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Point de presse de M. François Bonnardel, leader parlementaire du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Thursday, May 28, 2015, 11 h 26

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-sept minutes)

M. Bonnardel : Merci à vous tous d'être là. J'ai déposé un projet de loi, voilà quelques minutes, que je considère non partisan, un projet de loi qui s'appelle la Loi sur la protection des contribuables, une loi qui donnerait de la prévisibilité financière aux Québécois. Une loi qu'on n'a pas le choix de déposer parce qu'on l'a vu dans les 15 derniers mois, on a un gouvernement qui a rompu ses promesses, que ce soit pour les augmentations de tarif de garderie, taxes scolaires, Hydro-Québec, vous l'avez vu.

Le calcul est fort simple, quand on accumule tout ça, c'est 1 400 $ de moins dans les poches des contribuables puis c'est un énorme trou. On ne peut pas juste dire de façon partisane, comme le ministre l'a fait tantôt : Ah! vous autres, l'équilibre budgétaire… Oui, on veut retrouver l'équilibre budgétaire, oui, on est conscients des difficultés financières du gouvernement, mais tout organisme, dans cette loi, devra obtenir l'autorisation du gouvernement s'il souhaitait augmenter ses tarifs au-dessus de l'inflation. Je pense qu'on en est rendu là aujourd'hui, à devoir protéger les contribuables, protéger les citoyens par cette loi et d'avoir un processus d'autorisation qui va accroître nécessairement la transparence et l'imputabilité de l'État quant à la hausse du fardeau fiscal des Québécois. Voilà.

La Modératrice : On va prendre les questions.

M. Chouinard (Tommy) : C'est la charte des contribuables que vous aviez promise. J'essaie de comprendre. Est-ce que les balises… parce qu'essentiellement c'est des balises qui vont faire en sorte qu'il n'y ait pas d'augmentation tarifaire, mais dans quelle mesure est-ce que vous pensez qu'il peut y avoir à la fois une protection du contribuable puis une évaluation juste de chacune des tarifications selon le service rendu, le coût du service? Tu sais, comment on peut concilier...

M. Bonnardel : Bien, il y aura certainement des organismes qui voudront, par les coûts de système qui pourraient augmenter plus fortement, vouloir augmenter les tarifs au-dessus de l'inflation. Le gouvernement devra autoriser ça.

Présentement, on ne peut pas accepter, au Québec, de voir un gouvernement... Je pense qu'il y a encore des promesses, là… les Québécois croient encore à la parole des politiciens. Malheureusement, dans les 15 derniers mois, on a vu des promesses rompues, des mensonges aux Québécois, et, dans ces conditions, M. Fournier, aujourd'hui, a joué le match partisan. Je ne croyais pas qu'il avait besoin de faire ça. Je pense que, dans ce contexte, aujourd'hui, on est tous conscients que les Québécois sont égorgés en termes d'augmentation de tarifs, surtout depuis les 15 derniers mois, malheureusement depuis l'arrivée des libéraux. Puis, dans ces conditions, on considère que tout organisme, que ce soit la Régie de l'énergie, la Société des traversiers, permis de chasse, tous ceux qui voudraient augmenter les tarifs au-dessus de l'inflation devront nécessairement demander une autorisation au gouvernement parce que, dans ces conditions, on essaie de donner une prévisibilité, et, là-dessus, c'est ça qu'on croit qui serait bon pour l'ensemble des Québécois.

M. Chouinard (Tommy) : Mais dans le cas d'Hydro-Québec, est-ce que ce que vous proposez remet en question le processus actuel sur l'établissement du tarif, au fond?

M. Bonnardel : Bien, vous savez, la Régie de l'énergie, là, l'a dit de façon claire, le 2,9 % qu'ils ont octroyé à Hydro-Québec, c'était au-dessus de l'inflation, là — si je ne me trompe pas, c'est à peu près 1,4 % — mais, sur ce 2,9 %, il y a des décisions qui ont été prises, qui sont équivalentes à 2,1 %, qui étaient reliés au facteur éolien.

