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Point de presse de M. Gaétan Lelièvre, porte-parole de l'opposition officielle en matière de développement des régions et M. Harold LeBel, whip en chef de l'opposition officielle

Version finale

Friday, March 18, 2016, 12 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures vingt-huit minutes)

M. Lelièvre : Bonjour. Nerci de vous être déplacés pour assister à ce point de presse sur le développement économique des régions. J'ai eu ce matin le privilège d'interpeller la ministre responsable du Développement économique régional, Mme Thériault, avec mes deux collègues, Harold de Rimouski et Sylvain de Bonaventure.

Écoutez, l'objectif, ce matin, était de tenter de trouver, dans le ministère qu'occupe la ministre... voyons, la vice-première ministre, Mme Thériault, le coffre à outils qui pouvait se trouver dans son volet de ministre responsable du Développement économique régional. Pourquoi on voulait interroger la ministre à ce niveau-là? C'est qu'au Parti québécois on considère que les régions ont extrêmement perdu dans les dernières années, d'abord avec l'abolition du ministère des Régions, ensuite, l'année dernière, avec la diminution de l'enveloppe sur l'occupation du territoire qui a été portée de 180 millions à 115 millions, une diminution majeure au niveau des budgets qui sont attribués au développement local, au développement régional et à l'occupation du territoire. Ces coupures de tout près de 60 quelques millions ont fait en sorte, par exemple, qu'on a perdu nos conférences régionales des élus en région, on a perdu nos CLD, nos centres locaux de développement, beaucoup d'organismes qui travaillaient au niveau des jeunes, beaucoup d'ententes spécifiques qui étaient mises en place pour intervenir dans différents secteurs de développement socioéconomique des régions grâce à des enveloppes modulées que nous permettaient de mettre en place les ententes spécifiques.    Et, bon, on a assisté ce matin à une présentation qui nous a, disons, laissés un peu sur notre appétit parce que, l'objectif étant de connaître le réel... je veux dire, les réels outils, les réels budgets, les réelles ressources professionnelles qui étaient présentes au sein du ministère du Développement économique régional, et malheureusement on constate, à la lecture des réponses reçues de la ministre, qui a démontré une grande volonté, une grande ouverture... mais toutefois, on sent que son coffre à outils est extrêmement dégarni. Donc, ça renforce le Parti québécois, comme opposition officielle, dans, je vous dirais, sa prétention à l'effet que les régions ressources, régions dites éloignées, sont de plus en plus abandonnées par le gouvernement actuel.

On a différents exemples. L'Institut de la statistique, cette semaine, démontrait les plus grandes migrations démographiques intranationales, donc interrégionales, et on voit que ce sont les régions de la Côte-Nord, de l'Abitibi, du Saguenay, de la Gaspésie, le Bas-Saint-Laurent qui sont les plus touchées. Pourtant, deux régions, la région on peut dire au Nord-du-Québec et la région du Québec maritime, qui devraient en théorie bénéficier des deux grandes stratégies nationales, le Plan Nord et la Stratégie maritime, pourtant ce sont ces régions-là, qui, en premier plan, devraient bénéficier des deux grandes stratégies nationales, qui perdent le plus d'habitants qui se dirigent vers les grands centres. Donc, c'est un exemple et une démonstration claire, à notre avis, que les stratégies nationales du gouvernement actuel ne fonctionnent pas dans les régions.

Et, en plus de ça, on a coupé l'an dernier et reconduit dans le budget actuel les coupures de budget majeures, je dis bien majeures, de 180 à 115 millions. On a coupé l'enveloppe qui était dédiée à l'occupation du territoire, donc les municipalités dévitalisées, les municipalités dans des régions ressources, etc. Donc, faute de budget adéquat, faute de perdre nos organisations de développement traditionnelles que sont les CRE, les CLD, faute de perdre nos acteurs dans le milieu, qui, de plus en plus, sont rares, parce qu'on a concentré la responsabilité du développement local et régional beaucoup entre les mains des élus, mais les chiffres le démontrent, les élus ont ramassé 100 % des responsabilités avec 55 % des budgets qui étaient disponibles.

