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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Wednesday, June 10, 2015, 13 h 05

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Treize heures cinq minutes)

M. Legault : Oui. Bonjour tout le monde. Étant donné que M. Laforest est là, on va parler un petit peu d'économie : Québec au 57e rang sur 61. Non, si je veux que vous restiez là, je vais vous parler des partielles.

Écoutez, d'abord, je veux dire que nos deux candidats, Jocelyne Cazin puis Alain Fecteau, ont fait un travail extraordinaire durant la campagne électorale. Mais malheureusement il faut respecter la décision des électeurs. Les électeurs ont choisi Véronyque Tremblay, Sébastien Proulx. Je les félicite pour cette victoire.

Maintenant, je pense que ce qu'il faut conclure d'abord de cette élection, c'est que les facteurs locaux jouent. On voit que, depuis huit mois, il y a eu quatre élections partielles. Il y en a deux, Lévis et Richelieu, où on a fait des très bons scores, même des meilleurs scores que lors de la dernière campagne électorale générale, puis deux où on a eu des mauvais résultats, donc dans Chauveau et dans Jean-Talon. Donc, évidemment, là, il faut mettre tous ça en perspective, deux bonnes partielles, deux mauvaises partielles.

Une chose qui est certaine par contre, c'est que je suis convaincu plus que jamais de l'importance d'avoir une troisième voix au Québec. On ne peut pas continuer d'avoir, au Québec, un seul sujet, ou surtout un sujet, c'est-à-dire est-ce qu'on est pour ou contre un référendum au Québec. Il faut être capables de parler de d'autres enjeux, entre autres de la situation économique au Québec, d'éducation, de santé, l'intégration des immigrants. Il y a plein d'autres sujets qui doivent être discutés au Québec.

Je veux aussi être très clair sur deux choses : et la CAQ et François Legault sont là pour rester. Moi, je suis plus convaincu que jamais que le Québec a besoin d'un coup de barre. Et on a besoin de sortir de l'alternance entre les deux vieux partis qui nous amènent dans un déclin tranquille où le Québec, par rapport à ses voisins, recule toujours plus à chaque année. Donc, je veux être très clair que la CAQ représente pour moi une alternative importante, la seule alternative qui présente vraiment du changement. Et je suis convaincu que, d'ici trois ans, on va réussir à convaincre les Québécois qu'on a besoin d'une vision ambitieuse de l'avenir du Québec. Et on va travailler très fort, plus fort. On va tirer les leçons des résultats de lundi. Mais on va revenir encore plus forts pour faire avancer le Québec.

Le Modérateur : On va passer à la période des questions. Alain Laforest.

M. Laforest (Alain) : Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour.

M. Laforest (Alain) : Vous l'avez entendu à la période de questions aujourd'hui, M. Blais s'est fait poser des questions sur des coupures en formation professionnelle, et il a ramené la victoire de Chauveau et Jean-Talon pour justifier ces décisions-là. Est-ce que ça sera le nouvel alibi?

M. Legault : Bien, on espère que non. Parce que, dans le fond, ce qu'on voit actuellement, puis la conclusion à laquelle on doit arriver, c'est qu'on ne pourra pas, seulement avec des coupures, être capables de bien financer nos services, en particulier en éducation, et réduire à un niveau raisonnable le fardeau fiscal des Québécois. Donc, je ne crois pas que les gens de Chauveau et Jean-Talon souhaitent qu'on diminue les services, entres autres en éducation. Je ne crois pas que les gens de Chauveau sont contents d'avoir vu leur compte de taxe scolaire augmenter de 33 %. Par contre, ils sont d'accord avec le fait qu'il faut atteindre l'équilibre budgétaire.

Mais je vous le dis, là, c'est mathématiquement impossible — puis on va le voir, puis on voit déjà des exemples — c'est impossible de bien financer les services et réduire le fardeau fiscal. Actuellement, les libéraux font deux choses qui sont mauvaises : coupent dans certains services, où là ils manquent vraiment de vision, en éducation, puis ils augmentent les taxes et les tarifs. Il va falloir créer de la richesse au Québec. M. le premier ministre a l'air très, très content avec la croissance économique de seulement 2 %, qui est très inférieure à celle de nos voisins, donc M. Couillard est très, très content que le Québec soit 57e sur 61 États nord-américains. Moi, j'ai plus d'ambition que ça pour le Québec.

