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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Tuesday, April 12, 2016, 11 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures trente-trois minutes)

M. Legault : Oui. Bonjour, tout le monde. Bien, je veux vous faire quelques commentaires suite à l'élection partielle hier dans Chicoutimi. C'est certain qu'on espérait mieux, mais on ne va pas baisser les bras. Tout le monde sait, puis on le savait qu'on avait affaire à une forteresse péquiste. J'y suis allé quelques fois pendant la campagne, et on peut voir que c'est encore très péquiste là-bas. Par contre, c'est une bataille de perdue, mais on n'a pas perdu la guerre et on va continuer de se battre pour 2018, pour le vrai rendez-vous, c'est-à-dire pour l'élection générale.

La CAQ existe depuis seulement quatre ans. On a à faire connaître les positions de la CAQ, le programme de la CAQ. Les gens, j'ai pu voir ça à Chicoutimi, connaissent François Legault, mais ne connaissent pas beaucoup le programme de la CAQ. Ils ne connaissent pas notre programme constitutionnel. On l'a déposé de façon définitive il y a six mois, au mois de novembre dernier. Donc, il faut continuer de répéter ce que ça veut dire être nationaliste. On sait qu'à Chicoutimi c'est un parti qui vote pour la souveraineté du Québec, pour le PQ depuis 45 ans. Mais, avant de voter pour le PQ, c'était un comté qui votait pour l'Union nationale, donc c'est un comté nationaliste, c'est un comté bleu. Mais on doit expliquer ce que ça veut dire, défendre notre langue, défendre notre identité, avoir plus de pouvoirs en matière d'immigration, mais à l'intérieur du Canada. Donc, il y a encore beaucoup, beaucoup de monde qui ne connaissent pas notre option.

On a du travail aussi à faire, et puis je ne me suis pas caché pour le dire, en région. Je l'ai dit, ça fait quatre ans qu'on existe, donc les attentes sont grandes à l'égard de la CAQ, mais vous allez me voir de plus en plus présent au Saguenay—Lac-Saint-Jean puis dans les régions du Québec. Je veux que les gens des régions comprennent qu'on doit sortir du monopole libéral. Je souhaite qu'en 2018 on ne fasse pas affaire avec une polarisation, qu'on ne se retrouve pas encore avec, d'un côté, des souverainistes péquistes puis, de l'autre côté, des fédéralistes libéraux, mais qu'on offre une vraie alternative pour relancer l'économie du Québec, entre autres l'économie des régions, être capables de se parler de vraies solutions en éducation. Vous voyez qu'un de mes collègues qui fait des propositions audacieuses aujourd'hui dans un livre.

Donc, on est convaincus que ce que les gens veulent pour 2018, même à Chicoutimi, ce n'est pas le monopole libéral, mais ce n'est pas non plus un référendum comme le propose le Parti québécois. Il faut maintenant faire connaître l'autre alternative qui est la CAQ, et je suis convaincu que c'est possible de le faire dans les deux ans et demi qui nous restent.

La Modératrice : Nicolas Vigneault, Radio-Canada.

M. Vigneault (Nicolas) : Merci beaucoup. M. Legault, ce sont des taux, que vous avez obtenus hier, qui tournent autour des taux qu'obtient Québec solidaire en élection générale. Est-ce que ce n'est pas un peu inquiétant pour votre formation politique?

M. Legault : Bien, il faut toujours être prudents dans les élections partielles, hein? Le taux de participation est très faible. Il y a certaines clientèles qui appuient les deux vieux partis qui, habituellement, sortent plus dans les élections partielles, c'est démontré. Donc, c'est toujours le défi, faire sortir le vote, là. On est à 41 %, ce que je comprends. Évidemment, ce n'est pas un taux de participation qui est élevé. Donc, c'est une autre game, comme on dit, dans une élection générale.

M. Vigneault (Nicolas) : Mais quand même, ce n'est pas un bon score. Vous l'avez dit, vous êtes déçu, vous auriez aimé avoir un meilleur score que ça. Qu'est-ce qui fait que vous avez de la difficulté à percer ailleurs que dans la grande région de Québec, là, le 450 et tout ça? En région, ça semble extrêmement difficile.

