(Neuf heures quarante-quatre minutes)
M.
Bonnardel
:
Bon matin, messieurs dames. Ça va? Je suis particulièrement fier ce matin de
voir que l'interpellation du Parti québécois se fait contre moi. J'ai juste une
chose à vous dire : La seule année complète où le Parti québécois était au
pouvoir, la croissance des dépenses consolidées a été de 4,7 %.
4,7 %, c'est la moyenne des 10 dernières années que M. Charest a eue.
Donc, surtout pas de leçon économique ou financière à avoir du côté du Parti
québécois.
Maintenant, les Québécois n'auront aucun
répit d'ici les deux prochaines années, vous l'avez vu, malgré les promesses
annoncées en campagne électorale, les mensonges qui ont suivi de la part de
Philippe Couillard qui a rompu ses promesses. Mais tout le monde est au fait
que, depuis les 15 derniers mois, les 15 derniers mois… Puis je vous ai fait,
vous allez voir, je vous ai fait un portrait assez simple d'une famille,
85 000 $, deux voitures, qui ont des enfants en garderie. Bien, que
ce soit pour les frais de garde qui ont augmenté de 800 $; que ce soit de
l'augmentation des primes d'assurance, on parle de 40 $; marché du
carbone, nécessairement, donc, augmentation de la taxe sur l'essence; taxe
scolaire… Je n'ai même pas mis la taxe municipale là-dedans parce que ça a
varié à certains niveaux, puis on a voulu être très conservateur. J'ai même mis
la baisse du crédit d'impôt sur les cotisations syndicales en me disant qu'il y
a peut-être une personne sur deux, donc, qui est syndiquée, et, par la suite,
hausse des tarifs. Donc, la moyenne, c'est 1 400 $ de moins dans les
poches des familles du Québec depuis l'arrivée des libéraux.
Les libéraux essaient de faire croire aux
gens que les gens, les citoyens québécois, les familles ont autant d'argent
dans leurs poches, ce qui est complètement, complètement faux. Les libéraux ont
réduit le pouvoir d'achat des Québécois, le fardeau fiscal a augmenté, et ce
sont les Québécois… Puis écoutez bien, dans les cinq dernières années, les cinq
dernières années, là, il y a eu une augmentation de 16 milliards des
revenus autonomes, des revenus autonomes. On est allés chercher 16 milliards
d'argent additionnel, et là on pourrait repartir de la taxe santé en 2010
jusqu'aux deux points de TVQ, on ne balançait toujours pas le budget.
Hier, M. Fournier a joué le match partisan
face à une loi que j'ai déposée, qui devient un incontournable pour protéger
les contribuables québécois et qu'on puisse avoir un peu de prévisibilité pour
les familles québécoises. Donc, dans les circonstances, vous comprendrez ce
matin que, pour nous, c'est cette pédagogie, ces explications, ces promesses
rompues et ces mensonges que M. Couillard a appliqués depuis l'élection. Il y a
eu deux M. Couillard : il y a eu celui qui a voulu vendre du rêve aux
Québécois et celui qui a menti par la suite. Je suis prêt à répondre aux
questions.
M. Ouellet (Martin)
: Bien,
tout à l'heure, votre collègue du PQ a passé presque l'entièreté de la
conférence de presse à dénoncer la CAQ. Est-ce que ce n'est pas… on n'est pas
en pleine bataille de Chauveau, actuellement?
M.
Bonnardel
:
Bien, ça, c'est le Parti québécois qui pourrait y répondre. Nous, on fait notre
boulot puis, vous le savez, on n'a pas changé de discours. Pour nous, le
fardeau fiscal et de suivre l'évolution malheureuse de l'augmentation des
tarifs et des taxes que les libéraux ont mis en place depuis M. Couillard,
depuis même M. Charest à partir de 2010…
Quand on regarde M. Therrien, il est qui,
lui, ce matin? Il est qui, lui, ce matin, pour dire ça? Il est qui, lui, pour
me dire ça, quand celui qui traitait mon collègue Christian Dubé de critique en
culottes courtes, qui a été celui qui dit : Je me suis royalement planté
puis trompé? Il est qui, lui, Alain Therrien, pour me dire ça, ce matin, là?
Alors, en quelque part, là, moi, je pense… s'il veut faire son interpellation
contre moi, je suis bien prêt à lui répondre puis je lui poserai une question :
La seule année où vous avez été au pouvoir, il y a eu une augmentation de
dépenses consolidées de 4,7 %. Ça, c'est scandaleux, puis ça, ça démontre
une chose : que les deux vieux partis, dans les 10, 15 dernières années,
ont appliqué la même, même, même formule.
M. Laforest (Alain)
:
Êtes-vous déçu que ce soit M. Arcand puis que le ministre des Finances ne soit pas
là aujourd'hui pour venir répondre à vos questions? Qu'est-ce que ça envoie
comme signal quand on envoie le ministre des Ressources naturelles?
M.
Bonnardel
:
Bien là, vous me surprenez parce qu'hier M. Leitão était avec nous pour le
projet de loi n° 38. Alors, si c'est M. Arcand qui est là, vous... C'est
vrai, ce que vous me dites, là, là? Je viens de l'apprendre. Vous me
l'apprenez, là.