Alors, encore une fois, le gouvernement a pris des décisions pour soutenir des régions, a pris… pour acheter des votes, ce n'est pas plus compliqué que ça. On utilise Hydro-Québec à des fins électorales plus souvent qu'autrement, et moi, dans ces conditions, si on joue un match juste avec les Québécois, bien, je pense que, que ce soit la Régie de l'énergie ou toute autre augmentation au-dessus de l'inflation que certains organismes souhaiteraient appliquer, la SAAQ ou peu importe, bien là, ils devront prouver puis expliquer pourquoi.

M. Ouellet (Martin) : M. Bonnardel, est-ce qu'il y a des têtes qui devraient rouler à Hydro-Québec à cause de la liquidation de la turbine à prix d'aubaine?

M. Bonnardel : Je pense que les Québécois sont écoeurés du peu d'imputabilité que le gouvernement en place n'applique pas. On protège l'État dans l'État. Et, on l'a vu avec ce rapport dévastateur, il y a des gens qui ont pris des décisions. Et là-dessus, aujourd'hui, quand on voit 79 millions… 75 millions d'un réacteur, une turbine...

M. Ouellet (Martin) : Une turbine.

M. Bonnardel : ...une turbine qui a été vendue 75 000 $, et quand on voit, là… mon collègue l'a mentionné en Chambre, quand on voit le propriétaire de la ferraille, là, qui a profité de roulottes qu'il a obtenues pour 38 000 $, qu'il a revendues 250 000 $, je pense qu'aujourd'hui, là, M. Arcand, là, devrait demander une réunion d'urgence avec les hauts dirigeants à Hydro-Québec, et obtenir des explications, et dire : Ça ne peut pas fonctionner. Depuis que je suis à l'Assemblée nationale, je vois que le gouvernement protège Hydro-Québec, et ce n'est pas par des réponses ridicules sur Twitter, comme on l'a vu hier, là, de répéter le même message 60 fois, qu'on va rassurer les Québécois. On veut être fiers d'Hydro-Québec, mais malheureusement, avec ce qu'on voit aujourd'hui, on ne peut pas l'être.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Pourquoi le gouvernement protège Hydro-Québec?

M. Bonnardel : Bien, c'est sa vache à lait, c'est la façon la plus facile d'aller obtenir des dividendes additionnels année après année. On ne redonne pas les trop-perçus aux citoyens en plus. Et là M. Arcand nous dit : Il y a des gains d'efficience. Mais je suis certain qu'il y a des gains d'efficience. Écoutez, vous obtenez 12 milliards de revenus parce que vous facturez... Les augmentations sont au-dessus de l'inflation, comme je l'ai mentionné tantôt, 4,3 % puis 2,9 %, puis, de l'autre côté, on subventionne des énergies qui, à court terme, nous n'avions pas besoin, surtout avec le contexte de surplus économique.

Donc, on a nommé M. Vandal. On sait, vous savez tous d'où il venait, on l'a protégé. Il a été là pendant 10 ans. C'est facile de dire : On va augmenter les tarifs, on va demander des augmentations au-dessus de l'inflation, la Régie de l'énergie va jouer l'équilibre en disant : Bon, écoutez, s'il demande 5 %, on va peut-être ramener ça à 3,9 %, 3,8 %. Mais il reste que c'est inacceptable pour la grande majorité des Québécois parce que le fardeau fiscal ne fait qu'augmenter, et le pouvoir d'achat, baisser, puis, de l'autre côté, bien, on voit les mauvaises décisions qui ont été prises. Dans une société privée, il y a des têtes qui auraient sauté.