M. Laforest (Alain) : Vous en avez fait mention, vous avez parlé de Lévis, vous avez parlé de votre augmentation dans Richelieu, mais c'est quand même assez difficile, au cours des derniers mois, pour la CAQ, là. Vous avez perdu Maud Cohen, vous avez perdu Hélène Daneault, vous avez perdu Jacques Duchesneau, vous avez perdu Christian Dubé, vous venez de perdre Chauveau. Est-ce que vous n'avez pas l'impression que les libéraux et le Parti québécois vont utiliser ça pour dire à vos sympathisants : Venez militer dans nos partis, la CAQ, ce n'est pas une voie d'avenir?

M. Legault : Non, pas du tout, parce que tous les noms que vous venez de nommer, ce sont tous des candidats potentiels de la CAQ dans trois ans. Maintenant, rappelons aussi qu'on a eu François Paradis. Puis, même si elle n'a pas gagné, quand même, pour moi, c'est quelqu'un de calibre, Jocelyne Cazin, qui a accepté de s'associer à la CAQ. Donc, je pense que la CAQ continue d'attirer.

Je pense aussi — parce que je le sens dans mon réseau personnel — que les gens d'affaires sont de plus en plus inquiets de l'économie du Québec, qui tourne en rond avec les libéraux.

Donc, aucune inquiétude que, d'ici trois ans, l'équipe de la CAQ qu'on va présenter aux élections générales va être, de loin, la meilleure. Puis, déjà, rappelons que, dans notre caucus, il y a des François Bonnardel, il y a des Nathalie Roy, il y a des Éric Caire. Je ne les nommerai pas tous, là, parce que ça va faire de la chicane, mais il y a plein de bons députés au Québec et en particulier à la CAQ.

M. Laforest (Alain) : Une petite dernière concernant les projets de loi qui ont été déposés aujourd'hui. Est-ce que vous trouvez que ça va assez loin?

M. Legault : Pas du tout. Encore une fois, on va étudier le projet de loi. Au moins, le bon côté, c'est que M. Couillard, après plus d'un an, bien, a enfin déposé un projet de loi, mais ce que je comprends, c'est que le projet de loi ne va pas assez loin. Par exemple, pour moi, ce qui semble une évidence, un policier qui est en autorité ne devrait pas avoir le droit de porter de signe religieux. Bien, M. Couillard, il trouve ça normal qu'un policier en autorité puisse avoir un signe religieux. Franchement, là, c'est très, très, très insuffisant.

Journaliste : Bonjour, M. Legault. Concernant ces élections partielles là, vous avez dit que vous alliez tirer les enseignements nécessaires. Qu'est-ce que ça vous indique sur la façon dont la CAQ est organisée, où ça semble beaucoup de haut en bas : le chef choisit les candidats, choisit beaucoup les éléments de programme, les associations locales sont moins fortes que dans d'autres formations politiques? Est-ce que ce n'est pas le genre d'éléments que vous devriez modifier? Est-ce qu'il n'y a pas un enseignement à tirer, dans la mesure où est-ce qu'il y aurait eu des sensibilités à avoir sur le terrain auxquelles auraient pu, par exemple, être sensibles des instances locales ou régionales du parti si elles avaient existé?

M. Legault : Écoutez, pendant toute la campagne électorale, il y a eu des centaines de militants qui sont venus aider Jocelyne Cazin. Puis j'ai senti que, de bas en haut, à toutes les hauteurs de la CAQ, tout le monde était d'accord avec le choix de Jocelyne Cazin. Et, non, il n'y a pas de changement de prévu.

Journaliste : Concernant le retour de M. Duceppe sur la scène politique fédérale, pensez-vous que ça peut faire bouger les choses et peut-être avoir, par ricochet, un effet sur la réalité politique ici, à l'Assemblée nationale, avec les…

M. Legault : Bien, ça fait six mois que, mur à mur, dans les médias, on parle de M. Péladeau puis de la course au leadership du PQ, donc ce n'est pas quelques jours de plus avec M. Duceppe qui va changer quelque chose. Mais sincèrement, là, notre défi, c'est de sortir de ce débat-là : Est-ce qu'on est souverainistes? Est-ce qu'on veut un référendum ou si on n'en veut pas? Franchement, là, pendant qu'on parle de ces sujets-là, le Québec vit un déclin tranquille, entre autres, de son économie. Donc, moi, je persiste, là, je suis plus décidé que jamais à ce que les Québécois parlent de d'autres choses. Mais on ne résistera pas au fait qu'aujourd'hui, là, on ne parlera pas d'économie dans les médias, on va parler de Gilles Duceppe. Mais espérons qu'on va pouvoir passer à d'autres sujets, éventuellement.

