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Point de presse de M. François Blais, ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale

Version finale

Monday, April 25, 2016, 11 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures sept minutes)

M. Blais : Bonjour à tous. D'abord, M. Alexandre Soulières, qui est président du Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec... M. Serge Duclos, pardon, qui est le président; M. Soulières est directeur.

Mesdames et messieurs, bonjour. C'est une belle journée aujourd'hui pour la jeunesse québécoise, en particulier, disons, pour les jeunes qui ont eu un peu plus de difficulté dans leur vie. Je suis heureux d'être ici aujourd'hui pour vous annoncer la signature d'une entente-cadre avec le Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec. Cette entente d'une durée de trois ans témoigne de l'importance que nous devons accorder aux jeunes Québécoises et Québécois qui portent la responsabilité de bâtir le Québec de demain.

Je l'ai dit souvent, la situation démographique du Québec évolue, et cela a un impact significatif sur le marché de l'emploi. De nombreux travailleurs prendront leur retraite au cours des prochaines années, et il est essentiel de bien préparer, dès aujourd'hui, la relève.

Pour ce faire, notre gouvernement a fait le choix de miser sur le développement d'une meilleure adéquation entre, d'une part, les compétences en demande sur le marché du travail et, d'autre part, celles des travailleurs. Toutefois, il faut d'abord s'assurer que les jeunes et les futurs travailleurs aient les outils nécessaires pour connaître les besoins des entreprises et faire un choix éclairé sur le marché du travail.

Avoir un projet constitue une source de motivation importante. Afin de les aider à atteindre cet objectif professionnel, nous devons faire en sorte qu'ils aient les moyens pour développer leurs compétences, leurs habiletés personnelles à travers une offre de services variée.

Autre réalité, nous devons nous assurer que tous les jeunes, tous les jeunes puissent trouver leur place sur le marché du travail. C'est dans cet esprit que nous avons déposé le projet de loi n° 70 qui prévoit la mise en place du programme Objectif emploi. Ce programme s'adressera aux primo demandeurs à l'aide de dernier recours et leur permettra, grâce à des incitatifs financiers, de profiter d'un encadrement bonifié afin de leur faciliter l'accès au marché du travail.

L'entente signée aujourd'hui est une réponse à tous ceux qui s'interrogeaient quant à notre capacité à bien répondre aux besoins des jeunes qui seront visés par le programme Objectif emploi. Nous garantissons à ces jeunes un accès à l'expertise et à l'accompagnement spécialisé développé par le Réseau des carrefours jeunesse-emploi. La présence des carrefours jeunesse-emploi dans l'ensemble des régions du Québec, leur expertise auprès des jeunes de moins de 35 ans, sont des atouts essentiels pour nous permettre ensemble de faire une réelle différence.

Les carrefours jeunesse-emploi sont les spécialistes dans l'accompagnement personnalisé depuis de nombreuses années. Ils savent comment motiver les jeunes à entreprendre une démarche d'intégration du marché du travail. Les jeunes qui fréquentent les carrefours jeunesse-emploi savent qu'ils en ressortiront mieux outillés pour construire leur avenir. Ils peuvent alors plus aisément intégrer un emploi ou encore s'inscrire à une formation répondant à leurs aspirations.

Je vous annonce donc que l'entente conclue assurera un financement annuel minimal de 45,7 millions de dollars pour les trois prochaines années. Ils pourront donc compter sur un financement stable. Et les jeunes et le gouvernement pourront compter, advenant l'adoption par l'Assemblée nationale du projet de loi n° 70, sur un partenaire ayant l'expertise pour accompagner les jeunes qui participeront au programme Objectif emploi. Nous sommes convaincus que les carrefours jeunesse-emploi pourront accomplir cette tâche avec brio et nous aider à mettre en place des actions concertées au bénéfice des jeunes, au bénéfice des futurs travailleurs. Ainsi, nous pourrons accompagner et aider les jeunes de façon efficace pour qu'ils tracent leur propre chemin, qu'ils réalisent eux aussi le Québec de demain. Je vous remercie.

Le Modérateur : Merci. J'invite maintenant M. Serge Duclos, président du Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec, à venir vous adresser quelques mots.

M. Duclos (Serge) : Alors, M. le ministre, mesdames messieurs, alors, au nom de la jeunesse québécoise et des carrefours jeunesse-emploi du Québec, nous considérons que la signature de cette entente avec le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale est une excellente nouvelle pour nous tous, pour les jeunes, bien entendu, et pour nos organisations.

Cette entente permettra notamment de consolider l'offre de services jeunesse pour les trois prochaines années et d'offrir l'aide nécessaire aux jeunes qui en ont besoin, notamment les primo demandeurs. Les jeunes pourront réaliser leur plein potentiel. En effet, l'entente permettra aux carrefours jeunesse-emploi de recevoir et d'accompagner un plus grand nombre de jeunes âgés entre 16 et 35 ans tout en priorisant les services aux jeunes prestataires de l'aide de dernier recours ou admissibles à l'assurance-emploi.