M. Ouellet (Martin) : Bon, la question...

M. Bonnardel : Allez-y, je ne suis pas pressé, je...

M. Ouellet (Martin) : Je vais répéter juste la question : Est-ce qu'il y a des têtes qui devraient sauter?

M. Bonnardel : Bien oui, il y a des têtes qui devraient sauter chez Hydro-Québec. Ça ne se peut pas, ça ne se peut pas qu'on ait des... qu'il ne se prenne pas des décisions aussi fortes dans un contexte où on a vu un gaspillage... Comment on a pu en arriver à dire, en l'espace de trois ans : On va dépenser 1 milliard pour continuer la réfection de Gentilly; soudainement, un nouveau gouvernement arrive, et, boum, on décide de la fermer; et que là on voit par la suite qu'on a été incapable, sur le marché mondial, d'aller minimalement chercher 10 % de la valeur de cette turbine?

M. Corbeil (Michel) : La fermeture de la centrale, ce n'est pas une décision politique?

M. Bonnardel : Ce n'est pas une décision politique?

M. Corbeil (Michel) : C'est une décision politique...

M. Bonnardel : Bien, tout à fait. Ça a été une...

M. Corbeil (Michel) : ...uniquement. Hydro-Québec a...

M. Bonnardel : Bien, tout à fait, ça a été une décision politique. Puis M. Vandal, est-ce qu'il a essayé de faire changer d'idée Mme Marois quand ils ont obtenu le pouvoir? On venait de dépenser 1 milliard. On a radié… vous le savez, là, on a radié un petit peu plus que ça. C'est majeur. Comment on a pu en arriver là?

Donc, au final, c'est fait, c'est fait, là, mais je pense qu'avec le rapport dévastateur du gouvernement, on ne peut pas juste se laver les mains, là, puis dire : Ah! c'est passé, puis on passe à un autre appel. Je pense que, dans ces conditions, M. Arcand, là, doit démontrer un leadership fort, obtenir un rendez-vous avec les hauts dirigeants, puis demander des explications, puis dire : Là, ça ne marche pas.

M. Chouinard (Tommy) : Mais il n'est pas là du tout, M. Arcand. Il s'est dit satisfait des explications d'Hydro-Québec. Il les a même justifiées en disant que, de toute façon, c'est de l'équipement fait sur mesure, qui avait à peu près sinon aucune valeur sur le marché.

M. Bonnardel : Bien, il est dans le champ, M. Arcand. Quand Hydro-Québec répond : Bien, vous savez, tant mieux, parce qu'on avait mis une valeur au livre à zéro puis, oh, bravo, on a obtenu 75 000 $. Bien, voyons donc! Bien voyons donc, ça ne se peut pas, là. Il n'y a pas un propriétaire d'entreprise, des gens d'affaires qui pourraient accepter une réponse aussi ridicule que celle qu'Hydro-Québec a donnée aux Québécois. C'est ahurissant.

M. Corbeil (Michel) : En quoi une loi sur la protection des contribuables aurait évité ce genre de dérapage? Il n'y a pas de lien entre les deux?

M. Bonnardel : Bien, il n'y a pas de lien entre les deux. On cible surtout le fait que, si Hydro-Québec souhaitait augmenter ses tarifs ou peu importe qui d'autre, organismes d'État, bien, qu'il soit obligé d'être transparent puis de demander l'autorisation au gouvernement. C'est plate, on en est rendus là. On n'a pas le choix, on a des gouvernements qui ne tiennent pas leurs promesses. Puis vous le voyez, là, on s'en lave les mains. On dit une chose en campagne, on fait le contraire quand on arrive au pouvoir. Puis là, bien, 1 400 $ de moins dans les poches du monde depuis les 15 derniers mois, puis le gouvernement semble dire : Bien, ce n'est pas grave, c'est juste des petites augmentations de 3 $ ou 4 $ ici et là. Bien, quand on additionne les 3 $, 4 $ ici et là, bien, ça fait plus qu'un café par semaine.

M. Corbeil (Michel) : Quelle est la différence entre la charte de protection des contribuables et la loi de protection des contribuables?

