(Quinze heures quarante-huit minutes)
Mme Massé : Alors, bonjour, tout
le monde. Vous savez, malgré le refus du gouvernement de se rendre à l'évidence
qu'un poste aussi important que celui de commissaire de l'Unité permanente
anticorruption devrait être voté aux deux tiers de l'Assemblée nationale, proposition
qu'on appuie, qu'on souhaite, bon, malgré le fait que ce n'est pas le cas, le gouvernement
a décidé de reconduire M. Lafrenière. En fait, on est contents, on se dit :
Bien, voilà, il n'y aura pas de rupture, l'UPAC va pouvoir continuer son
travail. Je pense que M. Lafrenière et son équipe sont incontournables
dans la nécessité, actuellement, au Québec, de faire ce grand ménage que la population
s'attend concernant la corruption et la collusion. Bien sûr qu'on sait qu'il y
a plusieurs dossiers qui sont en attente, qui battent leur cours, il y a des
causes qui, nous l'espérons, arriveront bientôt. M. Lafrenière pourra
continuer ce travail-là, comme je le disais, malgré le fait que ça n'a pas été
voté aux deux tiers.
Le 17 mars dernier, avec, disons, le
premier grand dossier que l'équipe de l'UPAC a fait atterrir avec le DPCP...
nous permet de croire… nous permet d'espérer, nous permet, je dirais même,
d'implorer l'UPAC que ce n'est pas la dernière fois. Parce qu'on n'est pas
dupes, le Québec n'est pas dupe. Le Québec est conscient que la collusion, la
corruption gangrènent les gouvernements ici, au Québec, et qu'on en a ras le
bol de se faire voler l'argent public d'une main et de se la faire couper de
l'autre au nom de l'austérité. Alors, on souhaite que l'UPAC possède, bien sûr,
toutes les ressources nécessaires, parce que c'est un peu ça, le
paradoxe : le même gouvernement qui vient de le renommer est celui qui lui
donne les fonds. Alors, on espère que le gouvernement va continuer à lui donner
toutes les ressources nécessaires pour qu'il puisse bénéficier de cette indépendance
qui est celle nécessaire pour que l'UPAC puisse faire son travail.
Et c'est évident qu'on est inquiets,
qu'on… ça nous préoccupe, quand on voit les coupes qu'il y a, par exemple, au
bureau du DPCP, du directeur de la protection… j'oublie complètement le nom,
mais au DPCP, malgré les coupes du 5 millions qui ont eu lieu dans le
dernier budget, on souhaite que le gouvernement considère, comme nous,
réellement important de mettre fin… de faire le ménage et, pour ça, donner les
moyens tant à l'UPAC qu'au DPCP de pouvoir mener à bout les enquêtes et les
poursuites qui vont nous permettre de reprendre, retrouver un peu confiance en
l'institution démocratique du Québec. Merci.
(Fin à 15 h 51)