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Point de presse de M. Simon Jolin-Barrette, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de justice

Version finale

Tuesday, February 9, 2016, 15 h 33

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures trente-trois minutes)

M. Jolin-Barrette : Bonjour, tout le monde. Bien, à la période des questions aujourd'hui, j'ai posé une question fort simple à la ministre de la Justice : Est-ce qu'elle reconnaissait que des procureurs de la couronne qui ont des dossiers qui font partie de l'escouade de lutte aux gangs de rue ne seront pas remplacés vont être coupés? Et en fait la ministre n'a pas répondu à cette question. Donc, c'est fort préoccupant, on a vu, hein?

Cet automne, la Directrice des poursuites criminelles et pénales, lorsqu'elle est venue à l'Assemblée nationale, elle a dit que son plan avait, entre autres, été commandé suite à une commande du président du Conseil du trésor — on a coupé environ 4,5 millions — et que son plan de restructuration allait permettre de réaliser des économies de 2,2 millions. Et ce qu'on constate, c'est qu'il y a certains procureurs, donc, qui luttent contre le crime organisé et notamment contre les gangs de rue, donc, ceux-ci, il y a certains procureurs qui vont être dessaisis du dossier, qui vont être coupés. Donc, c'est fort préoccupant et surtout au moment où on doit être dans l'action, au moment où il y a une situation qui est préoccupante au Centre jeunesse de Laval, une situation aussi qui ne touche pas uniquement les jeunes femmes des centres jeunesse, mais le proxénétisme, les gangs de rue s'attaquent à toutes les jeunes femmes, peu importe la provenance.

Donc, c'est fort préoccupant, et on voit que la ministre de la Justice n'a pas répondu à notre question et n'a pas non plus nié qu'il allait y avoir moins d'effectifs en termes de procureurs de la couronne qui traitent des dossiers de gangs de rue, d'autant plus que la ministre de la Justice a annoncé... a fait référence que, le 21 décembre dernier, il y avait eu un comité qui allait être mis en place pour lutter contre l'exploitation sexuelle. Mais ce que je dis à la ministre, c'est qu'on est dans l'action présentement, il y a une situation fort préoccupante au Centre jeunesse de Laval et il faut s'attarder dès maintenant, pas dans 30 jours. C'est bien, un rapport d'un vérificateur, mais concrètement, aujourd'hui, il faut déployer les ressources, il faut donner les ressources aux procureurs de la couronne pour lutter efficacement contre le crime organisé et surtout contre les gangs de rue.

M. Lavallée (Hugo) : Qu'est-ce que vous pensez de la volonté de déposer un plan global? La ministre a dit : On mettra plusieurs ministères au service du plan, notamment celui de la Justice, celui de la Santé, celui de la Sécurité publique. Est-ce que vous pensez que... Qu'est-ce que vous attendez de ce plan global?

M. Jolin-Barrette : Bien, écoutez, je ne peux pas vous dire ce qu'on attend du plan. Par contre, ce qu'on constate aujourd'hui, c'est que le gouvernement est à la remorque... Ça fait déjà plus qu'une semaine qu'on entend... bien, qu'on a constaté qu'il y avait eu cinq jeunes femmes qui avaient fugué les centres jeunesse, qui avaient été victimes d'exploitation sexuelle. L'an passé, je vous rappellerais, les médias ont véhiculé cette information, 33 jeunes femmes exploitées sexuellement sur le territoire du Centre jeunesse de Laval, c'est extrêmement préoccupant.

Donc, oui à un plan, oui à une coordination des ministères, mais il faut dire que le gouvernement n'a pas fait sa job en amont, et c'est pour ça, aujourd'hui, qu'on a posé la question, et d'autant plus — je pose la question à la ministre pour qu'elle revienne sur sa décision par rapport au plan de restructuration du Directeur des poursuites criminelles et pénales — on limite le nombre de procureurs au niveau de la criminalité organisée. Il faut que ces criminels-là, les gens qui exploitent sexuellement, qui font de la traite humaine avec les jeunes filles, qui les forcent à se prostituer... il ne doit pas y avoir de pardon, il faut que ces gens-là soient poursuivis en justice, c'est le rôle du Procureur général, c'est le rôle de la Directrice des poursuites criminelles et pénales, il faut que la ministre agisse.

Des voix : Merci.

M. Jolin-Barrette : C'est moi qui vous remercie.

(Fin à 15 h 37)

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