Il est primordial de voir les jeunes comme un atout pour l'économie. La société québécoise se doit de faire une place à sa jeunesse montante. À cet effet, nous sommes très fiers, M. le ministre, de cette reconnaissance que vous nous accordez dans la conclusion de cette entente, cette reconnaissance de l'expertise d'intervention des carrefours jeunesse-emploi sur le terrain. Chaque personne, d'ailleurs, qui travaille dans un carrefour jeunesse-emploi est dédiée à la réussite des jeunes, et nous les remercions pour leur travail quotidien auprès de ces derniers. Alors, merci beaucoup, bonne journée.

Le Modérateur : Donc, merci, M. Duclos. On va maintenant passer à la période de questions. Si vous pouviez, pour faciliter la chose... si votre question est adressée à une personne en particulier, la nommer. Et je vous rappelle que la période de questions portera sur le sujet du jour, et on se rendra disponibles par la suite pour répondre à des questions sur d'autres sujets.

M. Laforest (Alain) : M. le ministre, Alain Laforest, TVA.

M. Blais : Bonjour.

M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce qui arrive si un jeune qui est prestataire de l'aide sociale ou qui demande de l'aide sociale pour une première fois ne se rend pas disponible pour les carrefours jeunesse-emploi?

M. Blais : Écoutez, le programme Objectif emploi, là, a pour but de réintégrer un jeune dans un parcours de vie, dans un projet de vie. Ça peut être un retour aux études, hein? J'ai beaucoup insisté là-dessus, ça peut être de revenir aux études, de finaliser ses études même. Dans plusieurs cas, ça devrait être une priorité. Il arrive parfois…

Et là les carrefours sont en mesure de donner un coup de main à ces jeunes-là parce que, bien souvent, quand on veut revenir aux études, on ne sait pas trop comment s'y prendre exactement, quel est le choix qu'on devrait faire, où sont, peut-être, les perspectives d'emploi qui sont les meilleures perspectives. Les carrefours ont la capacité d'accueillir ces jeunes-là et ils ont des conseillers en orientation pour les aider. Ça peut être aussi, suite à une discussion encore notamment avec les gens des carrefours jeunesse-emploi, un retour sur le marché du travail ou un premier pas sur le marché du travail. Encore une fois, les carrefours jeunesse-emploi peuvent les aider, là, à aller sur le marché du travail, à tester un peu leur intérêt puis à trouver l'emploi, là, qui leur convient le mieux.

Donc, c'est ça qu'on veut faire avec Objectif emploi. Ce n'est pas nécessairement s'assurer que tout le monde prenne un travail immédiatement. Il y a des jeunes qui ne sont pas prêts à prendre un travail ou il y a des jeunes qui mériteraient plutôt de terminer leurs études ou d'aller chercher une qualification et éventuellement, bien sûr, éventuellement, on souhaite, de pouvoir prendre un travail.

M. Laforest (Alain) : Si le jeune ne termine pas ou ne se rend pas au carrefour jeunesse-emploi, qu'est-ce qui arrive? Il y a une coupure? Il y a une compression? Puis elle est de combien?

M. Blais : Ce qui est important pour nous, là, c'est de s'assurer qu'il y ait la pleine participation des jeunes. Donc, dans Objectif emploi, il y a des allocations, hein, qui sont prévues, des allocations supplémentaires qui sont non négligeables. On aura l'occasion de les présenter, là, prochainement, dans nos intentions réglementaires pour le projet de loi n° 70. Donc, il y a des allocations qui sont prévues…

M. Laforest (Alain) : On parlait de 250 $, là. C'est-u encore sur la table, ça, ou c'est plus que ça?

M. Blais : Je les présenterai en temps et lieu.

M. Laforest (Alain) : Mais est-ce que c'est encore sur la table ou c'est plus?

M. Blais : Il y aura des allocations, hein, qui sont prévues. Ça, ça a déjà été dit, mais je veux prendre vraiment le temps aujourd'hui de souligner, là, le travail et bien comprendre l'apport des carrefours jeunesse-emploi. Et il pourrait y avoir aussi des incitatifs, là, de d'autres types pour s'assurer de la participation des jeunes.

M. Laforest (Alain) : Juste une question, M. Duclos, ça va être ma dernière. Dans votre mission, est-ce que vous allez vous concentrer essentiellement sur les jeunes qui bénéficient de l'aide sociale ou vous allez rester quand même ouverts pour les autres? Qu'est-ce que ça change dans votre mission?

M. Duclos (Serge) : La mission des carrefours jeunesse-emploi consiste à favoriser l'intégration économique et sociale de tout jeune âgé entre 16 et 35 ans. Bien entendu, quand on dit tout jeune, il y a différents profils. La beauté de l'entente que nous venons de conclure, c'est qu'elle va nous permettre justement de pouvoir accueillir et d'accompagner un plus large éventail de jeunes, dont, entre autres, les primo demandeurs, bien entendu, mais aussi au chapitre des jeunes qui sont sans soutien public du revenu, ou encore, par exemple, les travailleurs qui sont à statut précaire et à risque d'exclusion sociale et professionnelle, ou peut-être même aussi ceux qui sont en parcours de formation professionnelle et qui auraient besoin d'un accompagnement pour aller jusqu'au bout de ce processus.

