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Point de presse de Mme Carole Poirier, porte-parole de l'opposition officielle en matière de condition féminine, et M. Dave Turcotte, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'emploi et d'économie sociale

Version finale

Thursday, March 10, 2016, 11 h 39

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente-neuf minutes)

Mme Poirier : Alors, bonjour. Il me fait plaisir ce matin, Carole Poirier, députée d'Hochelaga-Maisonneuve, porte-parole à la condition féminine, d'accueillir des groupes d'employabilité de plusieurs régions du Québec. Alors, permettez-moi de vous les présenter : Nathalie Goulet, directrice du centre d'intervention pour l'accès des femmes au travail, le CIAFT; Thérèse Belley, directrice d'Accès-Travail-Femmes, ATF Saguenay—Lac-Saint-Jean; Amy Belley, conseillère en emploi non traditionnel d'Accès-Travail des femmes Saguenay—Lac-Saint-Jean; Cindy Gagné, conseillère en emploi chez Accès-Travail-Emploi Saguenay—Lac-Saint-Jean; Marie-Josée Côté, directrice adjointe de PLACE Rive-Sud Montérégie et Caroline Gagnon, qui l'accompagnent aussi; Annie Perreault, directrice de Services intégrés pour l'emploi Centre-du-Québec; et Céline Montesinos, directrice de Connexion Emploi Ressources Femmes Chaudière-Appalaches; ainsi que mon collègue Dave Turcotte, député de Saint-Jean et porte-parole emploi, solidarité sociale.

Alors, une petite mise en contexte. Depuis 2006, le gouvernement a une politique qui s'appelle Pour que l'égalité de droit devienne une égalité de fait. De cette politique a découlé deux plans d'action. Le premier, 2007‑2011; le deuxième, 2011‑2015. Ce plan d'action a été reconduit dans le dernier budget, sauf que, pour les groupes en employabilité, 16 groupes dans 11 régions du Québec, on a tout simplement annoncé dans le budget Leitão de l'an dernier qu'il n'y avait plus de financement, soit une coupure de 1,2 million de dollars.

Suite à des négociations, la ministre de l'époque de la Condition féminine et de la Justice a réussi à trouver des enveloppes auprès de son collègue ministre de l'Emploi et Solidarité, soit une enveloppe de 500 000 $ au lieu de 900 000 $ précédemment. Et elle-même, ministre de la Condition féminine, a trouvé une enveloppe de 200 000 $ au lieu de 300 000 $, donc un budget de 1,2 million qui se voyait réduit à 500 000 $.

Alors, la ministre avait pris un engagement, l'engagement de créer un comité pour regarder l'ensemble de ces mesures, et le comité ne s'est réuni qu'une seule fois, soit le 26 février dernier, auquel les groupes ont été conviés et auquel on leur a annoncé pas nécessairement de bonnes nouvelles à l'effet qu'il y aurait peu de financement disponible. Alors, je passerais la parole à mon collègue Dave Turcotte concernant l'étude qui a été faite au ministère de l'Emploi et Solidarité sur le travail extraordinaire de ces groupes.

M. Turcotte : Merci beaucoup, Carole. En 2014, le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale a réalisé une étude qui démontre que les groupes que nous avons aujourd'hui ici et qui sont sur le terrain partout au Québec, malheureusement dans pas toutes les régions du Québec, ont démontré leur succès, ont démontré leurs réalisations.

76 % des participantes ayant finalisé un parcours d'employabilité dans ces organismes ont soit réglé leurs difficultés ou leurs problèmes qui leur menaient à des difficultés à se trouver un emploi ou retourner sur le marché du travail. 64 % des répondantes étaient encore en emploi, dont 73 % à temps plein, ou aux études, deux ans après la mesure. 48 % ont vu leurs revenus annuels augmenter. 80 % des répondantes ont le sentiment d'avoir repris le contrôle sur leur vie et d'avoir plus de pouvoir sur leurs décisions et sur leur estime de soi. Ce que ça démontre, ces statistiques-là, c'est que les groupes qui sont ici aujourd'hui ont fait leurs... ont démontré leurs preuves, ont montré qu'ils étaient une solution gagnante pour faire en sorte que plus de femmes soient sur le marché du travail et que ces femmes sur le marché du travail puissent avoir de meilleurs emplois.

