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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Thursday, April 28, 2016, 11 h 16

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures seize minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. Écoutez, je voudrais vous parler de la bonne nouvelle qu'on a eue aujourd'hui, la commande de Delta pour des appareils de la CSeries de Bombardier. C'est une excellente nouvelle pour les employés, pour l'entreprise et pour l'ensemble du Québec.

Je l'ai souvent dit, Bombardier, selon moi, c'est la plus belle entreprise au Québec, une entreprise qui fabrique des avions, qui fabrique des wagons de métro, qui est impliquée dans les avions d'affaires puis qui exporte la technologie puis l'innovation qu'on a au Québec. J'ai eu l'occasion personnellement, dans mon ancienne vie, de travailler avec Laurent Beaudoin. Laurent Beaudoin, c'est un de nos plus grands hommes d'affaires au Québec, c'est un homme extraordinaire, puis on lui souhaite toutes les chances du monde. Et évidemment, bien, c'est une étape importante d'avoir une commande d'une entreprise comme Delta.

Et je pense qu'il faut se dire les vraies choses, là. Je n'ai pas tellement aimé ce que j'ai entendu du premier ministre tantôt, là. Tous les chefs de parti souhaitent la réussite de la série C, souhaitent la réussite des projets pour Bombardier. Et M. Couillard ne peut pas réécrire l'histoire, laisser entendre que les gens de l'opposition étaient contre l'entente avec Bombardier. Si vous allez sur des médias sociaux, vous allez voir que, depuis un an, je demandais au gouvernement d'intervenir dans le dossier de Bombardier.

Là où on a un problème, c'est sur les moyens qui ont été pris, et je continue à avoir des problèmes, puis peut-être ce sont des problèmes qui vont se régler avec l'entente avec Ottawa. D'abord, c'est important de le répéter, Ottawa doit investir un montant équivalent dans Bombardier, mais on pense que le gouvernement du Québec aurait dû exiger des garanties. D'abord, un plancher d'emploi. On sait que Bombardier est une entreprise mondiale, donc, à chaque fois qu'il y a soit une croissance ou soit une décroissance, il y a des choix qui se font à travers les différents pays. Donc, moi, je pense que le gouvernement du Québec aurait dû exiger un maintien d'un certain nombre d'emplois au Québec et aurait dû aussi exiger des garanties financières sur l'ensemble de l'entreprise, pas seulement sur une des divisions mais sur l'ensemble de l'entreprise. Donc, c'est une bonne nouvelle, puis on doit tous se réjouir de cette nouvelle.

Mme Delainey (Marie-Laurence) : Est-ce que vous êtes d'accord que le fait d'avoir répété de nombreuses fois depuis le mois d'octobre que c'était une mauvaise idée, justement, de s'impliquer, d'investir autant dans la CSeries, ça n'a pas pu nuire, par exemple, à l'image puis aux investisseurs du gouvernement?

M. Legault : Je ne pense pas puis je pense que, quand on investit de l'argent des contribuables, c'est important de le faire de façon correcte. Je continue de penser que M. Couillard devait aider Bombardier mais qu'il l'a fait de la mauvaise façon. Puis actuellement, là, concrètement, Bombardier pourrait quitter le Québec, pourrait fermer tout ce qu'il y a au Québec, puis on n'a rien, rien à dire. Donc, moi, je pense que c'est important, là, que l'argent des contribuables soit bien dépensé.

Mme Delainey (Marie-Laurence) : Quand vous, vous étiez, par exemple, à la tête d'Air Transat, si le gouvernement  avait mis en place un partenariat avec vous puis que l'opposition aurait répété encore une fois tout le temps, pas juste une fois mais plusieurs fois, que c'était une mauvaise idée, est-ce que ça aurait pu faire mal à Air Transat?

M. Legault : Sincèrement, là, quand j'étais président d'Air Transat, si on m'avait offert d'investir 1,3 milliard, je me serais attendu à donner des garanties concernant les emplois au Québec.

M. Dutrisac (Robert) : Je comprends les garanties, mais est-ce que ce n'est pas véritablement le fond de la chose, là, le fait que le gouvernement ait investi dans les CSeries?

