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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, et M. Donald Martel, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de développement économique régional

Version finale

Friday, February 5, 2016, 11 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quatre minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. Je suis accompagné de Donald Martel qui est le porte-parole de la CAQ en développement économique régional.

Écoutez, premier vendredi du mois, comme à l'habitude, Statistique Canada sort les nouveaux chiffres d'emploi. On apprend aujourd'hui que le Québec a perdu, le mois dernier, en janvier, 3 200 emplois. Bon, il faut toujours être prudent quand on regarde les chiffres mensuels, ça fluctue beaucoup. Par contre, quand on regarde un certain nombre de mois, c'est beaucoup plus significatif.

Or, ce qu'on se rend compte, c'est que depuis l'élection de Philippe Couillard, il y a 22 mois, il ne s'est créé au Québec que 42 700 emplois. Philippe Couillard avait promis 250 000 emplois sur cinq ans, donc environ 50 000 par année. Donc, étant donné qu'on arrive au terme de la deuxième année, on devrait avoir à peu près 100 000 emplois de créés. Donc, Philippe Couillard n'a même pas atteint la moitié de son objectif d'emplois. C'est un échec, sa promesse de 250 000 emplois. Et Philippe Couillard a beau dire que les chiffres, ce n'est pas... excusez, ce n'est pas la seule chose... Comment il a dit ça, hein?

Philippe Couillard nous a dit hier : Il n'y a pas juste les chiffres dans la vie. Bien, il y a des Québécois aujourd'hui qui sont en chômage, qui attendent un emploi, qui trouvent que c'est important les chiffres, qui trouvent que c'est important de respecter ses promesses pendant une campagne électorale. On se retrouve dans une situation où le premier ministre doit dire la vérité. Ce n'est pas vrai, là, qu'on va réussir à atteindre le 250 000 emplois. Il n'a même pas encore déposé de plan de développement économique après deux ans.

Et là, pire, on apprenait, il y a quelques jours, que Philippe Couillard encourage des groupes de pression à contester des projets comme Anticosti. Imaginez-vous le message que le premier ministre envoie aux gens d'affaires du Québec. Il embauche des groupes de pression pour contester des projets de développement économique importants comme celui d'Anticosti. Ça n'a pas de bon sens. Moi, je n'ai jamais vu un premier ministre, là, qui s'intéresse aussi peu au développement économique du Québec.

Maintenant, quelles sont les solutions? Bien, on en a proposé au début de l'année, deux propositions importantes. À cause de la valeur avantageuse du dollar canadien, là, 0,72 $, c'est le temps d'augmenter les exportations. 87 % des exportations, ça vient du secteur manufacturier. Or, combien il s'est créé d'emplois dans le secteur manufacturier depuis 22 mois? Zéro, aucun. On en a perdu 4 200 depuis 22 mois dans le secteur manufacturier, des emplois payants. M. Couillard doit agir dans le secteur manufacturier, on doit profiter de l'opportunité de la valeur du dollar canadien pour augmenter nos exportations du secteur manufacturier. Je lui demande de copier notre proposition d'un fonds manufacturier au Québec le plus rapidement possible.

On a proposé aussi, pour relancer la consommation... C'est quand même important parce qu'il y a beaucoup de magasins actuellement qui ferment leurs portes un petit peu dans toutes les régions du Québec. J'étais avec Donald hier en Mauricie. Les gens, là, les acteurs économiques en Mauricie sont découragés. On est rendu à plus de 10 % de chômage en Mauricie, salaire moyen 10 % plus bas que dans l'ensemble du Québec. On voit des entreprises fermer et aucun appui du gouvernement libéral. Pourtant, en Mauricie, il y a cinq députés libéraux, et là on a beau passer de Julie Boulet à Jean-Denis Girard à Julie Boulet, il n'y a jamais d'aide qui vient de Québec dans les régions du Québec.

