(Quinze heures quarante et une minutes)
Mme Massé : Alors, bonjour.
Alors, comme vous le savez peut-être, je viens de déposer, il y a quelques
minutes, une motion pour demander au gouvernement d'exiger... de demander, en
fait, au gouvernement, que le mandat qu'il donne à son vérificateur concernant
le Centre jeunesse de Laval soit un mandat qui inclue un regard sur la question
des finances des 10 dernières années.
En fait, ce qu'on entend dans tous... et
on l'entend de plusieurs sons de cloche différents, ce qu'on entend dans tous
les... auprès des personnes qui interviennent avec les gens, les filles du
centre jeunesse, c'est que c'est sûr que, lorsque tu as une augmentation de
signalements, lorsque tu as seulement deux personnes qui sont — soit
deux personnes le jour, deux personnes le soir — sur le plancher avec
les filles, ça fait en sorte que le temps de qualité des éducatrices avec les
filles est extrêmement diminué. Et donc comment pouvons-nous faire de la
prévention quand on n'a plus les moyens d'être sur le plancher avec les jeunes
avec lesquels on est supposés de protéger?
Alors, c'est pour ça que nous, on dit :
Il faut que le vérificateur ait le mandat de regarder du côté aussi de
l'argent, des budgets du centre jeunesse pour s'assurer qu'à quelque part ce ne
soit pas notre propre faute si on est incapables d'exercer un accompagnement, un
encadrement de ces jeunes-là. Et vous savez comme moi que, déjà depuis
plusieurs années, le gouvernement du Québec ne cesse de couper les vivres aux
services sociaux, et ça finit par avoir des impacts.
Je terminerais juste en disant que, si le
gouvernement du Québec ne veut pas — parce qu'il a rejeté ma
motion — qu'on porte un regard sur la dimension économique de la
vérification qu'il a à faire, si on ne veut pas que le vérificateur fasse ce
travail-là, il y a des questions à se poser. C'est peut-être que, dans le fond,
on estime qu'on sait qu'une partie de la réponse, c'est qu'il y a un manque de
ressources pour accomplir la mission qu'on a à faire en matière de protection
de la jeunesse.
Alors, à Québec solidaire, on est
clairs : le gouvernement doit reconnaître qu'il a une responsabilité, il
ne peut pas faire porter exclusivement par le centre jeunesse cette
responsabilité-là. Merci.
(Fin à 13 h 43)