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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Wednesday, April 20, 2016, 8 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures dix-sept minutes)

M. Legault : Oui. Bonjour, tout le monde. La CAQ accepte la proposition du Parti libéral de passer au peigne fin le financement de tous les partis politiques, y compris ceux de la CAQ et de l'ADQ, jusqu'en 1996. Nous nous attendons que le Parti libéral procède rapidement à la vérification interne promise par Philippe Couillard jeudi dernier et nous croyons que les conclusions de cette vérification interne doivent être disponibles publiquement à tout le monde. De plus, nous demandons que le Directeur général des élections puisse enquêter sur les pratiques de financement des partis politiques pour les 20 dernières années. Les mêmes règles doivent s'appliquer aux partis politiques que les règles aux firmes de construction.

Le premier ministre a fait un pas dans la bonne direction en acceptant d'ouvrir ses livres pour une vérification interne, mais il nous faut maintenant les détails et il faut que ces informations deviennent publiques. Il faut que l'on aille au fond des choses pour que les Québécois puissent retrouver enfin confiance dans tous les partis politiques.

La Modératrice : On va prendre les questions. Louis Lacroix, Cogeco Nouvelles.

M. Lacroix (Louis) : Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour.

M. Lacroix (Louis) : Sur ce qui s'est passé hier, vous avez dévoilé des documents, en fait, qui font partie de la preuve de Marc-Yvan Côté dans le dossier de Marc-Yvan Côté. Est-ce que vous n'avez pas peur, en fait, de franchir une limite, une ligne qui vient faire en sorte de dévoiler de l'information qui va figurer dans un procès?

M. Legault : Non. Ce sont des informations qui étaient déjà publiques. Bon, il y a beaucoup d'informations qui ont été publiées par la cour pendant la commission Charbonneau. Donc, ce sont des documents qui sont publics, et la cour était d'accord pour que ces documents soient publics.

M. Lacroix (Louis) : Vous avez demandé un avis à la cour, au tribunal?

M. Legault : On n'a pas demandé un avis. C'étaient des documents qui étaient déjà publics et qui avaient été dévoilés par la cour.

M. Lacroix (Louis) : D'accord, mais, dans la mesure où un député fait partie du législatif et que le judiciaire est en dessous, en fait, du législatif, là, dans la séparation des pouvoirs, exécutif, législatif, judiciaire, policier, etc., est-ce que vous n'avez pas l'impression qu'il y a un problème d'éthique à vous substituer au judiciaire, jusqu'à un certain point?

M. Legault : Non. C'est tout simplement qu'on a un très bon département de recherche, qui a trouvé des documents qui étaient déjà publics, qui avaient déjà été rendus publics parmi les nombreux documents qui ont été rendus publics au cours des dernières années.

M. Lacroix (Louis) : Sur, en fait, l'offre de M. Couillard, vous demandez en fait qu'on aille plus loin en termes... avec le DGEQ. C'est ce que je comprends, là?

M. Legault : Bien, on demande deux choses. D'abord, M. Couillard s'est engagé, jeudi dernier, à faire une enquête interne, en particulier sur l'argent qui a été collecté par Marc-Yvan Côté, mais de façon générale. Ma demande, la semaine dernière, était surtout pour les années 2007, 2008, 2009. Mais là, ce que je comprends de son offre, c'est qu'il est prêt à le faire. Son enquête est prête à... Il est prêt à faire son enquête interne sur 20 ans. Donc, on est d'accord, là. Il dit : À condition que la CAQ, l'ADQ et le PQ fassent la même chose.

Moi, je vous dis : La CAQ est d'accord pour le faire pour la CAQ et pour l'ADQ, mais on demande en plus que le résultat de cette enquête interne soit rendu public, donc que ça soit fait rapidement. Comme je le disais jeudi dernier, moi, je pense, ça aurait dû déjà être fait par Philippe Couillard concernant Marc-Yvan Côté. Donc, il nous a promis de le faire. Malheureusement, hier, on a compris de sa ministre qu'il n'avait pas encore commencé depuis jeudi prochain. Donc, j'espère que, dans les prochaines heures, le directeur général du Parti libéral va commencer l'enquête interne.