M. Legault : Bien, écoutez, actuellement, on voit que, dans Chicoutimi, c'est une forteresse péquiste depuis 45 ans. Beaucoup de gens se disaient : C'est joué d'avance, ça va être le PQ qui va être élu, donc est-ce que ça vaut la peine d'aller voter dans une partielle? On a vu que le taux de participation n'était pas grand. Ils ne connaissent pas bien la CAQ. Je me suis promené, les gens disent : On vous aime bien, M. Legault, mais qu'est-ce que vous nous proposez? Êtes-vous encore au PQ? Êtes-vous devenu fédéraliste? Les gens ne connaissent pas la position de la CAQ, donc on a un défi de faire connaître notre position.

La Modératrice : Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : C'est la sixième partielle, là, où vous ne performez pas, là.

M. Legault : Oui? Bien, attendez une minute, là. Dans Sorel, on a fait beaucoup mieux que ce qui était prévu. Dans Lévis, on a gagné avec une grosse majorité. Je pense qu'il ne faut pas généraliser. Si on se fie aux sondages, s'il y avait une élection partielle demain matin à Québec, je pense qu'on serait très compétitifs à peu près dans tous les comtés à Québec.

Il faut être prudents avec les partielles. On l'a vu dans l'histoire, là, autant du côté du PQ que du côté de l'ADQ. Il y a des partis qui ont gagné beaucoup de partielles puis, quand est arrivée l'élection générale, qui ont perdu. Donc, il faut être très prudents avec les partielles.

M. Laforest (Alain) : Oui, sauf que les libéraux ont maintenu le même score qu'ils ont eu à l'élection de 2014. Vous, vous n'allez même pas chercher le remboursement au DGEQ, là.

M. Legault : Oui, mais on sait que les personnes âgées, pour ne pas les nommer, appuient beaucoup le Parti libéral, vont beaucoup voter dans les élections partielles. Donc, c'est prouvé que, dans les partielles, là, les plus vieux partis, là, c'est plus facile. Nous, c'est plus un gros défi, on est un jeune parti. On est en train de se bâtir une équipe dans Chicoutimi pour 2018. On a besoin d'avoir plus de bénévoles. J'étais déjà content de voir ce qu'on a fait en si peu de temps, mais il faut en faire plus pour avoir une machine compétitive avec le Parti libéral puis le Parti québécois.

M. Laforest (Alain) : Bon, sortons de la partielle. Ce matin, il y a un groupe qui s'est réuni et qui ne croit pas que le gouvernement va être capable de mettre en place les recommandations de la commission Charbonneau. Quel message ça envoie, ça?

M. Legault : Bien, écoutez, je pense que ça vient représenter ce que beaucoup de Québécois pensent, c'est-à-dire qu'ils sont inquiets. N'oublions pas que c'est le gouvernement libéral qui avait mis Sam Hamad en charge de l'implantation des recommandations. Donc, on a besoin d'être rassurés. Les leaders, certains leaders de notre société sont inquiets, à savoir : Est-ce que les recommandations de la commission Charbonneau vont être implantées? Donc, je n'ai pas vu le point de presse ce matin, mais je pense que c'est une bonne nouvelle. C'est une bonne nouvelle.

M. Laforest (Alain) : Êtes-vous inquiet, vous?

M. Legault : Bien, je suis inquiet, moi, entre autres, je l'ai dit à plusieurs reprises au premier ministre, que le premier ministre ne soit pas capable de s'engager à rembourser les sommes qui ont été obtenues de façon illégale dans les années 2000, entre autres 2007, 2008, 2009. On a déposé des certificats de sollicitation de Marc-Yvan Côté. À répétition, Philippe Couillard se cache derrière le DGEQ, puis le DGEQ, bien, il n'a pas le droit d'aller faire enquête avant 2010. Oui.

La Modératrice : Patrick Bellerose, Huffington Post.

