(Onze heures trente-neuf minutes)
Mme Poirier
: Alors,
bonjour. Il me fait plaisir ce matin, Carole Poirier, députée
d'Hochelaga-Maisonneuve, porte-parole à la condition féminine, d'accueillir des
groupes d'employabilité de plusieurs régions du Québec. Alors, permettez-moi de
vous les présenter : Nathalie Goulet, directrice du centre d'intervention
pour l'accès des femmes au travail, le CIAFT; Thérèse Belley, directrice
d'Accès-Travail-Femmes, ATF Saguenay—Lac-Saint-Jean; Amy Belley, conseillère en
emploi non traditionnel d'Accès-Travail des femmes Saguenay—Lac-Saint-Jean;
Cindy Gagné, conseillère en emploi chez Accès-Travail-Emploi Saguenay—Lac-Saint-Jean;
Marie-Josée Côté, directrice adjointe de PLACE Rive-Sud Montérégie et Caroline
Gagnon, qui l'accompagnent aussi; Annie Perreault, directrice de Services
intégrés pour l'emploi Centre-du-Québec; et Céline Montesinos, directrice de
Connexion Emploi Ressources Femmes Chaudière-Appalaches; ainsi que mon collègue
Dave Turcotte, député de Saint-Jean et porte-parole emploi, solidarité sociale.
Alors, une petite mise en contexte. Depuis
2006, le gouvernement a une politique qui s'appelle Pour que l'égalité de droit
devienne une égalité de fait. De cette politique a découlé deux plans d'action.
Le premier, 2007‑2011; le deuxième, 2011‑2015. Ce plan d'action a été reconduit
dans le dernier budget, sauf que, pour les groupes en employabilité, 16 groupes
dans 11 régions du Québec, on a tout simplement annoncé dans le budget Leitão
de l'an dernier qu'il n'y avait plus de financement, soit une coupure de
1,2 million de dollars.
Suite à des négociations, la ministre de
l'époque de la Condition féminine et de la Justice a réussi à trouver des enveloppes
auprès de son collègue ministre de l'Emploi et Solidarité, soit une enveloppe
de 500 000 $ au lieu de 900 000 $ précédemment. Et
elle-même, ministre de la Condition féminine, a trouvé une enveloppe de
200 000 $ au lieu de 300 000 $, donc un budget de
1,2 million qui se voyait réduit à 500 000 $.
Alors, la ministre avait pris un
engagement, l'engagement de créer un comité pour regarder l'ensemble de ces
mesures, et le comité ne s'est réuni qu'une seule fois, soit le 26 février
dernier, auquel les groupes ont été conviés et auquel on leur a annoncé pas
nécessairement de bonnes nouvelles à l'effet qu'il y aurait peu de financement
disponible. Alors, je passerais la parole à mon collègue Dave Turcotte
concernant l'étude qui a été faite au ministère de l'Emploi et Solidarité sur
le travail extraordinaire de ces groupes.
M.
Turcotte
:
Merci beaucoup, Carole. En 2014, le ministère du Travail, de l'Emploi et de la
Solidarité sociale a réalisé une étude qui démontre que les groupes que nous
avons aujourd'hui ici et qui sont sur le terrain partout au Québec,
malheureusement dans pas toutes les régions du Québec, ont démontré leur
succès, ont démontré leurs réalisations.
76 % des participantes ayant finalisé
un parcours d'employabilité dans ces organismes ont soit réglé leurs
difficultés ou leurs problèmes qui leur menaient à des difficultés à se trouver
un emploi ou retourner sur le marché du travail. 64 % des répondantes
étaient encore en emploi, dont 73 % à temps plein, ou aux études, deux ans
après la mesure. 48 % ont vu leurs revenus annuels augmenter. 80 %
des répondantes ont le sentiment d'avoir repris le contrôle sur leur vie et
d'avoir plus de pouvoir sur leurs décisions et sur leur estime de soi. Ce que
ça démontre, ces statistiques-là, c'est que les groupes qui sont ici aujourd'hui
ont fait leurs... ont démontré leurs preuves, ont montré qu'ils étaient une
solution gagnante pour faire en sorte que plus de femmes soient sur le marché
du travail et que ces femmes sur le marché du travail puissent avoir de
meilleurs emplois.
