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Point de presse de M. Benoit Charette, porte-parole du deuxième groupe d'opposition responsable de la réforme des institutions démocratiques

Version finale

Thursday, June 11, 2015, 12 h 23

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures vingt-quatre minutes)

M. Charette : …vous avez la possibilité ce matin de faire mentir le leader du gouvernement qui a mentionné que les questions de bonne entente intéressaient un petit peu moins les journalistes, mais plus sérieusement, effectivement, il y a eu une belle collaboration au cours des dernières journées et des dernières semaines, échanges de lettres dans un premier temps, mais qui donnaient suite aussi à des échanges qu'on avait avec le leader du gouvernement depuis un an, essentiellement.

Il est vrai qu'au niveau du Directeur général des élections, le gouvernement avait proposé au printemps 2014, peu de temps après l'élection, différentes candidatures pour remplacer le Directeur général des élections. On n'était pas contre les noms qui nous étaient fournis, mais on en avait contre la procédure qui était appliquée depuis de nombreuses années, c'est-à-dire une latitude complète entre les mains du premier ministre sans qu'on ait la possibilité notamment d'interagir avec la personne que l'on pressentait, sans avoir la possibilité non plus de savoir si plusieurs personnes avaient eu l'occasion de manifester leur intérêt. Donc, depuis le tout, tout premier jour, notre condition était la suivante : que le gouvernement procède par appel public à propositions.

J'écoutais M. Fournier tout à l'heure parler d'un conflit sur la confidentialité. Dans les faits, il n'y a jamais eu de conflit. On n'a jamais souhaité que les gens qui posent leur candidature rendent public leur intérêt, mais on souhaitait que l'appel à propositions, l'appel à candidatures soit, lui, public, et je pense que c'est un gain extrêmement important qu'a obtenu la coalition à travers l'échange de lettres dont vous avez eu copie.

Donc, on peut dire que la Coalition avenir Québec a effectivement permis à ce processus, qui était, jusqu'à tout récemment, extrêmement opaque, de s'ouvrir et d'être plus transparent. Donc, à partir de l'automne, il y a le gouvernement qui va publier des consignes claires pour que tous les votes, c'est-à-dire toutes les nominations avec vote aux deux tiers de l'Assemblée nationale puissent d'abord procéder par un appel public de candidatures. Donc, c'est une nouveauté, c'est une innovation qui rend notre processus plus transparent, d'une part, mais qui va sans doute nous assurer d'avoir un bassin plus important de candidatures et, espérons-le, des candidatures plus intéressantes qui émaneront de ce processus-là.

On a fait un compromis en ce sens que le Directeur général des élections qui a été nommé aujourd'hui ne l'a pas été en vertu de ce nouveau principe là. On a consenti qu'il fallait un temps pour le mettre en place, mais, dès l'automne, le secrétariat de la fonction publique va rendre publiques, justement, les règles qui s'appliqueront. Donc, une belle avancée, ça a été long de convaincre le gouvernement, on parle essentiellement d'une année, mais on peut se réjouir aujourd'hui des résultats et on peut surtout se réjouir de voir la contribution de la coalition dans ce processus-là.

Et autre belle innovation, il faut voir comment l'interpréter, mais peut-être un geste de main tendue, le projet de loi qu'on a déposé l'automne dernier sur les nominations partisanes sera aussi appelé cet après-midi, un court débat d'une heure, donc on n'aura pas le temps de l'étudier, mais, à tout le moins, il est appelé une première fois. Le leader du gouvernement nous parle d'un certain nombre d'heures possibles aussi à l'automne, et c'est une avancée, oui, mais ça reflète surtout l'importance qu'accorde la Coalition avenir Québec, justement, aux questions des nominations partisanes.

C'est un projet de loi qui est important. On parle d'un processus de consultation qu'on référerait à la Commission de l'administration publique pour un certain nombre des nominations qui sont faites généralement par le gouvernement. On parle d'étendre les postes qui seraient assujettis au fameux vote aux deux tiers comme on vient d'en vivre un au salon bleu. On parle aussi de revoir le processus d'attribution de la permanence dans la fonction publique. On se souvient un petit peu du cas d'André Boisclair, l'année dernière, où on lui proposait ni plus ni moins une permanence sans avoir exercé la fonction. Donc, on revoit aussi ce processus-là. On précise qu'on ne pourrait pas renouveler un mandat dans les 60 jours précédant une élection.

On parle aussi de l'allocation de transition qu'on souhaiterait abolir. Donc, une personne qui quitte une fonction, nommée par l'Assemblée nationale, élue, donc, par les deux tiers de la Chambre, si cette personne quitte par elle-même ou si, encore, elle quitte pou un autre emploi de la fonction publique, elle n'aurait pas droit à cette allocation de transition.

Donc, on va commencer le débat cet après-midi, on verra comment ça va évoluer. C'est certain qu'on apprécie la main tendue du gouvernement, mais on pourra ultimement vérifier sa bonne volonté ou sa réelle intention de procéder sur le nombre d'heures qu'il va nous consentir au cours de l'automne et voir dans quelle mesure on peut procéder à l'adoption.

On se place aussi dans une position d'ouverture, en ce sens qu'on va bien noter les commentaires du gouvernement, de l'opposition officielle. Et, s'il y a lieu, pour nous, d'apporter des modifications, on le fera ou, à tout le moins, on sera intéressés à considérer l'idée, parce que la question des nominations partisanes, elle est définitivement importante. Il y a eu des rapports commandés par les gouvernements précédents sur ces importantes questions, des rapports qui ont tous été tablettés. Or, à chaque fois qu'on entend de ces nominations, on entend aussi la réaction très forte dans la population qui en a un petit peu marre de voir cette façon de faire.

Donc, on va espérer pouvoir arriver à l'adoption de ce projet de loi là. Et la bonne foi du gouvernement sera démontrée, on l'espère, et elle sera appréciée, si elle s'avère.

La Modératrice : Des questions? Merci beaucoup.

M. Charette : Bon après-midi.

(Fin à 12 h 29)

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