M. Gagnon (Marc-André) : Marc-André Gagnon, Le Journal de Québec. M. Blais, la dernière fois qu'il a été question du p.l. n° 70 dans l'actualité, vous n'aviez aucune crainte, aucune peur de mentionner le fait qu'il y aurait les pénalités, que vous alliez maintenir ces pénalités-là. La question de mon collègue tout à l'heure, c'était de savoir : est-ce que les pénalités seront maintenues au point où vous en êtes, là, dans l'évolution du projet de loi n° 70?

M. Blais : Alors, oui, il y aura à la fois des allocations positives, donc des suppléments qui sont faits, mais il pourrait y avoir des pénalités si jamais la personne qui a défini son projet... parce que ce qui est bien important, ce n'est pas le gouvernement ni les carrefours jeunesse qui vont définir le projet d'une personne, hein? C'est une personne qui va décider... On demande qu'il y ait des rencontres pour définir un projet de vie. Dans certains cas, ça peut prendre un certain temps, puis on sera patients, les carrefours sont habitués de travailler dans ces situations-là. Mais éventuellement, quand le projet de vie est décidé, que ce soit un retour aux études, que ce soit vers l'emploi, on lui demande de s'en tenir avec des... disons, avec des motifs raisonnables.

M. Gagnon (Marc-André) : Et cette pénalité-là, donc, pourrait toujours atteindre jusqu'à 250 $, ce dont il avait été question dans le passé.

M. Blais : Je vous reviendrai là-dessus. Je vous reviendrai là-dessus, là, sur les intentions réglementaires.

M. Gagnon (Marc-André) : Et la question du kilométrage, soit de peut-être forcer certaines gens à déménager, ça, est-ce que ça... ça, ça n'existe plus, ça ne tient plus?

M. Blais : Non. Ça, je pense, c'était peut-être une interprétation qui était un peu forte, là, du projet de loi. Il n'y a rien comme ça dans le projet de loi. Personne ne sera obligé de déménager pour occuper un emploi.

M. Gagnon (Marc-André) : Juste une petite précision. J'essaie de comprendre, parce que, dans votre communiqué vous indiquez 45,7 millions de dollars. Or, dans l'entente-cadre, là, dont a eu copie, on parle de 45 770 000 $. Donc, est-ce que c'est...

M. Blais : On va vérifier le chiffre puis on va vous donner le bon chiffre, là, parce que moi-même, là, je n'étais pas conscient qu'il y avait un communiqué avec un chiffre différent. On va vérifier ça.

M. Gagnon (Marc-André) : Peut-être une question pour M. Duclos. Donc, autrement dit, les CJE deviennent en quelque sorte le mandataire principal du programme Objectif emploi. Vous ne craignez pas que les CJE soient débordés par l'apport de travail que va vous apporter Objectif emploi et que vous ayez moins de temps pour celui qui, par exemple, occupe un emploi à 10 $ de l'heure et veut aller chez vous pour avoir un service?

M. Duclos (Serge) : Bien, en fait, là, vous m'amenez à répondre à une question un peu hypothétique dans la mesure où le projet de loi n° 70 n'est pas encore adopté. Ce n'est pas de notre prérogative en tant qu'organisme communautaire qui intervient dans le milieu.

Ceci étant dit, le projet d'entente prévoit effectivement qu'on puisse accueillir un plus large éventail de jeunes que qu'est-ce qu'on fait présentement, c'est-à-dire dans le cadre de l'entente 2015‑2016, et on parle de prioriser également une certaine catégorie de jeunes dans nos services, dont, entre autres, les primo demandeurs, les prestataires de l'assurance-emploi, les prestataires de l'aide de dernier recours.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais donc, si je lis le texte de l'entente, ça va vous emmener, donc, à vous occuper prioritairement des jeunes qui arrivent du programme Objectif emploi.

M. Duclos (Serge) : Oui.

M. Gagnon (Marc-André) : Ma question, c'est : Vous ne craignez pas d'avoir moins de temps pour les jeunes qui n'entrent pas dans cette catégorie-là?

M. Duclos (Serge) : Écoutez, l'important pour nous, dans cette entente-ci, c'est de pouvoir avoir une marge de manoeuvre qui nous permet d'accueillir le plus grand nombre de jeunes possible, sans égard à leur situation économique et sociale, et nous permettre d'accompagner individuellement chacun des jeunes qui nous rencontre pour les aider à réaliser leur projet de vie.

Journaliste : Mais, en somme, juste peut-être un peu pour faire du pouce là-dessus, est-ce que vous vous attendez à devoir embaucher plus de personnel pour s'occuper d'une clientèle plus importante?

M. Duclos (Serge) : Je serai en mesure de vous répondre à cette question-là après l'an 1 de l'entente probablement, mais, pour le moment, les carrefours disposent quand même d'un nombre important de ressources qui leur permettront, là, d'accueillir les jeunes pour la réalisation de leur projet de vie.

Journaliste : Qu'est-ce que ça représente, ça, ce 45 millions là, par rapport aux années précédentes?