M. Bellerose (Patrick) : Bonjour. Donc, ce que vous dites, dans le fond, c'est que c'est un problème d'organisation, vous avez eu de la difficulté à faire sortir le vote hier.

M. Legault : Bien non. Ce que je dis, c'est qu'on a besoin de faire connaître la CAQ, entre autres la position nationaliste de la CAQ, parce que Chicoutimi, là, c'est un comté très nationaliste, hein, des gens... les bleuets, ce sont des gens fiers et très péquistes depuis 45 ans. On a aussi, dans une partielle, toujours le défi de faire sortir le vote, donc c'est plus facile pour les vieux partis, qui ont des plus grosses machines, de le faire. Mais moi, mon objectif, en 2018, c'est d'avoir une aussi bonne machine à Chicoutimi que les libéraux puis les péquistes. Et puis je pense qu'on est dans la bonne voie, on a investi pour 2018.

M. Bellerose (Patrick) : Investi dans quoi? Qu'est-ce que vous avez fait pour arriver en 2018?

M. Legault : Bien, on a quand même, là... moi, j'ai vu des nouvelles figures, des personnes que je voyais pour la première fois à Chicoutimi, qui ont été là pendant 33 jours, qui ont fait des appels, qui ont été sur le terrain. J'ai vu aussi des gens intéressés, même dans les médias, dans les radios. Donc, je pense que les gens vont souhaiter de plus en plus trouver une façon de faire face au monopole libéral, arrêter de rêver au pays imaginaire du PQ puis de dire : Qu'est-ce qu'on fait concrètement pour que le prochain gouvernement, ça ne soit pas un gouvernement libéral? Parce que ce n'est pas ce que les gens souhaitent là-bas.

M. Bellerose (Patrick) : Ce matin, dans LaPresse, la Fédération canadienne des contribuables publie une lettre ouverte dans laquelle ils proposent un processus de révocation des députés qui auraient des problèmes, disons, qui seraient accusés de mauvaise gestion. Est-ce que c'est un principe que vous trouvez intéressant?

M. Legault : C'est une des propositions qui a été retenue dans un conseil général de la CAQ. Donc, ça fait partie des propositions. Évidemment, on va finaliser le programme de la CAQ, mais c'est quelque chose qu'il faut considérer.

La Modératrice : Alexandre Robillard, LaPresse canadienne.

M. Robillard (Alexandre) : Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour.

M. Robillard (Alexandre) : Comment vous expliquez que les gens croient que vous êtes encore au PQ, que vous êtes fédéraliste? Comment vous expliquez ça?

M. Legault : Bien, écoutez, la CAQ existe depuis quatre ans, hein? On a un parti, le Parti libéral, qui existe depuis 100 ans; on a un parti, le Parti québécois, qui existe depuis 40 ans. On a un nouveau parti, plus nouveau même que Québec solidaire, on a un chef qui a milité puis qui a travaillé pendant un certain temps au Parti québécois. On a une position constitutionnelle qui a été bien définie en novembre 2015, donc il y a seulement six mois, on a besoin de la faire connaître. Même quand on fait des sondages à l'interne, je l'ai déjà dit, moi, ce qui m'encourage, c'est quand on offre aux gens trois options, le fédéralisme de statu quo, la souveraineté du Québec ou plus de pouvoirs pour le Québec en matière de langue et d'immigration, mais à l'intérieur du Canada, c'est la troisième option qui est la plus appuyée, mais, quand on leur demande à qui appartient cette option-là, on arrive troisième.

M. Robillard (Alexandre) : Mais comment ça se fait que votre message ne passe pas plus que ça?

M. Legault : Bien, il faut qu'on le lise davantage dans les médias.

M. Robillard (Alexandre) : Avez-vous encore l'impression que vous souffrez d'une éclipse médiatique, comme vous l'avez répété l'année passée?