Donc, moi, comme député de région, comme intervenant du développement économique depuis près de 30 ans, je n'ai jamais senti ma région et, je crois, beaucoup de régions, je dirais, démunies en termes d'outils pour participer au développement de leur territoire. Donc, c'est vraiment un cri du coeur. Je donne l'exemple… Je parlais aussi ce matin à la ministre et aux collègues députés ministériels qui... bon, on parlait de prise en main du milieu, de leadership, d'entrepreneurship, etc., mais, vous savez, pour occuper un territoire, pour développer des régions, ça nous prend un coffre à outils, mais ça nous prend aussi ce qu'on appelle des conditions de base. Les conditions de base pour assurer le développement d'une région, ça commence par des transports, ça commence par des communications, c'est la santé, c'est l'éducation, et ces conditions de base là ne sont plus présentes dans des régions ressources du Québec. Donc, c'est difficile de demander aux gens des régions de se prendre en main quand les conditions de base, qui sont majoritairement sous la responsabilité de l'État, ne sont plus en place.

On a donné l'exemple de la Gaspésie, où l'avion est rendu complètement inaccessible. J'ai vu un citoyen qui s'est fait soigner à Québec avant les fêtes, j'ai vu son billet, 1 843 $, de Gaspé à Québec. À ce prix-là, qui pensez-vous a les moyens de prendre l'avion en Gaspésie? Strictement les fonctionnaires parce que l'État rembourse leurs billets. Le touriste ne peut pas le prendre, les gens d'affaires ne peuvent pas le prendre et la société civile encore moins.

Du côté du chemin de fer, on a un chemin de fer qui est arrêté depuis près de quatre ans et, depuis un an, le chemin de fer a été acheté par Transports Québec entre Matapédia et Gaspé, mais le chemin de fer est dans un état de délabrement tel que la circulation est arrêtée, et il n'y a plus de service de transport de passagers ni de marchandises.

Orléans Express, vous avez lu l'actualité dans la dernière semaine, on parle d'un service diminué de 50 % et on parle, en plus, du secteur stratégique au plan touristique, Gaspé-Percé, qui n'est plus desservi du tout. La capitale touristique de la Gaspésie, Percé, n'est plus desservie. L'icône internationale du Québec à l'étranger, le rocher Percé, cette ville-là n'est plus desservie.

Donc, budget d'entretien du réseau routier : 84 millions en 2012, 80 millions en 2014, 54 millions au moment où on se parle, 30 millions de diminution. C'est énorme, 30 millions sur 84 millions.

Donc, c'est un exemple qu'on a voulu servir, mais on a parlé du Saguenay—Lac-Saint-Jean, on a parlé de la Côte-Nord, de l'Abitibi, du Bas-Saint-Laurent. Bon, il y a eu deux heures d'échange, donc on a eu le temps, je pense, de démontrer, j'espère, démontrer à la ministre l'importance que le gouvernement actuel se préoccupe et intervienne concrètement pour appuyer les régions dans leur développement, parce qu'il y a vraiment des régions qui sont dans une phase, là... C'est du jamais-vu en termes de situation sociale, en termes de situation économique, et les chiffres parlent d'eux-mêmes.

Donc, on souhaite que la ministre puisse porter le message des régions comme ministre responsable du développement économique régional et on a déploré effectivement beaucoup le fait qu'il n'y a pas, au sein de ce gouvernement-là, un ou une ministre ou une ministre déléguée responsable du développement régional, ce qui prive le gouvernement, à notre avis, d'une vision globale et d'un porteur de ballon, un relayeur des régions auprès de l'ensemble des membres du Conseil des ministres pour faire ressortir les priorités, les besoins des régions, et idéalement, bien, de ça devraient découler des actions gouvernementales concrètes.

Si on a des questions, on essaiera d'y... Oui.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que M. Roussy s'est servi de sa situation de maire de Gaspé pour obtenir des avantages, selon vous? Vous le connaissez très bien.

M. Lelièvre : À ma connaissance, j'ai... je n'ai pas connaissance d'aucune situation où M. Roussy a posé des gestes qui auraient pu l'avantager personnellement.

M. Vigneault (Nicolas) : Est-ce que ça ne vient pas affecter votre crédibilité, tout ça, l'arrestation de quelqu'un qui a déjà travaillé pour vous?

M. Lelièvre : C'est à la population et aux gens qui m'ont élu d'en juger. Moi, je me sens très à l'aise de poursuivre mon travail de député, je n'ai absolument rien à me reprocher.

