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Point de presse de M. Éric Caire, porte-parole du deuxième groupe d'opposition pour le Conseil du trésor et en matière d'efficacité de l'administration publique

Version finale

Thursday, February 4, 2016, 11 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trois minutes)

M. Caire : Aujourd'hui, je voulais revenir sur la nomination de Pietro Perrino qui a été, le 16 décembre dernier, nommé permanent dans la fonction publique à titre de secrétaire général adjoint. Il n'est pas inapproprié de faire une petite mise en contexte. Il faut savoir que M. Perrino est un libéral de longue date, en fait, depuis 1988 qu'il est un membre du Parti libéral. Il a occupé différentes fonctions au sein du parti, mais aussi dans des cabinets ministériels. C'est un donateur assidu du Parti libéral. C'est aussi quelqu'un qui s'est distingué par un passage douteux au FIER-Boréal, où FIER-Boréal, qui avait la mission évidemment d'investir dans la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean et qui n'a investi aucun sou du FIER dans cette région-là, mais qui a investi, semble-t-il, 7 millions dans ses entreprises. C'est aussi quelqu'un qui s'est distingué pour son passage au conseil d'administration de la SAQ, qui a permis à BCIA, agence de sécurité avec laquelle il a des liens, de devenir partenaire de la SAQ. Alors, M. Perrino ne s'est pas distingué nécessairement de la bonne façon.

Ceci étant dit, il était sous contrat, le premier ministre l'a mis à la charge comme secrétaire général adjoint contractuel. Et, si le premier ministre veut s'entourer d'incompétents, ça le regarde. Le problème, c'est quand le premier ministre en fait un permanent de la fonction publique. Ça, ça devient notre problème. Et j'ai une image pour illustrer ça parce que M. Perrino devient automatiquement un gagnant à vie. Alors, imaginez-vous M. Perrino dans une chaloupe avec le premier ministre à la pêche, le premier ministre lui demande : Ça fait quoi d'être gagnant à vie?, et M. Perrino de lui répondre : Bien, c'est comme si tu gagnais 180 000 $ par année pour le restant de tes jours. Bien, c'est ça, M. Perrino, pour le contribuable québécois qui aura à assumer cette facture-là qui n'est pas associée du tout aux compétences de M. Perrino, mais à sa couleur politique.

Ce qui est questionnable, c'est que le premier ministre, dans sa course au leadership, avait bien dit que dorénavant, sous son règne, ce serait la compétence qui primerait et non pas la couleur politique, mais il y a d'autres acteurs du Conseil des ministres qui ont été assez clairs là-dessus, notamment Christine St-Pierre. Au moment de la nomination d'André Boisclair, souvenez-vous quand André Boisclair a été nommé permanent par la première ministre Marois, Mme St-Pierre avait dit, et je tiens à la citer parce que c'est assez savoureux : «Les Québécois ne sont pas dupes : on leur passe en catimini une nomination et on essaie de faire croire que cela se fait ailleurs alors que c'est faux.» M. Perrino a été nommé le 16 décembre 2015. On s'entend que les regards étaient un peu ailleurs à ce moment-là. «Est-ce que le ministre des Relations internationales — qui était M. Lisée à l'époque et deuxième premier ministre, vice-premier ministre — va reculer et demander à M. Boisclair de renoncer à ce cadeau de poste permanent?»

Je pose la question à Mme St-Pierre : Que pense-t-elle de la nomination de Pietro Perrino? Est-ce que le premier ministre devrait reculer sur cette nomination, ce cadeau de poste permanent?

On a la ministre libérale du Développement économique qui, elle aussi disait, et je la cite : «Il va falloir qu'on remette la compétence au-dessus de la partisanerie.» Elle est aujourd'hui en situation d'autorité, en situation d'influence au sein du Conseil des ministres. Va-t-elle joindre les actes à la parole? Et en fait je pose la question à l'ensemble du caucus libéral : Est-ce que la nomination de Pietro Perrino fait consensus au sein du caucus libéral? J'aimerais entendre mes collègues là-dessus et je demande au premier ministre officiellement de renoncer à cette nomination-là et de retirer sa permanence à M. Perrino qui ne l'a pas méritée par sa compétence. Là-dessus, je vais attendre vos questions.