Donc, on a besoin d'avoir un premier ministre qui prend l'économie à bras-le-corps. Il avait fait une grande promesse, c'est probablement la plus importante promesse, 250 000 emplois durant son mandat. C'est un échec jusqu'à présent. Donc, moi, je demande à M. Couillard de se ressaisir. Il ne peut pas seulement dire : Je vais changer de ministre de l'Économie. Il doit s'impliquer personnellement, un par un, pour aller chercher des investissements des entreprises. C'est comme ça que ça se fait, de l'économie. L'économie, ce n'est pas de la théorie, c'est de la pratique.

On a besoin d'avoir plus de grands sièges sociaux, pas moins de grands sièges sociaux, et des grands projets comme Anticosti, où on pourrait faire des milliards de dollars, bien, il faut aller de l'avant. Puis là, bien, je trouvais ça un peu ridicule, ce matin on apprend que Pierre Arcand nous dit : Vous savez, c'est les libéraux qui ont initié les achats chez Pétrolia mais... On est dans une situation où on nous dit, là, Pierre Arcand dit : Oui, mais ce n'était pas le gouvernement, c'était Jacques Daoust, le président d'Investissement Québec.

Écoutez, là, ça ne tient pas la route, là, puis d'abord, Jacques Daoust, il est encore dans le gouvernement de M. Couillard. Est-ce que ça veut dire que Jacques Daoust est d'accord avec Anticosti, alors que Philippe Couillard n'est pas d'accord? Est-ce que les députés vont oser affronter Philippe Couillard pour lui dire : Voyons donc, on a besoin de développement économique au Québec, on a besoin de créer de la richesse? Anticosti, c'est un projet qu'il faut au moins regarder. Donc, on a besoin au Québec, là, d'avoir un gouvernement qui se ressaisit. Et je pense que M. Couillard doit dire la vérité, là, il doit réviser son objectif. De toute évidence, jusqu'à présent, il n'a même pas réussi à atteindre la moitié de son objectif. Puis oui, les chiffres, c'est important dans la vie. Derrière des chiffres, il y a des travailleurs qui attendent pour se trouver un emploi.

M. Vigneault (Nicolas) : M. Legault, justement, sur Anticosti et tout ça, il y a un peu de tergiversations, là, on s'obstine, c'est les libéraux, les péquistes et tout ça. Votre lecture des choses, est-ce que vous trouvez que le gouvernement devrait aller de l'avant, effectivement, avec Anticosti?

M. Legault : Bien, écoutez, il faut au moins aller voir le potentiel. On parle d'une possibilité de dizaines de milliards de dollars. Est-ce que le Québec peut se permettre le luxe, en étant 57e sur 61 États en Amérique du Nord pour sa richesse, est-ce qu'il peut se permettre le luxe de dire : Je ne regarderai même pas un projet important comme Anticosti? Moi, je trouve qu'il y a un peu d'hypocrisie. On importe plus de 10 milliards par année de pétrole, mais on dit : Nous, on ne veut pas rien salir. Bien oui, on va laisser les autres salir, mais on va utiliser du pétrole.

Écoutez, à un moment donné, là, je vous le dis, le monde des affaires est découragé, puis on envoie un très mauvais message aux gens d'affaires du Québec et de l'étranger. En plus, on vient renier la signature du gouvernement du Québec. On n'est pas une république de bananes, là. Quand il y a une signature qui est donnée, ce n'est pas parce qu'il y a eu un changement de gouvernement, un nouveau premier ministre qui dit : Moi, je ne suis pas d'accord avec Jean Charest, je ne suis pas d'accord avec Jacques Daoust, je ne suis pas d'accord avec le PQ, donc je déchire la lettre qui a été signée par le gouvernement du Québec. Ça ne marche pas comme ça dans le monde des affaires. Il faut créer de la confiance, puis M. Couillard fait tout à fait le contraire que de créer de la confiance actuellement. Puis je ne peux pas croire que dans son gouvernement il n'y a pas des députés, des ministres, là, qui ne vont pas le rappeler à la raison, tu sais.

