(Treize heures cinq minutes)
M. Legault
:
Bonjour, tout le monde. Bien, écoutez, je veux revenir sur le rapport sur les commissions
scolaires qui a été rendu public par Radio-Canada. On en a obtenu, nous aussi,
une copie. C'est un rapport qui a été déposé au ministre de l'Éducation en
janvier 2015, donc, quand même, il y a plus de quatre mois.
Ce matin, on a pu
voir que le ministre de l'Éducation n'a aucun plan de match. C'est clair, là,
on a un rapport qui étudie les commissions scolaires une par une, un rapport
qui nous dit que c'est possible, commission scolaire par commission scolaire,
de réduire la bureaucratie sans toucher aux services, sans augmenter les taxes,
pour un montant, là, au moins équivalent aux compressions qui sont demandées
par le gouvernement.
Donc, c'est très important, là. Le ministre
de l'Éducation a, depuis quatre mois, dans ses mains un rapport d'un groupe
d'experts qui a été mandaté par Mme Marois, donc par le Parti québécois, et qui
n'est pas spécialiste pour faire des coupures de bureaucratie, mais ce
rapport-là vient nous confirmer que c'est possible de réduire la bureaucratie,
d'effectuer les compressions qui sont demandées par le gouvernement sans
toucher aux services, sans augmenter les taxes scolaires.
Or, quand je parle au ministre de
l'Éducation, là, je peux vous dire… J'ai été là trois ans comme ministre
de l'Éducation, je peux vous dire qu'on a un ministre de l'Éducation qui
n'a aucun plan de match, qui n'a aucune idée où il s'en va. Il vient nous dire
qu'il n'y a pas de problème, par exemple, dans la commission scolaire des
Premières-Seigneuries, à ce que les taxes scolaires, cette année, augmentent
d'un autre 10 %, alors qu'il y a déjà eu une augmentation de 33 %
dans les deux dernières années. Il ne semble pas y avoir de problème à ce que
plein d'autres commissions scolaires augmentent les taxes scolaires, alors
qu'il y a un rapport sur son bureau, depuis quatre mois, qui dit que ce n'est
pas nécessaire d'augmenter les taxes scolaires, qu'il faut juste faire le
ménage dans la bureaucratie.
Donc, M. Blais, actuellement, laisse des
commissaires d'école qui sont élus par 3 % de la population décider de
faire ou non des augmentations de taxe scolaire. Puis les comptes vont être
reçus au cours des prochaines semaines. Puis, vous le savez, il y a deux
élections partielles dans une dizaine de jours. Dans Chauveau, c'est la
commission scolaire qui a déjà augmenté de 33 %. Or, M. Blais a été très
clair — c'est même une commission scolaire aussi qui fait affaire
dans son propre comté de Charlesbourg — il est prêt à laisser les
taxes scolaires augmenter d'un autre 10 %, donc 43 % sur trois ans,
alors qu'il y a un rapport qui lui dit : C'est possible que les
compressions de 8 millions qu'on demande à la commission scolaire des
Premières-Seigneuries soient faites dans la bureaucratie.
Puis il nous dit, là : La commission
scolaire des Premières-Seigneuries, holà, sait très bien gérer. Donc,
imaginez-vous le message qu'il vient d'envoyer aux commissaires de la
commission scolaire des Premières-Seigneuries. Cassez-vous pas la tête. Déjà,
vous gérez très bien, puis je vous permets de refiler toutes les compressions
en augmentation de taxe scolaire.
Moi, là, je pense que les Québécois
s'attendent à plus que ça de leur ministre de l'Éducation. Ils s'attendent à ce
qu'on ait un ministre de l'Éducation qui exige des commissions scolaires de
faire le ménage dans la bureaucratie, de ne pas couper dans les services, de ne
pas augmenter les taxes scolaires. Puis écoutez, là, on a une situation qui est
assez spéciale. François Blais a déjà dit que, lui, il voulait abolir les
élections scolaires. Ça veut dire qu'on a des commissaires d'école qui ont été
élus par 3 %, qui savent que leur job ne sera pas là dans six mois, dans
un an, et là on leur dit : Mais on vous laisse quand même le pouvoir
d'augmenter le fardeau fiscal de la classe moyenne qui est déjà étouffée.