M. Duclos (Serge) : C'est le même financement que l'année en cours, qui est stabilisé...

Journaliste : C'est le même financement qu'avant?

M. Duclos (Serge) : ...pour les trois prochaines années. C'est la nouveauté.

Journaliste : Parce que, peut-être, M. le ministre, je comprenais que les sommes qui étaient auparavant dévolues aux forums jeunesse devaient être transférées aux carrefours jeunesse. On parlait d'une vingtaine de millions.

M. Blais : Oui. Il y a d'autres programmes. Les carrefours jeunesse-emploi participent à d'autres programmes. Certains ont même des ententes avec des municipalités pour une certaine offre de services. Vous avez raison s'il y a eu des ententes, là, pour la jeunesse d'une autre nature, mais la partie qui est le noyau, finalement, de leur financement, la partie la plus importante, à moins qu'il y ait eu des changements, c'est quand même l'accord entre Emploi-Québec et les carrefours jeunesse-emploi, puis c'est cette portion-là qu'on vient sécuriser pour les trois prochaines années. Les carrefours nous demandaient de la stabilité dans leur financement; nous, bien sûr, on voulait s'assurer, là, d'une bonne collaboration dans la réalisation éventuelle d'Objectif emploi.

Journaliste : Mais on comprend la stabilité qui est offerte, mais est-ce qu'en leur demandant de prioriser les jeunes demandeurs vous ne leur amenez pas une charge de travail supplémentaire pour le même financement qu'au cours des années précédentes?

M. Blais : M. Duclos pourrait en parler peut-être un peu mieux que moi pour la charge de travail. Il faut comprendre que, dans certains cas, c'était difficile pour les carrefours jeunesse d'atteindre les objectifs qu'on leur demandait en termes de rencontres. Je pense que ça va être plus facile.

Pour vous donner un nombre, là, peut-être, qui va être utile, là, les premiers demandeurs à l'aide sociale au Québec ces dernières années, c'est autour de 17 000 personnes. Il y en a 11 000 qui sont des jeunes de moins de 35 ans. De ceux-là, déjà plusieurs sont dans des parcours sur une base, hein, volontaire. Ils sont déjà rencontrés, même, par les carrefours jeunesse-emploi. Donc, l'augmentation ne sera pas, disons, dramatique, hein? Il y a quand même déjà des jeunes qui sont en parcours... on va augmenter un certain nombre puis on verra ensuite, à l'usage, là, quels sont les besoins. Mais l'évaluation que l'on fait en ce moment c'est que les carrefours devraient pouvoir, parce qu'ils sont répartis partout sur le territoire du Québec, répondre à cette nouvelle demande.

Journaliste : Bonjour, M. Blais. Si j'ai 18 ans, je m'inscris à l'aide sociale et je refuse d'aller voir un carrefour jeunesse-emploi, je refuse des mesures d'employabilité, à ce moment-là, je serai assurée que mon chèque sera coupé.

M. Blais : Aujourd'hui, si vous avez 18 ans, dans la situation actuelle, vous pourriez être condamnée à rester dans votre sous-sol, hein? Ça pourrait être un choix, là, le choix de rester...

Ce que l'on sait, et ça, la recherche, elle est claire là-dessus, c'est que cette période de vie là — et M. Duclos pourrait en parler encore plus longtemps que moi — cette période de vie là, elle est fondamentale dans ce qui va vous arriver dans le futur, c'est-à-dire le développement de votre potentiel. Serait-ce de terminer vos études, de faire un stage, d'occuper un emploi... et que ça peut être une perte humaine extrêmement importante que quelqu'un, là... refuse toute forme d'aide à cette époque-là. C'est la raison pour laquelle Objectif emploi veut à la fois ajouter des ressources... aujourd'hui, là, on s'assure que les ressources vont être là, d'ajouter un supplément aussi pour que les coûts soient bien assumés, là.

Mais, encore une fois, si quelqu'un décidait de fermer les yeux complètement, bien, pendant une période de temps, là, il pourrait y avoir des pénalités, je l'ai déjà mentionné. Mais nous, on croit, puis on a eu des discussions là-dessus avec les gens des carrefours jeunesse-emploi, que, dès qu'ils ont l'occasion de rentrer en relation avec des jeunes, ils réussissent à les motiver, à comprendre le ressort, là, qu'il faut, là, hein, pour leur permettre de se motiver puis de retourner vers un projet de vie qui sera le leur, bien sûr.

Journaliste : Le fait de vous tourner aujourd'hui vers les carrefours jeunesse-emploi, est-ce que ce n'est pas ce que vous faites... Est-ce que ce que vous faites, ce n'est pas un aveu d'échec de tout ce que le ministère, le gouvernement a pu faire ces dernières années pour sortir les jeunes de l'aide sociale?

M. Blais : L'échec, c'est un grand mot, hein? Quand on regarde l'évolution des clientèles à l'aide sociale, c'est en baisse tendancielle qui est constante. Moi, quand j'étais plus jeune, là, il y a une vingtaine d'années, il y avait à peu près le double d'assistés sociaux, jeunes et moins jeunes. Il y a cependant une surreprésentation des jeunes à l'aide sociale quand on regarde la population en général, et, dans le contexte du marché du travail actuel, où il y a vraiment des possibilités d'emploi partout, où il y a des organismes comme les carrefours jeunesse, où il y a différentes mesures d'employabilité, on pense qu'il faut faire un pas de plus, hein?