M. Robillard (Alexandre) : M. Caire, est-ce que vous pensez que les libéraux ont une attitude contradictoire, compte tenu des rappels que vous avez faits de leurs déclarations au moment de la nomination de M. Boisclair et en constatant aujourd'hui ce qu'ils font avec M. Perrino?

M. Caire : Bien, en fait, on constate que le Parti libéral réussit à avoir encore moins d'éthique que le Parti québécois à l'époque, et aujourd'hui, ce qu'on leur demande, dans le fond, c'est d'essayer d'élever ce niveau d'éthique là à peu près au niveau du Parti québécois, ce qui n'est pas en soi mettre la barre très haute, là, mais au moins, si on atteignait ce plancher-là, et de reculer sur cette nomination-là, comme les libéraux l'avaient demandé à Mme Marois à l'époque. Alors, je pense qu'il faut effectivement qu'ils soient un petit peu cohérents avec eux-mêmes. Je sais que c'est beaucoup leur demander, mais bon.

M. Robillard (Alexandre) : Concernant le passage de M. Perrino au sein des FIER, est-ce que vous pensez que ça le discrédite pour occuper les fonctions comme celles qui lui ont été confiées?

M. Caire : Bien, écoutez, comme j'ai dit, quand le premier ministre l'a engagé comme contractuel, si le premier ministre veut s'entourer d'incompétents, le premier ministre va répondre de son administration et il aura à affronter l'électorat. Ça, c'est son problème. Du moment où le premier ministre nomme cet incompétent-là permanent dans la fonction publique, un gagnant à vie à 180 000 $ par année, là, ça devient le problème du contribuable qui doit assumer cette facture-là et qui va continuer à l'assumer parce qu'on comprend bien que, si le gouvernement libéral est défait, ne forme plus le gouvernement, le prochain gouvernement va être quand même pris avec M. Perrino, là, devra lui trouver une tablette dorée quelque part.

M. Robillard (Alexandre) : Mais est-ce que vous pensez... parce que, dans le fond, quand vous faites référence à la SAQ, à BCIA, bon, au fait que son nom était sorti au moment des FIER, est-ce que ces allégations-là de favoritisme et de trafic d'influence — parce que, dans le fond, c'est ce que vous laissez planer, là, sur lui — est-ce que vous pensez que ça, ça le... Non? Bien...

M. Caire : Bien, je ne suis pas... le trafic d'influence, je ne me souviens pas d'avoir dit ça, mais c'est certainement une récompense politique.

M. Robillard (Alexandre) : Bien, dans le contrat de BCIA pour...

M. Caire : C'est une récompense politique pour services rendus, là, on s'entend, puis M. Perrino ne s'est pas distingué par ses excellences.

M. Robillard (Alexandre) : C'est quoi, la récompense? La récompense, c'est quoi? C'est le contrat à BCIA...

M. Caire : Bien, c'est sa nomination comme permanent dans la fonction publique, là. C'est clair que M. Perrino est récompensé pour services rendus. Ce que je donnais comme exemple, c'est que ce n'est pas un administrateur qui s'est distingué par ses bonnes décisions, qui a fait fleurir les entreprises dont il avait la charge, qui les a propulsées au sommet, pas du tout, là. Je veux dire, à la SAQ et au FIER-Boréal, il s'est distingué par des décisions que c'était hautement contestable.

M. Gagnon (Marc-André) : Votre collègue Benoit Charette a fait une sortie semblable à celle que vous faites aujourd'hui, lundi, il y a quelques jours. Donc, pourquoi revenir à la charge là-dessus encore une fois aujourd'hui? Votre message n'a pas été entendu ou...

