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Point de presse de Mme Nathalie Roy, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'intégrité

Version finale

Wednesday, April 6, 2016, 17 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix-sept heures quarante-cinq minutes)

Mme Roy (Montarville) : Oui, bonjour, tout le monde. Merci d'être là.

Nous savions qu'il y avait les ministres à 100 000 $, eh bien, on vient d'apprendre qu'il y a maintenant les ministres à 150 000 $, et, parmi ceux-ci, on retrouve Sam Hamad. Alors, on espère que cette nouvelle-là ne va pas l'empêcher de revenir de la Floride et répondre à nos questions demain. On aimerait bien savoir de quelle façon a-t-il réussi à remplir son objectif de 150 000 $, objectif qu'il avait en 2009, selon les chiffres recueillis par Radio-Canada, et qu'il a largement dépassé. M. Sam Hamad, en 2009, selon les chiffres de Radio-Canada, aurait réussi à récolter 171 000 $. Alors, on a beaucoup de questions pour M. Hamad, revenez-nous vite de la Floride.

Et, vous savez, ces documents-là sont très importants. Ce sont des documents qui nous parlent de financement au Parti libéral du Québec fait dans les années 2008 et 2009. On nous parle de cinq ministres qui auraient eu ces objectifs de financement de 150 000 $ chacun. M. Hamad nous parlait de financement à 100 000 $, il l'avait d'ailleurs dit dans une entrevue aux médias au printemps 2015. En mai 2015, dans la tourmente de la commission Charbonneau, lorsque sa collègue de Laviolette témoignait, il disait : Oui, il y a des objectifs à 100 000 $. Il ne nous avait pas parlé des objectifs à 150 000 $. Et ces chiffres nous démontrent les objectifs et les sommes amassées pour 2008 et pour 2009.

Et ce qui nous inquiète grandement... et nous dénoncions ce matin le fait qu'en 2007, 2008 et 2009, M. Marc-Yvan Côté était solliciteur pour le Parti libéral du Québec. Il avait obtenu ces certificats pour pouvoir solliciter de l'argent. Alors, ce sont exactement les mêmes périodes. Et nous, ce qu'on demande à M. Hamad, c'est : Est-ce que M. Marc-Yvan Côté vous a aidé à ramasser ce 171 000 $ en 2009? Et pouvez-vous nous dire qui sont ces généreux donateurs qui vous ont permis de recueillir 171 000 $?

Alors, vous comprendrez que ce sont des chiffres qui parlent énormément. Il faudra les décortiquer davantage. Cependant, pour le moment, nous, ça nous inquiète. C'est très inquiétant. C'est une nouvelle, cette information à 150 000 $. D'ailleurs, c'est intéressant de voir qu'il y a d'autres ministres qui sont actuellement en poste et qui, eux aussi, ont largement dépassé leur objectif de 100 000 $, extrêmement intéressant.

Par ailleurs, bon, est-ce que M. Côté a aidé à ce financement? Dans quelle mesure? Qui sont les donateurs? Et naturellement, avec des chiffres comme ceux-là, avec une nouvelle comme celle-ci, M. Couillard doit agir. Il doit faire de M. Sam Hamad un Tony Tomassi II. Il doit lui enlever tous ses privilèges de ministre, son salaire, sa limousine. Il faut vraiment qu'il le fasse et qu'il pose un geste important.

Par ailleurs, nous demandons, depuis le début de toute cette histoire d'argent sale, et là des dollars Côté, que le gouvernement en place, que le Parti libéral du Québec mette de l'argent de côté, place de l'argent en fiducie s'il advenait, d'aventure, qu'il était condamné et qu'il doive rembourser ces sommes d'argent. Mais là on parle de sommes d'argent extrêmement importantes. Donc, minimalement, qu'il fasse comme le Parti libéral du Canada, qui, lui, lors du scandale des commandites, avait mis de l'argent en fiducie pour pouvoir rembourser les sommes illégalement amassées.

Alors, moi, j'aimerais savoir, dans ce 171 000 $ que M. Sam Hamad a récoltés en 2009, s'il y a de l'argent illégalement amassé, et par qui, et est-ce que M. Marc-Yvan Côté y a contribué. Voilà.

M. Lavallée (Hugo) : Mme Roy, au-delà du cas de Sam Hamad, dont vous parlez beaucoup, donc, on apprend, effectivement, qu'il y avait des ministres qui avaient des objectifs supérieurs à ceux de 100 000 $, qui étaient déjà connus. Qu'est-ce que ça vous dit, ça, de façon générale, là, au-delà du cas de M. Hamad, sur les pratiques du Parti libéral à cette époque-là?