Journaliste : Mais ça n'aide pas à se sortir de ça, justement.

M. Legault : Ah! écoutez, moi, j'avais dit à mes militants que l'année 2015, ça serait une année… évidemment, à cause de la course au leadership, où ça serait difficile d'avoir de la visibilité pour nos propositions. Bien, il y a l'élection fédérale jusqu'au mois d'octobre. Ça aussi, on le voyait venir. Là, avec l'arrivée de M. Duceppe, il va y avoir encore plus d'attention sur l'élection fédérale. Donc, on va essayer de continuer à avoir un peu plus de visibilité, mais disons que ça va être difficile en 2015, mais on s'y attendait.

Journaliste : Dernière chose, si vous permettez. Concernant les deux projets de loi déposés aujourd'hui, le Parti québécois soulignait tout à l'heure que le port du tchador serait toujours permis dans la fonction publique, et il trouvait ça inacceptable. Est-ce que vous partagez cet avis-là également?

M. Legault : Bien, écoutez, là, nous, ce qu'on a toujours eu comme position, c'est que les personnes qui sont en autorité, les juges, les policiers, les gardiens de prison — puis on avait ajouté les enseignants du primaire et du secondaire — ne devraient pas avoir de signes religieux. Or, M. Couillard est prêt à ce qu'un policier ait un turban, une kippa, une policière ait un voile. Je ne comprends pas comment M. Couillard… pourquoi M. Couillard est aussi frileux de défendre les valeurs québécoises.

Le Modérateur : Charles Lecavalier.

M. Lecavalier (Charles) : Bonjour, M. Legault. Croyez-vous que les médias ont une part de responsabilité dans votre défaite dans Chauveau?

M. Legault : Pas du tout, les médias ont toujours raison, et je suis responsable de tout.

M. Lecavalier (Charles) : Vous savez ce que Mme Cazin a dit hier à la radio. Est-ce que vous êtes d'accord avec son analyse?

M. Legault : Je vous dis que je prends 100 % du blâme et la responsabilité revient à François Legault puis à la CAQ.

M. Lecavalier (Charles) : Parfait. Ce matin, M. Péladeau a appelé les souverainistes à revenir au bercail. Il dit aussi qu'il va s'adresser aux nationalistes puis aux gens qui sont encore indépendantistes qui militent pour la CAQ. Il veut aller chercher ces gens-là. Est-ce que vous avez un plan pour contrer ça?

M. Legault : Écoutez, la CAQ va rester nationaliste, c'est-à-dire le Québec d'abord, mais à l'intérieur du Canada. Nous, on ne souhaite pas de référendum. Et, bien, bonne chance à M. Péladeau, mais moi, je pense qu'actuellement M. Péladeau, M. Duceppe, ceux qui prônent la souveraineté du Québec sont déconnectés de la réalité de la population. La population est ailleurs.

M. Lecavalier (Charles) : Sur un autre sujet, qu'est-ce que vous pensez du comportement des policiers, hier, à l'enterrement de M. Parizeau, qui portaient des pantalons d'armée, là, pour protester? Est-ce que vous croyez qu'ils auraient dû porter l'uniforme officiel?

M. Legault : Bien, je pense que c'est un manque de respect à l'égard de M. Parizeau.

Le Modérateur : Alexandre Robillard.

M. Robillard (Alexandre) : M. Legault…

M. Legault : Pourquoi? Vous ne l'aimez pas, celui-là?

Le Modérateur : Il est en anglais.

M. Legault : Ah! O.K., c'est en anglais.

M. Robillard (Alexandre) : Comment vous expliquez que les électeurs de Chauveau aient préféré s'exprimer sur la question nationale plutôt que sur les hausses de taxes?

M. Legault : Écoutez, on va analyser les résultats, mais je conclus la même chose que vous : pour les gens de Chauveau, une augmentation de taxe scolaire de 33 %, ce n'est pas le sujet le plus important pour eux. Et, écoutez, je remarque que M. Couillard, même de Rome, demandait des précisions à François Legault sur sa position sur la question nationale, et puis, en fin de semaine semaine dernière, il m'interpellait sur la séparation du Québec. Donc, il faut croire qu'il est…

M. Robillard (Alexandre) : Mais vous n'avez pas l'impression d'avoir…

M. Legault : Il faut croire qu'il a été plus efficace que moi dans son message.

M. Robillard (Alexandre) : Oui, mais en même temps, vous le dites vous-même, les gens, ils ont préféré voter sur la question nationale. Donc, est-ce qu'ils ne sont pas plus sensibles à cette question-là?

