(Treize heures trente-cinq minutes)
M. Cloutier : Alors, bonjour à
vous tous. Alors, le nouveau ministre de l'Éducation a choisi comme priorité le
brassage de structures, alors vous aurez compris que nous questionnons cette
priorité du gouvernement alors que les besoins sont urgents. Les budgets pour
la lutte au décrochage scolaire sont carrément coupés par le gouvernement alors
que la réussite de nos jeunes devrait être réellement la priorité.
De toute évidence, c'est exactement
l'inverse. Des écoles québécoises sont carrément en ruines. On a annoncé
récemment qu'il y aurait d'autres coupures dans nos cégeps, dans nos
universités. On a annoncé d'autres coupures qui concernent le réseau
postsecondaire. Bref, dans les circonstances, on se questionne de toute
l'attention et l'énergie qui va être mise sur le brassage de structures par
rapport à tous les autres enjeux qui nous apparaissent être prioritaires.
Alors, le ministre devra répondre aux
Québécois à de nombreuses questions : Qu'est-ce qu'il va faire concernant
tous ces postes de professionnels qui ont été coupés, les services
d'orthopédagogie, d'orthophonie, de psychoéducateurs, les postes de
professionnels qui ont été abolis dans la dernière année? Qu'est-ce qu'il va
faire avec les budgets dédiés pour les écoles délabrées? Souvenez-vous, le ministre
de l'Éducation, le prédécesseur du ministre actuel, a coupé de plus de
30 % l'enveloppe dédiée aux écoles les plus délabrées. Qu'est-ce que le ministre
va faire concernant les nouvelles compressions qui ont été annoncées dans les universités
québécoises? Est-ce qu'il va aller de l'avant? Est-ce qu'il va continuer de
couper comme ils le font malheureusement depuis qu'ils sont arrivés au pouvoir?
Et enfin, sur le projet de loi n° 86, bien, on est d'accord avec le
professeur, M. Royer, on se questionne réellement sur le succès et la
réussite de nos jeunes. On est bien d'accord pour donner plus de pouvoir aux
parents, évidemment, mais encore faut-il que les autres mesures sur la réussite
de nos jeunes soit présentes.
On souhaiterait que le débat soit élargi, on
souhaiterait que les véritables enjeux qui auront une influence importante sur
le taux de réussite soient discutés, soient mis de l'avant. On s'attendrait à
un dépôt d'une politique sur la persévérance scolaire, on aimerait que le ministre
nous dépose sa vision pour les investissements en infrastructures, pour qu'il
réponde aux nombreuses interrogations des Québécois. Bref, on questionne
sérieusement les priorités du ministre. Nous, ce qu'on souhaite, c'est que la
réussite scolaire soit mise de l'avant et qu'on réponde aux nombreux enjeux
liés et qui nécessitent une réponse actuellement dans le milieu de l'éducation.
(Fin à 13 h 38)