Moi, je pense que le gouvernement libéral,
là, va payer le prix le 8 juin, pas juste dans Chauveau, aussi dans Jean-Talon.
C'est incroyable de ne pas savoir où on s'en va comme ça.
Le Modérateur
: On va
passer aux questions. Alain Laforest, TVA.
M. Laforest (Alain)
:
Bonjour, M. Legault.
M. Legault
: Bonjour.
M. Laforest (Alain)
:
Parlons d'Hydro-Québec, un dossier que vous aimez particulièrement. Qu'est-ce
que vous pensez de la radiation d'actifs, 79 millions sur
75 000 $?
M. Legault
: Bien,
écoutez, les problèmes, les erreurs de gestion s'accumulent chez Hydro-Québec.
On a vu que les trop-perçus ne sont pas versés aux consommateurs, on a des
contrats d'éolien qui coûtent des centaines de millions, on donne des
bonis à des gestionnaires qui ne sont pas justifiés puis là, bien, on vend une
turbine qui vaut plus de 70 millions pour 75 000 $. Bien, voyons
donc, là. Il est temps que quelqu'un mette son pied à terre.
Actuellement, il n'y a pas de président
chez Hydro-Québec parce que, dans le fond, Thierry Vandal a déjà annoncé qu'il
s'en va. C'est Thierry Vandal qui est le grand responsable de ce gâchis avec le
gouvernement libéral. Écoutez, il faut quand même le faire, là. On a investi 1 milliard
pour rénover Gentilly, on s'est caché pendant toute une campagne électorale,
puis les libéraux, là, continuent à laisser aller les choses. Moi, je pense...
C'est la CAQ qui a déposé une motion pour
que le Vérificateur général puisse faire de l'optimisation chez Hydro-Québec.
On est chanceux, là, on commence à découvrir, mais je pense qu'on n'a pas fini.
Mais il va falloir qu'il y ait un capitaine à bord du navire. Pour l'instant,
il n'y en a pas chez Hydro-Québec.
M. Laforest (Alain)
:
La réponse d'Hydro-Québec, c'est qu'on a fait une vente diligente, c'est qu'on
a fait tout ce qu'on avait à faire. On a testé le marché, on n'a pas trouvé preneur.
On est allé du côté de la ferraille puis on a fait affaire avec des gens qu'on
connaissait parce que ces gens-là connaissent l'expertise d'Hydro-Québec. Et on
nous dit surtout qu'il y a eu une radiation d'actifs de 980 millions de
dollars en 2012, lorsqu'on a fermé la centrale, et, vu qu'on a vendu la
turbine, maintenant on fait de l'argent.
M. Legault
: Écoutez,
là, c'est un non-sens, là. Moi, là, je mets au défi, là, un groupe d'hommes
d'affaires privés, là, de dire : On vous donne ces actifs-là à vendre, là.
Je suis convaincu qu'on aurait obtenu plus que ce qu'Hydro-Québec a obtenu. Je pense
qu'il faut aller au fond du dossier. Est-ce qu'il y a des problèmes de
corruption? Est-ce qu'il y a des problèmes de mauvaise gestion? Mais c'est
impensable qu'une turbine de plus de 70 millions soit vendue
75 000 $. Voyons donc, là, c'est le gros bon sens. Moi, je ne crois
pas ça puis, si j'étais à la place de Pierre Arcand, je débarquerais quatre par
quatre chez Hydro-Québec pour voir qu'est-ce qui se passe. Et puis qu'on se
décide, là, qui on nomme comme président, que le conseil d'administration intervienne,
mais là c'est l'argent des Québécois qu'on brûle actuellement.
M. Laforest (Alain)
: …vous
dit qu'on fait de l'argent avec la vente, vous répondez quoi?
M. Legault
: Bien,
voyons donc! Ça ne fait pas de sens. On ne fait pas d'argent, on a perdu un milliard.
Comment on peut dire qu'on fait de l'argent? Voyons donc! On a radié un milliard.
Ce n'est pas parce qu'on a radié le milliard l'an passé que, cette année, on
fait des bénéfices. Écoutez, là, je ne comprends pas la gestion, au-delà des
trucs comptables, parce qu'on dit : On a passé la perte l'année puis on
passe les petites ventes cette année, là. Écoutez, là, ça ne fait pas de sens.