Le gouvernement, en ce moment, a déposé le
projet de loi n° 70 qui vise à remettre des gens sur le marché du travail.
Comment le même gouvernement peut se priver d'une solution efficace pour la
remise des femmes... pour favoriser le retour des femmes sur le marché du
travail? Comment il peut se priver de cette solution efficace là en coupant le financement
de ces groupes-là? Donc, moi, c'est pour ça que je suis ici aujourd'hui, pour
appuyer les groupes, pour appuyer ma collègue qui est porte-parole à la condition
féminine, pour que la ministre de la Condition féminine de ce gouvernement-là,
qu'elle se lève et qu'elle défende les groupes d'employabilité au féminin pour
faire en sorte qu'on puisse vraiment aider les femmes à retourner et à se maintenir
sur le marché du travail avec des emplois décents.
Je vais maintenant
présenter — je m'excuse — notre amie ici,
Nathalie Goulet, qui est directrice du Conseil d'intervention pour l'accès
des femmes au travail.
Mme Goulet (Nathalie) : Merci,
M. Turcotte. Merci, Mme Poirier. Au Québec, il y a seulement 16 organismes
spécialisés en développement de la main-d'oeuvre féminine, qui forment un
réseau présent dans 11 régions. Après des mois d'attente, ces organismes
viennent d'apprendre que le comité de travail mis en place l'année dernière par
la ministre de la Condition féminine d'alors, Mme Stéphanie Vallée, n'a pas pu
trouver aucune solution pour le financement à la mission des groupes qui a été
coupée de 60 % l'an dernier.
Depuis huit ans, les activités réalisées
auprès des femmes démunies et éloignées du marché du travail étaient reconnues
dans les deux derniers plans d'action de la politique québécoise d'égalité. Une
enveloppe de 1,2 million a permis de soutenir des milliers de femmes dans
leur parcours vers l'emploi. Cette enveloppe a donc été coupée de 60 % par
décision d'austérité à la suite du dernier budget passant à seulement
500 000 $ pour tout le Québec pour 16 groupes.
À l'échelle du gouvernement, cette coupure
est une économie de bouts de chandelles qui a des conséquences dramatiques sur
le pouvoir d'agir des organismes. Le pire, comme M. Turcotte le rappelait,
c'est que le ministère de l'Emploi lui-même avait évalué et produit un rapport
d'évaluation très positif il y a deux ans sur l'approche menée par ces groupes.
On a interrogé 1 000 participantes, produit des études de cas qui
démontraient clairement que les femmes qui font un parcours dans ces organismes
améliorent leur autonomie et leur dignité économiques. Il n'y a aucune logique
à cette décision.
Sortir les femmes et leurs familles de
l'aide sociale devrait être une priorité gouvernementale. Nous exigeons donc un
retour de cette enveloppe de soutien à la mission des organismes, à hauteur de
1,2 million, dans le prochain budget, et ce, dès le 1er avril prochain. Le
8 mars, cette semaine, le premier ministre Couillard a annoncé que le prochain
plan d'action de la politique d'égalité serait lancé cet automne. On ne peut
attendre jusque là. Il est urgent de trouver une solution durable et enfin
aider ces organismes à aider les femmes.
Je vais passer la parole maintenant à
trois de mes collègues qui sont dans des groupes d'employabilité pour les
femmes, et la première, c'est Céline Montesinos, de Connexion Emploi Ressources
Femmes. Merci.
Mme Montesinos (Céline) :
Merci. Alors, bien, moi, mon travail, c'est au quotidien d'être avec ces
femmes-là, de les aider. Et cette enveloppe qui nous était allouée nous
permettait de développer des projets, de développer aussi des actions continues
dans nos organisations. Une des actions que nous, on a décidé de développer à
Connexion Emploi, c'est de développer un projet d'habitation transitoire pour
des femmes. À Lévis, il n'y en avait pas, un projet spécialisé pour elles, et
l'enveloppe me permettait à moi d'engager une intervenante psychosociale pour
assurer un suivi auprès de ces 18 femmes là qui étaient vraiment en degré
d'itinérance, on peut dire ça, qui vivaient dans des situations extrêmement
précaires.
Ça fait que nous, notre formation, c'est
d'aider les femmes au niveau de l'emploi, mais ces femmes-là, elles étaient
éloignées, très éloignées. Cette enveloppe-là nous a permis de monter ce projet-là.
