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Point de presse de Mme Carole Poirier, porte-parole de l'opposition officielle en matière de condition féminine, M. Jean-François Lisée, porte-parole de l'opposition officielle en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile, de santé publique et de prévention, et M. Martin Ouellet, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'économie sociale et de PME

Version finale

Thursday, April 21, 2016, 11 h 21

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-deux minutes)

M. Lisée : Bonjour. Aujourd'hui, je suis entouré de gens remarquables, des gens qui animent, organisent, soutiennent avec leurs têtes, leurs bras et leurs coeurs un réseau qui s'appelle les maisons Oxygène.

Les maisons Oxygène, dans plusieurs régions du Québec, dans huit régions en ce moment, 11 de ces maisons font en sorte que des pères avec enfants, des pères monoparentaux, qui sont en situation de détresse ou d'itinérance, ont accès à un lieu qui peut les héberger, pour des périodes courtes ou moyennes, ou qui peut les aider en soutien externe. Il y a une centaine de pères et enfants qui, l'an dernier, ont eu accès à ce logement de dernier recours et de soutien. À peu près 300 ont eu accès à du soutien externe, communautaire, psychosocial.

C'est une magnifique initiative qui dure depuis 27 ans, la première maison à Montréal, qui veut s'étendre dans toutes les régions, mais, en ce moment, a des problèmes de financement très, très aigus, qui a fait en sorte qu'une maison a fermé à Joliette. Plusieurs maisons sont en danger de fermeture rapide, notamment à Sherbrooke. Donc, on va vous en parler, et d'abord je passe la parole au président du réseau des maisons, qui est M. Manuel Prats.

M. Prats (Manuel) : Merci. Alors, bonjour. Je suis également directeur de Maison Oxygène Montréal. Comme M. Lisée le disait, donc, ça fait 27 ans d'expertise. Les maisons Oxygène ont fait leur preuve. Il y a eu également des recherches qui ont été faites, qui ont démontré la pertinence de cette ressource pour les pères en difficulté accompagnés de leurs enfants.

Depuis maintenant à peu près huit ans, nous travaillons à la mise sur pied d'un réseau, le Réseau des Maisons Oxygène, qui a vu le jour en 2013, et aujourd'hui il y a 11 maisons Oxygènes dans huit régions du Québec. Malheureusement, faute de financement, faute de reconnaissance par le gouvernement, seulement sept sont en activité, et, parmi ces sept maisons Oxygène, quatre sont en danger de fermer d'ici quelques mois ou, au plus, d'ici un an ou deux, faute de reconnaissance et de financement.

Alors, le réseau, donc, répond à des besoins bien criants de papas en difficulté. On est à la croisée, dans le fond, de trois réalités qui devraient tous nous interpeller dans la société. On parle d'itinérance familiale. On parle d'engagement paternel, donc consolider ou préserver le lien avec son enfant, et on parle également d'aide à des hommes en difficulté suite à une rupture, perte d'emploi, dépression, problèmes de consommation.

On est donc une ressource unique. On répond à une grande partie de la population. Il faut savoir qu'il y a quand même plus d'un million de pères au Québec, donc ce n'est pas rien. C'est une population qui a besoin de services, et on pense que le réseau est une alternative pour combler un vide dans un continuum de services. Malheureusement, il ne semble pas y avoir d'oreille vraiment attentive au niveau du gouvernement. Et nous, nous demandons aujourd'hui à avoir en face de nous, finalement, une personne, un politique avec qui on va pouvoir dialoguer sur ce dossier-là. Voilà.

