(Douze heures vingt-huit minutes)
M. Lelièvre : Bonjour. Nerci
de vous être déplacés pour assister à ce point de presse sur le développement
économique des régions. J'ai eu ce matin le privilège d'interpeller la ministre
responsable du Développement économique régional, Mme Thériault, avec mes deux
collègues, Harold de Rimouski et Sylvain de Bonaventure.
Écoutez, l'objectif, ce matin, était de
tenter de trouver, dans le ministère qu'occupe la ministre... voyons, la vice-première
ministre, Mme Thériault, le coffre à outils qui pouvait se trouver dans son
volet de ministre responsable du Développement économique régional. Pourquoi on
voulait interroger la ministre à ce niveau-là? C'est qu'au Parti québécois on
considère que les régions ont extrêmement perdu dans les dernières années,
d'abord avec l'abolition du ministère des Régions, ensuite, l'année dernière,
avec la diminution de l'enveloppe sur l'occupation du territoire qui a été
portée de 180 millions à 115 millions, une diminution majeure au
niveau des budgets qui sont attribués au développement local, au développement
régional et à l'occupation du territoire. Ces coupures de tout près de 60
quelques millions ont fait en sorte, par exemple, qu'on a perdu nos conférences
régionales des élus en région, on a perdu nos CLD, nos centres locaux de
développement, beaucoup d'organismes qui travaillaient au niveau des jeunes,
beaucoup d'ententes spécifiques qui étaient mises en place pour intervenir dans
différents secteurs de développement socioéconomique des régions grâce à des
enveloppes modulées que nous permettaient de mettre en place les ententes
spécifiques. Et, bon, on a assisté ce matin à une présentation qui nous a,
disons, laissés un peu sur notre appétit parce que, l'objectif étant de
connaître le réel... je veux dire, les réels outils, les réels budgets, les
réelles ressources professionnelles qui étaient présentes au sein du ministère
du Développement économique régional, et malheureusement on constate, à la
lecture des réponses reçues de la ministre, qui a démontré une grande volonté,
une grande ouverture... mais toutefois, on sent que son coffre à outils est
extrêmement dégarni. Donc, ça renforce le Parti québécois, comme opposition
officielle, dans, je vous dirais, sa prétention à l'effet que les régions
ressources, régions dites éloignées, sont de plus en plus abandonnées par le
gouvernement actuel.
On a différents exemples. L'Institut de la
statistique, cette semaine, démontrait les plus grandes migrations
démographiques intranationales, donc interrégionales, et on voit que ce sont
les régions de la Côte-Nord, de l'Abitibi, du Saguenay, de la Gaspésie, le
Bas-Saint-Laurent qui sont les plus touchées. Pourtant, deux régions, la région
on peut dire au Nord-du-Québec et la région du Québec maritime, qui devraient
en théorie bénéficier des deux grandes stratégies nationales, le Plan Nord et la
Stratégie maritime, pourtant ce sont ces régions-là, qui, en premier plan,
devraient bénéficier des deux grandes stratégies nationales, qui perdent le
plus d'habitants qui se dirigent vers les grands centres. Donc, c'est un
exemple et une démonstration claire, à notre avis, que les stratégies
nationales du gouvernement actuel ne fonctionnent pas dans les régions.
Et, en plus de ça, on a coupé l'an dernier
et reconduit dans le budget actuel les coupures de budget majeures, je dis bien
majeures, de 180 à 115 millions. On a coupé l'enveloppe qui était
dédiée à l'occupation du territoire, donc les municipalités dévitalisées, les
municipalités dans des régions ressources, etc. Donc, faute de budget adéquat,
faute de perdre nos organisations de développement traditionnelles que sont les
CRE, les CLD, faute de perdre nos acteurs dans le milieu, qui, de plus en plus,
sont rares, parce qu'on a concentré la responsabilité du développement local et
régional beaucoup entre les mains des élus, mais les chiffres le démontrent,
les élus ont ramassé 100 % des responsabilités avec 55 % des budgets
qui étaient disponibles.