Le Modérateur
:
Martin Croteau, LaPresse.
M. Croteau (Martin)
:
Bonjour, M. Legault. Parlant d'Hydro-Québec, il y a eu un débat en Chambre
ce matin, et l'exemple de Vidéotron a été brandi un ministre libéral.
M. Péladeau, dans la foulée de cet échange, s'est dit victime de
harcèlement de la part des libéraux. Qu'est-ce que vous pensez de la manière dont
ce débat sur les avoirs… de la tournure que prend le débat sur les avoirs de
M. Péladeau?
M. Legault
: Je pense,
c'était un peu déplacé de la part du gouvernement Couillard d'indirectement
faire la promotion de Bell finalement, parce que ce qu'on laisse entendre, c'est :
si vous faites affaire avec Bell au lieu de Vidéotron, ça va vous coûter moins
cher d'intérêt. Voyons donc, là! Écoute, ça n'a pas de bon sens, là. Je pense
que M. Couillard va trop loin. Il mélange une société d'État avec une
compagnie privée, prend position contre une compagnie privée. Voyons donc! Je
pense que ça ne se fait pas, moi.
M. Croteau (Martin)
:
Est-ce que c'est du harcèlement?
M. Legault
: Bon, du
harcèlement, non. Je n'appellerais pas ça du harcèlement, mais disons que c'est
un manque de jugement.
M. Croteau (Martin)
:
Est-ce que vous trouvez que M. Péladeau est en droit de dire qu'il est
victime de la part du gouvernement et de ses adversaires politiques?
M. Legault
: Bien,
écoutez, on a un gouvernement qui vient porter un jugement négatif sur une
compagnie privée qui est en compétition avec Bell. Ce n'était pas l'idée du
siècle, je pense.
Le Modérateur
:
Hugo Lavallée, Radio-Canada.
M. Lavallée (Hugo)
: Lors
du déclenchement des deux élections partielles, on vous avait entendu dire que
vous étiez très confiant de gagner les deux circonscriptions en juin. On vous a
entendu beaucoup, ces dernières semaines, de par vos questions à l'Assemblée,
de par vos sorties publiques, mettre beaucoup l'accent sur Chauveau, peut-être
moins sur Jean-Talon. Est-ce que vous êtes toujours aussi confiant de remporter
les deux circonscriptions?
M. Legault
: Oui. On
travaille actuellement pour gagner et Chauveau et Jean-Talon. Pourquoi j'ai
posé plus de questions sur Chauveau, c'est parce qu'il y a une situation
spéciale, la commission scolaire des Premières-Seigneuries qui a augmenté les
taxes scolaires de 33 % depuis deux ans puis qui nous annonce, via son
D.G., qu'ils vont augmenter les taxes scolaires d'un autre 10 %. Ça
s'applique dans Chauveau, mais aussi dans une partie du comté de Charlesbourg,
donc le propre comté du ministre de l'Éducation, puis on a un ministre de
l'Éducation qui dit : Non, non, je connais très bien la commission
scolaire, elle est très bien gérée, et c'est normal d'augmenter les taxes pour
que la commission scolaire des Premières-Seigneuries ait les mêmes services
pour les enfants que pour les autres enfants au Québec. Écoutez, là, moi, je
n'en reviens pas, là, comment on a un ministre de l'Éducation qui est
déconnecté, qui ne connaît pas la gestion. Il connaît peut-être le bout
pédagogique, là, mais il ne connaît pas du tout la gestion. Ce sont des vases
communicants.
Écoutez, là, il y a trois possibilités :
on coupe dans la bureaucratie, on coupe dans les services ou on augmente les
taxes. Ça, il devrait comprendre ça, puis ce sont des vases communicants. Bien,
ce qu'il nous dit actuellement, là, c'est : Vous pouvez augmenter les
taxes même si c'était possible de réduire la bureaucratie. Il n'a rien compris,
rien compris. Il n'a pas de plan de match. Puis là il y a 69 commissions
scolaires qui ont été élues avec 3 % de la population, un taux de
participation de 3 %, qui vont prendre des décisions dans les prochaines
semaines, on va recevoir nos comptes de taxe; pas juste dans Chauveau, mais
Chauveau, c'est spécial parce qu'ils ont déjà eu 33 % depuis deux ans. C'est
la pire commission scolaire depuis deux ans.