Donc, Objectif emploi, c'est vraiment de faire un pas de plus. Je ne pense pas que c'est lié à une quelconque lecture d'un échec.

Journaliste : Est-ce que vous vous êtes fixé un objectif en termes de pourcentage ou en nombre, grâce à ce programme-là, ce financement des carrefours jeunesse-emploi, de dire : Dans un an ou dans trois ans, on va essayer de sortir 10 %, 50 % des jeunes de l'aide sociale? Est-ce qu'il y a ce genre de cible là?

M. Blais : Non. Non, ce n'est pas dans ces termes-là, là. On peut essayer de faire ce type de calcul là, regarder ce qui s'est fait ailleurs dans d'autres provinces, par exemple, ou d'autres pays. Les pays scandinaves font ça depuis longtemps, là, s'assurer d'un encadrement plus serré, là, notamment des jeunes, mais on ne s'est pas donnés un objectif gouvernemental par rapport à Objectif emploi.

Journaliste : Bonjour M. Blais. Je reprends la balle au bond ici. Qu'est-ce qui va faire le succès ou l'échec de ce programme-là? Le Vérificateur général dit souvent que le gouvernement dépense dans des programmes et qu'il n'y a pas de suivi, d'imputabilité et de résultats dans ce qui est transmis au gouvernement. Alors, qu'est-ce qui... Quand vous dépensez autant d'argent que ça sur une période de trois ans, qu'est-ce qui va faire que vous allez atteindre votre cible ou ne pas l'atteindre?

M. Blais : Ici, il y a un mécanisme d'évaluation qui est prévu dans l'entente, hein, qui fait en sorte qu'on va examiner comment ça se passe. Bien sûr, les jeunes qui sont entrés, les jeunes qui sont sortis, ils sont sortis de quelle façon, vers quel type de projet qui a été enclenché. Donc, le mécanisme d'évaluation est déjà prévu dans l'entente, et c'est important parce que, bien sûr, dans le passé, on avait des ententes avec les carrefours jeunesse-emploi, mais qui ne prévoyaient pas le même type d'évaluation de programme.

Alors, là-dessus, on est assez contents d'avoir un mécanisme que l'on utilise avec les autres groupes en employabilité, mais qu'on va aussi utiliser avec les carrefours jeunesse-emploi, puis je les remercie d'avoir voulu entrer dans la danse de cette évaluation.

Journaliste : Donc, il y a une plus grande reddition de comptes. C'est ça que...

M. Blais : Bien, c'est-à-dire qu'une reddition de comptes... Il y a toujours une reddition de comptes du point de vue administratif. L'important maintenant, c'est de voir est-ce que ça fonctionne. Est-ce que ça fonctionne bien? Est-ce que ça vaut le coup? Et là on aura des données, que nous n'avons pas en ce moment, là, pour évaluer les choses.

Journaliste : Et, juste une précision, on parle bien du Réseau des carrefours jeunesse-emploi?

M. Blais : Oui.

Journaliste : Ça compte combien de carrefours jeunesse-emploi?

M. Blais : 80.

Journaliste : 80. Est-ce qu'il y a des carrefours jeunesse-emploi qui ne font pas partie du réseau?

M. Blais : Oui. Il y a une autre association, qui s'appelle le collectif, avec qui ont est en discussion. Il y a aussi des carrefours qui ne sont associés à aucun réseau.

Journaliste : Donc, cette entente-là ne touche que le réseau, les carrefours qui font partie du réseau.

M. Blais : Mais elle va faire foi parce qu'elle va s'appliquer aux autres...

Journaliste : Quand vous aurez une entente avec les autres?

M. Blais : Elle va s'appliquer aux autres.

Journaliste : Par la force?

M. Blais : Elle s'appliquera aux autres, hein? On est en discussion, mais c'est sûr qu'elle devra s'appliquer parce que c'est l'entente que l'on veut. On s'est entendus finalement avec l'essentiel, la plus grosse organisation. Donc, maintenant, pour le reste, là, on va tenir compte peut-être de spécificités, mais il faut bien comprendre que les carrefours... Le réseau est présent sur tout le territoire. Donc, on va s'assurer, là, que les autres, là, disons, s'associent au même type...

Journaliste : Et les autres, c'est combien? Est-ce que vous savez?

M. Blais : Il reste à peu près, quoi, sur 80... Ensuite, il en reste 25, 30? 30.

Journaliste : Autour de 30?

M. Blais : Oui.

Journaliste : Hello, Mr. Blais.

M. Blais : Bonjour. How are you?

Journaliste : Are there any specific sectors of activity that are targeted, meaning will you try to match the youth with specific needs in the job market, in the labor market?

