(Quinze heures dix minutes)
Mme Massé : Alors, bonjour, tout
le monde. En fait, on voit aujourd'hui que le gouvernement réagit à l'ensemble
des pressions qui ont été faites dans l'espace public dans les dernières
semaines concernant la question de l'exploitation sexuelle. C'est sûr qu'on
sent que le ministre souhaite réparer des pots cassés, hein? On sent qu'il y a
clairement, dans son action, dans sa proposition, des éléments qui sont
absents, dont notamment la reconnaissance de la responsabilité que les coupes
qu'a faites ce gouvernement-là dans les dernières années ont des impacts
directs sur les gens.
Et, comme vous le savez, dimanche je
dévoilais que ce gouvernement, dans son obsession budgétaire, a aboli un
programme qui, déjà, faisait de l'excellent travail au niveau de la prévention
et au niveau de l'intervention auprès des victimes d'exploitation sexuelle. Et
ce gouvernement-là a aboli ce programme-là, a aboli le financement de ce
programme-là, et aujourd'hui j'ai posé une question au ministre, et il est
incapable de reconnaître cette responsabilité.
Il me dit : On a un nouveau
programme, tout le monde va être autour de la table. J'ai l'impression, des
fois, qu'il ne sait pas exactement de quoi il parle en matière de milieux
communautaires, en matière d'expertise en prévention. On voit bien qu'il a
consulté des policiers, c'est vrai, son plan est assez visiblement accentué
vers la répression. Non pas que ce n'est pas important, mais il mélange les
deux concepts. La répression n'est pas de la prévention. Et je pense que le
ministre… J'aurais aimé qu'il réponde aux Québécois et aux Québécoises et
surtout à ces groupes qui, depuis 2011, travaillent dans la rue avec les jeunes
pour prévenir et pour intervenir pour que le pire et l'inacceptable n'arrivent
pas.
Alors, je suis très déçue et j'espère que,
d'ici peu, les groupes sauront le faire entendre, qu'il y a une expertise qu'on
ne peut pas se permettre de perdre au Québec. Merci.
(Fin à 15 h 12)