M. Laforest (Alain) : Dans le dossier d'Anticosti, justement, ce que M. Couillard dit, ce que M. Arcand a répété ce matin, c'est qu'ils vont aller au bout du processus, donc respecter le contrat initial qui a été signé avec Maurel & Prom, Corridor Resources et Pétrolia, mais que, par la suite, lui, Anticosti, ce n'est pas… il n'ira pas de l'avant, mais il va aller de l'avant avec les autres projets.

M. Legault : Oui, mais, écoutez…

M. Laforest (Alain) : Autre chose, juste avant, pour vous donner une bonne idée, là, M. Arcand nous dit également qu'en 2040 le projet serait à terme et qu'en 2050 il faut réduire de 80 % nos gaz à effet de serre. Donc, c'est un peu illusoire de vouloir lancer un projet pétrolier alors qu'on va être obligé de baisser les gaz à effet de serre.

Moi, ce que je veux savoir de vous, M. Legault, c'est quoi, le signal que ça envoie aux autres promoteurs de projets pétroliers, parce qu'il y en a d'autres au Québec, là, c'est quoi, le message qu'on envoie aujourd'hui?

M. Legault : Bon, d'abord, la proposition du gouvernement Couillard de dire : On va explorer, mais on vous dit déjà que jamais on ne va exploiter, ça ne fait pas de sens. Ça donne quoi d'explorer si on ne veut pas exploiter puis éventuellement donner la permission de pouvoir exploiter le pétrole à Anticosti. Ça ne tient juste pas debout, là. Je me mets à la place des actionnaires, entre autres, de Pétrolia, puis on est actionnaires via Investissement Québec, ça n'a pas de bon sens. Maintenant, ce qui est surtout inquiétant, c'est que ça envoie un mauvais message à tous les investisseurs potentiels au Québec. On se retrouve dans une situation où on va dire aux investisseurs, là : Au Québec, vous n'êtes pas le bienvenu.

C'est la même chose, hier, je parlais avec des intervenants en Mauricie puis dans le Centre-du-Québec, le fameux projet IFFCO qui nécessite du gaz. Ils nous disent : Écoutez, comment vous voulez qu'on convainque le promoteur d'IFFCO qui a besoin du gaz, alors qu'on a un premier ministre qui dit : Je ne crois pas à ça, le gaz? Pourtant, aux États-Unis, on a un président démocrate qui dit : Nous, on va avoir du gaz pour les 40 prochaines années. Il est rendu, là, avec plus de 1 000 puits de forés. Donc, on est vraiment dans une situation où Philippe Couillard, là, n'aide pas l'économie du Québec, n'aide pas à attirer des investisseurs, envoie un mauvais message.

M. Laforest (Alain) : La réponse de M. Couillard hier, lorsqu'on lui dit : Votre prise de position fait en sorte que les investisseurs sont peut-être plus frileux à venir au Québec, a été de dire : J'ai ramené un demi-milliard d'investissements lors de mon dernier voyage à Davos.

M. Legault : Bien, écoutez, au Québec, là, on a à peu près 30 milliards d'investissements privés par année. Pour se comparer à nos voisins, ça en prendrait 50 milliards. Donc, il nous manque 20 milliards par année. Donc, M. Couillard peut bien nous donner quelques petits exemples, il reste qu'au total son bilan est négatif. Puis on le voit aujourd'hui, après deux ans, il n'a même pas livré la moitié de ses promesses. Donc, il a beau nous donner des exemples puis dire : J'ai un petit investissement ici. Bien oui, mais de l'autre côté, on en perd, puis on ne livre pas la marchandise, puis on est toujours en dessous de nos voisins en termes d'investissements privés, en termes d'investissements des entreprises. Donc, M. Couillard n'a pas livré la marchandise.