Donc, moi, comme député de région, comme
intervenant du développement économique depuis près de 30 ans, je n'ai
jamais senti ma région et, je crois, beaucoup de régions, je dirais, démunies
en termes d'outils pour participer au développement de leur territoire. Donc, c'est
vraiment un cri du coeur. Je donne l'exemple… Je parlais aussi ce matin à la
ministre et aux collègues députés ministériels qui... bon, on parlait de prise
en main du milieu, de leadership, d'entrepreneurship, etc., mais, vous savez,
pour occuper un territoire, pour développer des régions, ça nous prend un
coffre à outils, mais ça nous prend aussi ce qu'on appelle des conditions de
base. Les conditions de base pour assurer le développement d'une région, ça
commence par des transports, ça commence par des communications, c'est la
santé, c'est l'éducation, et ces conditions de base là ne sont plus présentes
dans des régions ressources du Québec. Donc, c'est difficile de demander aux
gens des régions de se prendre en main quand les conditions de base, qui sont
majoritairement sous la responsabilité de l'État, ne sont plus en place.
On a donné l'exemple de la Gaspésie, où
l'avion est rendu complètement inaccessible. J'ai vu un citoyen qui s'est fait
soigner à Québec avant les fêtes, j'ai vu son billet, 1 843 $, de
Gaspé à Québec. À ce prix-là, qui pensez-vous a les moyens de prendre l'avion
en Gaspésie? Strictement les fonctionnaires parce que l'État rembourse leurs
billets. Le touriste ne peut pas le prendre, les gens d'affaires ne peuvent pas
le prendre et la société civile encore moins.
Du côté du chemin de fer, on a un chemin
de fer qui est arrêté depuis près de quatre ans et, depuis un an, le chemin de
fer a été acheté par Transports Québec entre Matapédia et Gaspé, mais le chemin
de fer est dans un état de délabrement tel que la circulation est arrêtée, et il
n'y a plus de service de transport de passagers ni de marchandises.
Orléans Express, vous avez lu l'actualité
dans la dernière semaine, on parle d'un service diminué de 50 % et on
parle, en plus, du secteur stratégique au plan touristique, Gaspé-Percé, qui
n'est plus desservi du tout. La capitale touristique de la Gaspésie, Percé,
n'est plus desservie. L'icône internationale du Québec à l'étranger, le rocher
Percé, cette ville-là n'est plus desservie.
Donc, budget d'entretien du réseau routier :
84 millions en 2012, 80 millions en 2014, 54 millions au moment
où on se parle, 30 millions de diminution. C'est énorme, 30 millions
sur 84 millions.
Donc, c'est un exemple qu'on a voulu
servir, mais on a parlé du Saguenay—Lac-Saint-Jean, on a parlé de la Côte-Nord,
de l'Abitibi, du Bas-Saint-Laurent. Bon, il y a eu deux heures d'échange, donc
on a eu le temps, je pense, de démontrer, j'espère, démontrer à la ministre l'importance
que le gouvernement actuel se préoccupe et intervienne concrètement pour
appuyer les régions dans leur développement, parce qu'il y a vraiment des
régions qui sont dans une phase, là... C'est du jamais-vu en termes de
situation sociale, en termes de situation économique, et les chiffres parlent
d'eux-mêmes.
Donc, on souhaite que la ministre puisse
porter le message des régions comme ministre responsable du développement
économique régional et on a déploré effectivement beaucoup le fait qu'il n'y a
pas, au sein de ce gouvernement-là, un ou une ministre ou une ministre déléguée
responsable du développement régional, ce qui prive le gouvernement, à notre
avis, d'une vision globale et d'un porteur de ballon, un relayeur des régions
auprès de l'ensemble des membres du Conseil des ministres pour faire ressortir
les priorités, les besoins des régions, et idéalement, bien, de ça devraient
découler des actions gouvernementales concrètes.
Si on a des questions, on essaiera d'y...
Oui.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que M. Roussy s'est servi de sa situation de maire de Gaspé pour obtenir des
avantages, selon vous? Vous le connaissez très bien.
M. Lelièvre : À ma
connaissance, j'ai... je n'ai pas connaissance d'aucune situation où M. Roussy
a posé des gestes qui auraient pu l'avantager personnellement.
M. Vigneault (Nicolas) :
Est-ce que ça ne vient pas affecter votre crédibilité, tout ça, l'arrestation
de quelqu'un qui a déjà travaillé pour vous?
M. Lelièvre : C'est à la
population et aux gens qui m'ont élu d'en juger. Moi, je me sens très à l'aise
de poursuivre mon travail de député, je n'ai absolument rien à me reprocher.