M. Legault : Non, je ne pense pas que depuis...

M. Robillard (Alexandre) : C'est fini, ça?

M. Legault : Je ne pense pas que, depuis le début de l'année 2016, on souffre de ce qu'on a souffert en 2015 avec l'arrivée d'un nouveau chef, ce qui est normal. On a beaucoup parlé d'économie. On a beaucoup parlé dernièrement de corruption. Est-ce qu'on a parlé de constitution? On en a parlé un petit peu lorsqu'on a sorti notre position en novembre et on va en reparler à notre congrès de l'automne prochain. Mais ce n'est pas vrai qu'actuellement les Québécois connaissent la position constitutionnelle de la CAQ. Il faut y travailler, puis moi le premier, il faut que je travaille à faire connaître la position constitutionnelle de la CAQ.

M. Robillard (Alexandre) : Sur le financement au PLQ, la semaine dernière, M. Couillard nous a dit qu'il n'était pas responsable de ce qui s'est passé avant 2013. M. Charest est venu ici hier. Selon vous, qui est responsable des pratiques de financement au PLQ?

M. Legault : Bien, écoutez, ce qu'on sait actuellement, c'est que Mme Normandeau est accusée puis des accusations graves de corruption. M. Marc-Yvan Côté, qui a déjà été un ministre libéral, est accusé de corruption. Il y a une enquête sur Sam Hamad. On a demandé à Philippe Couillard : Bon, ce n'était peut-être pas vous qui était le premier ministre à cette époque-là, mais est-ce que vous vous engagez, si on arrive à un procès qui condamne ces personnes-là, à rembourser l'argent sale? Il refuse de le faire. Il dit : Moi, je ne veux pas rien rembourser plus que sept ans avant aujourd'hui. Donc, moi, je pense que...

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que M. Charest est responsable...

M. Legault : ...M. Couillard essaie de se distancer de Jean Charest, mais, en même temps, il veut garder l'argent qui a été collecté pendant l'ère Jean Charest. Donc, il n'y arrivera pas.

La Modératrice : Geneviève Lajoie, LeJournal de Québec.

Mme Lajoie (Geneviève) : Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour.

Mme Lajoie (Geneviève) : Peut-être un mot sur ce que vous pensez... Est-ce que Québec, la ville de Québec devrait recevoir les Jeux olympiques? Est-ce que, selon vous, c'est une bonne chose? Est-ce que le gouvernement devrait investir là-dedans?

M. Legault : Bon, moi, je pense que c'est un beau projet. Moi, j'aime les grands projets; par contre, j'aime la gestion responsable. Donc, je voudrais voir un plan d'affaires. On a vécu les Olympiques de Montréal avec le résultat financier qu'on connaît. Je voudrais être capable, là, d'avoir un plan d'affaires crédible, qui nous montre que c'est abordable, qu'il y a des retombées suffisantes pour justifier les investissements. Pour l'instant, je n'ai pas vu ce plan d'affaires, mais je ne suis pas fermé à l'idée.

Mme Lajoie (Geneviève) : Peut-être revenir sur l'élection partielle, M. Legault. Bon, vous expliquez depuis tout à l'heure, là, vous évoquez plusieurs raisons pour expliquer le fait que vous avez perdu des points, là, depuis la dernière élection, mais n'êtes-vous pas quand même déçu, M. Legault, de ce résultat-là?

M. Legault : Bien, écoutez, j'espérais faire mieux que ce qu'on a fait hier. C'est certain qu'on souhaite toutes les gagner, mais, en même temps, je ne vous dirais pas la vérité en vous disant que, dans les dernières semaines, là, je pensais que la CAQ, là, j'étais convaincu que la CAQ gagnerait. Je savais que j'étais dans un château fort péquiste depuis 45 ans, on a une organisation qui essaie, pour 2018, d'être prête dans les 125 comtés au Québec. On a une position nationaliste qui n'est pas encore connue.

J'ai du travail à faire pour être plus présent dans les régions. Dans les quatre premières années, je me suis beaucoup concentré dans la partie, disons, autour de Montréal, 450, Mauricie, Centre-du-Québec, Québec, Chaudière-Appalaches. Donc, je suis allé, j'ai fait les 17 régions au moins deux fois, mais il faut que j'y aille plus souvent. C'est sûr qu'en région les positions qu'on a prises sur l'éolien, sur la cimenterie en Gaspésie, ça n'a pas aidé notre image, puis évidemment nos adversaires en ont profité pour laisser entendre qu'on n'était pas intéressés.

