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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Wednesday, March 9, 2016, 8 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures trente-quatre minutes)

M. Legault : Oui, bonjour, tout le monde. Écoutez, on apprend ce matin que Philippe Couillard pense qu'on n'a pas le choix que d'augmenter de 10 000 le nombre d'immigrants qu'on reçoit à chaque année, donc passer de 50 000 à 60 000, quand on connaît déjà les problèmes d'intégration qu'on a. Quand on regarde pour le français, par exemple : 41 % des nouveaux arrivants ne parlent pas français, 71 % ne suivent pas de cours de français, 80 % ne suivent pas de cours sur les valeurs québécoises. Donc, nous, on pense que c'est complètement irresponsable, la position de M. Couillard d'augmenter le nombre d'immigrants tant qu'on n'arrivera pas à avoir une meilleure intégration des immigrants.

Et, bien, vous connaissez la position de la CAQ. Nous, on pense que les cours de français, de valeurs québécoises doivent être obligatoires pour tous les immigrants. Donc, on va talonner le premier ministre sur ce dossier-là, qui est important pour défendre notre langue, défendre nos valeurs, défendre l'identité québécoise. Ça ne semble pas intéresser le premier ministre Couillard.

La Modératrice : Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Bonjour, M. Legault. Il y a une rencontre, cet après-midi, entre le premier ministre et les dirigeants de Pétrolia. Est-ce que ça doit être au-delà d'une rencontre de courtoisie?

M. Legault : Écoutez, j'ai rencontré les dirigeants de Pétrolia lundi, ils semblent découragés de la position de Philippe Couillard. Philippe Couillard ne semble pas vouloir respecter un contrat signé par le gouvernement du Québec, ne semble pas intéressé non plus à même explorer l'île d'Anticosti pour voir les possibilités en termes de gaz et de pétrole. On parle possiblement de dizaines de milliards de dollars.

Donc, moi, j'invite Philippe Couillard, là, à s'intéresser à la création de richesse. On ne peut pas se payer le luxe, au Québec, de ne pas regarder la quantité de gaz et de pétrole qu'on a sur l'île d'Anticosti. Québec, là, n'est pas assez riche, les Québécois ne sont pas assez riches. Si on veut se payer les services publics qu'on souhaite, si on veut réduire les impôts des Québécois, il faut explorer l'île d'Anticosti. Puis, si le premier ministre recule sur ses déclarations passées, je vais être le premier à l'applaudir.

M. Laforest (Alain) : Il y a eu un changement au niveau de la prison Tanguay, là, vous êtes peut-être au courant, là, on est en train de faire un mouvement de gens, des femmes... redéplacement. Il y a d'énormes problèmes au niveau des conditions d'accueil, actuellement, à la prison Tanguay. Est-ce que vous trouvez que c'est normal?

M. Legault : Bien, je n'ai pas... J'avoue, là, que je ne suis pas au courant du dossier. Je m'excuse.

La Modératrice : Marco Bélair-Cirino, Le Devoir.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Bonjour. Concernant les seuils d'immigration, M. Couillard puis plusieurs acteurs politiques et même du milieu économique disent que, si on ne hausse pas ces seuils-là, il va y avoir une pénurie de main-d'oeuvre. Est-ce que vous reconnaissez que la cible est quand même bonne pour, justement, pallier à ces défis-là qui se présentent au Québec, mais que c'est seulement une question d'intégration? Est-ce que c'est ça que je comprends?

M. Legault : Bon, écoutez, d'abord, je vous invite à aller lire l'étude de Pierre Fortin, vous allez voir qu'actuellement l'arrivée d'immigrants n'est pas toujours positive pour l'économie du Québec, ça dépend s'ils répondent bien aux besoins du marché du travail. Je suis content de voir que, là-dessus, on semble vouloir prendre une nouvelle approche.