M. Robillard (Alexandre) : M.
Lelièvre, qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur l'importance de la présence
de Roche en Gaspésie?
M. Lelièvre : Il n'y a rien de
spécial à dire. Je vous dirais que Roche est une firme d'ingénieurs qui est
présente, comme d'autres firmes le sont.
M. Robillard (Alexandre) : Est-ce
qu'elle l'est plus que d'autres?
M. Lelièvre : Je n'ai pas de
commentaire à émettre là-dessus. Roche est une firme, bon, d'envergure, oui.
D'autres firmes d'envergure sont aussi dans les régions, d'autres firmes
locales et régionales le sont également.
M. Robillard (Alexandre) :
Mais avez-vous été déjà en position de constater que Roche obtenait 50 %
des contrats en Gaspésie?
M. Lelièvre : Je n'ai pas de données.
Je vous dirais que ce n'était pas vraiment ma préoccupation. Ma préoccupation
était plus de défendre les dossiers de ma région que les chiffres d'affaires
des firmes.
M. Robillard (Alexandre) :
Quand vous étiez D.G. de la ville de Gaspé, par exemple, est-ce que vous pouvez
dire que Roche était un joueur majeur dans les contrats qui étaient octroyés
par les municipalités?
M. Lelièvre : Honnêtement, je
n'ai pas d'information à cet effet-là. Ce que je peux vous dire, c'est que les
régions ont vécu pendant longtemps des situations où elles étaient dans le
monopole de certaines firmes d'ingénieurs. Ça, c'est un... Je pense, c'est une situation
que beaucoup de régions pourraient confirmer. Avec le temps, les régions ont
tenté de sortir de cette situation de monopole là des grandes firmes
d'ingénieurs et souhaitaient la venue de d'autres acteurs pour avoir un marché
sain.
M. Robillard (Alexandre) :
Est-ce que vous voulez dire que Roche avait un monopole en Gaspésie?
M. Lelièvre : Monopole... Écoutez,
peut-être pas un monopole, mais les grandes firmes, en général, souvent
avaient... je dirais, prenaient une grande place dans l'économie parce qu'elles
étaient pratiquement seules, effectivement.
M. Robillard (Alexandre) : À
quel moment vous avez pris connaissance...
Des voix
: ...
M. Robillard (Alexandre) : Je
veux juste terminer, s'il vous plaît. À quel moment...
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que vous avez subi des pressions de Roche?
M. Lelièvre : Non. Moi, je
n'ai pas subi de pressions, je dirais, particulières. J'ai fait mon travail de
directeur général d'une ville en région qui travaillait pour... Comme D.G., j'ai
travaillé pour développer ma communauté, avec de lourds défis, dans un contexte
souvent très difficile. Écoutez, l'ensemble des firmes... Pardon?
M. Laforest (Alain) : Vous
dites «pressions particulières». Donc, ça va veut dire que les gens de Roche
étaient quelquefois insistants?
M. Lelièvre : Bien, écoutez,
on sait qu'il y a des enquêtes qui sont en cours présentement. Je ne voudrais
pas faire des déclarations, je dirais, précises à ce niveau-là, mais je peux
vous dire que, de façon générale, toutes les grandes entreprises tentent, que
ce soit au niveau du béton, que ce soit au niveau de l'asphalte, que ce soit au
niveau des services professionnels... les régions, hors de tout doute, souvent
subissent, oui, certaines pressions. Maintenant, c'est aux gens en place à
gérer ces pressions-là et à ne pas se laisser influencer.
M. Laforest (Alain) :
Avez-vous été rencontré par l'UPAC? Avez-vous été rencontré par l'UPAC?
M. Lelièvre : Jamais. Aucun
contact ni... d'aucune nature avec l'UPAC.
Le Modérateur
: M.
Lacroix.
M. Lacroix (Louis) : M.
Lelièvre, M. Roussy, vous l'avez engagé en mai 2014. À ce moment-là, son nom
avait déjà été mentionné à la commission Charbonneau. Pourquoi vous l'avez
engagé sachant que son nom avait été déjà mentionné à la commission
Charbonneau? C'était quoi l'idée derrière ça? Ça ne vous a pas fait peur, ça?
M. Lelièvre : Quand j'ai
engagé M. Roussy, à ma connaissance, son nom n'avait pas été mentionné encore à
la commission. De mémoire, le nom de François Roussy est ressorti en
juin 2014. Il a terminé son contrat en décembre 2014.
