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Point de presse de M. Alexandre Cloutier, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éducation, de recherche et de persévérance scolaire

Version finale

Thursday, February 25, 2016, 9 h 34

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-quatre minutes)

M. Cloutier : Alors, c'est un très mauvais départ pour le nouveau ministre de l'Éducation. Quelle arrogance il nous a servie hier en Chambre en disant que la présidente de la commission scolaire de Laval faisait de la politique sur le dos des élèves, des enfants handicapés! C'est assez incroyable que le nouveau ministre de l'Éducation, qui a la responsabilité de défendre les services, particulièrement à nos jeunes, s'en prenne à la présidente de la commission scolaire de Laval en l'accusant de faire de la politique, alors que c'est son propre gouvernement qui coupe des centaines de millions depuis les deux dernières années. Les commissions scolaires sont prises devant des situations extrêmement difficiles, et tout ce que le ministre de l'Éducation a trouvé à dire, c'est que la présidente de la commission scolaire de Laval faisait de la politique. C'est assez incroyable!

Je vous rappelle que l'article d'hier faisait mention d'une coupure de 1,4 million qui entraînerait la fermeture de quatre écoles spécialisées particulièrement pour les élèves qui ont un trouble du langage et que, pour les élèves handicapés, il y aurait également une ressource de moins sur l'heure du midi. Alors, vous aurez compris qu'on est estomaqués de voir que le ministre de l'Éducation fait porter la totalité du fardeau sur la commission scolaire, alors que ce qu'on s'attend du nouveau ministre, c'est qu'il prenne la responsabilité pour s'assurer que, sur l'ensemble du territoire québécois, il y ait une offre de service pour les élèves qui en ont le plus de besoin : orthophonie, orthopédagogie, classes spécialisées, etc.

Deuxième faux pas du nouveau ministre de l'Éducation : on apprend ce matin que son attaché politique dans son bureau du ministère de l'Éducation va lui-même causer une élection partielle pour une commission scolaire et refiler la facture de 50 000 $ aux Québécois, alors que le même ministre est en étude du projet de loi n° 86 pour mettre fin aux élections scolaires. Alors, il me semble que, s'il avait fait preuve d'un peu plus de jugement, il se serait organisé à l'interne pour permettre à son conseiller politique soit de travailler avec un autre collègue, mais certainement pas de causer une élection partielle au même moment où lui-même est en étude du projet de loi n° 86, qui vient mettre fin, ni plus ni moins, au processus électoral.

Alors, un début de mandat pour le moins surprenant et, dans le cas des élèves avec des besoins particuliers, on s'attend à ce que le ministre nous propose une véritable politique sur la persévérance scolaire et qu'il nous assure que les élèves handicapés, particulièrement, vont recevoir tous les services. Or, c'est très mal parti, là. Je vous rappelle que c'est pour des coupures pour l'année prochaine. Le même premier ministre, là, disait, lors du remaniement, là, le dernier remaniement, que, soudainement, là, avec le président du Conseil du trésor qui était tassé, avec un nouveau ministre de l'Éducation, il n'y aurait plus de nouvelles coupures. Or, c'est très mal parti. À la commission scolaire de Laval, c'est les élèves les plus... qui sont les plus susceptibles au décrochage qui sont directement touchés par les nouvelles compressions.

Mme Richer (Jocelyne) : M. Cloutier, sur un autre sujet, on a appris hier aussi que M. Proulx... que ses enfants allaient à l'école privée. Au-delà du choix personnel d'envoyer ses enfants là où on veut, qu'est-ce que ça dit, comme ministre de l'Éducation, sur la valeur de l'école publique au Québec?