M. Lisée : Alors, on a questionné la ministre ce matin, Mme Charlebois, et sa réponse a été de dire : Bien, allez négocier localement avec vos centres de santé locaux. Et c'est ça, l'énorme difficulté que les maisons ont, c'est que les situations administratives sont différentes. Les répondants ne disent pas la même chose, on se renvoie la balle et… Mais ce qu'on veut, c'est un porteur de dossier, que quelqu'un se lève au gouvernement, que ce soit la ministre Charlebois ou quelqu'un d'autre, pour dire : Je vais porter ce dossier-là et assurer la pérennité du réseau. Parce que de dire à des centres de santé locaux, dont les budgets sont coupés : Occupez-vous-en, c'est de leur dire : Trouvez une raison de dire non.

Alors, Mme Sarah Gaudet représente la Maison Oxygène d'Estrie, qui, si rien ne se passe, va fermer ses portes en juin. On vous écoute.

Mme Gaudet (Sarah) : Bonjour. Donc, évidemment, nous, ici, aujourd'hui, on est ici au nom du Réseau Maisons Oxygène. Alors, l'idée, c'est, comme mon collègue Manuel Prats a dit, c'est d'avoir un interlocuteur qui va porter le dossier pour essayer aussi de faire avancer la cause. Mais plus spécifiquement, au niveau de l'Estrie, la Maison Oxygène Estrie est en danger imminent de fermeture. Il nous reste à peine trois mois, alors… On était supposés de fermer nos portes le 31 mars. On a fait un cri d'alarme à la population et, grâce à la générosité de la population, on a récolté près de 29 000 $, ce qui nous a gagné un petit peu de temps.

Alors, notre dossier est en étude au niveau du CIUSSS. Nous savons qu'il est à l'étude. Ça fait quatre ans qu'on a des contacts réguliers avec nos répondants du CIUSSS. Donc, on est dans l'attente d'une réponse. C'est certain qu'aujourd'hui j'aurais aimé ça savoir si quelqu'un du gouvernement s'engageait pour assurer une pérennité au niveau de toutes les Maisons Oxygène Estrie, mais on va se retourner au niveau du CIUSSS et on va voir qu'est-ce que ça va donner. Et on a jusqu'au 30 juin. Ensuite de ça, bien, ça va être la fermeture. On ne peut pas demander l'aide de la population une autre fois. C'est certain.

M. Lisée : Alors, une des difficultés parmi les structures de financement, c'est que certaines de ces maisons avaient du financement des CRE, les conférences régionales des élus, qui avaient un budget qui faisait ce genre de choses là. Mais le gouvernement libéral a aboli les CRE en pensant que ça n'aurait aucun impact. Bien, un des impacts, c'est que certaines de ces maisons ont un déficit de fonctionnement à cause de la disparition des CRE, et le gouvernement n'a pas pensé à remplacer ce financement. C'est le cas de la maison de Baie-Comeau. Patrick Desbiens va vous en parler et va vous dire que déjà la maison a dû réduire ses services.

M. Desbiens (Patrick) : Merci, M. Lisée. Oui. Alors, concrètement, nous, on est face à ces mesures-là, donc ce qu'on vit présentement, c'est qu'on a dû, au 1er avril, fermer notre maison de deuxième étape. Donc, concrètement, c'est 10 lits qu'on perd, donc c'est la moitié de nos capacités d'accueil. Le dernier père et sa famille ont été relogés le 7 avril, donc on a, par la suite, fermé cette maison-là.

Nous, on recevait... on s'inscrivait dans un plan quinquennal de la conférence régionale des élus. On était dans un an 1 et puis donc, l'an 1, on a rendu ce qu'on devait faire, et puis, par la suite, abolition et donc fin des fonds qui étaient reliés, en fait, à ce qu'on faisait. Donc, le fonds... en ce qui nous concerne, le fonds régional pour la solidarité et l'inclusion sociale. C'est ce qui s'est passé également à Joliette. Joliette avait aussi des fonds du PARSIS. Donc, c'était un fonds local qui était rattaché à la CRE donc, et que, lorsqu'il y a eu abolition de la CRE, la maison de Joliette, malheureusement, après avoir accueilli des familles, a dû fermer concrètement sa maison.