M. Blais : From my point of view, hein, the first thing is to improve and to arise education, hein, to give the possibility for each young people to have possibility to have diploma and to enter the working market, hein? So there is a lot of jobs, hein, available now in the Province of Québec, everywhere, in Trois-Rivières, Montréal, Québec, surely Québec. So there is a lot of possibilities. This is why we need Objectif emploi, hein? With the actual situation, the demographic situation, it's very important to offer some additional possibilities for young people to find their way.

Journaliste : So will you guide them in specific branches or sectors of activity?

M. Blais : So first thing is just to meet young people, and sometimes, it's difficult. Sometimes some people are not interest of meeting just to discuss and to develop what is your point of view, what is your priority, what do you want to do, hein, for the future. So try to define the priority and after to give some skills to attain the aims.

Journaliste : OK. So that strategy, the strategy that your government is deploying when it comes to immigration and immigrants, it's not really the same strategy when it comes to Québec youth?

M. Blais : So immigrants are in Objectif emploi, and I think it's very good and important for immigrants to have a information about the job market.

Journaliste : I have a couple of questions for Mr. Duclos. Do you speak English?

M. Duclos (Serge) : My English is not as good as I wish, but I could answer a few questions, yes.

Journaliste : OK. Do you feel that you have enough funds with this agreement to widen the…

M. Duclos (Serge) : Excuse me. Enough…

Journaliste : Funds, funding. Do you feel that you have enough funding with this new agreement to widen your mission?

M. Duclos (Serge) : This agreement, for us, the important thing to… is that this agreement will stabilize our services for young people all over Québec for the three next years.

Journaliste : Do you consider… Do you think that it's new money? Do you see it as new money?

M. Duclos (Serge) : It's not new money, it's an agreement in the… dans les programmes existants. Donc, nous… Je vais juste revenir sur la question.

M. Blais : Vous pouvez y aller en français.

Journaliste : Oui, vous pouvez. En avez-vous assez, dans le fond, pour élargir votre mission?

M. Duclos (Serge) : Présentement, là, on n'élargit pas la mission, on revient même presque où on était avant le 1er avril 2015, donc où est-ce que nos services s'adressaient déjà à tous les jeunes, sans égard à leur statut économique et social.

Donc, cette entente-là nous permet de se rapprocher de cet élément-là, de se rapprocher davantage de notre mission, et on va être en mesure, avec cette entente-là, de pouvoir concentrer nos énergies à 100 % autour de... au cours des prochaines années pour pouvoir effectivement accompagner chacun des jeunes qui va nous rencontrer, élaborer un plan individualisé avec lui et le faire cheminer dans une mesure qui répond à ses besoins.

Journaliste : I'm just curious — one last question — but is it part of your mission to try to further integrate disabled youth?

M. Duclos (Serge) : The...

Journaliste : Disabled. Les jeunes avec des handicaps, est-ce que ça fait partie de votre mission?

M. Duclos (Serge) : Notre mission est de toucher...

Journaliste : Pouvez-vous aller en anglais?

M. Duclos (Serge) : ...tous les jeunes sans égard à leur situation économique ou sociale.

M. Hicks (Ryan) : Ryan Hicks, CBC. Mr. Duclos, how does this funding level, how does the money compare to previous years? Is it the same? Is it less or is it more?

M. Duclos (Serge) : Minimalement, on parle du même niveau de financement au niveau national et aussi dans nos ententes locales que ce qui prévaut cette année.

M. Hicks (Ryan) : OK. I remember last year, when there were some worries in the carrefours jeunesse-emploi about the future, and one thing that people talked about was too much paperwork, too much red tape. Is it going to be easier for young people to access the services, or will it be the same, or will there be more paperwork?

M. Duclos (Serge) : L'entente a été conçue dans l'esprit de faciliter et de favoriser l'accès aux services du plus grand nombre possible de jeunes.

M. Hicks (Ryan) : Alors, est-ce qu'il y aura d'autres étapes pour les jeunes à franchir pour accéder aux services dont ils ont besoin?

M. Duclos (Serge) : L'expérience nous le démontrera. Il y aura certainement un processus de validation de participation avec les instances locales, nos centres locaux d'emploi, nos directions régionales, etc., mais ça, c'est des modus operandi qui seront à déterminer au fil du temps. Mais, pour le moment, l'essentiel à retenir, c'est que cette entente-cadre-là nous permet d'accueillir un plus grand nombre de jeunes et de les accompagner dans la réalisation de leur projet de vie.

Journaliste : Mais cette étape serait nouvelle, une nouvelle étape de validation?

M. Duclos (Serge) : Non, parce que ça se fait déjà dans l'entente actuelle, à certains égards.

Journaliste : And how different is this «entente» from the previous one?

M. Duclos (Serge) : Le gain que nous avons enregistré de façon particulière, c'est de pouvoir admettre... On a parlé tout à l'heure de clientèle prioritaire, donc présentement nos clientèles prioritaires sont les prestataires de l'aide de dernier recours et les personnes admissibles à l'assurance-emploi, et on peut admettre également des personnes qui sont sans soutien public du revenu.