Mais, en plus, ce qu'on demande, c'est quelqu'un d'indépendant, donc le Directeur général des élections, qui, actuellement, a seulement cinq ans où il peut retourner en arrière... Bon. Le premier ministre avait parlé de dire sept ans. Nous, on demande toujours que ça soit 20 ans, donc que le DGEQ puisse, lui aussi, à son tour, de façon indépendante, aller voir tous les documents et puis tous les dons qui auraient pu être faits de façon illégale, au cours des 20 dernières années, pour tous les partis politiques.

M. Lacroix (Louis) : Et quel serait le délai idéal pour vous, là? Parce que vous dites : Il faut aller rapidement, là, mais est-ce que...

M. Legault : Bon. Moi, je pense...

M. Lacroix (Louis) : ...vous avez une contrainte de temps en disant : Bien là, il faudrait que ce soit fait dans, je ne sais pas, moi, les six prochains mois?

M. Legault : Bon, moi, je vous dirais deux choses. D'abord, pour ce qui est de l'enquête interne, ça devrait être une question de semaines, là. Si on s'y met de façon sérieuse, ça devrait être au cours des prochaines semaines. Pour ce qui est du DGEQ, je pense qu'il faut peut-être parler de quelques mois, mais il faudra s'entendre sur un délai qui soit raisonnable, mais ça devrait être très rapide pour faire une enquête interne, peut-être un peu plus long pour le DGEQ.

M. Lacroix (Louis) : Vous, avez-vous déjà commencé votre recherche?

M. Legault : Nous, on n'a rien à se reprocher. Donc, ce qu'on va faire, c'est qu'on va quand même regarder tous les livres puis tous les dons qui ont été faits par la CAQ et l'ADQ, mais, comme le disait M. Couillard, là, on veut que tout le monde s'entende, que tout le monde le fasse.

M. Lacroix (Louis) : Parce que moi, j'avais fait une recherche, il y a quelques années, au milieu des années 2000, là, 2005, autour, sur les entreprises qui étaient impliquées dans la construction, en fait, de l'autoroute 175 dans la réserve des Laurentides... en fait, c'est plus autour de 2007, et on avait remarqué que, dans les dons qui étaient faits aux différents partis — à l'époque, il y avait ADQ, PQ et PLQ qu'on avait vérifiés au niveau des donateurs — il y avait une augmentation des dons qui étaient faits à l'ADQ à l'époque, tout de suite après 2007, là, après la période où... Alors, vous ne voyez pas là qu'il y a un intérêt de la part d'entrepreneurs de donner à un parti?

M. Legault : Moi, je pense que ce qu'il faut surtout rechercher, c'est la présence de prête-noms, donc d'employés qui puissent avoir fait des dons remboursés par leur entreprise. Puis l'autre chose, c'est des dons qui auraient été faits en échange de contrats donnés par le gouvernement. Bon, évidemment, étant donné que la CAQ, l'ADQ n'ont jamais été au gouvernement, ça, ça s'applique plus au Parti libéral et au PQ.

La Modératrice : Merci beaucoup. Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Bonjour, M. Legault. Il n'y a pas un danger de faire déraper le procès de Marc-Yvan Côté lorsque, la veille, on étaie une certaine preuve?

M. Legault : Non, puisque ce sont des documents qui étaient publics, qui avaient été déjà rendus publics par la cour. Donc, c'est juste que, dans le fond, on a un bon département de recherches, qui a mis la main sur des documents qui avaient été déjà rendus publics dans des tonnes et des tonnes de documents.

M. Laforest (Alain) : Votre député nous a dit hier pourquoi c'était important de le faire. Pour vous, c'est quoi, l'importance de dévoiler ces documents-là?