On a mis cinq ans de nos énergies de groupe à monter ce projet-là, permettre la
construction, et on a 18 femmes actuellement qui habitent notre projet. Ces
femmes-là, déjà, actuellement, on voit des résultats. Plusieurs sont déjà en
emploi, améliorent leur situation, sont retournées aux études, et ces femmes-là
sont rentrées chez nous au mois de septembre seulement. Ce qui est en péril là,
c'est des projets comme ça. C'est des projets où on va plus loin, où on permet
à ces femmes-là de s'épanouir, on permet à ces femmes-là de grandir et on leur
donne un milieu sécuritaire.
On a un autre petit projet qui... tout à
l'heure, il y avait la période de questions, on parlait de l'immigration. On
avait un projet aussi qu'on... là, on a dû le mettre en veilleuse à cause de la
coupure qui est déjà active. C'est un projet où on intervenait avec des femmes
immigrantes et on intervenait auprès aussi de leurs maris pour leur présenter
les conditions de travail, les valeurs québécoises, la situation des femmes au
Québec. Ce projet-là, on a été obligées, cette année, de le réduire déjà.
L'année prochaine, si ces enveloppes ne nous sont pas allouées, on va le
remettre en question, c'est clair pour nous.
Merci. Je vais passer la parole à Mme
Thérèse Belley d'Accès-Travail-Femmes.
Mme Belley (Thérèse) :
Bonjour. Ce qu'il faut bien comprendre en ce moment... Vous savez,
Accès-Travail-Femmes, c'est un organisme du Saguenay—Lac-Saint-Jean. Ce qu'il
faut bien comprendre en ce moment, ce dont on parle, c'est d'une enveloppe qui
nous permet à seulement 16 groupes au Québec d'avoir une approche spécifique
pour des problèmes spécifiques qui appartiennent à la main-d'oeuvre féminine,
des problèmes qui, très souvent, dépassent le cadre de l'individuel et
deviennent plus globaux.
En ce qui nous concerne, nous, j'aimerais
juste faire un item sur le non-traditionnel. Cette enveloppe nous permet, nous
a permis et, j'espère, nous permettra dans l'avenir de continuer à aider des
femmes, particulièrement des jeunes mères monoparentales, qui sont aux marges
des services qui sont reconnus par Emploi-Québec, qui finance nos services bien
entendu, et qui nous permettent de leur donner parfois de l'équipement nécessaire,
de mettre à leur disposition des moyens de transport pour aller se rendre à des
stages qui, sans ça, ne seraient pas possibles. Donc, cette enveloppe-là, très
importante pour les 16 groupes, permet non seulement la survie des groupes,
mais la survie d'une approche qui a été mesurée, calculée comme une approche
pour 51 % de la population active au Québec et seulement 16 groupes.
Toucher à cette enveloppe, c'est toucher à
des services essentiels, qui non seulement vont mener à des coupures de postes,
mais vont mener à des coupures directes d'aide à des femmes qui en ont bien
besoin, que ce soit le transport, l'habillement. Je salue un des groupes de la
région, Le Jalon, qui fait de l'aide à l'habillement pour une première entrevue
à des femmes extrêmement pauvres qui n'ont pas de moyens. Donc, c'est de ça
dont on parle, d'un soutien financier indispensable pour une approche... Je le
répète, tantôt, à la période des questions, on faisait appel qu'il fallait
multiplier la main-d'oeuvre au Québec parce que les entreprises étaient en
besoin de main-d'oeuvre. Bien souvent, les entreprises oublient une grande
partie de personnes disponibles à l'emploi qui ne sont pas utilisées, qui sont
les femmes, sur des emplois qu'on dit qui ne leur sont pas accessibles parce
qu'ils sont traditionnellement aux hommes. Et ces enveloppes-là permettent de
faire de la sensibilisation, de la promotion et de l'accompagnement pour des
services qui ne sont pas comptabilisés.
Merci. Je cède la parole à... Oui, c'est
qui après moi? C'est Annie? Bon. C'est Annie Perreault. Excusez-moi.
Mme Perreault (Annie) : Oui.
