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Point de presse de M. François Paradis, porte-parole du deuxième groupe d'opposition pour les aînés

Version finale

Wednesday, April 13, 2016, 11 h 33

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente-trois minutes)

M. Paradis (Lévis) : Eh bien, mesdames messieurs, bonjour. Je souhaite... Bien, merci d'être là.

En réaction, évidemment, à ce point de presse organisé par et la fédération des infirmières du Québec, et la FADOQ, et l'avocat Jean-Pierre Ménard, et le regroupement des aidants naturels pour, finalement — et la morale de l'histoire est assez simple, hein? — tracer un constat inquiétant, unanime sur la problématique des soins à domicile, je vous dirai qu'à travers des cas exprimés par la FADOQ ce matin, bien, on se rend compte — et ça même le Protecteur du citoyen l'avait fait et l'avait écrit dans un rapport publié en septembre dernier — qu'il y a manifestement un sous-financement des soins à domicile alors que tous le souhaitent, que les aînés eux-mêmes le souhaitent, que les plus vulnérables le souhaitent également.

D'abord et avant tout, c'est à eux qu'on devrait penser. Moi, quand des aînés me croisent et me disent : Ma volonté, c'est qu'on ait des soins à domicile, c'est de faire en sorte qu'on retarde le recours au centre d'hébergement, et, collectivement, bien, il y a des gains à faire à ce chapitre-là, mais force est de constater que le gouvernement ne le fait pas. On a sorti des chiffres, hein, on a compilé, à la Coalition avenir Québec, des chiffres, vous le savez, 16 500 personnes qui, au Québec, au moment où l'on se parle, attendent un premier service. Et, contrairement à ce que dit le ministre, ce n'est pas des gens qui ont besoin d'être évalués, là, ils ont été évalués et sont en attente d'un premier service, et ça peut prendre du temps. Et, pendant ce temps-là, leur situation se détériore et continue de se détériorer.

Alors, il se passe quoi? Quand on fournit ces données-là au ministère, bien, on l'aide à tracer un portrait qu'il n'a même pas. Le gouvernement, actuellement, n'a pas un portrait, le ministère de la Santé n'a pas un portrait des besoins en soins à domicile. C'est assez, quand même, aberrant. Alors, comment voulez-vous investir correctement quand vous ne savez pas et vous ne connaissez pas les besoins et les demandes? On l'a aidé à se faire une tête et une idée des besoins des citoyens en regard des soins à domicile. Il faut faire quoi? Il faut investir massivement. Le gouvernement ne le fait pas : 2014, zéro, il n'y a absolument rien, on n'a rien mis en soins à domicile; 2015, 10 millions, mars 2015, 10 millions; et, dans ce budget-ci, ici, 60 millions. Les besoins sont drôlement plus importants. Et d'ailleurs, faut-il le rappeler, puis on l'a dit à maintes reprises, le gouvernement brise sa promesse, sa promesse électorale de 2014, où on avait promis d'investir 150 millions par année pendant cinq ans. On est en deçà d'un besoin minimum.

Alors, pendant ce temps-là, des aînés qui nous écoutent, des gens qui ont besoin... n'ont pas de services tardent à les recevoir ou sont sous-évalués, faisant en sorte que les besoins réels ne sont pas compensés.

Il y a des solutions. Quand on me dit qu'il n'y a pas de solutions, il y a des solutions. On a proposé récemment au gouvernement de revoir l'incorporation des médecins, 11 000 médecins incorporés. Avec la revue de l'incorporation des médecins, avec la désincorporation des médecins, on peut aller chercher facilement, et c'est très conservateur, 150 millions, palier fédéral, palier provincial, qui pourraient être injectés directement dans les soins à domicile. Et savez-vous le plus particulier dans l'affaire? C'est que le premier ministre du Québec a dit : Il n'y a rien d'immuable, il n'y a rien d'immuable, tout peut se jaser, on peut discuter de tout. Et pourtant il a été contredit par son ministre de la Santé, qui est d'avis contraire, fermant ainsi la porte. Ça en est une, solution pour faire en sorte que, maintenant, on puisse investir en fonction des besoins exprimés par les citoyens et des besoins réels.

Et j'ajouterai et je dirai au ministre que, lorsque les citoyens réclament des investissements et font et donnent l'exemple de leur quotidien, c'est la vision citoyenne. On a la possibilité de travailler pour le citoyen en fonction de ses besoins réels. Malheureusement, les gens doivent les exprimer à travers les médias, à travers ses sorties, à travers des points de presse, à travers des analyses parce que le gouvernement n'a pas cette sensibilité et cette vision qui permettrait, à terme, de faire des gains collectifs concernant les soins à domicile. Donc, morale de l'histoire, on se prive, et nous privons les citoyens, de besoins exprimés et réels. La morale de l'histoire, c'est que la situation doit être corrigée, et les investissements doivent être majeurs et immédiats.

Mme Richer (Jocelyne) : Dans un autre dossier, je ne sais pas si vous avez une réaction à la sortie de l'association des pharmaciens propriétaires, ce matin, qui a fait une sortie pour dénoncer le ministre Barrette, le fait que les pharmaciens se sentent trahis sur la question du déplafonnement des allocations pendant trois ans. Ils disent : Le ministre a renié sa parole. Est-ce que vous avez une position sur ça?

M. Paradis (Lévis) : Bien, c'est une réalité, et le ministre, depuis 10 mois, alors que le déplafonnement est mis en place... pas le déplafonnement, mais la ponction du côté des pharmaciens, le ministre s'était entendu pour un déplafonnement. On n'a pas vu la couleur du début de l'application de ce qui avait été convenu. Alors, je comprends fort bien les pharmaciens de dire : On renie une parole qui avait été donnée, et je pense que c'est un fait, c'est une constatation, elle est plus que légitime, elle est réelle.

Le problème, maintenant, c'est qu'à travers ça, puis dans le report, et son nouveau positionnement pour arriver à ce qui avait été convenu il y a 10 mois maintenant, mais jamais appliqué, c'est l'effet que ça aura potentiellement sur les patients, également, sur les clients. Déjà, les pharmaciens ont dû faire des choix pas faciles, déjà des pharmaciens nous ont dit vivre difficilement l'équilibre budgétaire, le leur, ont déjà été obligés de sabrer dans du personnel, dans des équipements, dans des soins directs aux clients de pharmacies. Est-ce que le fait qu'on retarde encore et qu'on casse cette promesse-là... Déjà, depuis longtemps, elle aurait dû être mise en place, et on a renié cette promesse-là. Est-ce qu'on va avoir encore des effets directs pour les neuf prochains mois, pour des gens qui ont besoin d'un professionnel de la santé qui fait partie de la solution? Je pense qu'on a un casse-tête difficile, et c'est en fonction, encore une fois, d'une promesse reniée.

(Fin à 11 h 39)

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