M. Legault : Mais, écoutez, M. Couillard a dit clairement, jeudi dernier, que Marc-Yvan Côté n'avait pas collecté d'argent pour le Parti libéral après 2011. Or, ce qu'on voit avec ces documents-là, c'est qu'en 2014, lors d'une perquisition, l'UPAC a trouvé chez Marc-Yvan Côté des fiches de sollicitation, des fiches pour des dons au Parti libéral du Québec en 2014, alors que M. Couillard nous a dit : Marc-Yvan Côté n'a plus collecté d'argent après 2011. Je pense qu'il faut aller au fond du dossier.

M. Laforest (Alain) : Mais ça ne prouve rien.

M. Legault : Bien, ça ne prouve rien, c'est quand même troublant de savoir qu'en 2014 Marc-Yvan Côté avait chez lui plusieurs fiches pour solliciter des dons du Parti libéral du Québec, alors que le chef du Parti libéral du Québec nous dit : Marc-Yvan Côté n'avait pas collecté, n'a pas collecté de dons après 2011.

La Modératrice : Marc-André Gagnon, Le Journal de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Bonjour, M. Legault. Côté pratico-pratique, bon, on sait que l'ADQ a fusionné, à l'époque, avec la CAQ. Et donc les livres de l'ADQ sont au bureau de la CAQ?

M. Legault : Oui.

M. Gagnon (Marc-André) : Oui. Comme vous n'étiez pas chef à l'époque, vous n'étiez pas dans l'ADQ, est-ce que vous avez des craintes sur ce qui aurait pu se passer à cette époque-là?

M. Legault : Non.

M. Gagnon (Marc-André) : Pas du tout?

M. Legault : Non.

M. Gagnon (Marc-André) : On voit que le gouvernement poursuit son virage vert et qu'il souhaite imposer l'installation de bornes de recharge pour véhicules électriques dans les nouvelles habitations. Qu'est-ce que ça vous dit?

M. Legault : Bien, écoutez, de dire : Je vais obliger tous les constructeurs de maison de payer 400 $, et puis donc l'acheteur des nouvelles maisons paie 400 $ pour une borne de recharge, alors qu'il y a très peu de véhicules électriques puis que même, pour les 10 prochaines années, on prévoit que la majorité des Québécois vont continuer de ne pas avoir de véhicule électrique, je trouve que c'est exagéré. Encore une fois, on vient piger dans les poches des consommateurs, et je pense qu'il faudrait trouver une formule.

On est tous d'accord pour donner des incitatifs à ce que plus de Québécois achètent le véhicule électrique, mais là, d'y aller mur à mur puis dire : Il faudra qu'il y ait une borne de recharge électrique dans toutes les nouvelles maisons... 400 $, quand même... Est-ce que les gens de la classe moyenne, là, qui ne comptent pas s'acheter une auto électrique dans les prochaines années vont être obligés de payer encore un autre 400 $? Je trouve que ce n'est pas raisonnable.

M. Gagnon (Marc-André) : À l'étude des crédits budgétaires, votre parti a ramené le dossier du traversier de Matane. Le P.D.G. de la STQ a dit que c'était un fleuron. Êtes-vous étonné?

M. Legault : Oui, on est étonnés, là, de voir, avec tous les problèmes qu'on a eus, que le P.D.G. ne soit même pas capable de reconnaître qu'il y a eu erreur, qu'ils ont hérité d'un citron ou appelez ça comme vous voudrez, là. Je veux dire, c'est toujours la même chose, quand on n'admet pas qu'il y a un problème, c'est difficile de le corriger.

La Modératrice : Merci beaucoup. Nicolas Vigneault, Radio-Canada.

M. Vigneault (Nicolas) : Vous dites remonter, évidemment, il y a 20 ans, ça, c'est votre position officielle pour le financement des partis politiques. Si, par exemple, on fait le ménage, mais qu'on maintient le cap, c'est-à-dire de remonter à sept ans pour ce qui est du Directeur général des élections, est-ce que, pour vous, c'est satisfaisant?