M. Bonnardel : C'est la même chose. C'est la même chose dans les circonstances.

M. Corbeil (Michel) : Pourquoi ne pas revenir avec une charte? C'était trop compliqué?

M. Bonnardel : Bien, c'est le libellé juridique, là, qui, j'imagine, là, avec l'Assemblée nationale, qui nous a amenés à parler de protection des contribuables.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Ce projet de loi là, c'est un coup d'épée dans l'eau. Il ne sera jamais appelé par le gouvernement puis adopté.

M. Bonnardel : Bien, j'ose croire que non parce que, comme je l'ai mentionné de façon non partisane, je pense que… M. Fournier ou M. Couillard qui disait à son leader : Écoutez, il faut faire de la politique autrement. J'ose croire, j'ose croire encore, là, que M. Fournier va s'asseoir puis qu'il va se dire : Il ne serait peut-être pas mauvais qu'on en discute minimalement, puis qu'on soit capable de donner de la prévisibilité aux Québécois, puis que, dans ces circonstances, on leur dise : Bien, ça ne fonctionne pas. On a peut-être pris les mauvaises décisions puis aujourd'hui, bien, on va vous donner un contexte qui va être prévisible pour que vous soyez capables... Il n'y a personne, au Québec, qui voit des augmentations de salaire de 5 %, 10 %, année après année. Puis, quand on regarde ce que les gens ont de moins dans leurs poches, bien, c'est majeur. C'est majeur, le taux d'endettement. Voilà, c'est tout ça ensemble qui fait que les Québécois, aujourd'hui, ils restent les plus taxés en Amérique du Nord, puis qu'on a un taux de… on a une dette aussi élevée aujourd'hui.

M. Bélair-Cirino (Marco) : …Thierry Vandal, à Mme Croteau, à la tête d'Hydro-Québec?

M. Bonnardel : Bien, je ne sais pas par quel chasseur de têtes, là… j'imagine qu'Hydro-Québec a utilisé des chasseurs de têtes. Vous savez, on avait déposé une loi aussi pour qu'on soit capable d'entendre ce que le conseil d'administration d'Hydro-Québec pourrait donner comme option, deux, trois, quatre personnes, et que l'Assemblée nationale pourrait se pencher sur ces C.V. et sur la possibilité de choisir une personne. Et, à la fin, le gouvernement aurait la légitimité, là, mais, au moins, on pourrait se pencher sur… alors, de là à vous dire qui devrait être nommé là.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais ce projet de loi là n'a pas été adopté. Considérant le contexte, là, actuel, est-ce que vous demandez au ministre Arcand et au gouvernement de permettre à leurs candidats, aux candidats du conseil d'administration d'Hydro-Québec de témoigner devant une commission parlementaire avant qu'ils soient nommés par le Conseil des ministres? Est-ce que c'est un souhait?

M. Bonnardel : Ce ne serait peut-être pas mauvais avant d'en arriver là, avant… j'imagine que, d'ici à l'automne, ils ont sûrement prévu, là, de nommer quelqu'un. Encore une fois, si le gouvernement était ouvert, je pense que… c'est non partisan, c'est non partisan parce qu'on l'a vu, on a nommé des amis à gauche et à droite, souvent des gens qui n'ont pas les qualifications pour opérer des sociétés d'État dans leur milieu, x, y, z. Donc, je pense que, dans ces circonstances, il va de soi, il va de soi que… les oppositions, je pense, sont là pour questionner puis vérifier si ces gens qui souhaitent gérer les différentes sociétés d'État ont les habilités pour le faire.

Mme Lajoie (Geneviève) : M. Bonnardel, est-ce que vous êtes d'accord avec votre chef M. Legault sur le fait que M. Péladeau soit un indépendantiste, ça nuit au retour des Nordiques à Québec?

