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Point de presse de M. Sylvain Pagé, porte-parole de l'opposition officielle en matière de famille

Version finale

Wednesday, April 27, 2016, 11 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures vingt minutes)

M. Pagé : Alors, bonjour à tous et à toutes. C'est avec un grand plaisir aujourd'hui qu'on reçoit plein de beau monde, plein de papas et beaucoup, beaucoup de mamans qui viennent d'un peu partout à travers le Québec, qui viennent pourquoi? Qui viennent pour supporter les organismes communautaires Famille, les organismes communautaires Famille, qui sont 270, 271 organismes à travers le Québec, qui font un travail extraordinaire au quotidien, un travail essentiel pour l'ensemble des familles du Québec, où il y a plus de 100 000 familles utilisatrices à travers le Québec annuellement. Ces familles, donc, ont besoin de ces services, mais les organismes communautaires ont également besoin de financement.

Alors, hier, à l'étude des crédits, on a eu la surprise de voir que le ministre Sébastien Proulx, ministre responsable de la Famille, a mis ses lunettes roses en nous disant que les organismes communautaires Famille étaient heureux de recevoir 1 million supplémentaire de financement. Mais les organismes ont fait le saut un peu. Pourquoi? Tout simplement parce que la demande est plutôt à la hauteur de 15 à 16 millions. Donc, finalement, c'est 6 % des demandes, demandes qui sont évaluées de façon très sérieuse, parce que, quand on compare avec des organismes similaires dans le milieu communautaire ailleurs, dans d'autres réseaux, entre autres dans la santé, services sociaux, c'est autour de 15 millions de plus, donc, pour avoir un financement à peu près équivalent.

Donc, vous comprendrez que le financement n'est pas du tout à la hauteur, les organismes sont plutôt un peu fâchés, insultés de voir que le ministre se targue que ce soit une bonne nouvelle quand c'est loin d'être une bonne nouvelle.

Par contre, il y a une opportunité d'affaires. D'ici 2019, il y aura un 15 millions qui va se dégager parce que le gouvernement du Québec mettra fin à son partenariat avec la fondation Chagnon dans le programme Avenir d'enfants. Donc, ce que l'on dit aujourd'hui au ministre, s'il ne veut pas que les organismes continuent à couper les heures des employés, continuent à couper carrément des employés, continuent à couper dans les activités, continuent à couper dans les semaines offertes aux familles, ce qu'on dit au ministre aujourd'hui : Il doit reconnaître que ces organismes sont essentiels dans la société québécoise. Il doit également reconnaître que le financement est carrément inadéquat. Et, ce qu'on dit au ministre : Il y a une opportunité d'affaires qui se présente devant lui, qu'il nous présente un plan de match, un financement pour financer correctement les organismes qui en ont, manifestement, énormément besoin.

Alors, je vais laisser la parole à Mme Côté, qui est la directrice générale de la fédération québécoise des organismes famille. Mme Côté.

Mme Côté (Louisane) : Bonjour. Juste vous dire, en début, que la Fédération québécoise des organismes communautaires Famille regroupe 210 organismes communautaires Famille à travers le Québec. Alors, les organismes communautaires Famille ont été accueillis au ministère de la Famille en 2004 avec la promesse qu'ils seraient traités avec attention et considération, compte tenu de leurs liens étroits avec la mission du ministère de la Famille. Depuis ce temps, malgré une médiane se situant à 60 000 $ par année — vous avez bien compris, 60 000 $ par année — il n'y a eu aucun rehaussement significatif de leur financement de base. Parmi les plus pauvres du mouvement communautaire, les maisons des familles peinent de plus en plus à actualiser leur mission en soutien aux parents et aux enfants. De plus, il n'y a même pas le principe d'indexation de leur financement annuel à la mission.

Ces organismes, qui rejoignent plus de 100 000 familles à travers le Québec, sont fortement touchés par les mesures d'austérité. Ces organismes constituent, pour la plupart d'entre elles, le seul filet de prévention qui est accessible pour répondre aux besoins complexes et croissants, en plus de soutenir dans leur rôle primordial dans la société les parents pour l'éducation de leurs enfants, et surtout pour que ces enfants deviennent eux aussi un jour des citoyens responsables ayant un apport positif à leur société.