Dans la catégorie sans soutien public du revenu, nous avons réussi à faire reconnaître avec le ministre que les jeunes, par exemple, qui sont en situation d'emploi précaire, à risque d'exclusion sociale et professionnelle, pourraient éventuellement avoir recours à nos services, comme par exemple aussi des jeunes qui sont en fin de parcours de formation professionnelle, par exemple, qui auraient besoin d'un soutien pour aller jusqu'à leur fin de projet, ce serait possible également, ce qui n'est pas le cas au moment où on se parle.

Journaliste : Would you call this a victory? Because there was a lot of worry in the system before, would you say that today is a victory?

M. Duclos (Serge) : C'est une victoire pour les jeunes du Québec, oui.

Le Modérateur : Peut-être une dernière question avant qu'on ouvre sur les autres sujets?

Journaliste : Non, c'est sur ce sujet. J'ai aussi une question pour M. Duclos. C'est quoi, le plus grand défi pour les jeunes qui assistent aux carrefours en général, pensez-vous?

M. Duclos (Serge) : De façon générale, je vous dirais qu'avec l'expertise qui a été développée par nos intervenants sur le terrain, c'est l'isolement du jeune, donc de sortir le jeune de son isolement et de l'amener à développer une relation de confiance avec son intervenant. Et c'est à partir de ce moment-là que tout le processus se dessine par la suite.

Journaliste : O.K. Et qu'est-ce que vous voulez dire, l'isolement? C'est quoi qui cause l'isolement des jeunes?

M. Duclos (Serge) : Mon Dieu, on pourrait mettre quelques éléments d'exemples sur le tapis liés aux différentes problématiques d'ordre psychosocial que rencontrent les différents jeunes avec lesquels on travaille, des questions de santé, des questions de consommation, des questions de difficulté d'apprentissage et tout ça qui les mettent en situation de marginalisation par rapport à d'autres jeunes. Donc, c'est aussi ce type de problématique là avec lesquelles on doit travailler en considérant le jeune dans sa globalité dans nos stratégies d'intervention.

Journaliste : O.K. Parfait. Et, M. Blais, in English. This afternoon, we're expecting to hear from people opposed to Bill 70, and I was just wondering if you could explain simply why there is a need for this law in Québec right now. What is the overarching need?

M. Blais : I think there is a lot of misunderstandings about Bill 70. And so what is important to understand is the Bill… the Objectif emploi will open new possibility for young people. And sincerely, if you stay at home and you have 18, it's not great, hein, for your future, hein? And we understand there are a lot of difficulties, hein, for some people, but the solution is not to stay at home, but to meet people like carrefour jeunesse-emploi and to begin to define a project, hein, a project realistic, but a project about job or about education. This is why it so important for us.

Journaliste : And do you have any numbers how… whether the statistics of how many young people are staying at home currently as opposed to what you would like to see after the introduction of this bill?

M. Blais : We have two challenges in Objectif emploi. The first is the participation, hein, but just… not just to begin but to finish the processus, hein? So we have an issue about participation and we have another issue about to finish the processus. So it's difficult to… only a simple answer for your question, because we want to have more people in the processus, active, but we want to maintain them in the processus and to finish.

Journaliste : Thank you.

Le Modérateur : Donc, on peut commencer les questions sur les autres sujets.

Journaliste : M. le ministre responsable de la région de Québec, autoroute Laurentienne, vous avez entendu la grogne, vous avez rencontré le maire vendredi dernier. Est-ce que, pour vous, le statut de voie réservée, dans l'élargissement de l'autoroute Laurentienne, est non négociable?

M. Blais : Écoutez, d'abord, je dois vous dire qu'on a eu une première rencontre avec le maire, hein, une première rencontre officielle. On se voit souvent, mais là on a pris le temps de regarder les dossiers. Je pense que c'est une rencontre qui a duré à peu près deux heures. Le maire nous a fait part de, disons, son regret qu'il n'y ait pas eu une rencontre de travail de son équipe de fonctionnaires en transport avec le ministère des Transports sur le projet. Il n'est pas contre le projet, hein, mais il voudrait apporter des améliorations et il voudrait pouvoir présenter ça au ministère.

Moi, j'ai trouvé effectivement qu'il y avait un problème — il y a eu des changements de ministre de part et d'autre, hein — et qu'il fallait donc faire en sorte que cette rencontre-là ait lieu. Je pense que les gens sont déjà en contact aujourd'hui pour faire en sorte qu'il y ait une rencontre entre l'équipe du maire, leur vision, à la fois de cette partie-là mais de d'autres parties, et aussi le ministère des Transports. Pour la suite, on verra exactement, là, où est-ce que ça va nous mener.

Journaliste : Mais donc, à la question : Est-ce que, pour vous, la voie réservée, c'est négociable ou non, vous répondez?

M. Blais : Écoutez, moi, j'ai écouté un petit peu les débats là-dessus. Parfois, je trouve ça un petit peu difficile à suivre. Je pense que l'enjeu, c'est vraiment la mobilité, hein; et pour le maire aussi, c'est la mobilité; et pour la population, c'est la mobilité.

Donc, le gouvernement a fait une proposition déjà. Le maire veut parler de cette proposition-là qui va bien plus loin que simplement le corridor.

Journaliste : Vous êtes ouvert à modifier ce qui a été présenté.

