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Point de presse de Mme Diane Lamarre, porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé et d'accessibilité aux soins, et M. Jean-François Lisée, porte-parole de l'opposition officielle en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile et de prévention

Version finale

Thursday, June 4, 2015, 11 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quarante et une minutes)

M. Lisée : Bonjour, messieurs dames. Il s'est passé quelque chose de très, très, très curieux hier soir à la Commission de la santé et des services sociaux avec le ministre Barrette — Diane va vous expliquer ça — mais on a été complètement renversés de l'attitude du ministre.

Mme Lamarre : Oui, alors, l'article 1, qui porte sur l'objet du projet de loi n° 20, précise que l'objectif de la loi, c'est, finalement, d'améliorer l'accès aux services de médecine de famille et de médecine spécialisée. Alors, c'est le but, donc : «La présente loi vise à optimiser l'utilisation des ressources médicales et financières du système de santé dans le but d'améliorer l'accès aux services de médecine de famille et de médecine spécialisée.»

Dans le contexte où on passe par une entente qui va durer deux ans et demi avant d'appliquer ce projet de loi là, j'ai tout simplement déposé un amendement qui disait, dans le fond, que le but du projet de loi n° 20, ce serait de garantir un meilleur accès — même pas de garantir l'accès, là, mais garantir que ça irait mieux, qu'on aurait un meilleur accès — aux services de médecine de famille et de médecine spécialisée, qui était un amendement qui me semblait tout simplement donner plus de leviers, même, au ministre pour, finalement, que cette loi-là ait un impact. Et on a assisté à un refus complet du ministre d'accepter cet amendement-là. Donc, je vous en remets une copie. Mais, tout simplement d'introduire dans l'objet du projet de loi n° 20 le fait qu'on demande une garantie de meilleur accès, le ministre n'est pas d'accord.

Alors, ce qu'on se pose comme question, c'est qu'on est passés d'un extrême à l'autre : on avait un projet de loi n° 20 qui avait une coercition extrême, démesurée, contre-performante, et là on est passés à une entente où le ministre ne semble pas avoir assez confiance dans son entente pour être capable de se dire qu'on va avoir des garanties d'un meilleur accès. Alors, on a été très, très étonnés. On l'a questionné pendant de nombreuses minutes sous toutes sortes d'angles, on a essayé de lui dire : Êtes-vous sûr que vous refusez de mettre cette garantie d'un meilleur accès, là? Puis on réinsistait : On ne vous demande pas de garantir un accès complet, mais de garantir que ça va aller mieux, et on a eu un refus systématique, répété, soutenu du ministre par rapport à ça.

Donc, on se demande : Est-ce qu'il a encore confiance dans son projet de loi n° 20? Pourqoui ne veut-il pas nous donner cette garantie qu'il va y avoir au moins une amélioration de l'accès, puisque c'est l'objet dont il nous a toujours parlé, le projet de loi n° 10, disant toujours que c'était la gouvernance, mais que l'accès, c'était dans le projet de loi n° 20 qu'on le confirmait? Et là il refuse de le confirmer.

M. Lisée : Alors, on a pensé que c'était une erreur, une mauvaise interprétation, une mauvaise évaluation de ce qu'il était en train de faire, alors on lui a même suggéré : Voulez-vous suspendre? Voulez-vous discuter entre vous? Voulez-vous appeler le bureau du premier ministre? Voulez-vous appeler les responsables de communications du bureau du premier ministre? Parce que… Voulez-vous vraiment qu'on dise que vous refusez de garantir un meilleur accès? C'est ça, le message? Non, non, il était absolument certain, en aucun cas… Il semblait avoir un problème avec le mot «garantir», en termes juridiques. Bien, on est prêts à discuter. «Assurer»? On va trouver un synonyme si vous n'aimez pas le mot «garantir». Il n'y avait rien à faire, il ne voulait pas que ça soit là.

Mais ce matin on découvre que, si les Québécois veulent la garantie d'un accès à un médecin de famille, bien, ce n'est pas dans le projet de loi n° 20, mais il y a une autre façon : c'est une élection partielle. Parce que le ministre a déclaré à vos collègues que, dans Chauveau, il y aurait au moins trois GMF plus une superclinique. Il dit ça à quatre jours de l'élection. Alors donc, maintenant, on comprend. Bon, l'asphalte, ça ne marche pas, les frigidaires, les télés couleur… Maintenant, pour le Parti libéral, les promesses, c'est des GMF. Ils ont compris que les gens voulaient de la garantie. Alors, si les Québécois veulent avoir une garantie d'accès à un médecin de famille, ça prend des partielles. Ça prend des partielles. Alors, il faudrait qu'il y ait beaucoup de démissions, hein, du côté des libéraux, pour garantir cet accès.

C'est quand même… il y a une indécence, là. Ce ministre, qui a dit : Moi, je connais ça puis moi, je vais régler le problème, législativement il refuse de s'engager sur une garantie, mais politiquement il instrumentalise les besoins des Québécois à des fins électorales. Ce n'est pas de la grande politique.

Mme Lajoie (Geneviève) : M. Lisée, êtes-vous à l'aise avec la décision de votre leader de ne pas appuyer la motion de la CAQ tout à l'heure?

M. Lisée : Absolument.

Mme Lajoie (Geneviève) : Vous n'avez pas confiance en le jurisconsulte?

M. Lisée : Bien, je pense que Stéphane a bien dit : Ce n'est pas un retrait de confiance, mais, compte tenu de la motion, le caucus a jugé que c'est une instrumentalisation que fait le gouvernement libéral du jurisconsulte. Ce n'est pas à la hauteur, disons, du respect des institutions qu'on devrait avoir.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais qu'est-ce qu'elle avait, la motion de… vous dites…

M. Lisée : Bien, elle était conçue, justement, pour diviser l'Assemblée sur cette question de la confiance au jurisconsulte, compte tenu de la conjoncture et de l'instrumentalisation que le gouvernement a faite du jurisconsulte. Alors, ce n'est pas une bonne idée.

Mme Plante (Caroline) : But is it a good idea to question Claude Bisson's integrity, credibility, competence in this regard?

M. Lisée : I won't go further on this issue, because, you know, I'm not a good spokesman on this issue and I don't want to be drawn into this debate. But I had no problem with our decision today. Merci.

Mme Plante (Caroline) : Why aren't you a good spokesman? Can you tell us again?

M. Lisée : Well, we had a hot room about a month ago about this, so if you just run the tape a little…

(Fin à 11 h 47)

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