Moi, je crois, quand je regarde... là, on revient à Chicoutimi, que c'est un comté, depuis 45 ans, qui a voté pour le PQ. Avant ça, il a voté pendant longtemps pour l'Union nationale. Marc-André Bédard, je dirais, qui est dans l'aile plus centre droit du Parti québécois, je dirais aussi son fils Stéphane... Donc, moi, je pense qu'il y a un terreau fertile, il faut juste faire connaître nos idées, pas juste faire connaître François Legault. Vous avez vu le sondage, là, quand on demande aux gens quel chef ils préfèrent, ils disent : C'est François Legault. Quel est le programme de François Legault? Bien on ne le connaît pas. Donc, écoutez, on a quatre ans, on s'est concentrés ailleurs, mais je vous promets que, dans les prochains mois, on va être plus présents dans les régions.

Mme Lajoie (Geneviève) : Peut-être juste un petit mot... Qu'est-ce que vous pensez du fait que le Parti libéral se servait de Nathalie Normandeau pour aider les ministres qui ne réussissaient pas à atteindre leurs objectifs de financement?

M. Legault : Bien, ça dépend toujours comment c'est fait, hein? Si Nathalie Normandeau, comme ministre, est oratrice invitée, c'est correct. Si, dans la salle — puis moi, j'aimerais bien avoir la liste des participants — on a des gens à qui on laisse peut-être entendre qu'ils pourraient avoir de contrats en échange, bien là, j'ai un gros problème avec ça.

La Modératrice : Merci beaucoup. Des questions en anglais?

M. Croteau (Martin) : ...une dernière en français.

La Modératrice : Ah! excuse-moi, Martin, je ne te voyais pas. Il y a trop de caméras.

M. Legault : En anglais, Mr. Croteau.

M. Croteau (Martin) : J'étais caché. Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour.

M. Croteau (Martin) : Vous avez souvent dit que votre parti était un peu pris dans la dynamique, là, vous avez dit, des vieux partis, entre les fédéralistes d'un côté et les souverainistes de l'autre.

Est-ce que l'arrivée d'un nouveau parti fédéraliste de gauche, comme souhaitent créer des militants néo-démocrates, est susceptible d'altérer cette dynamique-là, à vos yeux?

M. Legault : Bien, écoutez, ce n'est pas simple, démarrer un nouveau parti, hein? Moi, ça fait quatre ans que j'y travaille, puis on a encore beaucoup de travail à faire, donc bonne chance. Évidemment, pour la démocratie, on souhaite avoir le plus de partis possible, mais ce n'est évidemment, là, pas simple d'ajouter un autre parti. Mais, bonne chance

Et puis ce que ça montre, écoutez... les gens qui sont dans ce parti-là, je pense entre autres à Camil Bouchard... c'est un ancien péquiste qui arrive à la même conclusion que moi, c'est-à-dire qu'on ne s'en va nulle part avec la souveraineté du Québec. Par contre, il trouve que la CAQ n'est pas assez à gauche. Bon, écoutez, c'est vrai qu'au Québec on a comme deux axes, là : fédéraliste-souverainiste puis gauche-droite. Donc, techniquement, ça pose au moins quatre, cinq, six alternatives.

Donc, moi, ce que j'essaie de faire, c'est : trouvons un compromis sur l'axe souverainiste-fédéraliste et faisons un débat sur qui a le meilleur programme, entre autres en éducation puis en économie.

M. Croteau (Martin) : Mais à quel point est-ce que la création d'un NPD Québec est susceptible de changer la dynamique politique au Québec?

M. Legault : Écoutez, il y a déjà beaucoup de partis au Québec, là, mais évidemment, là, personne ne peut s'opposer au fait d'avoir des nouveaux partis qui amènent des nouvelles idées. Tu sais, on revient un peu à l'idée d'avoir un parti plus à gauche, mais qui n'est pas nécessairement souverainiste. C'est défendable.

