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Point de presse de Mme Manon Massé, députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques, et M. Amir Khadir, député de Mercier

Version finale

Thursday, March 10, 2016, 9 h 48

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante-huit minutes)

Mme Massé : Alors, bonjour, tout le monde. Merci d'être là. En fait, aujourd'hui, je suis pas mal moins fière de mon premier ministre en ce qui a trait à Anticosti. Je pensais, comme plusieurs Québécois et Québécoises, qu'il avait fait définitivement la croix sur la fracturation hydraulique sur cette île-là pour la recherche au niveau gazier et pétrolier. Ce qu'on apprend hier, au sortir de sa rencontre avec Pétrolia, à tout le moins de la bouche de M. Gagnon, c'est que le gouvernement semble, bien sûr, réitérer qu'il va respecter son contrat. Et, pour nous, les Québécois et Québécoises, on continue de ne pas savoir qu'est-ce qu'il y a dans ce contrat-là.

Alors, ce que je souhaite depuis le début... On est en 2016. Il y a énormément d'incertitudes de part et d'autre dans le projet d'Anticosti. Ce qu'on souhaite depuis le début, c'est que le gouvernement soit clair et dise : Non, il n'y aura pas de fracturation hydraulique dans le fleuve Saint-Laurent. Alors, on compte sur le premier ministre pour... et/ou le ministre de l'Environnement, parce que c'est de sa prérogative, de sa responsabilité de dire un non clair à la fracturation sur Anticosti.

M. Khadir : Sur un autre registre, je voudrais prendre quelques instants pour dire à quel point, de mon point de vue et après maintenant plus d'un an d'observation, le comportement du ministre de la Santé, Gaétan Barrette, avec sa critique de vis-à-vis du PQ, Mme Lamarre, est inacceptable. Écoutez, je suis déjà intervenu auprès de lui en privé il y a de cela plus de six mois, je crois, où je suis allé directement m'asseoir à côté de lui et dire : Gaétan, ton attitude vis-à-vis Mme Lamarre est indigne. Ce n'est pas acceptable de tenir toujours des propos vexatoires, des propos qui atteignent à la dignité de Mme Lamarre, qui personnalisent des débats, qui sont véhéments, qui sont toujours sur le registre de l'injure ou de l'affrontement, qui sont souvent teintés de dérision, une tentative de ridiculiser son adversaire. Tout ça, c'est des éléments qui, lorsqu'on regarde notre propre politique relative à la prévention du harcèlement au travail, sont carrément dans le registre du harcèlement.

Je vous en donne une définition : «Une conduite vexatoire se manifestant par des comportements, des paroles, des actes ou des gestes répétés, qui sont hostiles ou non désirés, laquelle conduite porte atteinte à la dignité ou à l'intégrité psychologique ou physique de la personne et qui entraîne, pour celle-ci, un milieu de travail néfaste.» On nous dit, bien sûr : Ce code n'est pas prévu pour les délibérations parlementaires, soit, mais M. Barrette tient ces propos dans les points de presse, dans les couloirs ici.

Et, même si ça ne s'applique pas immédiatement au débat parlementaire, quand ce comportement est si répété, si constant, je pense que, sur le plan moral, c'est un... même si on ne l'a pas admis ici, ce document porte un jugement très sévère sur le comportement de M. Barrette à l'endroit de Mme Lamarre, et il faut que ça cesse.

M. Vigneault (Nicolas) : Donc, M. Khadir, il fait carrément de l'intimidation?

M. Khadir : Le harcèlement psychologique fait partie du registre de l'intimidation, oui.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que vous considérez, comme les deux autres chefs de l'opposition, que les oppositions, actuellement, sont muselées et que le premier ministre Philippe Couillard tente de faire de l'intimidation auprès des oppositions pour les museler?

M. Khadir : C'est sûr que c'est un gouvernement... M. Couillard emprunte beaucoup de ses orientations politiques, sa vision des choses et aussi ses pratiques parlementaires sur le Parti conservateur de M. Harper, c'est évident. Les parallèles sont nombreux.

M. Laforest (Alain) : Dans quel sens?

M. Khadir : Dans le sens qu'un gouvernement qui prétendait être un gouvernement de transparence... Bien, essayez un peu avec l'accès à l'information, demandez des informations sur le contenu de ses décisions, les documents ministériels, etc., vous allez avoir une difficulté énorme. Toute la communication du gouvernement est concentrée aussi dans l'entourage du premier ministre...

M. Laforest (Alain) : Donc, ça fait partie de l'intimidation, selon vous?

M. Khadir : Non, non, mais je parle de... Le gouvernement actuel s'inspire beaucoup du gouvernement Harper. En fait, c'est un gouvernement conservateur sous un déguisement libéral, on le comprendra, surtout en matière économique et sociale, on le voit dans ses attitudes. C'est sûr que le gouvernement Harper était réputé pour ses tentatives d'intimidation en essayant, de toutes sortes de manières, disons, d'éteindre la voix de ses adversaires par des propos injurieux, par un affrontement permanent dans son refus de collaborer et de répondre aux questions légitimes de l'opposition. Dans ce registre-là, oui, il y a une tentative d'intimidation, c'est clair, mais on ne se laissera pas faire.

M. Vigneault (Nicolas) : Mais est-ce que l'opposition... Par exemple, le bureau du premier ministre vient de nous envoyer un communiqué, là, où Pierre Karl Péladeau qualifie M. Barrette de tartufe. Est-ce qu'on n'ajoute pas de l'huile sur le feu quand, de part et d'autre, on y va d'insultes comme ça?

M. Khadir : Je laisse les gens en juger. Moi, je n'injurie ni M. Couillard ni M. Barrette, je fais des associations sur la base de leurs orientations, de leurs décisions, des pratiques ici, en Parlement, quand je dis... à moins que M. Couillard estime qu'être associé au gouvernement Harper, c'est une injure à la hauteur de l'injure que vous venez de mentionner. Mais la réalité est que M. Couillard n'est pas à la hauteur des promesses minimales qu'il avait faites avant les élections.

(Fin à 9 h 54)

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