M. Cloutier : Oui. Vous savez que, sur cet enjeu-là, ce qu'on s'attend du ministre de l'Éducation, c'est qu'il défende l'école publique et qu'il s'assure de la qualité des services, mais je vous... on va devoir aussi avoir une réflexion au Québec sur qu'est-ce que l'école publique parce que même l'école publique, de plus en plus, charge pour toutes sortes de frais aux parents des élèves qui choisissent aussi un parcours scolaire public, et là la liste des exemples est longue : des programmes sportifs, des programmes d'éducation spécialisée, des programmes d'arts, des programmes de musique. Alors, de plus en plus, on vit dans une société où la gratuité scolaire, elle est remise en cause, et c'est certainement un enjeu qui va devoir être discuté. Maintenant, ce que je m'attends du ministre de l'Éducation, c'est qu'il défende l'école publique.

Mme Richer (Jocelyne) : Mais comment peut-il défendre l'école publique, dire aux parents : Envoyez vos enfants à l'école publique, mais en disant, en conclusion : Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais?

M. Cloutier : Bien, écoutez, le ministre de... le nouveau ministre de l'Éducation : Ne faites pas ce que je dis, mais... pardon, ne faites pas ce que... ne faites pas ce que... ne faites pas...

Mme Richer (Jocelyne) : Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais.

M. Cloutier : Exactement. Il n'est pas à une contradiction près, hein? Souvenez-vous de ses positions, avec beaucoup de conviction, sur l'abolition des commissions scolaires. Après ça, c'est le même député de l'ADQ, là, qui s'époumonait sur la hausse des frais de scolarité, en disant qu'il fallait augmenter les frais de scolarité pour les étudiants... les études postsecondaires puis là, maintenant, sur l'école privée. Alors, de toute évidence, on a un ministre qui n'est pas à une contradiction près, là, et ça n'a pas l'air trop... il n'a pas très...

M. Caron (Régys) : M. Cloutier, est-ce que vos enfants, ils vont à l'école privée ou à l'école publique?

M. Cloutier : Moi, mes enfants sont dans un CPE public. J'ai la chance d'avoir...

M. Croteau (Martin) : M. Cloutier, qu'est-ce que vous pensez de l'altercation qu'il y eu entre un groupe incluant Adil Charkaoui et des gardiens au cégep de Maisonneuve? On apprend ce matin, là, dans une entrevue à Arcand, que M. Charkaoui aurait lui-même bousculé un agent du cégep.

M. Cloutier : En fait, ce que ça dénote, c'est certainement un gouvernement qui se traîne les pieds sur un enjeu qui est délicat et qui nécessite une réponse gouvernementale. Je vous rappelle que le ministre de l'Éducation de l'époque a refusé de se mêler du dossier, avait dit : Moi, je suis perplexe, hein, on va créer un comité puis on verra. Savez-vous combien de fois s'est réuni le comité dans la dernière année? Une seule fois, je viens de vérifier avec la Fédération des cégeps. Et, de toute évidence, la Fédération des cégeps est en attente d'une réponse du gouvernement.

C'est un peu l'appel qui a été aussi lancé par la directrice ce matin, dans les journaux. Ce qu'elle dit, c'est qu'on a besoin d'encadrement, on a besoin de plus de pouvoirs dans les cégeps, et ils sont en attente d'une réponse gouvernementale. J'ai revu tout à l'heure, là, le mémoire qui a été déposé par la Fédération des cégeps et, dans la conclusion du mémoire, c'est exactement ce qu'ils demandent. Il fait référence... pas directement parce que ce n'est pas mentionné, mais on peut comprendre que les pouvoirs qui sont réclamés font référence, justement, à l'affaire Charkaoui, et nous sommes d'avis qu'il serait souhaitable que cette nouvelle loi reconnaisse explicitement le pouvoir des établissements de rompre leurs liens contractuels ou de refuser de conclure des liens contractuels avec toute personne physique ou morale qui adopterait un comportement contraire aux finalités de la loi et à la mission des établissements d'enseignement supérieur.

Donc, ce que je veux vous rappeler, c'est que ça fait longtemps que les cégeps sont en attente d'une réponse gouvernementale et, de toute évidence, le gouvernement se traîne les pieds, c'est un sujet qu'il ne veut pas aborder.