M. Blais : Écoutez, pour le moment, il y a eu différentes discussions qui pourront avoir des incidences, puis on n'est pas encore là. Il faut que la rencontre ait lieu, il faut que les gens travaillent ensemble puis discutent, ce qui aurait dû être fait, il me semble, là, malheureusement ce qui n'a pas été fait.

Journaliste : Bien, c'est un peu ma question, là. Comment est-ce possible qu'on revienne, plusieurs mois après l'espèce de psychodrame du printemps qui a mené à la mise du projet sur une voie de garage, comment il est possible qu'on arrive avec une annonce presque en tous points similaire à celle qui avait causé la controverse et qu'on n'ait même pas mis sur pied le comité de réflexion ou le comité de travail qui devait être fait entre-temps? Qu'est-ce qui s'est passé?

M. Blais : Oui. Alors, je lui ai posé la même que vous : Comment...

Journaliste : Mais, je veux dire, vous en avez vous-même parlé à l'étude des crédits sur la capitale, vous avez été le premier à remettre ça de l'avant. Qu'est-ce qui s'est passé?

M. Blais : Alors, très clairement, vous avez compris, il y a eu un problème de communication. Moi, je n'irai pas plus dans les détails.

Très clairement, là, il y avait une demande, là, de rencontre qui avait été demandée par le maire, qui est tout à fait légitime pour aller plus loin là-dessus. Cette rencontre-là avec les fonctionnaires, donc, n'a pas eu lieu. Je n'accuse personne, je n'ai même pas cherché à trouver un coupable, mais il faut qu'il y ait un travail qui se fasse maintenant puis que les gens se parlent un petit peu.

Journaliste : M. Blais, si je me réfère à l'étude des crédits de la Capitale-Nationale, et je vous cite, vous avez dit : En ce moment, les équipes du ministère des Transports travaillent avec la ville. Donc, c'était inexact.

M. Blais : Oui. Écoutez, l'information qu'on m'avait donnée... j'arrivais, vous vous rappelez un peu des circonstances, là. L'information qu'on m'avait donnée, c'est qu'il y avait eu des rencontres, mais les rencontres n'étaient pas entre les fonctionnaires de la ville, hein — là, maintenant, je clarifie — les fonctionnaires de la ville et les fonctionnaires du ministère du Transport.

Donc, il y a eu des rencontres à un autre niveau, mais je pense que ce n'était pas le bon niveau. C'est ça qu'on a convenu ensemble... C'est de ça dont on a convenu ensemble, le maire et moi.

Journaliste : Le maire a dit que ce projet-là est parti tout croche. Est-ce que vous faites la même lecture de la situation?

M. Blais : Je n'ai pas un langage aussi coloré que le maire, malheureusement, là. Donc, je vais lui laisser l'expression.

Journaliste : Mais vous reconnaissez que c'est un dossier qui est problématique. Parce que là vous étiez sur le point de faire une annonce en septembre. Aux crédits, vous nous annoncez qu'il y aura bientôt une annonce, et là on a l'impression que vous êtes encore en train de reculer devant l'insatisfaction du maire.

M. Blais : Bien, l'insatisfaction du maire, là, si on peut parler ainsi, elle est légitime, hein? C'est-à-dire que le maire m'a appris vendredi… pas jeudi, pas mercredi avant, mais vendredi, il m'a appris qu'il avait demandé, lors de l'annonce qui a avorté l'automne dernier, qu'il y ait une rencontre de travail entre ses fonctionnaires au transport et… parce qu'ils avaient des choses à dire là-dessus. Ils ne sont pas contre, hein, mais ils ont des éléments… Il m'a présenté un certain nombre de ces éléments-là, que j'ai trouvé moi-même intéressants, même si je n'ai aucune compétence pour en juger. Je lui ai dit avec regret, effectivement, que cette rencontre-là aurait dû avoir lieu plus tôt. Elle aura lieu, là, prochainement, j'espère.

Journaliste : Votre collègue Véronyque, députée de Chauveau, donc, était très satisfaite de vous entendre dire que l'annonce était pour bientôt. Donc là, compte tenu de la situation actuelle avec le maire, est-ce que cette annonce-là est toujours pour bientôt?

M. Blais : Bien, j'espère que ce sera prochainement. Laissons le temps un petit peu, là… Il y a un travail à faire, puis je ne veux pas non plus anticiper sur ce travail-là. Mais je pense qu'on demeure convaincus, là, qu'il faut qu'il y ait… cet élargissement-là se fasse. Moi, j'habite… Là, je suis le député de Charlesbourg. Il y a pas mal de gens de Charlesbourg, là, du nord de Charlesbourg qui la prennent, cette section-là, qui la trouvent difficile. Cependant, donnons-nous une chance un peu qu'il y ait un travail un peu plus serré qui se fasse avec les fonctionnaires puis les experts dans le domaine.

Journaliste : Est-ce que vous eu l'occasion d'en discuter avec Mme Tremblay, justement?

M. Blais : Oui, oui, j'ai eu l'occasion d'en discuter avec elle. Elle comprend très, très bien.

Journaliste : Merci.

M. Blais : Merci à vous.

(Fin à 11 h 44)

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