M. Robillard (Alexandre) : M. Lelièvre, qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur l'importance de la présence de Roche en Gaspésie?

M. Lelièvre : Il n'y a rien de spécial à dire. Je vous dirais que Roche est une firme d'ingénieurs qui est présente, comme d'autres firmes le sont.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce qu'elle l'est plus que d'autres?

M. Lelièvre : Je n'ai pas de commentaire à émettre là-dessus. Roche est une firme, bon, d'envergure, oui. D'autres firmes d'envergure sont aussi dans les régions, d'autres firmes locales et régionales le sont également.

M. Robillard (Alexandre) : Mais avez-vous été déjà en position de constater que Roche obtenait 50 % des contrats en Gaspésie?

M. Lelièvre : Je n'ai pas de données. Je vous dirais que ce n'était pas vraiment ma préoccupation. Ma préoccupation était plus de défendre les dossiers de ma région que les chiffres d'affaires des firmes.

M. Robillard (Alexandre) : Quand vous étiez D.G. de la ville de Gaspé, par exemple, est-ce que vous pouvez dire que Roche était un joueur majeur dans les contrats qui étaient octroyés par les municipalités?

M. Lelièvre : Honnêtement, je n'ai pas d'information à cet effet-là. Ce que je peux vous dire, c'est que les régions ont vécu pendant longtemps des situations où elles étaient dans le monopole de certaines firmes d'ingénieurs. Ça, c'est un... Je pense, c'est une situation que beaucoup de régions pourraient confirmer. Avec le temps, les régions ont tenté de sortir de cette situation de monopole là des grandes firmes d'ingénieurs et souhaitaient la venue de d'autres acteurs pour avoir un marché sain.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que vous voulez dire que Roche avait un monopole en Gaspésie?

M. Lelièvre : Monopole... Écoutez, peut-être pas un monopole, mais les grandes firmes, en général,  souvent avaient... je dirais, prenaient une grande place dans l'économie parce qu'elles étaient pratiquement seules, effectivement.

M. Robillard (Alexandre) : À quel moment vous avez pris connaissance...

Des voix : ...

M. Robillard (Alexandre) : Je veux juste terminer, s'il vous plaît. À quel moment...

M. Laforest (Alain) : Est-ce que vous avez subi des pressions de Roche?

M. Lelièvre : Non. Moi, je n'ai pas subi de pressions, je dirais, particulières. J'ai fait mon travail de directeur général d'une ville en région qui travaillait pour... Comme D.G., j'ai travaillé pour développer ma communauté, avec de lourds défis, dans un contexte souvent très difficile. Écoutez, l'ensemble des firmes... Pardon?

M. Laforest (Alain) : Vous dites «pressions particulières». Donc, ça va veut dire que les gens de Roche étaient quelquefois insistants?

M. Lelièvre : Bien, écoutez, on sait qu'il y a des enquêtes qui sont en cours présentement. Je ne voudrais pas faire des déclarations, je dirais, précises à ce niveau-là, mais je peux vous dire que, de façon générale, toutes les grandes entreprises tentent, que ce soit au niveau du béton, que ce soit au niveau de l'asphalte, que ce soit au niveau des services professionnels... les régions, hors de tout doute, souvent subissent, oui, certaines pressions. Maintenant, c'est aux gens en place à gérer ces pressions-là et à ne pas se laisser influencer.

M. Laforest (Alain) : Avez-vous été rencontré par l'UPAC? Avez-vous été rencontré par l'UPAC?

M. Lelièvre : Jamais. Aucun contact ni... d'aucune nature avec l'UPAC.

Le Modérateur : M. Lacroix.

M. Lacroix (Louis) : M. Lelièvre, M. Roussy, vous l'avez engagé en mai 2014. À ce moment-là, son nom avait déjà été mentionné à la commission Charbonneau. Pourquoi vous l'avez engagé sachant que son nom avait été déjà mentionné à la commission Charbonneau? C'était quoi l'idée derrière ça? Ça ne vous a pas fait peur, ça?

M. Lelièvre : Quand j'ai engagé M. Roussy, à ma connaissance, son nom n'avait pas été mentionné encore à la commission. De mémoire, le nom de François Roussy est ressorti en juin 2014. Il a terminé son contrat en décembre 2014.