Le gouvernement, en ce moment, a déposé le projet de loi n° 70 qui vise à remettre des gens sur le marché du travail. Comment le même gouvernement peut se priver d'une solution efficace pour la remise des femmes... pour favoriser le retour des femmes sur le marché du travail? Comment il peut se priver de cette solution efficace là en coupant le financement de ces groupes-là? Donc, moi, c'est pour ça que je suis ici aujourd'hui, pour appuyer les groupes, pour appuyer ma collègue qui est porte-parole à la condition féminine, pour que la ministre de la Condition féminine de ce gouvernement-là, qu'elle se lève et qu'elle défende les groupes d'employabilité au féminin pour faire en sorte qu'on puisse vraiment aider les femmes à retourner et à se maintenir sur le marché du travail avec des emplois décents.

Je vais maintenant présenter — je m'excuse — notre amie ici, Nathalie Goulet, qui est directrice du Conseil d'intervention pour l'accès des femmes au travail.

Mme Goulet (Nathalie) : Merci, M. Turcotte. Merci, Mme Poirier. Au Québec, il y a seulement 16 organismes spécialisés en développement de la main-d'oeuvre féminine, qui forment un réseau présent dans 11 régions. Après des mois d'attente, ces organismes viennent d'apprendre que le comité de travail mis en place l'année dernière par la ministre de la Condition féminine d'alors, Mme Stéphanie Vallée, n'a pas pu trouver aucune solution pour le financement à la mission des groupes qui a été coupée de 60 % l'an dernier.

Depuis huit ans, les activités réalisées auprès des femmes démunies et éloignées du marché du travail étaient reconnues dans les deux derniers plans d'action de la politique québécoise d'égalité. Une enveloppe de 1,2 million a permis de soutenir des milliers de femmes dans leur parcours vers l'emploi. Cette enveloppe a donc été coupée de 60 % par décision d'austérité à la suite du dernier budget passant à seulement 500 000 $ pour tout le Québec pour 16 groupes.

À l'échelle du gouvernement, cette coupure est une économie de bouts de chandelles qui a des conséquences dramatiques sur le pouvoir d'agir des organismes. Le pire, comme M. Turcotte le rappelait, c'est que le ministère de l'Emploi lui-même avait évalué et produit un rapport d'évaluation très positif il y a deux ans sur l'approche menée par ces groupes. On a interrogé 1 000 participantes, produit des études de cas qui démontraient clairement que les femmes qui font un parcours dans ces organismes améliorent leur autonomie et leur dignité économiques. Il n'y a aucune logique à cette décision.

Sortir les femmes et leurs familles de l'aide sociale devrait être une priorité gouvernementale. Nous exigeons donc un retour de cette enveloppe de soutien à la mission des organismes, à hauteur de 1,2 million, dans le prochain budget, et ce, dès le 1er avril prochain. Le 8 mars, cette semaine, le premier ministre Couillard a annoncé que le prochain plan d'action de la politique d'égalité serait lancé cet automne. On ne peut attendre jusque là. Il est urgent de trouver une solution durable et enfin aider ces organismes à aider les femmes.

Je vais passer la parole maintenant à trois de mes collègues qui sont dans des groupes d'employabilité pour les femmes, et la première, c'est Céline Montesinos, de Connexion Emploi Ressources Femmes. Merci.

Mme Montesinos (Céline) : Merci. Alors, bien, moi, mon travail, c'est au quotidien d'être avec ces femmes-là, de les aider. Et cette enveloppe qui nous était allouée nous permettait de développer des projets, de développer aussi des actions continues dans nos organisations. Une des actions que nous, on a décidé de développer à Connexion Emploi, c'est de développer un projet d'habitation transitoire pour des femmes. À Lévis, il n'y en avait pas, un projet spécialisé pour elles, et l'enveloppe me permettait à moi d'engager une intervenante psychosociale pour assurer un suivi auprès de ces 18 femmes là qui étaient vraiment en degré d'itinérance, on peut dire ça, qui vivaient dans des situations extrêmement précaires.