M. Caire : Bien, moi, je pense qu'il faut mettre de la pression sur le gouvernement libéral. Il doit répondre de ses actes et oui il faut marteler ce message-là, et moi, ce que je dis aujourd'hui au contribuable québécois qui vient d'apprendre, là, l'état pitoyable de ses écoles, les investissements qui seraient nécessaires pour la réfection des écoles qui m'apparaît, moi, être un dossier prioritaire, ces Québécois qui paient des taxes, des impôts, qui travaillent fort pour leur argent en se disant : oui, mais ça, c'est supposé être pour les services, puis qui se rendent compte qu'ils vont donner un billet gagnant à vie à Pietro Perrino, bien, je pense que le contribuable, là-dedans, n'en a pas pour son compte.

Donc, comme je le dis, on veut dénoncer le fait que ce soit une permanence qui a été donnée à M. Perrino, on veut dénoncer le fait qu'il y a des contradictions chez les députés libéraux. Ça adonne qu'ils sont rassemblés ici aujourd'hui, j'ose croire qu'on les questionnera sur le fait qu'il y a consensus ou non autour de cette nomination-là. Il y a des ministres de ce gouvernement-là qui se sont prononcés de façon très claire dans le dossier d'André Boisclair. Le Parti libéral a son André Boisclair. Est-ce que le Parti libéral aura la décence de revenir sur cette décision-là, comme l'avait fait Mme Marois, ou le Parti libéral restera-t-il égal à lui-même et fera la sourde oreille à nos appels?

M. Croteau (Martin) : Juste pour être clair, pensez-vous que M. Perrino devrait démissionner?

M. Caire : Bien, écoutez, moi, ce serait... qu'il démissionne ou qu'il soit démis, écoutez, par quelle façon on lui enlève la permanence, ça m'importe peu, c'est le résultat qui compte. Écoutez, objectivement je ne pense pas que M. Perrino, là, qui a un billet de gagnant à vie dans les mains va le déchirer puis le jeter aux poubelles, là, mais, si le premier ministre peut revenir à la raison, se ranger aux arguments de Christine St-Pierre, se ranger aux arguments de la ministre du Développement économique, se ranger peut-être même aux arguments de plusieurs de ses collègues du caucus libéral et revenir sur cette décision-là, ça m'apparaîtrait très sage.

M. Croteau (Martin) : Qu'est-ce que vous pensez de la nomination de France Boucher comme membre et présidente de la Commission des transports du Québec?

M. Caire : Oui, bien, c'est intéressant parce que ça nous ramène à ce que M. Poëti avait dit, si vous vous souvenez, à l'époque de M. Boisclair, en disant que, là, on le payait pour occuper deux chaises différentes. J'aimerais ça que M. Poëti... je comprends qu'il n'est plus ministre des Transports, mais j'aimerais ça que M. Poëti se prononce là-dessus, voir s'il a changé d'idée, mais, encore là, écoutez, c'est...

Je vous ramène au projet de loi de Benoit, Benoit Charrette, mon collègue de Deux-Montagnes. Ça nous fait une démonstration éclatante à quel point on a besoin d'adopter ce projet de loi là, à quel point on a besoin d'avoir des entités non partisanes qui vont faire en sorte que, quand on va faire des nominations, on va les faire pour des bonnes raisons, puis que tout le monde va dire : Oui, ça, c'est une bonne nomination.

M. Croteau (Martin) : Mais, vous, avez-vous confiance que Mme Boucher sera une membre et présidente compétente pour la Commission des transports du Québec?

M. Caire : On va laisser la chance au coureur, là, mais j'entretiens des doutes.

M. Croteau (Martin) : Êtes-vous confiant qu'elle va aller travailler?

M. Caire : Encore là, j'entretiens des doutes, mais on va laisser la chance au coureur, mais j'entretiens des doutes.

M. Robillard (Alexandre) : M. Caire, pourquoi vous parlez seulement de M. Perrino, alors qu'il y a aussi M. Farrah qui a eu cette double nomination là...

