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Point de presse de M. Éric Caire, porte-parole du deuxième groupe d'opposition pour le Conseil du trésor et en matière d'efficacité de l'administration publique et leader parlementaire adjoint du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Friday, August 21, 2015, 10 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures trente et une minutes)

M. Caire : Alors, bonjour, tout le monde. D'entrée de jeu, je voudrais vous dire qu'il n'y a pas de bonne nomination partisane. Toutefois, il y en a qui sont plus problématiques que d'autres, et c'est le cas aujourd'hui et c'est la raison pour laquelle on voulait intervenir.

Récemment, le gouvernement libéral, vous savez, a limogé deux nominations partisanes péquistes, mais, comble du cynisme, il a procédé lui-même à trois nominations partisanes, dont celle de Mme Françoise Gauthier à la tête de la commission des libérations conditionnelles. C'est une de ces nominations qui font particulièrement problème parce qu'il nous apparaît que Mme Gauthier, à la lecture de ses expériences passées, n'a pas le bagage d'expérience nécessaire pour occuper une position aussi névralgique. Le milieu est inquiet parce que, visiblement, Mme Gauthier n'a pas la connaissance sensible, notamment des problèmes de délinquance, et n'a pas nécessairement non plus le bagage nécessaire pour s'acquitter de sa fonction, c'est-à-dire assurer des décisions de qualité et des décisions cohérentes au niveau de la commission des libérations conditionnelles.

Dans un contexte où notre système judiciaire a été mis à mal dans les dernières années, il aurait été souhaitable de la part du gouvernement Couillard qu'on rehausse les standards de qualité au niveau des différents officiers qui ont à oeuvrer dans le système judiciaire, ne serait-ce que par respect pour les victimes. Pour les familles de victimes et pour tout le mal que ces gens-là ont pu subir, de savoir qu'on avait une préoccupation de donner des institutions de qualité, dirigées par des gens compétents, le gouvernement Couillard, malheureusement, a échoué, et, pour cette raison-là, nous exhortons Philippe Couillard à revenir sur sa décision et revoir la nomination de Mme Gauthier à ce poste-là, qu'elle ne peut pas occuper, compte tenu de son bagage d'expérience. Sur ce, j'attends vos questions.

M. Laforest (Alain) : Elle remplace qui?

M. Caire : Elle remplace Mme Ferron. En fait, c'est-à-dire que madame… c'est le vice-président de la commission qui assurait l'intérim. L'ancienne présidente, c'était Mme Solange Ferron, qui est partie à la retraite. Et vous regarderez, d'ailleurs… C'est intéressant comme question parce que, vous regarderez le C.V. des deux dernières présidentes, Mme Ferron, Mme Trudeau, et, au niveau juridique, elles ont un bagage impressionnant. On est très, très, très loin de ça avec Mme Gauthier. En fait, si j'étais dans un comité de sélection et que j'avais devant moi Mme Trudeau, Mme Ferron, les deux dernières présidentes, et Mme Gauthier, je peux vous dire que, d'entrée de jeu, Mme Gauthier est éliminée.

M. Laforest (Alain) : Quel signal M. Couillard envoie?

M. Caire : Bien, M. Couillard, il envoie le signal que, outre sa façon de s'exprimer et sa prestance, c'est un Jean Charest en puissance, c'est-à-dire que c'est quelqu'un qui gouverne en favorisant ses amis, c'est quelqu'un qui ne respecte pas sa parole. C'est quelqu'un qui n'a pas nécessairement un très grand respect pour les institutions. On le voit avec la commission des libérations conditionnelles, qui est quand même une institution névralgique dans le système judiciaire. En nommant Mme Gauthier, je pense que le premier ministre ne fait pas preuve d'un très grand respect pour cette institution-là.

M. Laforest (Alain) : Sauf qu'on a juste entendu la CAQ jusqu'à maintenant. Il n'y a personne d'autre, là, les comités de détenus, puis tout ça, personne n'est sorti sur la place publique pour dénoncer la nomination de Mme Gauthier.

M. Caire : Bien, nous, on a consulté les gens du milieu et qui auront sans doute, j'espère, l'occasion de s'exprimer là-dessus, mais je peux vous dire que ça sème beaucoup, beaucoup, beaucoup d'inquiétude dans le milieu, la nomination de Mme Gauthier. Alors, ce n'est pas tous des gens qui ont la liberté de l'exprimer publiquement, mais je peux vous dire que ce que nous disons aujourd'hui, c'est partagé par beaucoup de gens dans le milieu.

M. Laforest (Alain) : Vos collègues ont fait des sorties également, là, sur le fait qu'on a échangé Nicolas Girard, qu'on a mis M. Simard aussi sur le carreau. Là, on nomme Mme Gauthier. Vous avez déjà fait une proposition. Est-ce que vous avez l'impression ou vous pensez que M. Fournier va appeler votre projet de loi, là?

M. Caire : En fait, ce qui est décevant là-dedans, c'est que, quand le gouvernement libéral a appelé le projet de loi de mon collègue Benoit Charette, on avait l'impression qu'il y avait une volonté d'avoir un véritable débat sur ce sujet-là. Et je peux vous dire qu'on a des lendemains qui déchantent aujourd'hui, parce que visiblement, avec le geste qui vient d'être posé par le gouvernement libéral de Philippe Couillard, on comprend que c'était pour se donner bonne conscience, mais qu'il n'y avait aucune intention sincère et réelle de changer les choses.

Écoutez, là, ce qu'on a vu cette semaine, c'est une vendetta contre des nominations partisanes péquistes pour se livrer à des nominations partisanes libérales. On est très, très loin du projet de loi de mon collègue M. Benoit Charette, qui veut que l'Assemblée nationale soit partie prenante des nominations pour les grands commis de l'État justement pour éliminer la partisanerie et faire en sorte que la compétence et la qualité des individus priment sur la couleur politique. Merci.

(Fin à 10 h 36)

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