Mais il y a d'autres moyens aussi d'augmenter la population active. Moi, je préférerais qu'on investisse dans la lutte au décrochage, dans la lutte contre l'analphabétisation des plus vieux, là, des adultes. Donc, il y a d'autres moyens d'augmenter la population active, puis on ne doit pas régler possiblement certains problèmes économiques au détriment de notre identité, au détriment de la protection de notre langue, au détriment de la protection des valeurs québécoises.

Il faut toujours le rappeler, là, on est un petit groupe en Amérique du Nord, entouré, là, de centaines de millions d'anglophones. Donc, si on veut protéger le français, on ne peut pas se permettre de dire : On va avoir 50 000, 60 000, 70 000 immigrants qui n'apprennent pas le français. Déjà, 41 % des immigrants ne parlent pas français. Donc, on a un enjeu avec le nombre actuel. Donc, c'est irresponsable d'augmenter le nombre d'immigrants à 60 000. Puis, comme je vous dis, il y a d'autres façons d'augmenter la population active puis de régler les problèmes économiques.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Sur un autre sujet, le Globe and Mail nous apprenait, la semaine dernière, que l'ancien premier ministre Jean Charest a sollicité auprès d'un proche conseiller de M. Trudeau une rencontre entre des dirigeants de TransCanada et le premier ministre fédéral. Est-ce que M. Charest a abusé de son rôle d'ancien premier ministre du Québec? Est-ce qu'il a aussi fait des activités de lobbyisme qui devraient lui être, disons, reprochées?

M. Legault : Bien, je ne sais pas c'est quoi, exactement, les règles, le nombre d'années, là, mais, je pense, au moins, il doit se déclarer comme lobbyiste, de le faire d'une façon transparente, mais je pense qu'il y a d'autres premiers ministres aussi qui le font.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Est-ce que les dirigeants de TransCanada ont tenté de vous contacter ou de vous rencontrer pour faire la promotion de leur projet, peut-être discuter de points plus controversés?

M. Legault : Moi, j'ai rencontré, peut-être il y a six mois, un an, les dirigeants de TransCanada, je voulais m'informer sur le dossier, mais ça n'a pas changé la position de la CAQ, la position de la CAQ est toujours la même. Actuellement, on a trois problèmes avec le projet. Un, le tracé, entre autres dans Lanaudière, on pense qu'en passant le long de la 40 il y aurait moins de dommages pour les terres agricoles. Deuxièmement, on a besoin d'un BAPE détaillé pour s'assurer de la sécurité de l'oléoduc. Puis troisièmement on souhaite avoir des retombées significatives, mettons que je parle de milliards de dollars. Qu'on appelle ça des redevances ou des compensations, le Québec ne peut pas se permettre de dire : On prend tous les risques, puis que le pétrole soit exporté. On a besoin d'avoir des retombées de milliards de dollars. Puis moi, j'invite M. Couillard au moins à commencer à négocier ce point-là.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais une précision : c'est vous qui aviez sollicité la rencontre ou si...

M. Legault : Non, je pense, c'est eux. Je ne suis pas certain, là, je pense, c'est eux.

La Modératrice : Hugo Lavallée, Radio-Canada.

M. Lavallée (Hugo) : Bonjour, M. Legault. Concernant le nombre d'immigrants admis au Québec, donc je comprends que vous êtes loin d'être favorable à hausser la cible. Pensez-vous qu'il faudrait, au contraire, donc la diminuer, si oui, à quel niveau exactement?

M. Legault : Bien, écoutez, moi, je pense qu'actuellement on doit faire des efforts importants d'intégration des immigrants. Il faut évaluer quelle est notre capacité d'accueil. Donc, avant de déterminer quel est le seuil qui est raisonnable, il faut d'abord voir quelle est notre capacité d'accueil. Et ce que ça veut dire — puis c'est déjà dans le programme de la CAQ — c'est qu'il faut augmenter de façon substantielle les budgets pour l'intégration des immigrants. Et, bon, on va avoir un budget jeudi prochain, là, mais actuellement les résultats sont mauvais. Écoutez, là, je vous répète les chiffres : 41 % des nouveaux arrivants ne parlent pas français, 72 % ne suivent pas de cours de français, puis 80 % ne suivent pas de cours sur les valeurs québécoises. Donc, nous, on pense qu'il faut y aller d'une façon obligatoire, mais M. Couillard n'aime pas ça, s'est moqué de notre position. Mais moi, je persiste et je signe : si on veut être capables d'accueillir autant d'immigrants — puis, déjà, 50 000, c'est énorme — bien, il faut mieux intégrer, puis, selon moi, ça prend des cours de français puis des cours de valeurs québécoises obligatoires.