M. Caire : Bien, essentiellement, parce que c'est des profils différents. C'est des profils différents et, dans le cas de M. Perrino, ce qui nous apparaît ressortir, c'est l'élément extrêmement partisan de sa nomination dans le sens...

Une voix : ...

M. Caire : Oui, mais, écoutez, M. Perrino, comme j'ai dit, ne s'est pas distingué, là, comme étant un administrateur hors de tout doute, hors pair. Comme je l'ai dit, là, son passage au FIER-Boréal, son passage à la SAQ...

M. Robillard (Alexandre) : ...vos critères, c'est quoi?

M. Caire : Bien, écoutez, comme je l'ai dit, là, regardez ce que M. Perrino a fait dans le FIER-Boréal, là, écoutez, il n'y a pas un sou...

M. Robillard (Alexandre) : Bien, il a fait quoi?

M. Caire : Bien, justement, il n'a pas investi un sou au Saguenay—Lac-Saint-Jean, il a investi de l'argent dans ses entreprises. Je pense qu'on peut se poser des questions, là.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, dans le cas de M. Farrah, pour vous, c'est quelqu'un qui est compétent.

M. Caire : Bien, en tout cas, au moins, il a l'avantage de ne pas avoir des taches de cette envergure-là à son C.V.

M. Robillard (Alexandre) : Il y avait eu le rapport Perreault à la suite de la nomination de M. Boisclair, là. C'est ce que Mme Marois avait commandé. On n'a jamais eu vraiment la position de la CAQ là-dessus. C'est quoi, votre position?

M. Caire : Bien, vous l'avez eue, la position de la CAQ. Écoutez, là, la réponse de la CAQ, c'est le projet de loi n° 393, là. Si vous regardez le projet de loi n° 393, c'est exactement comment on peut dépolitiser le processus des nominations, comment on peut faire en sorte de sortir la partisanerie des processus de nomination. Je pense qu'au contraire vous avez une réponse extrêmement concrète sous forme de projet de loi.

M. Robillard (Alexandre) : Mais ça prendrait des critères? Ce serait quoi, les critères? Parce que, dans le fond, le rapport Perreault, ce qu'il demandait, c'était des critères.

M. Caire : Oui, oui. Bien, en fait, ce qu'on dit, c'est que ça prend l'analyse d'une commission parlementaire qui va être capable d'évaluer les compétences des gens puis qui va être capable de dire : Oui, on pense que les compétences sont en lien avec l'emploi, ce qui était la promesse du premier ministre, hein? Souvenez-vous ce que le premier ministre avait dit, c'est que : Dorénavant, les critères de compétence devront être en liens avec l'emploi pour lequel la personne est nommée. C'est extrêmement simple, puis je pense que tout est là.   Maintenant, il faut s'assurer qu'on fasse ça, et c'est dans ce sens-là où le projet de loi de mon collègue touche la cible.

M. Croteau (Martin) : Juste une dernière question. Je veux juste être certain que je vous comprends, parce que là vous dites : La nomination de M. Farrah vous pose moins problème que celle de M. Perrino, et vous dites... alors que ce sont deux nominations partisanes. Donc, ce qui vous dérange avec la nomination de M. Perrino, c'est les allégations qui pèsent contre lui, ce n'est pas le fait que ce soit une nomination partisane.

M. Caire : Non. La nomination partisane, toute nomination partisane, on va la dénoncer. Pourquoi on met l'emphase sur M. Perrino? C'est parce qu'à notre avis il y a un élément supplémentaire dans le fait que ses passages comme administrateur ont laissé des traces qui n'étaient pas nécessairement favorables. Je ne dis pas que je trouve que la nomination de M. Farrah... Je ne dis pas que la nomination de M. Farrah est...

Journaliste : ...

M. Caire : Oui, oui. Non, non, on s'entend. On s'entend, c'est une nomination partisane, mais j'aurais pu revenir sur la nomination de Mme Gauthier, bon. À un moment donné, on les dénonce, on les dénonce, mais là, M. Perrino, je pense qu'il y a un élément supplémentaire dans le problème éthique à...