Nous, on a pris ça avec... Bon, on a eu un deuil à faire. Ça n'a pas été facile parce qu'il y a des familles. Ce qu'on se rendait compte, c'est qu'héberger des pères et des enfants, là, on ne fait pas ça une fin de semaine, on ne fait pas ça sur une journée, on fait ça sur plusieurs mois. Donc, cette maison-là répondait à un besoin concret lorsqu'une famille avait besoin d'un hébergement à plus longue durée et libérait également de la place dans notre première maison pour des familles qui étaient davantage en détresse. Et donc on pouvait les avoir au-dessus de notre tête, et les familles qui étaient plus en projet de vie pouvaient être dans cette maison-là. Donc, on doit un peu comme se replier sur nous, faire ce deuil-là et de dire : Bien, on va peut-être devoir refuser des papas encore. On n'en refusait plus. Là, on va probablement se mettre en mode... Donc, concrètement, c'est ce que ça donne.

On a dû également faire une mise à pied. Donc, cette semaine, on avait un conseil d'administration, et on a dû faire une mise à pied aussi, et on est en train de regarder pour voir est-ce que c'est possible de rester ouvert toute l'année. Est-ce qu'on va devoir fermer peut-être une journée par semaine? Est-ce qu'on regarde pour fermer cet été? On est dans ces mesures-là.

Donc, sur la Côte-Nord, ça nous frappe concrètement, là, en plein visage. Ça fait cinq ans qu'on est là, ça fait cinq ans que la population nous soutient. Chez nous, là, c'est 250 000 $ qu'on a pu amasser dans la population. On a ce soutien-là. Comme le disait notre président, c'est reconnu, il y a des évaluations scientifiques, la recherche appuie la pertinence de la réponse qu'on offre à ces pères-là, les besoins sont répondus, sont compris, tout est là. Ce qui nous manque, c'est concrètement le financement. Donc, moi, je réitère la demande de mon président, on a besoin de parler rapidement avec une personne, un interlocuteur au gouvernement.

M. Lisée : Alors, au nom du caucus du Parti québécois, mes collègues Carole Poirier d'Hochelaga-Maisonneuve, Martin Ouellet de René-Lévesque, Dave Turcotte de Saint-Jean et l'ensemble des autres collègues qui sont impliqués, qui ont des maisons, et ceux qui voudraient en avoir, parce qu'il faut idéalement que tout le Québec ait des maisons comme celle-là... On a fait des grands pas en avant pour les maisons pour les femmes au cours des dernières décennies, des grands pas en avant. Cette bataille-là, elle est gagnée. On se bat toujours pour un meilleur financement, mais le principe, il est là. Et là les maisons pour les hommes, bien, la bataille n'est pas gagnée. Si rien ne se fait, ça va régresser.

Donc, on s'adresse au gouvernement. Est-ce que le bureau du premier ministre pourrait désigner quelqu'un? Si Mme Charlebois ne veut pas s'en occuper, est-ce que quelqu'un pourrait s'en occuper pour faire en sorte qu'à la fin de l'année on dise : Bien, on a sauvé celles qui existent et on a mis sur les rails celles qui doivent exister? Merci.

Mme Biron (Martine) : Deux petites questions. D'abord, on parle de combien d'argent?

M. Prats (Manuel) : On parle d'un minimum, pour chacune des maisons en démarrage, d'environ 200 000 $ à 250 000 $ pour une maison d'hébergement, pour une maison d'hébergement qui offre...

Mme Biron (Martine) : Par maison, vous voulez dire.

M. Prats (Manuel) : Par maison effectivement.

Mme Biron (Martine) : O.K. Donc, 11 maisons fois 200 000 $, 250 000 $.