Alors, nous, à Victoriaville, Nicolet et Bécancour, on a bâti... on a fait un
nouveau projet qui s'appelle Mini-bourse, et ça permet aux femmes qui sont
éloignées du marché du travail de suivre une petite formation qui permet de
bonifier leur curriculum vitae pour mieux s'intégrer sur le marché du travail.
Ce projet Mini-bourse là n'est pas financé par mon entente de service avec
Emploi-Québec. Donc, que ce soit, par exemple, l'achat de vêtements, l'achat de
lunettes, l'achat de bottes de travail, des cours de RCR, des cours de services
à la clientèle qu'on donne, qu'on offre à ces clientes-là, que l'on paie et
que, par la suite, elles peuvent mettre ça sur leur curriculum vitae et ça les
aide après à intégrer un marché du travail.
Donc, moi, c'est clair que... excusez-moi,
si je n'ai plus cette enveloppe-là, c'est sûr que je ne peux plus donner ces
services-là, et, chez nous, c'est 150 femmes qui vont être privées de ce programme-là.
Merci.
Mme Poirier
: Alors,
comme vous le voyez, c'est du concret ce matin, et ce qu'on demande à la ministre,
qui nous a dit qu'elle voulait faire du féminisme à sa manière, bien, nous,
ici, on vient de lui montrer que la manière de faire pour mettre des femmes sur
le marché du travail, bien, c'est d'appuyer ces groupes-là. C'est de faire en
sorte de dire à son collègue le ministre des Finances : Pour le prochain budget,
ça prend 1,2 million de dollars pour soutenir des initiatives pour faire
en sorte que des femmes retournent sur le marché du travail.
La ministre doit agir maintenant. Elle est
nouvelle ministre de la Condition féminine, elle doit poser des gestes maintenant
pour nous montrer que son féminisme à elle fonctionne. Elle nous a parlé
d'égalité la journée du 8 mars, bien, c'est de l'égalité dont on parle aujourd'hui.
C'est de s'assurer que les femmes ont accès au marché du travail, c'est de
s'assurer que les groupes qui oeuvrent auprès de ces femmes-là ont vraiment les
moyens. Aurélie Lanctôt a dit dernièrement dans un livre que les libéraux
n'aimaient pas les femmes, eh bien, aujourd'hui, la ministre a la chance de
nous montrer que son gouvernement aime les femmes comme nous on les aime.
Merci.
Mme Richer (Jocelyne) : Mme
Poirier, la ministre, ce matin, tenait un ton rassurant à ce sujet-là en disant :
Bien, c'est juste une période de transition entre deux politiques, et puis les
groupes n'ont qu'à présenter des projets. Qu'est-ce que vous pensez de ça?
Est-ce que c'est exagéré ou pas?
Mme Poirier
: Écoutez,
on parle de soutien à la mission. On n'a pas besoin de présenter de nouveaux
projets, là. Leurs projets, ils viennent de vous le montrer, ils existent déjà,
ces projets-là. Pourquoi ne pas soutenir ce qui existe? Fournir des bottes de
travail à une femme qui veut aller sur le marché du travail, ça existe déjà, on
n'a pas besoin de présenter de nouveaux projets spécifiques pour lesquels il va
falloir perdre encore plein de temps dans tous ces organismes pour faire de la
paperasse. Ce n'est pas de la paperasse qu'on veut, c'est de l'action sur le
terrain, on veut des femmes sur le marché du travail.
Lorsqu'elle était ministre du Travail,
vous vous rappellerez, dans la lettre qu'elle a publiée, elle a dit : Moi,
comme ministre du Travail, j'ai aidé les femmes à l'égalité. Elle a juste à
mettre 1,2 million pour faire en sorte que ces groupes-là... pas à faire
de la paperasse, à faire de l'action. C'est ce qu'elles veulent faire, de
l'action. Elles veulent mettre des femmes au travail.
Mme Richer (Jocelyne) : Dans
quelle mesure la survie même de ces organismes-là est menacée à court terme?