Ça fait que nous, notre formation, c'est d'aider les femmes au niveau de l'emploi, mais ces femmes-là, elles étaient éloignées, très éloignées. Cette enveloppe-là nous a permis de monter ce projet-là. On a mis cinq ans de nos énergies de groupe à monter ce projet-là, permettre la construction, et on a 18 femmes actuellement qui habitent notre projet. Ces femmes-là, déjà, actuellement, on voit des résultats. Plusieurs sont déjà en emploi, améliorent leur situation, sont retournées aux études, et ces femmes-là sont rentrées chez nous au mois de septembre seulement. Ce qui est en péril là, c'est des projets comme ça. C'est des projets où on va plus loin, où on permet à ces femmes-là de s'épanouir, on permet à ces femmes-là de grandir et on leur donne un milieu sécuritaire.

On a un autre petit projet qui... tout à l'heure, il y avait la période de questions, on parlait de l'immigration. On avait un projet aussi qu'on... là, on a dû le mettre en veilleuse à cause de la coupure qui est déjà active. C'est un projet où on intervenait avec des femmes immigrantes et on intervenait auprès aussi de leurs maris pour leur présenter les conditions de travail, les valeurs québécoises, la situation des femmes au Québec. Ce projet-là, on a été obligées, cette année, de le réduire déjà. L'année prochaine, si ces enveloppes ne nous sont pas allouées, on va le remettre en question, c'est clair pour nous.

Merci. Je vais passer la parole à Mme Thérèse Belley d'Accès-Travail-Femmes.

Mme Belley (Thérèse) : Bonjour. Ce qu'il faut bien comprendre en ce moment... Vous savez, Accès-Travail-Femmes, c'est un organisme du Saguenay—Lac-Saint-Jean. Ce qu'il faut bien comprendre en ce moment, ce dont on parle, c'est d'une enveloppe qui nous permet à seulement 16 groupes au Québec d'avoir une approche spécifique pour des problèmes spécifiques qui appartiennent à la main-d'oeuvre féminine, des problèmes qui, très souvent, dépassent le cadre de l'individuel et deviennent plus globaux.

En ce qui nous concerne, nous, j'aimerais juste faire un item sur le non-traditionnel. Cette enveloppe nous permet, nous a permis et, j'espère, nous permettra dans l'avenir de continuer à aider des femmes, particulièrement des jeunes mères monoparentales, qui sont aux marges des services qui sont reconnus par Emploi-Québec, qui finance nos services bien entendu, et qui nous permettent de leur donner parfois de l'équipement nécessaire, de mettre à leur disposition des moyens de transport pour aller se rendre à des stages qui, sans ça, ne seraient pas possibles. Donc, cette enveloppe-là, très importante pour les 16 groupes, permet non seulement la survie des groupes, mais la survie d'une approche qui a été mesurée, calculée comme une approche pour 51 % de la population active au Québec et seulement 16 groupes.

Toucher à cette enveloppe, c'est toucher à des services essentiels, qui non seulement vont mener à des coupures de postes, mais vont mener à des coupures directes d'aide à des femmes qui en ont bien besoin, que ce soit le transport, l'habillement. Je salue un des groupes de la région, Le Jalon, qui fait de l'aide à l'habillement pour une première entrevue à des femmes extrêmement pauvres qui n'ont pas de moyens. Donc, c'est de ça dont on parle, d'un soutien financier indispensable pour une approche... Je le répète, tantôt, à la période des questions, on faisait appel qu'il fallait multiplier la main-d'oeuvre au Québec parce que les entreprises étaient en besoin de main-d'oeuvre. Bien souvent, les entreprises oublient une grande partie de personnes disponibles à l'emploi qui ne sont pas utilisées, qui sont les femmes, sur des emplois qu'on dit qui ne leur sont pas accessibles parce qu'ils sont traditionnellement aux hommes. Et ces enveloppes-là permettent de faire de la sensibilisation, de la promotion et de l'accompagnement pour des services qui ne sont pas comptabilisés.

Merci. Je cède la parole à... Oui, c'est qui après moi? C'est Annie? Bon. C'est Annie Perreault. Excusez-moi.

