme à toutes fois où je l'ai fait, on cherche quelque chose avec des gens qui s'y connaissent. Il ne s'agit pas de faire un procès politique comme on nous a accusés qu'on voulait faire, franchement, alors que c'est un commissaire qui fait un rapport puis que la loi dit : On fait une commission. Honnêtement, à un moment donné, là…

M. Robitaille (Antoine) : Vous qui êtes un parlementaire expérimenté…

M. Fournier : Et ce sera… Mais non, pas vraiment…

M. Robitaille (Antoine) : Non, mais vous êtes un parlementaire très expérimenté, là, M. Fournier.

M. Fournier : …parce que ça fait deux fois que j'annonce qui c'est… ça fait deux fois que je dis que c'est ma dernière réponse, alors ce n'est pas parce que vous faites des…

M. Robitaille (Antoine) : …très expérimenté comme parlementaire. C'était-u une bonne question, là, la question de M. Péladeau aujourd'hui, la première question à vie?

M. Fournier : Ah bon! Bien, oui, c'est une bonne question, je tiens à le dire parce qu'avant de venir… Oui?

M. Ouellet (Martin) : Non, mais, je veux dire, ça a très bien été accueilli, ça a été refusé du revers de la main…

M. Fournier : Pas du tout.

M. Ouellet (Martin) : Pardon?

M. Fournier : Pas du tout, bien non. Alors, je vais… et je m'en vais après ça. M. Couillard a dit : Effectivement, il y a des consultations dans sa région. Effectivement, le ministre du Travail a autour de lui les gens du syndicat, les gens de l'économie. J'ai rajouté tantôt que le ministre des Finances, dans son plan économique, autant de l'année passée que cette année, a fait justement la consultation de l'ensemble de ces acteurs économiques. La seule différence entre la question et la réponse, c'est qu'il y a déjà eu des consultations. Nous sommes déjà en relation avec l'ensemble des partenaires économiques, et le résultat est qu'il y a eu quand même une bonne année, en termes économiques. Bon, c'est ça.

Je dirais, il y a une convergence jusqu'à un certain point. Les gens se disent qu'il doit y avoir des relations avec l'économie pour qu'on puisse créer de l'emploi. C'est ce à quoi on a assisté...

M. Robitaille (Antoine) : Donc, il y a eu un sommet...

M. Fournier : Et je termine à votre question, parce qu'avant d'entrer ici on m'a demandé, vos collègues m'ont demandé, vous étiez peut-être là, qu'est-ce que je souhaitais de l'arrivée, et je disais que je souhaitais que nous ayons un climat respectueux où on puisse écouter la position des autres, où la démocratie permet justement qu'il y ait plusieurs, et c'est une bonne chose, qu'il y ait plusieurs façons de voir, et que l'ingrédient principal dont on a besoin pour répondre aux devoirs que nous soumettent les Québécois dans notre mandat, ce soit qu'on se respecte quand on ne partage pas les mêmes points de vue. C'est facile de se respecter quand on partage le même point de vue. C'est plus difficile quand ce n'est pas le même point de vue. Un jour à la fois, et, ce jour-ci, il était bien. Merci. Au revoir.

(Fin à 15 h 25)

Participants


Document(s) Related