M. Prats (Manuel) : Oui, ça, c'est un minimum, hein? On sait que les maisons d'hébergement qui offrent du 24/7 tournent habituellement avec des budgets nettement supérieurs, mais nous, on pense que, déjà, avec un financement de départ de 200 000 $ à 250 000 $, on pourrait offrir des services de qualité, comme ils sont offerts actuellement dans celles qui fonctionnent.

Mme Biron (Martine) : O.K. Quand les CRE ont été abolies, les budgets ont été transférés aux MRC. Est-ce que vous avez cogné à la porte de la MRC?

M. Prats (Manuel) : Je vais laisser mes collègues qui sont directement concernés, je pense qu'ils ont fait tout ce qu'ils devaient.

M. Desbiens (Patrick) : Oui, tout à fait, je peux répondre à votre question. En fait, pourquoi on a attendu aussi longtemps? Nous, on a ouvert la maison en 2014, la maison de deuxième étape. La maison de première étape, on l'a ouverte en 2010. Pourquoi on a attendu aussi longtemps? C'est qu'on attendait les réponses, on s'est dit : Est-ce que ce fonds-là va être reconduit et tout ça? Donc, une fois qu'il a été épuisé, on attendait sa reconduction, et finalement il n'est pas reconduit. Donc, c'est ce qui nous a amenés à dire : Bien, après l'avoir fait vivre, encore une fois, par la population pendant un an, de dire : On arrête.

Mme Biron (Martine) : Mais est-ce que vous avez parlé à la MRC, qui se retrouve avec, finalement, les budgets des CRE?

M. Desbiens (Patrick) : Oui. Sur la situation de la Côte-Nord, c'est assez particulier, parce qu'on avait un interlocuteur, à l'époque, de ce qui était autrefois l'agence. Donc, il devait y avoir, dans chaque agence, un répondant ou une répondante au niveau santé et bien-être des hommes. Donc, nous, on pouvait parler avec cette personne-là qui nous mettait en lien avec d'autres personnes à la CRE ou quoi que ce soit. Avec les changements de structures et tout ça, nous, on a une convergence, on a une difficulté au niveau de la santé et les services sociaux, on de la difficulté avec la CRE aussi. Donc, on n'a plus de répondant, répondante non plus au niveau santé et bien-être des hommes. Donc, on est comme un peu laissés à nous-mêmes. Donc, les bureaux de la CRE sont vides, à la MRC ils ne savent pas trop qui va prendre le dossier et ne savent pas trop non plus, au CISSS, qui va prendre le dossier.

Donc, on est dans cette situation-là, c'est... de là l'importance d'avoir un interlocuteur pour le gouvernement, là... c'est ça, avec le gouvernement.

M. Lisée : Je dirais aussi que, parce que moi, je l'ai vécu à Montréal, là, les budgets de la CRE ont été coupés aussi lorsqu'ils ont été dévolus aux MRC. Alors, ce n'est pas les mêmes budgets qui sont disponibles.

Par ailleurs, la SPLI, donc l'entente Québec-Ottawa sur la stratégie pour l'itinérance, offre aussi des budgets à ces maisons-là, mais la décision du gouvernement de centraliser de 50 % à 65 % des argents de la SPLI vers le logement privé plutôt que l'ensemble des interventions réduit aussi un certain nombre de financements qui préexistaient.

Alors, on ne dit pas qu'on demande 250 000 $ par maison, parce que dans chaque maison il y a des financements. Il y en a certains que c'est Centraide, il y en a certains que c'est un truc local, mais on sait qu'ils n'arrivent pas à leur point de rentabilité, notamment à cause de ces réductions-là, entre autres choses. Donc, c'est pourquoi il faut qu'il y ait quelqu'un qui dise : O.K., on va faire les montages financiers du réseau, qui n'est pas reconnu en tant que réseau, et de l'ensemble des maisons. On ne va pas remplacer les financements existants, mais on va voir comment la baisse des financements ou l'absence de financement peut être palliée d'une façon ou d'une autre pour faire des montages rentables pour chacune.