M. Lacroix (Louis) : Et quand vous avez... Quand il a été nommé...

M. Lelièvre : Donc, la période d'enquête qui touche M. Roussy, de 2000 à 2012, M. Roussy n'était pas à l'emploi du Parti québécois ni d'un ministre du gouvernement du Parti québécois.

M. Lacroix (Louis) : Bien là, si en juin... Vous, vous l'avez engagé quand? En mai 2014?

M. Lelièvre : Je l'ai engagé au printemps 2014, de mémoire

M. Lacroix (Louis) : Puis vous dites qu'il a été nommé en juin 2014. Quand il a été nommé à la commission Charbonneau, qu'est-ce que vous avez fait auprès de M. Roussy? Est-ce que vous vous êtes assuré de l'intégrité de M. Roussy à ce moment-là? Est-ce que vous lui avez posé des questions sur son rôle à l'époque comme maire de Gaspé? Qu'est-ce que vous avez fait concrètement quand vous avez appris ça?

M. Lelièvre : J'ai eu une discussion avec François Roussy, effectivement, vu que c'était un de mes employés. Je connaissais déjà François Roussy depuis un certain temps, lui étant maire de Gaspé et moi directeur général. Donc, j'étais au fait de voir en partie le fonctionnement de ce maire-là, comme les autres maires qui l'ont précédé ou succédé. Et comme employeur, comme député et comme ministre délégué aux régions à l'époque, je n'avais aucun élément tangible, sinon que des allégations d'un témoin qui a témoigné de façon voilée, avec sa voix tronquée, et sous un faux nom, et qui de… j'ai été en mesure de constater que plusieurs allégations de ce témoin-là étaient fausses. D'ailleurs, il a été contre-interrogé le jour même et il a admis que certaines de ses allégations… plusieurs n'étaient pas précises ou même fausses.

Donc, suite à la discussion que j'ai eue avec François Roussy, moi, comme employeur, je n'avais aucun motif raisonnable pour congédier ou mettre fin au contrat de M. Roussy.

M. Lacroix (Louis) : Autre question. Vous dites que… je vais juste reprendre vos paroles, là, que les régions étaient sous monopole de firmes d'ingénieurs. De quelle façon ça s'est manifesté dans votre… Si vous dites ça, c'est parce que vous l'avez constaté. De quelle façon ça se manifestait?

M. Lelièvre : Bien, écoutez, je vais vous donner l'exemple de Gaspé, je pourrais vous donner l'exemple de Trois-Pistoles, la Côte-Nord. Quand je suis arrivé à la ville de Gaspé, en 2001, on avait, de mémoire, deux firmes d'ingénieurs nationales, que je ne nommerai pas, d'envergure nationale qui étaient disponibles sur le territoire de Gaspé et des environs. Et après plusieurs années de travail comme directeur général avec l'appui de mon maire, des maires qui sont passés, je vous dirais qu'à la fin des années 2000 il y avait sept ou huit firmes d'ingénieurs sur le territoire de la ville de Gaspé.

Donc, il y a des actions concrètes, précises qui ont été prises, notamment par la ville de Gaspé, pour tenter de sortir de cette situation de quasi-monopole et, dans certains cas de monopole de la part de firmes d'ingénieurs, mais je pourrais vous parler aussi de firmes de construction. Donc…

M. Robillard (Alexandre) : Étiez-vous en mesure de faire le lien entre l'implication de Marc-Yvan Côté puis la place de Roche en Gaspésie?

M. Lelièvre : Pas du tout. Je n'ai jamais eu aucune indication, contact ou… par rapport à Marc-Yvan Côté. Je n'ai jamais eu aucun contact avec cette personne-là de ma vie ni d'aucune façon.

M. LeBel : Non, mais c'est une situation… Il y en a d'autres dans d'autres municipalités qui avaient des monopoles du genre. Moi, je me souviens de BPR qui était présent, qui avait des municipalités complètes. Puis il y a un gars qui travaillait pour BPR qui est devenu député et qui est maintenant ministre. Il y avait un ménage à faire là-dedans, et je pense que les régions ont voulu… ont travaillé fort pour faire le ménage là-dedans, pour se sortir de ce genre de… Et on y arrive aujourd'hui, mais ce n'est pas une situation… Il faut le voir, dans ces… cette époque-là, c'est une situation qu'on voyait.