M. Lavallée (Hugo) : La question, c'est : Quelle devrait être la cible, en fait, par contre?

M. Legault : Bien, tant qu'on n'a pas établi la capacité d'accueil, c'est difficile de répondre à la question, mais ce qui semble clair, là, c'est qu'on n'y arrive pas, actuellement. Bon. Est-ce que, si on arrive à augmenter de façon significative les budgets, on va être capables d'accueillir 50 000, ou 55 000, ou 60 000? Bien, il faut d'abord faire l'évaluation. Mais je n'ai pas vu nulle part dans les documents de Kathleen Weil une évaluation, là, de travail puis de résultat d'un plan d'action pour mieux intégrer les immigrants.

M. Lavallée (Hugo) : Est-ce qu'il n'y a pas une contradiction entre cette prise de position là de votre parti et le discours économique très fort que vous souhaitez tenir? Parce qu'effectivement, quand on écoute, par exemple, les chambres de commerce, que ce soit à Montréal ou même dans certaines régions — je parlais avec des gens de Beauce, par exemple, récemment — ils donnent raison au premier ministre en disant : On manque de main-d'oeuvre, on est obligés de refuser des contrats parce qu'on n'a pas le personnel pour pouvoir donner suite. C'est comme si c'était deux positions un peu irréconciliables.

M. Legault : Non, non, écoutez, d'abord, il y a plusieurs choses, là. Rappelez-vous qu'actuellement 30 % des immigrants sont choisis par Ottawa, entre autres toute la partie qu'on appelle réunification familiale. Souvent, ces nouveaux arrivants ne parlent pas français et ne répondent pas aux besoins du marché du travail. D'ailleurs, l'étude de Pierre Fortin montre que c'est loin d'être évident que ça contribue positivement à l'économie du Québec. Ça, c'est la première chose.

La deuxième chose, c'est qu'il y a d'autres moyens d'augmenter la population active. Moi, je souhaiterais, là, qu'on augmente, qu'on ajoute aux moyens pour lutter contre le décrochage scolaire. Moins on aura de jeunes qui décrochent avant d'obtenir un diplôme qualifiant, là, que ce soit un D.E.S., D.E.C. ou un bac, bien, moins on aura de décrocheurs qui ne seront pas susceptibles de faire partie de la population active. Donc, lutter contre le décrochage, travailler sur l'alphabétisation des adultes... On sait qu'on a des graves problèmes au Québec, il y a des entreprises qui ont de la difficulté à recruter, parfois, des gens qui sont capables d'utiliser une machine, là, de lire, tout simplement. Donc, il y a du travail à faire, aussi, ailleurs que dans l'augmentation des seuils d'immigration.

Puis je le répète, là, à terme, je ne m'y oppose pas, mais en autant qu'on augmente les capacités d'intégration des immigrants. Puis actuellement, à court terme, là, c'est complètement irresponsable, dans le contexte actuel, d'augmenter les seuils d'immigration, là, pour... Moi, je pense que, pour un certain nombre d'années, là, on a un rattrapage à faire sur l'intégration des immigrants.

La Modératrice : Charles Lecavalier, Le Journal...

M. Lecavalier (Charles) : Bonjour, M. Legault. Sur les immigrants, vous demandez des cours obligatoires. Ces cours-là, est-ce qu'ils seraient payés par l'État?