M. Croteau (Martin) : Est-ce que vous craignez qu'on assiste à la naissance d'une cellule intégriste au sein du cégep Maisonneuve?

M. Cloutier : Nous, ce qu'on veut, c'est une réponse globale pour l'ensemble du territoire québécois à ces enjeux qui sont délicats. Les cégeps sont en attente d'une réponse depuis des mois et, dans le mémoire qui a été déposé par la Fédération des cégeps, on l'a réclamé à nouveau. Or, on avait créé un comité pour, justement, essayer de trouver une solution aux liens contractuels entre les maisons d'établissement et les différents groupes ou individus. Or, le comité ne s'est réuni qu'une seule fois, et le gouvernement a refusé de légiférer et de donner suite aux revendications réclamées les cégeps.

Mme Richer (Jocelyne) : Le gouvernement a un projet de loi contre la radicalisation, mais il est toujours dans les limbes, il n'est pas à l'étude.

M. Cloutier : Le projet de loi... Écoutez, vous savez que c'est un projet de loi...

Mme Richer (Jocelyne) : ...quoi?

M. Cloutier : Bien, écoutez, la Fédération des cégeps est très, très sévère par rapport à ce projet de loi là. Je vais laisser ma collègue porte-parole, qui siège sur le comité sur ce projet de loi peut-être vous donner davantage... mais effectivement on n'aborde pas du tout cet enjeu précis.

Mme Plante (Caroline) : Mr. Cloutier, I understand that the Minister is proceeding with Bill 86 hearings today. Do you think that it's too quick? He was named on Monday.

M. Cloutier : Well, what I understand is he has no idea what he is doing right now. I'm totally convinced he has no idea what should be the model to be put in place in Québec to make sure we put in place the right model to coordinate all the activities in the education field. I think… I mean, this project, it's becoming a joke. We've been waiting for this project of law last spring, and then at fall, and then we… all the auditions have been cancelled, and now we're starting again. I mean, we doubt that the new Minister knows exactly what he wants do to. So, hopefully, he will more clearly very soon.

Mme Plante (Caroline) : What would be the wise thing to do in this file? Scrap the bill, start over or…

M. Cloutier : Well, concentrate on the right priority, which is the success of the students. I mean, there are so many propositions. What is he going to do with all the moisture in the establishments in Montréal area? What is he going to do with all the needs, especially with the students who have special needs, all the help that is required? Is he going to answer those questions? I mean, were asking him to concentrate on the real priority, which is the success of the students.

Mme Plante (Caroline) : What do you think of this Minister so far? And you've raised several faux pas. We understand that Mr. Proulx was in the ADQ before with the position to abolish school boards, the issue of his kids going to private school has been raised, all of that. What do you think so far?

M. Cloutier : Well, certainly, it's a false start for him, and we're asking him to come back from his cloud and come back on Earth. We don't think it's a good idea to attack the commission scolaire de Laval on such an important issue. We think it's a lack of judgment that he wasn't able to manage entirely his counsellor. He shouldn't have sent back the bill to the public of Québec to pays for a by-election. Obviously, he has to concentrate on what he has to do, and the amount of work is huge, and we think he should just take his time and make sure he works with friendship with his colleague.

Mme Plante (Caroline) : And my last question is about the budget. What are your expectations regarding Education in the budget?

M. Cloutier : Well, do not cut. I mean, stop cutting Education, that will be a good start. We have… Since the last two years, they have been cutting millions of dollars.

Mme Plante (Caroline) : Are you expecting reinvestments?

M. Cloutier : That would be best. Of course, that would be best, but just stop cutting that would be a huge step and, of course, if they can invest that… what they should do and that is what we expect.

Mme Plante (Caroline) : Thank you.

M. Cloutier : Merci.

(Fin à 9 h 46)

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