M. Lacroix (Louis) : Et quand
vous avez... Quand il a été nommé...
M. Lelièvre : Donc, la période
d'enquête qui touche M. Roussy, de 2000 à 2012, M. Roussy n'était pas à
l'emploi du Parti québécois ni d'un ministre du gouvernement du Parti québécois.
M. Lacroix (Louis) : Bien là,
si en juin... Vous, vous l'avez engagé quand? En mai 2014?
M. Lelièvre : Je l'ai engagé
au printemps 2014, de mémoire
M. Lacroix (Louis) : Puis
vous dites qu'il a été nommé en juin 2014. Quand il a été nommé à la
commission Charbonneau, qu'est-ce que vous avez fait auprès de M. Roussy? Est-ce que vous vous
êtes assuré de l'intégrité de M. Roussy à ce moment-là? Est-ce que vous lui avez
posé des questions sur son rôle à
l'époque comme maire de Gaspé? Qu'est-ce que vous avez fait concrètement quand
vous avez appris ça?
M. Lelièvre : J'ai eu une
discussion avec François Roussy, effectivement, vu que c'était un de mes
employés. Je connaissais déjà François Roussy depuis un certain temps, lui
étant maire de Gaspé et moi directeur général. Donc, j'étais au fait de voir en
partie le fonctionnement de ce maire-là, comme les autres maires qui l'ont
précédé ou succédé. Et comme employeur, comme député et comme ministre délégué
aux régions à l'époque, je n'avais aucun élément tangible, sinon que des
allégations d'un témoin qui a témoigné de façon voilée, avec sa voix tronquée,
et sous un faux nom, et qui de… j'ai été en mesure de constater que plusieurs
allégations de ce témoin-là étaient fausses. D'ailleurs, il a été contre-interrogé
le jour même et il a admis que certaines de ses allégations… plusieurs
n'étaient pas précises ou même fausses.
Donc, suite à la discussion que j'ai eue
avec François Roussy, moi, comme employeur, je n'avais aucun motif raisonnable
pour congédier ou mettre fin au contrat de M. Roussy.
M. Lacroix (Louis) : Autre question.
Vous dites que… je vais juste reprendre vos paroles, là, que les régions
étaient sous monopole de firmes d'ingénieurs. De quelle façon ça s'est
manifesté dans votre… Si vous dites ça, c'est parce que vous l'avez constaté.
De quelle façon ça se manifestait?
M. Lelièvre : Bien, écoutez,
je vais vous donner l'exemple de Gaspé, je pourrais vous donner l'exemple de
Trois-Pistoles, la Côte-Nord. Quand je suis arrivé à la ville de Gaspé, en
2001, on avait, de mémoire, deux firmes d'ingénieurs nationales, que je ne
nommerai pas, d'envergure nationale qui étaient disponibles sur le territoire
de Gaspé et des environs. Et après plusieurs années de travail comme directeur
général avec l'appui de mon maire, des maires qui sont passés, je vous dirais
qu'à la fin des années 2000 il y avait sept ou huit firmes d'ingénieurs sur le
territoire de la ville de Gaspé.
Donc, il y a des actions concrètes, précises
qui ont été prises, notamment par la ville de Gaspé, pour tenter de sortir de
cette situation de quasi-monopole et, dans certains cas de monopole de la part
de firmes d'ingénieurs, mais je pourrais vous parler aussi de firmes de
construction. Donc…
M. Robillard (Alexandre) :
Étiez-vous en mesure de faire le lien entre l'implication de Marc-Yvan Côté
puis la place de Roche en Gaspésie?
M. Lelièvre : Pas du tout. Je
n'ai jamais eu aucune indication, contact ou… par rapport à Marc-Yvan Côté. Je
n'ai jamais eu aucun contact avec cette personne-là de ma vie ni d'aucune
façon.
M. LeBel : Non, mais c'est une
situation… Il y en a d'autres dans d'autres municipalités qui avaient des
monopoles du genre. Moi, je me souviens de BPR qui était présent, qui avait des
municipalités complètes. Puis il y a un gars qui travaillait pour BPR qui est
devenu député et qui est maintenant ministre. Il y avait un ménage à faire
là-dedans, et je pense que les régions ont voulu… ont travaillé fort pour faire
le ménage là-dedans, pour se sortir de ce genre de… Et on y arrive aujourd'hui,
mais ce n'est pas une situation… Il faut le voir, dans ces… cette époque-là, c'est
une situation qu'on voyait.