Bien, si c'est ça, c'est un manque
de… je vais rester poli, là, mais, si c'est ça, c'est un manque de
sérieux. Si c'est ça, c'est de rire des oppositions, d'avoir peur d'affronter
la réalité parce que, la réalité, elle frappe. Et comme je vous dis, là, on
essaie, du côté des libéraux, de dire aux Québécois, là, puis aux familles :
Non, non, non, on pense à vous, on vous protège. Bien, c'est à coup de cristi
de 3 $, 4 $ à chaque semaine, à chaque mois que les Québécois paient
de plus en plus… Puis je vois le premier ministre nous dire : Ah! vous
savez, la CAQ, arrêtez de paniquer, c'est juste des 3 $ puis des 4 $.
Bien oui, mais c'est avec des cafés additionnels, comme M. Heurtel l'a
mentionné, que le fardeau fiscal des Québécois augmente sans cesse. Et nous, on
va le démontrer ce matin avec des chiffres à l'appui, très conservateurs, pour
démontrer que les Québécois, depuis 15 mois, ont moins d'argent dans leurs
poches.
Mme Montgomery (Angelica)
:
M. Bonnardel, pensez-vous que le Québec devrait suivre le fédéral en... arrêter
les taxes sur les tampons et les serviettes hygiéniques?
M.
Bonnardel
:
Bien, j'ose croire que le Parti libéral, là, ne va toujours bien pas aller
chercher la portion que le fédéral, de taxe, va enlever sur les tampons et
produits comme ceux-là, là. S'il faut qu'en quelque part on aille chercher ces
points fiscaux, là... Là, là, je ne comprends plus rien, là.
Mais cette imagination fiscale, là, est
très fertile, hein, de la part des libéraux. Donc, on ne sait jamais. On va
suivre ça de près, là. Mais, si le fédéral donne un peu d'oxygène sur ces
produits spécifiques, bien, j'ose croire que les libéraux n'iront pas chercher
cet argent, là.
Mme Montgomery (Angelica)
:
Oui, mais les Québécoises ont toujours besoin de payer une taxe sur ces
produits parce que le Québec leur taxe. Alors, est-ce que cette taxe-là devrait
être enlevée au côté québécois?
M.
Bonnardel
:
Bien, si le fédéral l'enlève, j'ose imaginer, en tout cas, que le ministre va
l'étudier, là. Il y a une rencontre sur la fiscalité qui va avoir lieu le 15,
16 juin prochain. Moi, j'attends mon faire-part de la part du ministre des
Finances pour être capable d'y participer moi aussi, qu'on soit capable de
parler avec le ministre puis de voir quel angle il souhaite choisir.
Comme j'ai dit tantôt, là, ils ont
l'imagination fertile en termes de fiscalité, les libéraux, là. Donc, j'espère
que, de ce côté, on pourra suivre peut-être la tendance du fédéral, là.
Mme Montgomery (Angelica)
:
Mais est-ce que vous aimeriez que vous suiviez la tendance fédérale?
M.
Bonnardel
:
Bien, ça va être une situation qui va être à calculer, à évaluer. Il y a un certain
montant d'argent, je pense, qu'on évaluait à 25 millions du côté du
fédéral, qui était donc moindre en termes d'argent, donc, de ce côté, on pourra
l'évaluer quand M. Leitão nous donnera des nouvelles de cette situation, puis
surtout peut-être, par la suite, après qu'il y ait eu des rencontres avec
certaines personnes sur le rapport sur la fiscalité, là.
Mme Montgomery (Angelica)
:
Ni chaud, ni froid, je comprends.
M.
Bonnardel
:
Bien, ni chaud, ni froid… Ça vient de sortir ce matin. Je pense qu'il va
falloir qu'on l'évalue puis de voir quelle tendance le gouvernement va prendre là-dessus.
On comprend que chaque million est difficile à aller chercher, puis ça, on est
tous conscients. Maintenant, il y a encore beaucoup, beaucoup d'efforts à faire
pour réduire tout ce qui est bureaucratie. Et là-dessus je pense que le gouvernement
doit démontrer que c'est majoritairement eux qui doivent faire l'effort puis,
comme je l'ai mentionné tantôt, surtout pas les Québécois comme on essaie de le
faire depuis 2010, là.
La Modératrice
: Merci
beaucoup.
Mme Montgomery (Angelica)
:
Oh! I forgot that you speak English. Can I get a clip on that in English?
M.
Bonnardel
:
Well, we see what… Like I said in French, we heard that the federal will…
retarded the tax on some products. And, after that, we'll see if the Minister
of Finance, Mr. Leitão, will follow the federal on that. And there will be a
meeting on the fiscal situation with some people on June 15, June 16, and,
after that, we will evaluate this situation with the Government.
Mme Montgomery
(Angelica)
: Do you think that equality between men and women
should be considered when we talk about taxes?
M.
Bonnardel
:
Well, that's a good point. That's a good point. I think yes, for sure, but
right now, it's maybe too soon to evaluate this situation and see what the Government
will do after the federal announced that this morning.
Mme Montgomery
(Angelica)
: Then you're concerned that they might try to take
that extra money?
M.
Bonnardel
:
Yes. Maybe that's… I'm concerned about this situation and maybe that the
provincial… the Government will want to go take this money.
La Modératrice
:
Merci beaucoup.
(Fin à 9 h 53)