M. Legault : Oui, ça serait des cours qui seraient payés par l'État parce que je pense qu'on est tous gagnants, et la société québécoise et les nouveaux arrivants, de s'assurer que ces gens-là apprennent le français. Donc, c'est déjà dans le programme de la CAQ, d'augmenter de façon substantielle les budgets pour avoir plus de cours de francisation.

M. Lecavalier (Charles) : Est-ce que vous avez un ordre d'idées? Parce qu'en ce moment je sais qu'il y a beaucoup de réfugiés syriens, entre autres dans les journaux, qui disent : Les listes d'attente sont très, très, très longues pour avoir des cours de français.

M. Legault : Je pourrais peut-être vous revenir. On va vous revenir, là, mais je ne sais pas tout notre programme par coeur, là, mais on va vous revenir. On avait même fixé un chiffre sur l'augmentation de budget qui est souhaitée actuellement.

M. Lecavalier (Charles) : Je reviens sur la langue française, et on apprend ce matin que la Davie recrute presque exclusivement en anglais des professionnels et des dirigeants et que la maîtrise du français n'est pas demandée. Alors, qu'est-ce que vous pensez de ça?

M. Legault : C'est inacceptable. C'est inacceptable qu'une compagnie comme la Davie, juste à côté ici, là, recrute en anglais, a déjà eu des problèmes aussi sur l'application de la loi 101 dans le milieu de travail. Donc, c'est inacceptable, ils doivent être rappelés à l'ordre rapidement.

M. Lecavalier (Charles) : Mais, eux, est-ce qu'on devrait leur donner davantage de ressources pour se franciser, à la Davie, ou...

M. Legault : Bien, moi, je pense que partout, que ça soit à Québec, à Lévis ou ailleurs, on a besoin d'ajouter des ressources, et puis je pense que, oui, ça fait partie des responsabilités du gouvernement de fournir des cours de français. Puis moi, je pense que, oui, il doit y avoir des ressources d'investies par le gouvernement. C'est payant économiquement comme investissement.

M. Lecavalier (Charles) : Très bien, merci.

La Modératrice : Alexandre Robillard, LaPresse canadienne.

M. Robillard (Alexandre) : Bonjour, M. Legault. J'aimerais ça savoir : Est-ce que vous pensez que le gouvernement du Québec a le pouvoir légal de refuser Énergie Est sur son territoire?

M. Legault : Il devrait, en tout cas. Que ça soit légal ou politique, là, on devrait être capables de pouvoir s'assurer que toutes les lois québécoises soient respectées, entre autres un BAPE détaillé. On devrait aussi avoir notre mot à dire sur le tracé de l'oléoduc, mais on doit gérer le dossier d'une façon pragmatique. Si on arrive à négocier des compensations de milliards de dollars, bien, ça pourrait être intéressant pour le Québec. Donc, il faut le regarder d'une façon pragmatique, pas nécessairement d'une façon juridique. Mais je pense que le Québec doit, effectivement, donner son accord sur le projet avant que le projet aille de l'avant.

M. Robillard (Alexandre) : Mais, sauf erreur de ma part, j'ai l'impression que vous n'êtes pas sûr si le Québec a le pouvoir juridique de refuser.

M. Legault : Bien, écoutez, c'est complexe, c'est un champ de compétence qui est partagé. Moi, je comprends qu'on a le droit, en tout cas, au BAPE détaillé. Donc, à partir des résultats du BAPE détaillé, je pense que ça va nous donner une poignée pour accepter ou refuser le dossier.

M. Robillard (Alexandre) : Puis, tout à l'heure, vous avez évoqué la possibilité, bien, d'une compensation ou d'une redevance. Est-ce que vous pouvez préciser votre pensée sur la manière dont ça pourrait s'articuler, ça, que vous souhaitez que ça fasse, étant donné qu'il y a des avis juridiques qui disent que ce n'est pas possible?