M. Vigneault (Nicolas) :
…cette situation-là, à faire du financement illégal, justement?
M. Lelièvre : Pouvez-vous
répéter, s'il vous plaît?
M. Vigneault (Nicolas) : Est-ce
que ça ne prêtait pas flanc à faire du financement illégal? Vous étiez soumis à
des pressions.
M. LeBel : Bien, ce qu'on
voit, c'est que... Ce qu'on voit actuellement dans ce qui est arrivé hier,
c'est que, puis M. Lafrenière l'a dit, il y avait un système. Et, quand il
parle de système, il parle d'un système derrière Mme Normandeau, M. Marc-Yvan Côté.
C'est là qu'il accuse qu'il y avait un système, là, il dit, systémique. Ça fait
que là...
M. Vigneault (Nicolas) : Ça
ne touchait pas le PQ, ça?
M. LeBel : Bien, si on parle
de M. Roussy, il était maire de Gaspé, il n'avait aucun lien avec le Parti québécois.
L'autre... M. Murray, qui était attaché...
M. Laforest (Alain) : ...il a
quand même été... il était attaché politique de Mme Marois, il était attaché politique
de...
M. LeBel : Bien, regarde, moi,
je... là, je suis député maintenant, je sais ce que c'est, du personnel dans un
comté. Je vais vous dire, s'il commence à faire un système à partir de mon
personnel de comté, il est fort en maudit de partir un système. Il n'y a pas un
système qui est parti de M. Murray, ça, c'est clair. Mais quand on parle de
la...
M. Laforest (Alain) : ...il
est parti de qui?
M. LeBel : Bien, quand on
parle de la vice-première ministre, là, c'est clair, là, qu'on peut parler d'un
système, puis c'est pour ça que...
M. Laforest (Alain) : Non, je
vous parle de M. Murray, M. LeBel, là. Vous le connaissez, là, c'est un
organisateur du parti, là, ça fait longtemps qu'il était membre.
M. LeBel : C'est un
organisateur de comté. Ce que je vous dis, on parle...
M. Laforest (Alain) : C'est
un organisateur de comté. Il est accusé, là.
M. LeBel : Ce que je vous
parle, c'est qu'on a... on parlait d'un système qui a été mis en place. Si on
parle d'un système, je vous dis, il n'y a pas un organisateur de comté qui peut
mettre en place un système. Par exemple, si on parle de la vice-première
ministre puis de Marc-Yvan Côté, on est ailleurs. On est vraiment ailleurs. Il
faut vraiment voir ça.
M. Lacroix (Louis) : Votre
réaction, M. Lelièvre, à l'arrestation de M. Roussy, ça a été quoi?
M. Lelièvre : Un certain
étonnement. Étonnement, effectivement. Écoutez, je présume que, si la justice a
décidé d'aller de l'avant, de lancer une procédure de la sorte, je présume qu'il
y a un dossier, qu'il y a des motifs. On va laisser le système, la justice,
etc., faire son travail.
M. Robillard (Alexandre) : Pourquoi
étonnement?
M. Lelièvre : Parce que je ne
m'attendais pas à ça. Je n'avais pas d'éléments d'information qui m'amenaient à
penser que M. Roussy avait posé des gestes de cette nature-là.
M. Lacroix (Louis) : Mais il
l'avait lui-même reconnu, là. Tu sais, le voyage à Paris, par exemple, qui
avait été payé par Roche, il l'a reconnu lui-même, ça, que c'était vrai.
M. Lelièvre : Je ne rentrerai
pas dans les détails, mais il y a un...
M. Lacroix (Louis) : Pourquoi?
M. Lelièvre : ... il y a tout
un contexte, notamment en regard de ce déplacement.
M. Lacroix (Louis) : Bien,
racontez-le, le contexte.
M. Lelièvre : Non, ce n'est
pas mon rôle ici. J'aurais aimé beaucoup vous parler de développement régional
et j'aurais aimé sentir votre intérêt pour le développement régional un peu
aujourd'hui.
Une voix
: Bien,
écoutez, c'est une question de développement régional, ça, M. Lelièvre.
M. Lelièvre : Il y a d'autres
facettes intéressantes aussi.
(Fin à 12 h 44)