M. Legault : Bien, pas du tout, parce que, écoutez, regardez l'exemple de Marc-Yvan Côté, on a déposé des fiches de sollicitation pour 2007, 2008, 2009, où Marc-Yvan Côté, qui a été banni à vie du Parti libéral du Canada pour financement politique illégal, qui est accusé de fraude par l'UPAC, bien, ces trois années-là, c'est juste un exemple, ne pourraient pas être enquêtées par le DGEQ. Donc, nous, on pense que, si c'est bon, le 20 ans, pour les entreprises de construction, ça devrait aussi être bon pour les partis politiques.

M. Vigneault (Nicolas) : Hier, vous avez émis un communiqué concernant Uber en disant qu'en n'appuyant pas votre motion, ce que le gouvernement venait dire, finalement, c'est qu'il n'y aurait pas de projet de loi avant l'automne. Le ministre, lors des crédits aux Transports, a dit le contraire, il va y avoir un projet de loi. On aura besoin, bien sûr, des oppositions pour collaborer. Allez-vous collaborer à la mise en place de ce projet de loi là?

M. Legault : Absolument. C'est inacceptable que, depuis autant de mois, on attende après ce projet de loi. C'est le far west, tout le monde est choqué. Même Uber souhaite connaître les règles du jeu. Donc, pourquoi le gouvernement, là, tourne-t-il en rond? Pourquoi attend-il pour déposer son projet de loi? C'est urgent que ce projet de loi soit réglé pour que tout le monde comprenne les règles du jeu dans l'industrie du taxi.

La Modératrice : Jocelyne Richer, LaPresse canadienne.

M. Legault : Bonjour.

Mme Richer (Jocelyne) : Bonjour, M. Legault. Si vous voulez fouiller dans les archives du Parti libéral du Québec jusqu'à 20 ans, est-ce que c'est parce que vous tenez pour acquis que vous allez découvrir le musée des horreurs?

M. Legault : Bien, écoutez, d'abord, M. Couillard s'est engagé, jeudi dernier, dans un échange avec moi, là, vous irez voir les transcripts en commission parlementaire, à faire une enquête interne qui couvrirait, entre autres, les années 2007, 2008, 2009, où il a été prouvé que Marc-Yvan Côté sollicitait et ramassait de l'argent pour le Parti libéral du Québec.

Oui, j'anticipe un musée des horreurs concernant Marc-Yvan Côté. Écoutez, Marc-Yvan Côté a été accusé par l'UPAC de corruption de fonctionnaires, il a été banni à vie du Parti libéral du Canada pour financement politique illégal et il collectait encore de l'argent en 2007, 2008, 2009 pour le Parti libéral. Donc, ce que je demande, c'est que je dis : Très bien, M. Couillard, vous allez faire enquête pour ces années-là à l'interne. Un, peut-on avoir le résultat de cette enquête rendu public? Deux, pourriez-vous accepter que le DGEQ, qui est indépendant, en plus, fasse lui aussi une enquête pour ces années-là?

Mme Richer (Jocelyne) : Vous avez dû voir aujourd'hui les déclarations du président de Couche-Tard, un autre fleuron de l'économie québécoise. Est-ce que le gouvernement pourrait, devrait faire quelque chose pour éviter la perte éventuelle d'un autre siège social?

M. Legault : Absolument. Moi, je pense que Investissement Québec et le gouvernement du Québec devraient faire une veille sur les 30, 40 plus importants sièges sociaux au Québec parce qu'il y a des emplois de qualité qui sont en jeu. Puis bien sûr, Couche-Tard est parmi ces fleurons. Donc, si demain matin Couche-Tard est vendue à l'étranger, il y aura des emplois de qualité qui seront transférés à l'étranger, pas seulement des emplois chez Couche-Tard, mais aussi des emplois de comptables, d'avocats, de firmes de publicité, de marketing, de relations publiques.

Donc, on doit arrêter de perdre nos sièges sociaux, puis il doit y avoir une veille. Puis on doit essayer... On ne peut pas toujours réussir, mais on doit essayer de mettre en place une structure où on trouve un acheteur québécois, où on l'aide à le financer et on essaie de garder Couche-Tard puis les autres sièges sociaux importants au Québec.