Alors, il ne faut pas multiplier 250 000 $ par 11 en disant : C'est la demande globale. Non, ce n'est pas ça, la demande globale. La demande, c'est que, dans l'ensemble du financement, on trouve l'équivalent. Et, dans certains cas, des argents existent, mais il faut s'assurer qu'ils soient pérennes et que les montages financiers soient faits.

M. Hicks (Ryan) : What do you want the Government to do now?

M. Lisée : Well, we've been pretty successful in the last few years to make sure that housing for women in distress is available in all the regions of Québec. Now we have to do the same for men in distress and men with children. And these houses, maisons Oxygène, that's what they do. Men with children, who are unemployed, who are without housing, they can go there or have help from theses houses.      

But the financing has been destructured in these last few months and years, and some of them… one of them had to close, four of them might close this year, one in Sherbrooke, within a few months. So what we're asking is for the Government to designate someone, a minister or someone who will be in charge of making sure that these houses stay afloat and may develop, because some regions do not have this service. All we have from the Government now is a commitment to ask local health organizations to discuss the issue, but the local health organizations have been cut, so they can discuss until kingdom come and no money will be brought forward.

So, basically, we ask for a commitment that men with children who are in distress may have services in Québec. Those services are being provided by the maisons Oxygène. They're asking for help, and we should step up to the plate and make sure that these houses stay open and give their services.

M. Hicks (Ryan) : Est-ce qu'il y aquelqu'un des maisons qui parle un peu l'anglais?

Mme Gaudet (Sarah) : Oui, moi.

M. Hicks (Ryan) : Pour décrire un petit peu l'effet sur le terrain. Like, what... give me a sense of what the consequences would be if the Government doesn't step in and do something.

Mme Gaudet (Sarah) : Well, if the Government doesn't step in and do something, it's obvious that we are closing, and that means that the fathers with the children will have nowhere else to go. A father who is in distress needs some help, they have no housing, will have to go to…

Une voix : Shelters.

Mme Gaudet (Sarah) : …a shelter, but no shelter will accept children, no shelter for men will accept children. And honestly you don't want to bring your children in those kinds of shelters either because there's a lot of drug abuse and a lot of mental health issues also.

So we provide… we are the only ones in Sherbrooke who… and each one of us, it's the same thing, who provide help to those fathers, a healthy environment with psychological help and which is also suitable for children. So it's… we see… I had to announce to the fathers who were with us at the end of March that we had to close and it was devastating because they had nowhere else to go, and some of them see their children just because they are at our house, because they are getting the help of our social workers. With no help of our social workers, with no secure place to bring their children, they don't see their children.

M. Hicks (Ryan) : So, some of the men, do they have full custody of their children and live at these homes with their children? Do some have partial… it depends on the…

Mme Gaudet (Sarah) : It depends on all the situations, because… They have to be fathers, for sure, they can't… We are ready to accept, to… how do we say that, «accueillir»…

M. Hicks (Ryan) : Welcome.

Mme Gaudet (Sarah) : To welcome if they have full custody, but it can be a weekend on two, it can be even some visit rights, but what they have all in common is the profound desire to keep a contact with their child, because what we have to specify also, what we are all working on here is that we are convinced that the development of the children… the right development of the children depends on the presence of the mother, but also the father. So it is crucial that the father takes his place in the life of their children to make a child happy and to have a good development.

M. Hicks (Ryan) : And yours in Sherbrooke is scheduled to close in May?

Mme Gaudet (Sarah) : June 30th.

M. Hicks (Ryan) : June 30th. And then which is the one that is already closed?

Mme Gaudet (Sarah) : Joliette.

M. Hicks (Ryan) : Joliette.

M. Prats (Manuel) : Joliette, l'an dernier, a ouvert quatre mois. Baie-Comeau en danger, Ville-Marie également.

Des voix : Merci.

(Fin à 11 h 41)