Mme Roy (Montarville) : Bien, de un, ça nous dit qu'on nous a menti. On nous a toujours parlé des ministres qui avaient de lourdes obligations de financement, des obligations à 100 000 $, bien là on apprend que c'est 150 000 $. Donc, on rit des gens en pleine face, on leur a menti plus d'une fois, et plusieurs ministres qui sont assis là actuellement disaient avoir des objectifs de 100 000 $. Le seul qui avait un objectif de 150 000 $ et qui ne l'a pas dit, qui est encore assis, qui est présent avec nous, c'est M. Sam Hamad. C'est pour ça que je parle de lui. En ce moment, plusieurs ne sont plus ministres, mais... et ce qui est intéressant, c'est qu'il y a plusieurs autres ministres et/ou députés qui sont actuellement assis en Chambre avec M. Couillard et qui ont largement dépassé leur objectif de 100 000 $ également. Alors, moi, j'aimerais bien qu'ils nous expliquent comment ils se sont pris pour arriver à ramasser des sommes aussi exorbitantes.

M. Lavallée (Hugo) : Mais concernant le 150 000 $, on voit que, dans certains cas, c'est des circonscriptions peut-être un peu plus fortunées, celle de M. Bachand, qui était à Outremont à l'époque, la circonscription de D'Arcy-McGee. Est-ce que ça peut s'expliquer de cette manière-là, à la lumière du fait que certaines circonscriptions ont un électorat peut-être un peu plus riche que d'autres?

Mme Roy (Montarville) : Il faut voir qui sont les donateurs. On ignore qui sont les donateurs. Et, si, par exemple… Dans le cas de Mme Normandeau, par exemple, les dons ne venaient pas nécessairement de sa circonscription. Alors, qui sont les donateurs? Ce n'est pas nécessairement parce que vous êtes dans une circonscription où les gens sont plus fortunés que vous avez plus d'argent. Ce n'est pas nécessairement un lien de cause à effet. En fait, je pose la question, il faudrait savoir qui sont les donateurs. Mais ce sont des sommes importantes, et, déjà, 100 000 $, c'est énorme, alors, s'il y a certaines personnes qui ont ramassé des 125 000 $, 130 000 $, 147 000 $, j'aimerais savoir si tout cet argent-là est propre, propre, propre.

M. Lavallée (Hugo) : Le Parti libéral, lui, nous dit : C'est un document de travail, là. Qu'il y avait des objectifs à 150 000 $, ça n'a pas été adopté comme tel par l'exécutif du parti. Est-ce que ça vous rassure de savoir ça?

Mme Roy (Montarville) : Bien, c'est difficile de croire que c'est un document de travail parce qu'on a et les objectifs et les résultats. Si vous avez les résultats, c'est qu'il s'est passé quelque chose. Si c'est uniquement un document, vous avez les objectifs, mais vous n'avez pas d'autres données qui sont rentrées. Alors là, on a des données, des suivis, des résultats, et puis il y a des variantes. Donc, pour moi, c'est plus qu'un document de travail.

M. Lavallée (Hugo) : En terminant, M. Couillard n'était plus là en 2008... en 2009, pardon, il avait quitté l'Assemblée nationale. Est-ce que ça vous rassure au moins de savoir qu'il n'est pas en cause parce qu'il était complètement absent de la politique à cette époque-là?

Mme Roy (Montarville) : J'imagine que, lui, ça le rassure qu'il n'était pas là en 2008 et 2009. Mais il a quitté en 2008, je crois.

M. Lavallée (Hugo) : En 2009, il n'était plus là.

Mme Roy (Montarville) : C'est ça. Mais il était là en 2008?

M. Lavallée (Hugo) : Mais le 150 000 $ concerne l'année 2009, si je ne m'abuse.

Mme Roy (Montarville) : Écoutez, chose certaine, ça doit le réconforter, lui, et le rassurer, lui. Mais, moi, ce n'est pas... Je ne veux pas savoir si M. Couillard est réconforté ou s'il est rassuré. Moi, je veux que la population soit rassurée. Je veux que la population sache s'il y a eu malversation, s'il y a eu de l'argent illégal de versé au Parti libéral du Québec. Et, si c'est le cas, où est cet argent? Est-ce que le Parti libéral du Québec vit toujours avec de l'argent qui aurait été amassé de façon illégale?

La commission Charbonneau, le Directeur général des élections nous ont dit qu'il y en avait, de l'argent sale, ils nous l'ont expliqué. Maintenant, cet argent-là, elle est où? Est-ce qu'elle a servi à faire vivre le parti? Est-ce qu'elle a servi à faire gagner des élections? Est-ce qu'elle est dans les coffres du parti? Est-ce qu'elle a servi à acheter la bâtisse qui héberge le parti à Montréal? Ça, c'est de l'argent, c'est de l'argent sonnant.

Alors, où est l'argent? Si l'argent est sale, remboursez-nous et faites donc comme le grand frère libéral fédéral, soyez prévoyants, mettez de l'argent de côté. Merci.

(Fin à 17 h 53)

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