Mme Perreault (Annie) : Oui. Alors, nous, à Victoriaville, Nicolet et Bécancour, on a bâti... on a fait un nouveau projet qui s'appelle Mini-bourse, et ça permet aux femmes qui sont éloignées du marché du travail de suivre une petite formation qui permet de bonifier leur curriculum vitae pour mieux s'intégrer sur le marché du travail. Ce projet Mini-bourse là n'est pas financé par mon entente de service avec Emploi-Québec. Donc, que ce soit, par exemple, l'achat de vêtements, l'achat de lunettes, l'achat de bottes de travail, des cours de RCR, des cours de services à la clientèle qu'on donne, qu'on offre à ces clientes-là, que l'on paie et que, par la suite, elles peuvent mettre ça sur leur curriculum vitae et ça les aide après à intégrer un marché du travail.

Donc, moi, c'est clair que... excusez-moi, si je n'ai plus cette enveloppe-là, c'est sûr que je ne peux plus donner ces services-là, et, chez nous, c'est 150 femmes qui vont être privées de ce programme-là. Merci.

Mme Poirier : Alors, comme vous le voyez, c'est du concret ce matin, et ce qu'on demande à la ministre, qui nous a dit qu'elle voulait faire du féminisme à sa manière, bien, nous, ici, on vient de lui montrer que la manière de faire pour mettre des femmes sur le marché du travail, bien, c'est d'appuyer ces groupes-là. C'est de faire en sorte de dire à son collègue le ministre des Finances : Pour le prochain budget, ça prend 1,2 million de dollars pour soutenir des initiatives pour faire en sorte que des femmes retournent sur le marché du travail.

La ministre doit agir maintenant. Elle est nouvelle ministre de la Condition féminine, elle doit poser des gestes maintenant pour nous montrer que son féminisme à elle fonctionne. Elle nous a parlé d'égalité la journée du 8 mars, bien, c'est de l'égalité dont on parle aujourd'hui. C'est de s'assurer que les femmes ont accès au marché du travail, c'est de s'assurer que les groupes qui oeuvrent auprès de ces femmes-là ont vraiment les moyens. Aurélie Lanctôt a dit dernièrement dans un livre que les libéraux n'aimaient pas les femmes, eh bien, aujourd'hui, la ministre a la chance de nous montrer que son gouvernement aime les femmes comme nous on les aime. Merci.

Mme Richer (Jocelyne) : Mme Poirier, la ministre, ce matin, tenait un ton rassurant à ce sujet-là en disant : Bien, c'est juste une période de transition entre deux politiques, et puis les groupes n'ont qu'à présenter des projets. Qu'est-ce que vous pensez de ça? Est-ce que c'est exagéré ou pas?

Mme Poirier : Écoutez, on parle de soutien à la mission. On n'a pas besoin de présenter de nouveaux projets, là. Leurs projets, ils viennent de vous le montrer, ils existent déjà, ces projets-là. Pourquoi ne pas soutenir ce qui existe? Fournir des bottes de travail à une femme qui veut aller sur le marché du travail, ça existe déjà, on n'a pas besoin de présenter de nouveaux projets spécifiques pour lesquels il va falloir perdre encore plein de temps dans tous ces organismes pour faire de la paperasse. Ce n'est pas de la paperasse qu'on veut, c'est de l'action sur le terrain, on veut des femmes sur le marché du travail.

Lorsqu'elle était ministre du Travail, vous vous rappellerez, dans la lettre qu'elle a publiée, elle a dit : Moi, comme ministre du Travail, j'ai aidé les femmes à l'égalité. Elle a juste à mettre 1,2 million pour faire en sorte que ces groupes-là... pas à faire de la paperasse, à faire de l'action. C'est ce qu'elles veulent faire, de l'action. Elles veulent mettre des femmes au travail.

Mme Richer (Jocelyne) : Dans quelle mesure la survie même de ces organismes-là est menacée à court terme?