M. Vigneault (Nicolas) : …cette situation-là, à faire du financement illégal, justement?

M. Lelièvre : Pouvez-vous répéter, s'il vous plaît?

M. Vigneault (Nicolas) : Est-ce que ça ne prêtait pas flanc à faire du financement illégal? Vous étiez soumis à des pressions.

M. LeBel : Bien, ce qu'on voit, c'est que... Ce qu'on voit actuellement dans ce qui est arrivé hier, c'est que, puis M. Lafrenière l'a dit, il y avait un système. Et, quand il parle de système, il parle d'un système derrière Mme Normandeau, M. Marc-Yvan Côté. C'est là qu'il accuse qu'il y avait un système, là, il dit, systémique. Ça fait que là...

M. Vigneault (Nicolas) : Ça ne touchait pas le PQ, ça?

M. LeBel : Bien, si on parle de M. Roussy, il était maire de Gaspé, il n'avait aucun lien avec le Parti québécois. L'autre... M. Murray, qui était attaché...

M. Laforest (Alain) : ...il a quand même été... il était attaché politique de Mme Marois, il était attaché politique de...

M. LeBel : Bien, regarde, moi, je... là, je suis député maintenant, je sais ce que c'est, du personnel dans un comté. Je vais vous dire, s'il commence à faire un système à partir de mon personnel de comté, il est fort en maudit de partir un système. Il n'y a pas un système qui est parti de M. Murray, ça, c'est clair. Mais quand on parle de la...

M. Laforest (Alain) : ...il est parti de qui?

M. LeBel : Bien, quand on parle de la vice-première ministre, là, c'est clair, là, qu'on peut parler d'un système, puis c'est pour ça que...

M. Laforest (Alain) : Non, je vous parle de M. Murray, M. LeBel, là. Vous le connaissez, là, c'est un organisateur du parti, là, ça fait longtemps qu'il était membre.

M. LeBel : C'est un organisateur de comté. Ce que je vous dis, on parle...

M. Laforest (Alain) : C'est un organisateur de comté. Il est accusé, là.

M. LeBel : Ce que je vous parle, c'est qu'on a... on parlait d'un système qui a été mis en place. Si on parle d'un système, je vous dis, il n'y a pas un organisateur de comté qui peut mettre en place un système. Par exemple, si on parle de la vice-première ministre puis de Marc-Yvan Côté, on est ailleurs. On est vraiment ailleurs. Il faut vraiment voir ça.

M. Lacroix (Louis) : Votre réaction, M. Lelièvre, à l'arrestation de M. Roussy, ça a été quoi?

M. Lelièvre : Un certain étonnement. Étonnement, effectivement. Écoutez, je présume que, si la justice a décidé d'aller de l'avant, de lancer une procédure de la sorte, je présume qu'il y a un dossier, qu'il y a des motifs. On va laisser le système, la justice, etc., faire son travail.

M. Robillard (Alexandre) : Pourquoi étonnement?

M. Lelièvre : Parce que je ne m'attendais pas à ça. Je n'avais pas d'éléments d'information qui m'amenaient à penser que M. Roussy avait posé des gestes de cette nature-là.

M. Lacroix (Louis) : Mais il l'avait lui-même reconnu, là. Tu sais, le voyage à Paris, par exemple, qui avait été payé par Roche, il l'a reconnu lui-même, ça, que c'était vrai.

M. Lelièvre : Je ne rentrerai pas dans les détails, mais il y a un...

M. Lacroix (Louis) : Pourquoi?

M. Lelièvre : ... il y a tout un contexte, notamment en regard de ce déplacement.

M. Lacroix (Louis) : Bien, racontez-le, le contexte.

M. Lelièvre : Non, ce n'est pas mon rôle ici. J'aurais aimé beaucoup vous parler de développement régional et j'aurais aimé sentir votre intérêt pour le développement régional un peu aujourd'hui.

Une voix : Bien, écoutez, c'est une question de développement régional, ça, M. Lelièvre.

M. Lelièvre : Il y a d'autres facettes intéressantes aussi.

(Fin à 12 h 44)

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