M. Legault : Avant d'accepter le dossier, je crois que c'est possible pour le gouvernement du Québec de négocier avec trois parties : la compagnie, le gouvernement de l'Alberta et le gouvernement fédéral. Et, moi, mon objectif, là, ce n'est pas que le Québec soit bénéficiaire de la péréquation à vie, pour toujours. Je souhaite la péréquation zéro, éventuellement. Pour atteindre la péréquation zéro, il va falloir rentrer des revenus au Québec. Donc, je ne veux pas qu'on négocie avec l'Alberta, le gouvernement fédéral en disant : En échange de la péréquation. Non, non, en échange de compensations financières importantes, on pourrait accepter le projet si le tracé fait notre affaire, si la sécurité est garantie. Mais il doit y avoir des négociations, puis moi, je pense que c'est possible. Est-ce que c'est une taxe ou l'équivalent d'une taxe à l'exportation... mais ça doit être négocié, une compensation, avant le projet, là, donc dès le début, avec les trois parties. Puis moi, je pense que c'est possible, légalement, de le faire, de négocier une compensation en échange d'autoriser le dossier.

M. Robillard (Alexandre) : Mais le pipeline, il va passer sur le territoire de la Saskatchewan, du Manitoba, de l'Ontario puis du Nouveau-Brunswick. Donc, si chaque province réclame, comme vous le dites, des milliards, est-ce que vous pensez que ça pourrait compromettre la rentabilité du projet?

M. Legault : Bien, effectivement, là, ça sera aux autres provinces à se poser la question. Est-ce qu'ils souhaitent demander des compensations? Mais moi, je pense que le Québec, là, compte tenu de la longueur du tuyau, du trajet, donc, sur les terres du gouvernement du Québec, moi, je pense que c'est important d'avoir une compensation. Donc, est-ce que les autres provinces veulent aussi demander des compensations? Ça devient leur décision.

M. Robillard (Alexandre) : Mais est-ce que vous pensez que c'est réaliste d'exploiter ce pipeline-là si toutes les provinces demandent des milliards de dollars en redevances comme vous le souhaitez?

M. Legault : Écoutez, lorsque j'ai rencontré le vice-président de TransCanada, là, il y a peut-être six mois, je lui ai dit que c'était une de nos conditions, puis il n'est pas tombé en bas de sa chaise.

M. Robillard (Alexandre) : Donc, il n'a pas dit que c'était impossible?

M. Legault : Il n'a pas dit que c'était impossible.

La Modératrice : Merci beaucoup. Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. Yesterday, the Minister of Justice was asked at length to clarify her comments about civil marriage versus religious marriage. Are you concerned about what she said yesterday?

M. Legault : Yes, we are concerned, and I think that the easy way to make sure that we don't worry anymore is for Mrs. Vallee to say : I made an error; a marriage, even if it's a religious marriage will have a civil consequence. That's it, that's all. But, right now, she is playing around words and mixing everybody, so we have to be clear. And, for us, we were surprised. I think that the Prime Minister Couillard was surprised also about her declaration. So, I think she must say : I made an error, I want to be clear, all marriages, including religious marriages, have civil consequences. That's it, that's all.

Mme Fletcher (Raquel) :Last night, the hearings for Bill 86 reconvened and there was a question posed during the commission about whether or not there could be two types of school systems : one for the English school system and one for the French school system. Do you think that that's possible in Québec?

M. Legault : Can you be more precise about what was suggested?

Mme Fletcher (Raquel) :So, the English school representatives from the English school boards want the Government to allow them to continue on the way that they are. And so, the question was asked : Could there be a separate type of school system for English schools and then a different type of school system for French schools?

M. Legault : Yes. I think that our position is clear : we don't think that school board elections are working well. Even on the English side, it's under 20% of participation. We think that the new approach should be that we ask parents on different school committees to sit on a kind of board where they put in common some services, like buses, but the power should be given to schools and team schools because right now we have too much power in the hands of school boards and not enough in the hands of people working in schools, and they are the best people to decide what are the best people to decide what are the best means for our children. So, I think we have to reverse the pyramid. We have to make sure that the power starts in the school, not in the school boards. OK?

(Fin à 8 h 53)

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