Mme Poirier
: Bien,
certains organismes ne sont pas nécessairement menacés dans leur survie, ils
sont menacés dans leur action, dans leur pouvoir de leur action. Et je ne pense
pas qu'il n'y a personne ici qui va fermer demain matin, sauf qu'elles vont...
madame l'a dit tout à l'heure : Je vais devoir couper des services, j'en
ai déjà coupé au service à l'immigration et je devrai tout simplement ne pas...
si je n'ai pas plus d'argent que le 500 000 $ qu'on a eu l'an passé,
qui était déjà une coupure de 60 %, bien, je ne pourrai pas offrir ce
service à l'immigration. Et, si je n'ai pas du tout les sous, bien, c'est
d'autres services, comme le soutien psychosocial à la maison d'hébergement,
bien, qui va être coupé. C'est de ça dont on parle.
Alors, si la ministre veut s'engager à
vraiment faire de l'égalité quelque chose d'important, comme ministre de la
Condition féminine, si elle veut marquer le pas, 1,2 million, c'est une
bonne solution.
Mme Richer (Jocelyne) : Sur
le budget du gouvernement, 1,2 million, on s'entend que c'est des miettes,
ce n'est rien. Pourquoi alors, à ce moment-là, couper dans... Selon vous,
est-ce que c'est facile ou... parce que c'est des petits organismes qui ont de
la difficulté à se défendre? Ou c'est idéologique? C'est quoi? Pourquoi couper
ces organismes-là?
Mme Poirier
: Bien, je
pense que c'est plus facile, couper des petits bouts de 75 000 $ à 16
organismes. Ça paraît moins, mais ça paraît dans les faits. Alors, c'est une
mauvaise lecture, c'est un mauvais désinvestissement, finalement. Alors, que la
ministre fasse la démonstration qu'elle y croit, finalement, au féminisme à sa
manière et qu'elle convainque son... Elle a une semaine pour convaincre son
collègue ministre des Finances à investir ce 1,2 million. Tu me disais?
M.
Turcotte
:
Bien, c'est qu'aussi, par cette décision-là, le gouvernement se prive de
revenus importants. Les femmes qui retournent sur le marché du travail ou les
femmes qui se trouvent un meilleur emploi vont contribuer davantage, par l'impôt
et par les taxes, au gouvernement. Donc, elles vont, en partie et plus,
rembourser ce 1,2 million là. Donc, c'est vraiment une mauvaise lecture et
un mauvais calcul de ce gouvernement-là de prendre cette décision-là.
Mme Richer (Jocelyne) : Donc,
la demande, c'est 1,2 million, dans le budget Leitão la semaine prochaine,
sur une base annuelle récurrente?
Mme Poirier
: Alors, je
vous répondrais à sa manière : «Let's go». Vas-y, Lise. On t'appuie. Va
chercher 1,2 million.
Mme Belley (Thérèse) : Je
peux-tu me permettre de juste ajouter quelque chose? C'est important aussi...
Mme Poirier
: Oui.
Allez-y. Venez. Venez devant le micro.
Mme Belley (Thérèse) : Excusez-moi.
Ce qui est très, très, très important de comprendre aussi, c'est que le Québec
actuellement est en train de travailler à se donner un renouvellement de la
politique d'égalité et équité hommes-femmes, et ce dont on parle, c'était un
des très rares articles dans l'ancien projet de loi qui s'occupait des femmes
et de l'emploi, et ce, de façon spécifique. O.K.?
Donc, ce qu'on dit, c'est : si la
ministre fait fi de ce 1,2 million là, qui, on est d'accord avec vous,
tout le monde, c'est de grands projets pour une petite somme à la hauteur du
gouvernement, mais ça fait fi de ce qui était spécifiquement relié à la main-d'oeuvre
féminine comme approche à l'intérieur du plan d'action Égalité équité hommes-femmes,
et ça, c'est fondamental.
Deuxième chose, c'est que les groupes qui
sont ici et les autres qui sont restés à la maison parce qu'ils ne pouvaient
pas venir, on s'est soumis de façon concrète à une évaluation gouvernementale
pour démontrer que l'approche qu'on avait était une approche nécessaire à
l'aide et à l'accompagnement aux femmes qu'on dessert. Donc, ce n'est pas des
caprices. Ça va au-delà de fermer ou de rester ouvert, ça va dans la capacité
de donner un service de qualité qui tient compte des problèmes spécifiques de
la main-d'oeuvre féminine à l'intérieur d'un plan d'action qui s'appelle
Égalité équité hommes-femmes.
Mme Poirier
: Merci, tout
le monde.
(Fin à 11 h 57)