M. Croteau (Martin) : C'est quelque chose qui vous inquiète?

M. Legault : Non, pas pour la CAQ. La CAQ, nationaliste, au centre, je pense que c'est là que se retrouve la majorité des Québécois. Il faut juste maintenant faire connaître nos idées.

La Modératrice : Merci beaucoup. Questions en anglais. Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning.

M. Legault : Good morning.

Mme Fletcher (Raquel) : The Health Minister, this morning, announced a new online system for Quebeckers to register if they are in need of family doctors. He said that over a million Quebeckers are without family doctors and he put a large part of that responsibility on the doctors themselves, saying that they just didn't have the will to take on new patients. What is the problem in Québec, do you think, about family doctors?

M. Legault : As you know, I know very well the Minister of the Health. I've had long discussions with him two years ago while he was at the CAQ. I think it's very important that all Quebeckers have a family doctor available seven days a week, including on night and including on Saturdays and Sundays. At the time, four years ago, Mr. Barrette was in agreement with me. He was also in agreement with me for a few months as a minister, but after six months, he decided to give the keys of his ministry to the two unions and right now he's not requesting anymore that family doctors be available on night and on weekends.

So, for me, it means nothing to have a family doctor if he's not available, him, or somebody else, or a nurse on nights and on weekends. So, of course, we'll continue to see urgencies full at these times of the weeks, on night and during weekends because no family doctors are available. So I think he showed a lack of courage in letting family doctors not working on nights and on weekends.

Mme Fletcher (Raquel) : What about the Quebeckers who don't have a family doctor at all and have to always use some sort of walk-in clinic or hospital?

M. Legault : Yes, but the problem in Québec is not from 9 :00 to 5 :00 from Monday to Friday. I think that people are well-served from 9 :00 to 5 :00 from Monday to Friday. The real problem in the healthcare system is at night and during weekends. So Mr. Barrette is not really offering an answer, a solution to this problem.

La Modératrice : Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Good morning, Mr. Legault.

M. Legault : Good morning.

Mme Johnson (Maya) : To what extend is it frustrating that, despite all of the negative headlines we've seen over the past several weeks about the Liberal Party, that the CAQ still do not manage to make inroads in Chicoutimi last night and steal away some support from the Liberals?

M. Legault :OK. I think that, still, after only six months of tabling our constitutional position, it's a bit normal that people who don't want to get out of Canada, that they still don't know about our position. So people who refuse the referendum on sovereignty, now and still, including in Chicoutimi, they vote for the Liberal Party, including people who are not following closely politic. So we have to work on informing the population about our platform on constitution.

Mme Johnson (Maya) : And that is obviously an issue that you're saying is specific to the regions? Because you've been able to make inroads in the Montréal area, but the regions are more of a challenge.

M. Legault : There is an additional challenge to inform the population in regions. So, of course, I started the CAQ four years ago, so I didn't have the time, except for maybe twice or three times, to visit each region in Québec. I've spent more time in Montréal and in Québec City than in places like Saguenay, but I promise to be more present in Saguenay and in regions to inform the population about our platform.

Because, when you look at the polls in Chicoutimi, when people were asked : Who's the best leader?, I was first. But, when you were asking people : What about the program?, they don't know our program. So we still have a lot of work to do in Chicoutimi and in regions.

Mme Johnson (Maya) : So, for you, last night's results in a by-election aren't necessarily representative of what the CAQ can achieve in 2018?

M. Legault : Yes. I'm sure that our support is at more than 12% in Chicoutimi, but the Liberal Party, they have a machine. They had so many people, and not people who were from Chicoutimi, and, during the last month, they spent a lot of time making sure that their voters go and vote.

And it's always like that in by-elections. The Liberal Party, they get more support then the average because their voters are known to vote more than the average.

Des voix : Merci.

M. Legault : Thank you. Merci.

(Fin à 11 h 57)

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