M. Bonnardel : Vous savez, tous les gens d'affaires, qu'on soit à Toronto, qu'on soit à Montréal, qu'on soit à Calgary, n'aiment pas l'instabilité, puis l'instabilité constitutionnelle qu'on connaît depuis des années, bien, il n'y a rien pour rassurer ces gens d'affaires. Même Gérard Deltell, même mon collègue Gérard l'a dit, voilà quelques semaines ou quelques mois, quand il avait vu M. Péladeau le poing dans les airs, c'est sûr que M. Bettman, là, quand il voit un homme politique qui souhaite être chef de parti, il l'est devenu, aspire à être premier ministre du Québec, et qu'il y a ce conglomérat de presse et tout ça, qui aspire à avoir une équipe au nom de Québecor, bien, oui, c'est certain, cette instabilité, cette incertitude constitutionnelle que l'on connaît fait mal au Québec, et c'est certain qu'il y a des gouverneurs, qu'on soit à Toronto, qu'on soit à Chicago, qui vont se questionner.

M. Robillard (Alexandre) : M. Bonnardel, quand même, en 2012, M. Charest avait lui aussi évoqué les effets négatifs du Parti québécois sur le projet de retour des Nordiques à Québec, puis M. Legault, à ce moment-là, il avait réagi en disant que M. Charest était… c'était un signe un désespoir. Donc, aujourd'hui, on est devant deux élections partielles à Québec, ça… le lien a été fait par M. Bérubé tout à l'heure. Est-ce que votre chef, il est désespéré?

M. Bonnardel : Loin de là, loin de là. Comme je vous le mentionne, qu'on soit du milieu des affaires partout dans le monde, cette incertitude qu'on crée… cette incertitude constitutionnelle que même les libéraux souhaitent recréer encore une fois, ce vieux débat sur la souveraineté, je pense que la majorité des Québécois sont écoeurés de ça. Ça fait que c'est certain que le «board», les gouverneurs de la Ligue nationale de hockey sont au fait de cette situation, puis là, bien, la situation de M. Péladeau n'est pas évidente. Vous le savez très bien, on a eu le commissaire hier, on va avoir le jurisconsulte la semaine prochaine. Tout ça, je ne veux pas revenir là-dessus, là, mais c'est une situation qu'on devra régler et…

M. Robillard (Alexandre) : Mais qu'est-ce qui fait, selon vous, qu'en 2012 M. Legault, il jugeait que cet argument-là, c'était un signe de désespoir, puis qu'aujourd'hui il l'utilise lui-même?

M. Bonnardel : Bien, vous… Je pense que c'est… la question est venue d'un journaliste. Alors, pour M. Legault, que M. Péladeau soit chef de parti, actionnaire principal de Québecor, souhaite obtenir une équipe, indépendantiste, je pense que tout ce melting-pot là — excusez de le dire comme ça, là — fait que cette incertitude peut nécessairement créer un problème. Puis au-delà de ça, est-ce qu'il y a quelqu'un qui peut me confirmer qu'il y a une équipe qui va arriver la prochaine saison? Tout le monde est pas mal persuadé que non.

M. Robillard (Alexandre) : Ce n'est pas un peu contradictoire qu'il ait trouvé ça comme un signe de désespoir puis que maintenant il utilise les mêmes termes pour…

M. Bonnardel : Non, non, non, je ne crois pas, pas du tout. Le désespoir, écoutez, le Parti québécois, là, dans les deux dernières partielles, à Lévis, ils ont obtenu 8 % des intentions de vote dans une circonscription à 99 % francophone; dans Richelieu, tout le monde nous disait : C'est impossible que vous chauffiez les fesses du PQ, on a fini avec 700 voix de différence. Donc, on ne tient rien pour acquis, on travaille fort sur le terrain, nos collègues mes députés… nos députés sont là puis on va se battre jusqu'au 8 juin, hein?

La Modératrice : On va prendre des questions en anglais maintenant.

Mme Plante (Caroline) : Mr. Bonnardel, given the state of our public finances and the impact on taxpayers, can the Government invest, should it invest to try to attract a baseball team?