M. Gagnon (Marc-André) : Pour ce qui est des retombées de Davos, quand même, on ne parle que d'ententes de principe. Est-ce que vous craignez qu'on se retrouve dans une situation un peu comme FerroAtlantica, où finalement les beaux projets annoncés ne se concrétisent pas?

M. Legault : Écoutez, au Québec, là, on a besoin d'avoir 50 milliards par année d'investissement des entreprises. Ça, ça veut dire 1 milliard par semaine, O.K.? M. Couillard, il nous dit, là : Moi, je vais aller une semaine par année à Davos, je vais chercher 500 millions, puis les 51 autres semaines, je ne fais rien. Ce n'est pas vrai que l'économie du Québec, c'est d'aller une semaine par année à Davos. L'économie du Québec, là, puis s'impliquer, là, c'est à chaque semaine. À chacune des 52 semaines, M. Couillard doit se demander : Cette semaine, est-ce que je suis allé chercher des investissements des entreprises? Ça doit devenir son obsession.

M. Gagnon (Marc-André) : On sait que M. Couillard ne semble pas très favorable au projet Énergie Est. Est-ce que, pour vous, dans le dossier Énergie Est, comme Anticosti, Québec se prive d'opportunités et d'investissements?

M. Legault : Bien, dans le dossier d'Énergie Est, M. Couillard n'est pas clair, hein? M. Arcand a dit qu'il était ouvert au projet. Nous, ce qu'on dit depuis le début, là, si moi, j'étais à la place de Philippe Couillard, je serais en train de négocier actuellement des compensations avec l'entreprise. J'ai déjà rencontré la direction de TransCanada, ils ne ferment pas la porte à des compensations avec le gouvernement de l'Alberta, avec le gouvernement canadien. On a actuellement un projet, là, qui pourrait amener des dizaines de milliards de profits à l'Alberta. Est-ce que le Québec peut avoir 10 %, 20 % de ces profits-là en compensations?

Comment se fait-il que Philippe Couillard n'est pas en train de négocier actuellement les retombées de ce projet-là? On dirait, il est comme un observateur. C'est comme si Philippe Couillard n'avait pas réalisé que c'est lui, le premier ministre du Québec. C'est comme s'il observe, il regarde, mais il faut qu'il agisse, il faut qu'il s'implique. C'est un projet important. Si le Québec est capable d'aller chercher quelques milliards de dollars de compensation pour le projet de TransCanada, bien, il ne peut pas dire : Je ne regarde même pas ça. On a besoin d'argent actuellement. Puis en plus, n'oublions pas, là, qu'avec la baisse du prix du pétrole, il y a un risque réel qu'au cours des prochaines années notre 10 milliards par année de péréquation diminue de façon importante, donc on va avoir un manque à gagner. Donc, il faut chercher des sources de revenus.

C'est bien beau dire : Moi, je suis vert puis je ne veux rien savoir d'Anticosti. Même si les 240 habitants d'Anticosti sont d'accord, moi, je suis un chasseur puis je n'aime pas ça, explorer puis exploiter Anticosti... Il peut bien dire : Ah! je regarde ça, là, puis j'attends pour TransCanada. Il laisse les maires de Montréal monter la grogne contre le projet, il appelle des groupes de pression environnementalistes pour dire : Pouvez-vous sortir, s'il vous plaît, contre le projet d'Anticosti pour m'aider? Ça n'a pas de bon sens. Ça n'a pas de bon sens.

M. Gagnon (Marc-André) : Son côté plus vert, plus «green», là, en bon français, serait un frein à l'économie.

M. Legault : Bien, c'est qu'à un moment donné, là, il n'y a plus d'équilibre. Il n'y a plus d'équilibre. On parle de développement durable. Bien, dans «développement durable», il y a deux mots, il y a aussi le mot «développement». Si on n'a pas de développement au Québec, là, le Québec va rester 57e sur 61, le Québec va continuer d'être la dernière province pour le revenu disponible par habitant, le Québec va continuer de ne pas avoir d'argent pour financer ses services, ses programmes sociaux, le Québec va continuer à ne pas avoir d'argent pour réduire les impôts de la classe moyenne.