Donc, y a-tu moyen de… Moi, j'aurais
convoqué le président puis le D.G. de la commission scolaire depuis longtemps
dans mon bureau si j'étais à la place de François Blais.
M. Lavallée (Hugo)
: Lors
de la dernière élection partielle dans Richelieu, vous aviez dit que c'était un
test important pour le Parti québécois, bon, qui a finalement gagné la
circonscription. Quelle est l'importance du test électoral, cette fois-ci, pour
la Coalition avenir Québec dans Chauveau?
M. Legault
: Bien,
écoutez, Chauveau, c'est un comté qu'on possède, c'est un comté qui aimait
beaucoup Gérard Deltell, mais c'est un comté aussi qui aimait beaucoup les
idées de Gérard Deltell, et les idées de Gérard Deltell actuellement ne sont portées
que par Jocelyne Cazin, parce que les deux autres candidats, par exemple, sont
pour l'éolien, donc ils sont indirectement d'accord avec les augmentations de
tarifs de 7 % chez Hydro-Québec, puis les autres partis sont d'accord avec
les augmentations de taxes scolaires de 33 %, puisqu'elles ont été
initiées par le PQ et continuées par le Parti libéral. Donc, le seul qui porte
les idées de Gérard Deltell, la seule, c'est Jocelyne Cazin.
Maintenant, j'ai fait beaucoup de terrain,
je suis allé plusieurs fois, je vais y retourner ce soir, demain, et puis on
n'entend pas parler du Parti québécois, là. C'est vraiment, dans les deux
comtés, une lutte à deux entre la CAQ et le Parti libéral. Donc, je vous prédis
que, le 8 au soir, vous allez voir une lutte à deux dans les deux comtés.
M. Lavallée (Hugo)
:
Puis M. Péladeau, justement, du PQ, a augmenté ses présences, là, dans les
derniers jours dans les deux circonscriptions. Est-ce que, vous, vous augmentez
aussi la cadence ou…
M. Legault
: Bien, je
vais effectivement continuer d'y aller. Mais moi, j'étais déjà beaucoup allé dans
Lévis, beaucoup allé dans Richelieu. J'aime appuyer mes candidats, et on a deux
excellents candidats. Puis je pense que, plus Pierre Karl va être là, plus il
va parler d'indépendance, plus ça va être bon pour nous autres.
Le Modérateur
: Merci.
Simon Boivin, Le Soleil.
M. Boivin (Simon)
: Un
peu dans le même ordre d'idées, vous dites depuis le début de la campagne, pour
les partielles, que le PQ n'est pas du tout dans la course dans Chauveau. Or,
ça fait deux jours que M. Péladeau y va et semble vouloir faire une vraie
campagne.
Pensez-vous que, pour le Parti québécois,
ne serait-ce que de porter le coup dur à la CAQ de perdre Chauveau serait en
soi une victoire?
M. Legault
: Bien, moi,
je pense... Pour l'instant, là, il semble à peu près n'y avoir personne qui
vote pour le PQ. Donc, ils ne vont pas porter de coup dur ni à la CAQ ni au
Parti libéral. Il n'y en a pas, d'appui, pour le PQ. Je l'ai vu, là, j'ai fait
même du porte-à-porte, il n'y a pas personne qui vote pour le PQ.
M. Boivin (Simon)
: Et
quand M. Péladeau va chercher, ne serait-ce qu'un vote, dans Chauveau,
est-ce que ce n'est pas à la CAQ, vous pensez, qu'il va le chercher?
M. Legault
: Je ne
pense pas que ça soit aussi clair que ça. Je ne pense pas que c'est soit aussi
clair que ça. Je pense que les gens votent beaucoup pour les individus dans une
partielle. Puis moi, j'entends que Jocelyne Cazin est bien connue, Sébastien
Proulx est parachuté. Donc, c'est ce que j'entends.
Le Modérateur
:
Question en anglais. Max Harrold, CTV.
M. Harrold (Max) :
Yes. Hello, sir. How are you?
M. Legault
:
Yes. Good.
M. Harrold (Max) :
What do you think of this Gentilly-2 turbine sale?