En 2009, la FQOCF estimait que, pour maintenir les activités au niveau qui prévalait à cette époque, un investissement annuel de 15 millions devait être actualisé rapidement. Or, cela ne s'est pas réalisé, et nous devons constater que la plupart des organismes ont depuis coupé des heures de travail à chaque semaine, coupé le nombre de semaines d'ouverture à chaque année, coupé le nombre d'employés et le nombre d'activités dédiées en soutien aux familles.

D'un autre côté, en 2009, le gouvernement a mis en place les partenariats public-philanthropique avec la Fondation Lucie-et-André-Chagnon. Le ministère de la Famille a ainsi été associé à Avenir d'enfants, et un investissement annuel, curieusement, de 15 millions leur a été consenti pour les 10 années suivantes. Les organismes communautaires Famille, malgré leur désaccord avec ce principe de développement, ont été les acteurs les plus actifs de ce partenariat, compte tenu de leur mission qui est directement ciblée par les actions de ce partenariat public-philanthropique. Ils ont donc été soutenus financièrement pour développer des activités en lien avec leur mission, qu'ils seront incapables de poursuivre en 2019 au terme des PPP avec Avenir d'enfants. À la fin de ce partenariat, les familles seront alors pénalisées grandement par la perte de ce soutien important.

C'est pourquoi aujourd'hui nous réclamons que les 15 millions investis dans Avenir d'enfants par le gouvernement soient, au terme du partenariat en 2019, réinvestis en financement à la mission des organismes communautaires Famille et que le principe de l'indexation annuelle soit aussi mis en place de façon officielle à l'intérieur du ministère de la Famille. Merci de votre écoute.

La Modératrice : Alors, Mme Marie Lindsay.

Mme Lindsay (Marie) : En tant que directrice d'un organisme communautaire Famille qui n'a pas de financement suffisant, ça fait en sorte qu'on passe notre majorité de l'année à courir à droite et à gauche afin de consolider nos finances, ce qui fait qu'on n'est pas présents dans notre organisation pour être auprès des parents, auprès de son équipe. Alors, le financement à la mission serait grandement apprécié pour les organismes communautaires Famille. Merci.

La Modératrice : Maintenant, Mme Sandra Tambourgi.

Mme Tambourgi (Sandra) : Bonjour. En tant que nouvellement maman d'une petite fille de neuf mois, je trouve ça essentiel de participer aux activités des organismes communautaires Famille. Moi, je participe à trois organisations — Espace Famille, Les Relevailles, Entraide Parents — puis, en tant que maman, je ne pourrais pas m'imaginer ma vie seulement à la maison avec ma petite fille, j'ai besoin de sortir de la maison, de voir d'autres mamans afin de socialiser et d'échanger sur mon rôle, de poser mes questions, d'apprendre sur toutes les facettes du rôle parental. Puis, ma petite fille, bien, ça lui permet de voir d'autres enfants, de pouvoir jouer avec eux. Puis, c'est ça, on fait des fois des activités telles que des repas-partage, on a des formations, on apprend toutes sortes de choses, donc, qui est essentiel, selon moi.

Puis, la semaine passée, pour vous donner un exemple concret du manque de financement, l'intervenante ne nous a pas envoyé un courriel pour nous dire que l'activité avait lieu, donc j'hésitais à me présenter au point de rencontre. Puis, quand j'ai vu que c'était ouvert, je lui ai demandé comment ça se fait qu'elle n'avait pas envoyé le courriel à tout le monde, puis elle a dit : C'est parce que son travail qui était à temps plein avait été maintenant coupé à temps partiel. Alors, on trouvait ça dommage parce que ces activités-là sont essentielles pour nous, les mamans. Merci.

M. Pagé : Alors, tout comme moi, vous avez entendu des témoignages fort éloquents, même un cri du coeur de Marie, la petite Marie. Alors, le cri, maintenant, du coeur que nous lançons au ministre M. Sébastien Proulx, ministre de la Famille, pour assurer une saine conciliation travail-famille, pour assurer que nos familles québécoises puissent avoir droit aux services auxquels elles ont besoin, il faut qu'il soutienne plus et mieux les organismes communautaires Familles. Il y a une opportunité d'affaires qui se présente devant lui, il y a des millions de dollars qui vont se dégager, alors qu'il reconnaisse les besoins financiers et qu'il agisse en conséquence. Je vous remercie.

La Modératrice : Alors, merci. Y a-t-il des questions? Pas de question. Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 29)

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