M. Legault : C'est ça, le problème.

M. Dutrisac (Robert) : Est-ce que ce n'est pas, au contraire de ce que vous dites aujourd'hui, compte tenu du fait que, si ça devient un succès, là, cette histoire-là, l'investissement que le gouvernement a fait est probablement le plus judicieux?

M. Legault : Écoutez, moi, je crois...

M. Dutrisac (Robert) : Puis de penser que les CSeries allaient s'écraser, ce n'est pas nécessairement...

M. Legault : Moi, je crois qu'il y a de l'avenir dans le transport en commun. Avec tous les groupes environnementaux, partout dans le monde, qui font de la pression pour qu'on passe des voitures au transport en commun, moi, je pense qu'il y a de l'avenir pour la division transport en commun de Bombardier. Puis je pense que, là, avec le système léger sur rail, on espère... puis je comprends que la Caisse de dépôt doit être prudente, mais on espère que la commande soit donnée à Bombardier puis que le Québec devienne une vitrine en matière de transport en commun.

Moi, je pense qu'on devrait être fiers d'avoir un constructeur de wagons de métro, de locomotives, de trains au Québec puis j'aurais aimé qu'on investisse aussi dans ces divisions-là. Je ne vois pas pourquoi on se contente seulement de prendre beaucoup de risques dans une division puis on ne partage pas les profits puis les perspectives dans l'ensemble de l'entreprise.

M. Croteau (Martin) : Est-ce que l'investissement de 1,3 milliard dans la CSeries était un mauvais placement?

M. Legault : Non, moi, je pense que... Bien, moi, j'aurais demandé deux choses. J'aurais demandé des planchers d'emploi, puis peut-être qu'Ottawa va le faire. Deuxièmement, j'aurais demandé des garanties financières dans l'ensemble de l'entreprise. Écoutez, là, quand les négociations ont commencé, l'action était à 0,85 $. Là, l'action est rendue à 2 $. Donc, si on avait acheté des actions de Bombardier, l'ensemble de l'entreprise, on en aurait déjà profité. Donc, moi, je pense que, quand on investit dans une entreprise comme Bombardier, il faut profiter de l'ensemble de l'entreprise.

Puis pourquoi le gouvernement investit dans une entreprise comme Bombardier? Surtout à cause des emplois. Or, actuellement, au Québec, chez Bombardier, il y a 17 700 emplois, là, avant les prochaines coupures qui s'en viennent, 17 700 emplois. Sur les 17 700 emplois, il y en a 1 700 dans la division Cseries, 16 000 dans les autres divisions. Bien, évidemment, moi, que ça m'intéresse d'avoir une certaine garantie que les 16 000 emplois dans les autres divisions soient protégés. Je pense que, pour le bien des Québécois, ça aurait été important d'avoir des planchers d'emploi dans l'ensemble de l'entreprise.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, sans ces garanties-là, vous trouvez que c'est un pari risqué, la série C.

M. Legault : Bien, je trouve qu'actuellement le gouvernement n'a pas optimisé son investissement. Quand on regarde le ratio risque-rendement, il aurait pu obtenir un meilleur ratio risque-rendement en investissant dans l'ensemble de l'entreprise.

M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce que c'est un pari risqué?

M. Legault : Bien oui. Bien, tout le monde va être d'accord avec ça. Même les gens de chez Bombardier vont dire : C'est un pari risqué. Là, on est contents, il y a un pas qui est fait aujourd'hui, puis on souhaite tous que ça marche, la série C, mais on souhaite tous aussi continuer à développer le transport en commun.

M. Gagnon (Marc-André) : Avez-vous l'impression que M. Couillard essaie d'utiliser cette bonne nouvelle là pour essayer de changer le momentum pour les libéraux?

M. Legault : Écoutez, j'ai senti, là, à la période des questions aujourd'hui, là, que le premier ministre essayait de réécrire l'histoire puis essayait de dire : Nous, on était pour l'investissement dans Bombardier, puis les oppositions étaient contre.