M. Bonnardel : Listen, the first thing if… we need maybe a new stadium in Montréal. That will be the question. After that, can the Government invest public money in this baseball team? That's the main question. First. Mr. Coderre is working to bring a baseball team in Montréal. Do we need a new stadium? That would be the question too. So do we have to invest money on the Olympic Stadium right now? That's another question the Government has to respond. So it will be on the long-term, I think, that we'll see if the Major League Baseball is interested to bring back a team in Montréal.

Mme Plante (Caroline) : And could Québec afford it?

M. Bonnardel : It will be necessarily difficult. But first thing, I think the Major League Baseball will maybe say to Mr. Coderre : You need a new stadium, first, and, after that, we will see if we hand the money. We will need a group of people that will have big, big, big money to bring a baseball team plus a stadium. At least, I think, it will cost $1 billion to maybe bring a new team in Montréal. So it will be a long term before we see that.

Mme Plante (Caroline) : Would the CAQ like to have any baseball team?

M. Bonnardel : Of course, we would like to see a baseball team. I am a baseball fan, so… But, first, it is the public money. Before invest, I don't know, $100, $200, $300 million, we will have to have confirmation that the Major League Baseball wants a team in Montréal. And after that, one consideration, it is certainly a new stadium.

Mme Plante (Caroline) : Should it come more from the private sector as opposed to the public sector?

M. Bonnardel : That is for sure, that is for sure. We invest $200 million in Québec for a new stadium, we don't have a team now. So, before having the same problem in Montréal, I hope that we will have a confirmation that we have, in the future, a new team.

Mme Plante (Caroline) : It was interesting, what you said about political instability. Do you think that Mr. Péladeau is creating political instability and that it could hurt Québec City's chances of getting a team back?

M. Bonnardel : For sure that this instability that we know for about 40 years in Québec, it is a problem. And the Board of Governors of the National Hockey League will certainly see the situation, and it might be a problem to bring back a new hockey team in Québec because we have this instability. The fact that we have Mr. Péladeau, now, as a new leader for the Parti québécois and all these things will certainly be a problem for the future, for having a new team in Montréal… not in Montréal, but in Québec.

M. Hicks (Ryan) : Who do you blame for the situation with Hydro-Québec selling that turbine off for $75,000? Who do you blame for that situation?

M. Bonnardel : We have to blame… There are some people, there are some bosses in Hydro-Québec that didn't do their job right. And the Government cannot say, Mr. Arcand cannot say : Ah, it's a new problem, and we won't ask him... we won't have any question or any good respond about this catastrophic situation about turbine that we paid $75 million and we sell after that $75,000 We need to have respond, public want to have respond. Hydro-Québec has to be more transparent about this situation, and Mr. Arcand needs to talk to these people at Hydro-Québec right now.

M. Hicks (Ryan) : And do you think… You said in French you think that some people should be fired over this.

M. Bonnardel : Yes, yes. In the private sector, any kind of the same decision, there will be people that will lose their job. So why the Government protects Hydro-Québec like this after a report that be tabled yesterday by the Auditor General and said that there was a major, major, major problem about the situation from Gentilly-2.

M. Hicks (Ryan) : What about the idea that… OK, it was Jean Charest who decided to go forward with the refurbishment. Some people said that maybe it didn't need to go forward at that time, and then the PQ decided to cancel it and shut it down, and people knew there was going to be a cost. Don't they share some of the blame as well?

M. Bonnardel : Any government... Hydro-Québec, Mr. Vandal first, spent $1 billion in about four years to say : We should refurbish Gentilly-2. Parti québécois had the power in 2012, they said : No, we close Gentilly-2 after spending a billion, $1 billion. We didn't have lot of response about this situation, and, almost three years after that, there is a report that been tabled by the Auditor General that said : Hey! there was a major, major, major problem about the fact that you had some particular pieces that you sell less than their value on the market. So that's a situation that Mr. Arcand has to give us answer, to all Quebeckers, to MNA here, at the National Assembly, and, in the end, I hope… Hydro-Québec should be more transparent about that. So Mr. Arcand has to have a meeting right now with the people who take these decisions for Gentilly-2.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 47)

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