M. Legault : Bien, je pense qu'il faut effectivement, là, analyser…

M. Robillard (Alexandre) : Et qu'est-ce que ça dit sur votre formation?

M. Legault : Non, non, bien, il faut analyser… on n'a pas fini d'analyser les résultats. Je ne suis pas à la place de chaque électeur, mais je fais la même constatation que vous, là, donc il faut se poser la question. Mais moi, je suis profondément convaincu que les Québécois, incluant à Québec, d'ici trois ans, vont se tanner de ce dossier-là puis ils vont vouloir parler d'autre chose, ils vont vouloir parler de comment on fait pour donner les moyens de nos ambitions, entre autres à la classe moyenne. Et, moi, le pari que je fais, c'est que je vais réussir, d'ici trois ans, à convaincre la population de Québec de se sortir de cette polarisation sur la question nationale.

M. Robillard (Alexandre) : Et pourquoi vous pensez qu'ils vont se tanner?

M. Legault : Bien, parce que, écoutez, je crois qu'actuellement, de toute évidence, il n'y a pas une majorité de Québécois qui appuie la souveraineté du Québec. Donc, les inquiétudes de certains qui me demandaient, par exemple, dans le porte-à-porte, si j'étais toujours souverainiste, bien, on va passer à une autre nouvelle parce que, de toute évidence — pas juste à Québec, mais au Québec — il n'y a vraiment pas une majorité de Québécois qui souhaite la souveraineté du Québec. Donc, je pense qu'on va passer à autre chose, là, on ne s'en va nulle part.

M. Robillard (Alexandre) : La performance de M. Pouliot dans Chauveau, est-ce que ce n'est pas le signe que vous avez perdu la base adéquiste dans votre formation, quand on pense au départ de M. Deltell, qui avait été mis sur une voie de garage après la dernière élection? Est-ce que vous pensez…

M. Legault : Bien, écoutez, là, on a eu…

Une voix : Vous ne pensez pas que tout ça est lié?

M. Legault : Non. On a eu 33 % d'appui, M. Pouliot a eu 5 %, là. Donc, qu'il réussisse à rallier certains électeurs, c'est une chose. Écoutez, moi, j'ai eu, au début de la CAQ, de nombreuses heures de conversation avec M. Pouliot, puis je ne m'entendrai jamais avec M. Pouliot, par exemple sur l'aide de l'État aux entreprises. Moi, je pense qu'Investissement Québec a un rôle important à jouer pour attirer des entreprises. M. Pouliot pense, lui, qu'il ne devrait y avoir aucune aide de l'État. Ça veut dire qu'un État américain comme le Tennessee, qui donne de l'aide à Electrolux pour déménager son usine de L'Assomption à Memphis, bien, si c'était M. Pouliot qui était là, aux États-Unis, il ne le ferait pas. Donc, M. Pouliot est plus à droite, plus capitaliste que les capitalistes américains. Je vais lui laisser ça.

M. Robillard (Alexandre) : Quand vous avez dit que M. Péladeau nuisait au retour…

Le Modérateur : Questions en anglais. Dernière question en français.

M. Robillard (Alexandre) : … — oui, je m'excuse, là, j'ai plein de questions aujourd'hui — que M. Péladeau nuisait au retour des Nordiques, est-ce que vous ne vous êtes pas trouvé, dans le fond, à faire le jeu de vos adversaires, qui, après ça, avaient une belle occasion pour vous demander où vous positionniez sur l'échiquier?

M. Legault : Non. J'ai répondu à une question, et ce que j'ai dit, c'est que les propriétaires, les propriétaires du Canadien de Montréal et des Maple Leafs de Toronto, qui ont un rôle important à jouer à la table des gouverneurs, qu'eux n'étaient pas très enclins à lui donner...

M. Robillard (Alexandre) : Ça a été nié par le Canadien de Montréal, après ça.

M. Legault : Bien oui, mais vous attendiez-vous à d'autres choses? Mais, si, vous, vous croyez que le Canadien et les Maple Leaf ont envie de donner une franchise à M. Péladeau, vous êtes libre de penser ça. Moi, ce n'est pas ce que je pense puis c'est ce que j'ai dit.