M. Legault
:
I think it's mismanagement. I cannot accept that we have an asset worthing more
than $70 million that you sale for $75,000. I can understand that they had
the write-off of $1 billion last year and whatever they get this year is a
profit, but, come on, it's our money. We paid for all these equipment, for
Gentilly. So I think it's about time… I am happy to see the General Auditor
being at Hydro-Québec. But, right now, we have no president. Mr. Vandal
resigned. I think it's about time that the Liberal Government come in and sees
what's happening, but it's adding every week with errors and...
M. Harrold (Max) :
You've complained about the rates going up, they're not reimbursing people. Is
this just another sign of something going on at Hydro or...
M. Legault
:
Yes. I think that there's no reason, no reason at all to see tariffs increasing
by 7% since the Liberal Party is in place. We have no reason, right now, to
believe that we had an increase in expenses at Hydro-Québec for 7%, which is
more than the double of the inflation. So there's really a problem, and, right
now, taxpayers are paying for these problems.
M. Harrold (Max) :
OK. And, in terms of the CSST, I'd be interested to know what you think about
this. I mean, so, the CSST is not responding quickly
enough, that leads to, well, potentially more costly treatments because people
have chronic illnesses, they are not… So what do you think about the CSST's
role, and should it be improved and in what way?
M. Legault
: I'm not aware exactly of the problem you mentioned…
Journaliste
: The Auditor General faulted the CSST for… the time to respond to
cases is now 88 days, that's 29% longer than it was in 2007‑2008. It's a lot longer now to get treated.
M. Legault
: It's unacceptable. I don't see why the CSST is taking longer than a
couple years ago. I think that we should reduce this timeframe in order to
increase productivity. So I don't understand. We should have reasons for that,
and the Government again should
make sure that it changes. We're not heading in the right direction.
Le Modérateur
: Caroline Plante.
Mme Plante (Caroline)
: Hello. Do you think a parliamentary commission is needed to review Hydro-Québec's operations?
M. Legault
: I think that it can be a good idea to have a commission about Hydro-Québec, but we need to have a
leadership. Right now, Mr. Vandal resigned. We had some profits that have not
been distributed to consumers. We had an increase in tariffs of 7% since April
last year. We had those informations saying that we sold some assets at 1% and
less of the value.
So it's about time we
have somebody in charge, and Mr. Arcand has to choose a president as soon as
possible and give us a briefing about the situation. The CAQ tabled this motion to give more power to the General
Auditor. I'm happy to see that he's starting to do his job, but he has to
continue.
Mme Plante (Caroline)
: You said Mr. Arcand should have three or four people, and his
office should meet with Hydro-Québec leaders. How realistic is it to think that Mr. Arcand could step in
like that?
M. Legault
: I think that if, right now, we don't have any president, we have to
make sure with the board of Hydro-Québec that all actions are taken in order that we continue to manage this
important company, this huge
company. We cannot have no captain for months.
Mme Plante (Caroline)
: And my last question is about doctors, the family medicine groups. In the Auditor
General's report, she said that basically the way they were operating is not
transparent, it's unfair, waiting lists are unfair, and that the Government continues to fund these family
medicine groups even though some of them don't comply with operating hours,
business hours and the number of patients that they should have.
M. Legault
: Again, we have some information regarding the family groups of doctors where we know that many
don't respect the opening hours. And yesterday, again, Mr. Barrette with Dr.
Godin, they said that, starting now, all GMF having less than 18,000 patients, that they will not have to be open during weekends and
that they will have to be open only three nights a week.
So I think that, if we
want to have urgencies in hospitals that are more efficient, we have to have a
first line open seven days a week. I was the Minister of Health when we
launched the first GMF, and it was clear that there's an obligation by the
doctors to be open seven days a week, including at night. But right now, we
have a government of doctors for doctors, not for patients.
So it's about time that…
Because right now, what Mr. Barrette said in the new agreement is that we'll
have to wait until December 31st 2017 to see if the union delivers the goods.
But, in the meantime, can somebody tell me how the union will be able to force
a doctor, for example, who doesn't want to work a night or during weekends? How
will they proceed? How will they take action? Right now, we don't have these
answers. Thank you.
(Fin à 13 h 26)