M. Croteau (Martin) : Mais pourquoi ne pas demander la tête de M. Farrah aussi, à ce compte-là, parce que c'est également...

M. Caire : Écoutez, on va commencer par M. Perrino, puis, déjà là, je pense que ce n'est pas...

M. Robillard (Alexandre) : Bien, on a vu que les effectifs avaient augmenté substantiellement à la Société des traversiers du Québec sous la gouverne de M. Farrah. Est-ce que, selon vous, ça, c'est un signe de bonne gestion qui le qualifie pour obtenir la nomination que vous ne remettez pas en question?

Une voix : Des dépassements de coûts aussi.

M. Caire : Attendez un peu, là. Je n'ai pas dit qu'on ne la remet pas en question. Ce que j'ai dit, c'est qu'aujourd'hui on traite le dossier de M. Perrino parce que M. Perrino est un gagnant à vie. M. Perrino a eu un passage contestable au FIER-Boréal, M. Perrino a eu un passage contestable à la SAQ, puis, pour l'instant, on se limite à ça, et je pense que ce serait intéressant de voir...

Puis souvenez-vous aussi des déclarations qui avaient été faites concernant André Boisclair. Bien, je trouve que ce serait intéressant qu'on voie si les gens qui ont fait ces déclarations-là à l'époque pensent la même chose aujourd'hui.

M. Robillard (Alexandre) : ...de M. Boisclair, on remettait en question que la double nomination. De mémoire, M. Legault ne remettait pas en question la compétence de M. Boisclair.

M. Caire : Attention! Sur la nomination comme délégué général à New York, puis on n'a jamais contesté cette nomination-là, et aujourd'hui je ne la conteste toujours pas. C'est le fait de le nommer permanent, parce qu'après cette nomination-là on...

M. Robillard (Alexandre) : C'est quoi la différence avec M. Farrah dans ce cas-là?

M. Caire : Bien, comme je vous ai dit, aujourd'hui, on veut mettre l'emphase sur M. Perrino parce qu'il nous apparaît que M. Perrino...

M. Croteau (Martin) : ...n'est-ce pas incohérent de demander la tête de l'un, mais pas de l'autre, alors que les deux semblent être des nominations partisanes?

M. Caire : Écoutez, on a demandé de revenir sur la nomination de Mme Gauthier, on a demandé de revenir sur la nomination de M. MacKay, on a... Mais, à un moment donné, ça, ça ne fonctionne pas. Donc là, on se dit, dans le cas de M. Perrino, il y a des éléments supplémentaires qui s'ajoutent. Peut-être que là, compte tenu aussi des nouveaux joueurs au sein du Conseil des ministres, compte tenu que c'est des nominations qui ne font pas consensus potentiellement au sein du caucus libéral, il y a peut-être une chance qu'on crée une brèche dans le processus.

M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce que M. Farrah est un gagnant à vie, selon vous?

M. Caire : Comment? Excuse-moi. C'est parce que j'écoutais Caroline.

M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce que M. Farrah est aussi un gagnant à vie, selon vous?

M. Caire : Bien, les nominations partisanes, ce sont tous des gagnants à vie. Ce sont tous des gagnants à vie. Mme Gauthier est-elle une gagnante à vie? Oui.

Le Modérateur : Caroline Plante. Excuse-moi.

Mme Plante (Caroline) : So, Mr. Caire, I have a more general question for you. As you know, the Liberals are meeting, are holding a two day caucus, presession caucus meeting with... Given the recent events, do you think that it's becoming more difficult for them to defend their message of prosperity? You know, they want to go from austerity to prosperity. Given the recent events, how difficult do you think it will be for them to defend the prosperity message?

M. Caire : Well, it will be difficult because there is no reason to believe them and that government failed to increase the economy of the province, and we can expect that he will fail to keep their word about tax decreasing. And, in that sense, I don't think they will be credible when they'll try to change the message during the mandate. Merci.

(Fin à 11 h 20)

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