Mme Richer (Jocelyne) : De façon préventive...

M. Legault : De façon préventive. Moi, ce que j'essaie d'expliquer, là, quand il y a une OPA de déposée, là, la plupart du temps, il est trop tard. Il faut qu'on le fasse de façon préventive. Et puis j'ai rencontré par hasard le président du conseil d'administration de la Caisse de dépôt vendredi dernier puis je lui ai dit : La caisse aussi devrait faire une veille sur les 30, 40 sièges sociaux importants au Québec.

Il y a des sièges sociaux qui sont à risque, qu'on pense à SNC-Lavalin, qu'on pense à Metro, qu'on pense à la Banque Nationale, qu'on pense à Couche-Tard. Il faut qu'on fasse une veille pour garder nos sièges sociaux. On a perdu trop de sièges sociaux au cours des dernières années, puis je veux qu'on soit prudents avec les chiffres qui sont sortis par Dominique Anglade. D'abord, ce sont des chiffres qui sont incomplets, toutes les transactions ne sont pas rapportées, et, en plus, quand on regarde le nombre de sièges sociaux au Québec, au cours des dernières années, il y a eu une diminution importante du nombre de sièges sociaux. Donc, on a beau essayer de sortir des chiffres incomplets, la réalité, c'est qu'on a aujourd'hui moins de sièges sociaux au Québec qu'on en avait il y a 10 ans.

Le Modérateur : Simon Boivin, Le Soleil.

M. Legault : Oui. Bonjour.

M. Boivin (Simon) : Qui, selon vous, aurait la crédibilité pour mener les enquêtes sur les chiffres des différents partis? Dans les mains de qui ça devrait être remis, cet exercice-là?

M. Legault : Bon, je veux répéter ce que j'ai dit, là, deux choses. D'abord, M. Couillard a accepté que ce soit... de faire une enquête à l'interne. O.K. Moi, je fais confiance au jugement de M. Couillard pour trouver quelqu'un pour faire l'enquête à l'interne. Donc, je pense qu'il n'a pas intérêt à mal faire cette enquête, parce que ce que je propose aussi, c'est que le Directeur général des élections, qu'on étende son délai de prescription à 20 ans. Donc, dans un délai qui sera probablement plus long, moi, je souhaiterais que le DGEQ vienne réviser le travail qui a été fait, vienne faire sa propre enquête sur les dons à chacun des partis politiques.

Mais rapidement, au cours des prochains jours, des prochaines semaines, je souhaite que M. Couillard remplisse son engagement de jeudi dernier de faire une enquête à l'interne. Écoutez, là, Marc-Yvan Côté a collecté des dons pour le Parti libéral du Québec en 2007, 2008, 2009. Je ne peux pas croire que Philippe Couillard n'a pas déjà... il nous a dit qu'il ne l'avait pas fait, là, mais je trouve que c'est un manque de leadership qu'il n'ait pas déjà fait une enquête à l'interne. Là, il nous promet de le faire, mais j'aimerais ça qu'il la rende publique puis j'aimerais que ça soit fait au cours des prochaines semaines.

M. Boivin (Simon) : M. Couillard nomme son enquêteur pour son parti, vous nommez le vôtre pour le vôtre, puis M. Péladeau le sien pour son parti, et tout ça est révisé par le DGE.

M. Legault : Bien, le DGEQ fait son enquête aussi. Ce n'est pas nécessairement seulement la révision du travail qui a été fait par chacun des partis. Mais là, pour l'instant, le DGEQ peut retourner seulement cinq ans en arrière. Donc, il faut changer la loi pour dire 20 ans en arrière. Donc, on aurait quelqu'un d'indépendant qui peut retourner 20 ans en arrière, mais ça risque de prendre un certain temps. Donc, est-ce que rapidement on ne peut pas, dès maintenant, en plus, faire une vérification interne?