M. Robillard (Alexandre) : Vous ne croyez pas le Canadien?

Le Modérateur : Questions en anglais. Mathieu Massé, CTV.

M. Legault : Oh! Puis il y avait M. Corbeil aussi.

Le Modérateur : Ah! excusez, Michel, je ne vous avais pas vu. Dernière question en français.

M. Corbeil (Michel) : Que ce soit le déficit zéro, le financement des services, les taxes, est-ce que vous pensez que les Québécois croient votre discours économique?

M. Legault : Bien, est-ce qu'ils le croient? C'est difficile de le croire parce que, de toute évidence, là, pour avoir fait beaucoup de porte-à-porte, il ne s'est pas rendu jusqu'à eux. Donc, je ne pense pas qu'ils savent c'est quoi, le Projet Saint-Laurent, qu'ils savent c'est quoi, Investissement Québec, qu'ils savent c'est quoi, l'importance d'attirer plus de compagnies manufacturières, qu'ils savent c'est quoi exactement, comment investir en innovation. Je pense qu'il y a un travail de pédagogie à faire puis je prends le blâme. On doit mieux expliquer notre programme économique aux Québécois.

M. Corbeil (Michel) : Avec le décès de M. Parizeau, avec le fait que M. Duceppe revient à l'avant-scène, que M. Aussant se propose un retour, semble-t-il, est-ce que vous craignez que la flamme souverainiste soit ravivée?

M. Legault : Non.

M. Corbeil (Michel) : Vous ne pensez pas que ça va revenir, là, c'est terminé?

M. Legault : Non, je ne crois pas. Mais, par contre, ce qu'on a vu dans Chauveau et dans Jean-Talon, c'est que le fait qu'on en parle plus, bien, ça ramène ce débat-là. Puis il y a des gens, entre autres fédéralistes, qui ont préféré voter libéral, malgré les hausses de taxes et de tarifs, par crainte que ça soit sérieux. Moi, le message que je veux leur envoyer, c'est que ce n'est pas sérieux.

Le Modérateur : Questions en anglais.

M. Massé (Mathieu) :About the two bills that have been presented this morning, do you think the Government goes far enough?

M. Legault : No. I think that Mr. Couillard is still in agreement to have, for example, a policeman with a religious sign. I think it should be forbidden because this person is in an authority position.

So, the proposal of the CAQ is to say all people in an authority position, including policemen, including judges, even teachers, they should not wear a religious sign.

M. Massé (Mathieu) : Do you think it should be extended to the religious objects, such as a crucifix or anything else?

M. Legault : No, no, I think, it's part of our history.

M. Massé (Mathieu) : OK. Can you be a little bit more specific about what exactly more should be done in these bills, like as you would see it?

M. Legault :OK. But, I think, for example, that somebody like Mr. Chaoui, who is preaching day after day against our fundamental values, it should be forbidden.

M. Massé (Mathieu) : Thank you.

M. Legault : Thank you. Oui, yes, Caroline.

Mme Plante (Caroline) : How open do you think the Liberals will be to changing the bill or modifying the bill?

M. Legault : I hope he's open. So, the good side of this bill is that, finally, after more than a year, the bill is tabled. So, I hope, they will be open to some modifications because I think that, right now, it's very serious what we see with people that become violent and I think that we have to do some prevention, it's not only a question of security.

Mme Plante (Caroline) : Do you think that they will be open, considering what Mr. Couillard said in the House that he was drawing on his own personal values?

M. Legault : Let's be positive, I hope so.

Le Modérateur : Ryan Hicks, dernière question.

M. Hicks (Ryan) : I just wanted to get just a little more clarification on the religious neutrality bill. From what you've seen, what would you like changed? Would you like any amendments?

M. Legault :OK. Mainly two things — we have more than that, but tow important things : first, we think that people in an authority position should not wear religious signs, including policemen, for example; and second, we think that it should be forbidden to preach against fundamental values at repetition, like Mr. Chaoui was doing.

M. Hicks (Ryan) : So, then, somebody wearing a turban, as a police officer, that you find unacceptable?

M. Legault : Yes. I think it should be forbidden because, of course, they can be in a position of authority in front of somebody from another religion. So, I think, in order to make sure that it's fair, that there is an appearance of fairness, I think that somebody in an authority position should not wear a religious sign. Thank you.

Le Modérateur : Merci.

(Fin à 13 h 27)

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