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Point de presse de M. Jean-François Lisée, porte-parole de l'opposition officielle en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile, de santé publique et de prévention

Version finale

Tuesday, February 16, 2016, 10 h 40

Salle de l'Assemblée nationale (1.172), hôtel du Parlement

(Dix heures quarante-trois minutes)

M. Lisée : Alors, bonjour. Nous avons écouté avec beaucoup d'attention la conférence de presse qui a été donnée plus tôt aujourd'hui par le ministre Coiteux, la ministre Charlebois. On est contents qu'il y ait du mouvement, mais il faut faire les comptes. Ils ont annoncé aujourd'hui, sur cinq ans, 600 000 $ par an, 600 000 $ par an pour Laval, projet-pilote, à peu près 100 000 $, avec une embauche. Disons que ça va coûter 60 000 $, 70 000 $, il reste 30 000 $. Ce n'est pas très impressionnant. Qu'est-ce qu'ils ont fait avant d'annoncer 600 000 $ par an? Bien, ils ont coupé 1,1 million de dollars par an pour le programme de prévention et d'intervention en matière d'exploitation sexuelle des adolescents. Juste sur ce programme-là de 1,1 million dollars qu'ils ont coupé, qui aidait les associations sur le terrain à prévenir l'exploitation sexuelle des jeunes, ils n'ont même pas rétabli ce programme-là. Ils ont aussi coupé 20 millions de dollars par an dans les centres jeunesse, ce qui a affecté la qualité de l'encadrement, la présence de ressources, de psychologues et de pédopsychiatres, qui fait partie du problème.

Alors donc, on fait les comptes, là : ils ont coupé 21,1 millions par an et aujourd'hui ils annoncent 600 000 $ par an pour cinq ans. Alors, on est loin du compte. Et il a fallu, pour ce réinvestissement bienvenu, mais minime, une crise majeure, deux semaines de médiatisation importante déclenchée par qui? Par des mères, par des mères de Laval qui n'en pouvaient plus de voir leurs filles fuguer et que rien ne fut fait. Et ensuite l'opposition officielle, bien sûr, les médias, les organisations, tout le monde a dit : Écoutez, il faut faire quelque chose, et on a attiré l'attention sur la décision politique de ce gouvernement, lors de son arrivée en 2014, de ne pas prioriser ce sujet.

Alors, moi, lorsqu'on m'a annoncé ce matin que deux ministres allaient faire une annonce, dont le ministre de la Sécurité publique, je me suis dit : Bon, bien, écoutez, on va s'attendre à ce qu'il rétablisse le 1,1 million de dollars par année pour les organismes terrain, ça, c'est la moindre des choses. Je m'attends à ce que... puisque la ministre des Services sociaux soit là, un réinvestissement dans les centres jeunesse pour aider l'encadrement. Il n'en a pas été question. Je me serais attendu à ce que le ministre de la Sécurité publique réponde à la demande répétée, encore répétée la semaine dernière, du Service de police de la ville de Montréal pour l'établissement d'une escouade mixte Laval-Montréal-Longueuil sur l'exploitation sexuelle et la traite des femmes, il n'arrête pas de le demander. Il demande des fonds pour faire cette escouade mixte. Le ministre n'avait rien à dire là-dessus aujourd'hui.

Je me serais attendu aussi, puisqu'il a eu plusieurs jours pour y penser depuis que la question a été posée la semaine dernière, qu'ils nous disent : Je vous annonce qu'on va agir immédiatement sur la publicité, par Internet ou autrement, des services sexuels, une publicité qui est illégale, passible de cinq ans de prison depuis novembre 2014. Pour l'instant, on n'avait rien fait, mais là on s'est réveillés, j'ai appris l'existence de ce problème la semaine dernière. On a bien vu que le ministre Coiteux, lorsque mon collègue Pascal Bérubé lui a posé la question, avait l'air un peu d'un orignal pris dans les phares d'une voiture. Bien, j'ai pensé que peut-être qu'il était sorti de son hébétude et qu'il pouvait nous annoncer aujourd'hui que, dans les jours qui viennent, une escouade de police allait sévir contre cette publicité qui jette en pâture les jeunes Québécoises.

Alors, écoutez, je ne peux pas être contre ce qui a été dit aujourd'hui, mais, encore une fois, deux constats : ça prend une crise majeure pour que le gouvernement fasse un petit pas, et ce petit pas là, il est vraiment beaucoup trop petit, il n'arrive pas à commencer à réparer les dégâts que ce gouvernement a lui-même causés depuis qu'il est là, spécifiquement sur ce dossier.

Alors, heureux qu'il y ait une sortie de l'immobilisme qui dure depuis deux ans, déçu que cette sortie soit aussi timide, et certainement pas à la hauteur du problème qui existe maintenant, et certainement pas à la hauteur de la nécessité de bien protéger les jeunes femmes du Québec.

Mme Johnson (Maya) : Mr. Lisée, why do you describe this as just a small step and not significant enough to really tackle this problem?

M. Lisée : Well, let's simply look at the figures : $5 million over… $3 million over five years, that means $600,000 per year. They have cut $1.1 million per year for organizations on the ground that specifically prevent juvenile prostitution. So, they cut $1 million, they give $600,000. They don't even just shore up the program that they have themselves abolished, they cut $20 millions per year in the youth centers, per year. They are not announcing anything to give more resources to the people in the youth centers to better care for and prevent and direct theses young women who are clearly vulnerable to the pimps' cause.

And I'm very surprise that the Minister responsible for police did not say today that he would ensure the repeated… of the Montréal police to create a mixed unit — Laval, Montréal and the South Shore — to specifically deal with this problem. And this has been asked by the Montréal police in 2014, 2015, again last week, and he had nothing to say about this.

So, it took a major crisis for this Government to move half an inch in the right direction, after having moved three meters in the wrong direction.

Mme Fletcher (Raquel) : Mr. Lisée, what do you make of the Government's initial plan to say : Well, we are going to hire an auditor and wait for what the auditor has to say, and then, now, saying : Well, we hired an auditor, but we're going to do this… well, you know, we are going to adopt this other plan in the meantime? What's going on here?

M. Lisée : Well, clearly, the auditor was simply to have information about the specific local and the problems that he would find there. It was always seen as not an answer to a greater problem. So, they needed an answer to a greater problem. That's not what we have today. What we have today is a small step, and really not even closed to what they, themselves, have cut in these programs. So, clearly, they have to do more, much more and pretty soon. Merci.

(Fin à 10 h 50)

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