Moi, j'accepte la proposition de M. Couillard. M. Couillard, jeudi dernier, a dit : Je suis prêt à le faire. Là, ce que je comprends dans LeJournal de Québec ce matin, c'est que M. Couillard dit : Je suis prêt maintenant à le faire, mais seulement si le PQ, la CAQ le font. Moi, je dis : La CAQ est prête à le faire. Maintenant, qu'il la fasse, l'enquête interne, ça presse. Pourquoi attend-il? Pourquoi n'a-t-il pas commencé depuis jeudi dernier?

La Modératrice : Merci. Questions en anglais. Ryan Hicks, CBC.

M. Hicks (Ryan) : Yes. Good morning.

M. Legault : Good morning.

M. Hicks (Ryan) : If the Liberals open up their books, are you willing to open up your books?

M. Legault : Absolutely. I think, right now, it's important we have two inquiries. First, an internal audit for the last 20 years. Mr. Couillard already accepted this audit last Thursday. On top of that, I'm asking, still asking for an independent inquiry by the Directeur général des élections for the last 20 years. Because, right now, in the law, the DGEQ is only allowed to go five years back. We are asking that they go 20 years back, because we already know that Marc-Yvan Côté collected some money for the Liberal Party for 2007, 2008 and 2009.

M. Hicks (Ryan) :So would the audit or the inquiry for your party… could it go all the way back to the ADQ? Would you…

M. Legault : To 1996, 20 years, like we asked to the construction companies. Why is it good for the construction companies to go back 20 years and not for the political parties? So it will include the ADQ.

M. Hicks (Ryan) :And who should carry this out?

M. Legault :OK. The internal audit will be done by people from our party. So it's not ideal, but at least we'll get something fast.

We're asking, on top of that, that the DGEQ do the job also. It will probably take more time, but it's important also to have this second audit, an independent one.

M. Hicks (Ryan) :So, have the first one internal, by your own people for the short-term.

M. Legault : No… yes, for the short term.

M. Hicks (Ryan) :To get it done quick.

M. Legault : …for 20 years. But in short-term, I'm talking in terms of weeks. It shouldn't take more than a few weeks to do this job. For the DGEQ, it will probably take a few months. So I think it's important because, right now, there is an urgency to rebuild the confidence of the population.

La Modératrice : Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Mr. Legault, do you think it would be a loss in some way for Québec if Uber decides to leave because the Government imposes permits on Uber drivers?

M. Legault : I think it's urgent that we see the Government tabling a bill as fast as possible. They are already late by months. I think it's important that we know the rules for Uber, but for also the traditional taxi industry. They need to know what will be the new rules. Why are we waiting so long to table a bill?

Mme Johnson (Maya) : But do you want to see Uber stay in Québec?

M. Legault : I think the more offer you have in an economy, the best it is for consumers. So adding offer, if it respects the rules, I'm for, I agree with that. But they have to pay their taxes like everybody else. Thank you.

Journaliste : Good morning.

M. Legault : Good morning.

Journaliste : Do you think it's fair of the way that Couillard made his proposition and that he would open his books if the other two parties open theirs? Do you think that is a fair proposition to make?

M. Legault : Last Thursday, Mr. Couillard said that he will open his books without any condition. Today, he is saying : Finally, I'll be ready to do so if you do the same. I'm saying : Deal. We have a deal. I'm ready to do that also. So I hope that, right now, he will start, in the next few days, to do this audit.

Journaliste :  You mentioned Marc-Yvan Côté, and I just wanted to, maybe, have you elaborate a little bit on that. Do you expect to see other instances where policy might have been influenced in the Liberal Party? Do you expect to see more than just that one example?

M. Legault : We know already that there are major accusations against Nathalie Normandeau and Marc-Yvan Côté. Are there other examples of this kind of doing business, exchanging contracts against donations? I think it may be a system at the Liberal Party.

Journaliste : And what can we expect to see from the CAQ when they open their books?

M. Legault : I don't expect much, but, in order to comply with what is requested by Mr. Couillard, I'm ready to do it for the CAQ and the ADQ. Merci, tout le monde.

(Fin à 8 h 41)

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