Mme Poirier : Bien, certains organismes ne sont pas nécessairement menacés dans leur survie, ils sont menacés dans leur action, dans leur pouvoir de leur action. Et je ne pense pas qu'il n'y a personne ici qui va fermer demain matin, sauf qu'elles vont... madame l'a dit tout à l'heure : Je vais devoir couper des services, j'en ai déjà coupé au service à l'immigration et je devrai tout simplement ne pas... si je n'ai pas plus d'argent que le 500 000 $ qu'on a eu l'an passé, qui était déjà une coupure de 60 %, bien, je ne pourrai pas offrir ce service à l'immigration. Et, si je n'ai pas du tout les sous, bien, c'est d'autres services, comme le soutien psychosocial à la maison d'hébergement, bien, qui va être coupé. C'est de ça dont on parle.

Alors, si la ministre veut s'engager à vraiment faire de l'égalité quelque chose d'important, comme ministre de la Condition féminine, si elle veut marquer le pas, 1,2 million, c'est une bonne solution.

Mme Richer (Jocelyne) : Sur le budget du gouvernement, 1,2 million, on s'entend que c'est des miettes, ce n'est rien. Pourquoi alors, à ce moment-là, couper dans... Selon vous, est-ce que c'est facile ou... parce que c'est des petits organismes qui ont de la difficulté à se défendre? Ou c'est idéologique? C'est quoi? Pourquoi couper ces organismes-là?

Mme Poirier : Bien, je pense que c'est plus facile, couper des petits bouts de 75 000 $ à 16 organismes. Ça paraît moins, mais ça paraît dans les faits. Alors, c'est une mauvaise lecture, c'est un mauvais désinvestissement, finalement. Alors, que la ministre fasse la démonstration qu'elle y croit, finalement, au féminisme à sa manière et qu'elle convainque son... Elle a une semaine pour convaincre son collègue ministre des Finances à investir ce 1,2 million. Tu me disais?

M. Turcotte : Bien, c'est qu'aussi, par cette décision-là, le gouvernement se prive de revenus importants. Les femmes qui retournent sur le marché du travail ou les femmes qui se trouvent un meilleur emploi vont contribuer davantage, par l'impôt et par les taxes, au gouvernement. Donc, elles vont, en partie et plus, rembourser ce 1,2 million là. Donc, c'est vraiment une mauvaise lecture et un mauvais calcul de ce gouvernement-là de prendre cette décision-là.

Mme Richer (Jocelyne) : Donc, la demande, c'est 1,2 million, dans le budget Leitão la semaine prochaine, sur une base annuelle récurrente?

Mme Poirier : Alors, je vous répondrais à sa manière : «Let's go». Vas-y, Lise. On t'appuie. Va chercher 1,2 million.

Mme Belley (Thérèse) : Je peux-tu me permettre de juste ajouter quelque chose? C'est important aussi...

Mme Poirier : Oui. Allez-y. Venez. Venez devant le micro.

Mme Belley (Thérèse) : Excusez-moi. Ce qui est très, très, très important de comprendre aussi, c'est que le Québec actuellement est en train de travailler à se donner un renouvellement de la politique d'égalité et équité hommes-femmes, et ce dont on parle, c'était un des très rares articles dans l'ancien projet de loi qui s'occupait des femmes et de l'emploi, et ce, de façon spécifique. O.K.?

Donc, ce qu'on dit, c'est : si la ministre fait fi de ce 1,2 million là, qui, on est d'accord avec vous, tout le monde, c'est de grands projets pour une petite somme à la hauteur du gouvernement, mais ça fait fi de ce qui était spécifiquement relié à la main-d'oeuvre féminine comme approche à l'intérieur du plan d'action Égalité équité hommes-femmes, et ça, c'est fondamental.

Deuxième chose, c'est que les groupes qui sont ici et les autres qui sont restés à la maison parce qu'ils ne pouvaient pas venir, on s'est soumis de façon concrète à une évaluation gouvernementale pour démontrer que l'approche qu'on avait était une approche nécessaire à l'aide et à l'accompagnement aux femmes qu'on dessert. Donc, ce n'est pas des caprices. Ça va au-delà de fermer ou de rester ouvert, ça va dans la capacité de donner un service de qualité qui tient compte des problèmes spécifiques de la main-d'oeuvre féminine à l'intérieur d'un plan d'action qui s'appelle Égalité équité hommes-femmes.

Mme Poirier : Merci, tout le monde.

(Fin à 11 h 57)

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