M. Couillard, là, doit créer de la richesse. Ça devrait être sa priorité, créer de la richesse. Moi, j'ai toujours pensé que le Parti libéral, ça faisait partie un peu de leur marque de commerce. Là, M. Couillard, il nous dit : Non, non, non, moi, je suis rendu avec Greenpeace, puis David Suzuki, puis avec tous ces groupes-là, puis la richesse, ce n'est plus important pour le Parti libéral. Je vous le dis, là, les gens d'affaires sont découragés actuellement. Yes.

Mme Plante (Caroline) : Mr. Legault, do you believe that Philippe Couillard is letting his own personal feelings get in the way when it comes to Anticosti?

M. Legault : Yes. I think that right now Mr. Couillard doesn't look like somebody interested by the economic development. For him, it's very important to keep Anticosti available for people who would like to go there for fun, but he's not interested in the creation of jobs. What we see today is, after two years, we have only created 42,000 jobs. We were supposed to create 50,000 jobs per year. That was the promise during the electoral campaign. So we are at half of Mr. Couillard's promise, so it's about time that we think about the economy, not only the environment.

Mme Plante (Caroline) : Last Friday, he said, about his promise to create 250 000 jobs, he said that it is still very much mathematically possible to achieve that objective. That's what he said last Friday in a scrum. Do you believe him or not?

M. Legault : No, I don't believe that, because right now, after two years, it's a fail. So why would it change for the next two years? It's not only replacing Mr. Daoust by Mrs. Anglade that will change the situation. The Prime Minister, the Premier cannot only, once a year, go to Davos and get half a billion dollars of investment. We need $50 billion a year of investment. So he has to be involved week after week to get more investments.

Mme Plante (Caroline) : Do you think that the Liberal MNAs, ministers are being muzzled, that they can't express their real feelings about projects like Anticosti?

M. Legault : I'm hearing like you that some MNAs are not happy with the position of Mr. Couillard on Anticosti. Also, they are not happy with the job for a life that has been given to Mr. Perrino. So I think that right now it's not going very well in the caucus of the Liberal Party, for sure.

Mme Plante (Caroline) : And with the Cabinet shuffle they were talking about, moving from austerity to prosperity as a message, do you think that they are on track with their message?

M. Legault : They still don't have any strategic plan. So, right now, they failed for the first two years. And have you seen something different for the next two years? I haven't seen anything. So you cannot only have words, you need to have action, and I don't see any plan right now.

Mme Plante (Caroline) : What could be the possible consequences of all this on future investments? And what is the message that Québec is sending investors?

M. Legault : For me, it's the first time I see a Prime Minister asking groups to be against a project like Anticosti. So, of course, right now, people in the business community, at least in Montréal, I can tell you that they are very unhappy with these positions of Mr. Couillard and I think it's sending a message that Québec is not a good place to invest.

Mme Fletcher (Raquel) : Earlier this week, we heard a suggestion from the Montréal Board of Trade that Québec should realign with its immigration reform, should realign its priorities and perhaps consider skills and training above French language skills. What is your opinion about that?

M. Legault : The position of the CAQ is very clear regarding this subject. We think that skills should be the first criteria. First, when we choose the next immigrants, we should only use one criteria skill. But after three years there should be a test in French. So I would like to give them the chance to learn French. Of course, some of them will already be able to speak French, some will maybe take six months, 12 months to learn French, but after three years it will be required to learn French. But I think the board is right, we have to put more emphasis on skills to answer the needs of the market, of the… travail… work market. Merci.

(Fin à 11 h 24)

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