Les chefs de partis de l'opposition ont toujours été pour l'investissement dans Bombardier. Là où on a un problème, c'est le moyen qui a été utilisé. On n'a pas obtenu de garantie d'emploi puis on n'a pas obtenu toutes les garanties financières qu'on aurait dû obtenir. Donc, M. Couillard ne peut pas réécrire l'histoire puis faire comme s'il y avait deux camps : ceux qui sont pour Bombardier puis ceux qui sont contre Bombardier. Tout le monde est pour Bombardier, là, incluant le PQ, incluant Québec solidaire puis évidemment incluant la CAQ.

M. Boivin (Simon) : M. Legault, M. Péladeau est d'avis que, compte tenu que le Québec détient 49,5 % de la coentreprise, les Québécois devraient savoir... on devrait rendre public le prix qu'a payé Delta pour les avions de la CSeries. Êtes vous d'accord avec lui ou si, comme ancien propriétaire d'avions, vous dites : Bien, ça pourrait nuire à ma compétitivité ou...

M. Legault : Écoutez, quand vous lisez, là, j'ai lu les documents qui ont été déposés sur les résultats trimestriels, on indique, dans les résultats, que, lors du deuxième trimestre, on va faire une radiation de 500 millions US à cause du prix avantageux qui a été donné sur les avions CSeries. Donc, on l'a déjà notre réponse.

M. Boivin (Simon) : Donc, ils ont été vendus avec un escompte de 500 millions.

M. Legault : US.

M. Vigneault (Nicolas) : Est-ce que le succès de la Cseries, finalement, pourrait faire dire à Ottawa, par exemple, ou au gouvernement fédéral : Mais l'entreprise va bien, on n'a plus besoin d'investir dans la CSeries?

M. Legault : Non, je pense qu'il y a une question de liquidités. On a besoin de compléter le programme de la CSeries, on a besoin d'ajouter aussi un appareil de... une version de 150 places. Écoutez, on a face à nous, là, deux géants, hein? On a le Boeing 737 puis l'Airbus 319 qui ont des milliers de commandes pour chacun des deux appareils. Là, nous autres, on a eu 75 appareils de commandés, donc il reste encore du travail à faire puis il reste des versions à développer. Quand on regarde le 319 ou le 737x, il y a beaucoup de versions du 737 puis du Airbus 319 ou 320, donc il va falloir avoir la même chose pour la série C, avoir plusieurs versions. Donc, il y a de l'argent encore à investir, puis moi, je crois que c'est juste normal que le gouvernement fédéral fasse sa part comme il l'avait fait dans le domaine de l'automobile lorsqu'il y a eu des difficultés en Ontario.

M. Lacroix (Louis) : Mais vous avez déjà dit, M. Legault, que, par exemple, une compagnie comme Air Transat ne pourrait pas acheter ces appareils-là parce que ça ne correspond pas à leurs besoins, là, par vol nolisé. Est-ce qu'un appareil de plus grande capacité comme un appareil à 150 places pourrait justement intéresser des compagnies comme Transat? Est-ce que ça pourrait ouvrir un nouveau marché, autrement dit?

M. Legault : Non. Il y a deux choses, là, il y a le nombre de sièges puis il y a ce qu'on appelle le «range» de l'avion. O.K. Est-ce que l'avion est capable de voler cinq heures ou 10 heures? Bien, ici, c'est un appareil qui a moins de «range» que le genre d'appareils qu'utilise Transat, entre autres pour faire les vols transatlantiques. C'est pour ça qu'on avait choisi ce nom-là d'ailleurs. Et actuellement, ce n'est pas un appareil qui peut compétitionner les plus gros avions. Ça compétitionne l'Airbus 319 et le Boeing 737.

M. Lacroix (Louis) : Alors, est-ce que le CSeries est confiné à un marché qui est peut-être un peu trop petit pour avoir une ouverture comme, par exemple, Airbus ou Boeing, là, qui peuvent utiliser leurs avions à plus grande...

M. Legault : Non. Écoutez, si je me souviens bien, là, il y a actuellement plus de 2 000 commandes du 737 puis 2 000 commandes de l'Airbus 319. Donc, c'est un bon marché. Ce n'est pas tous les marchés, mais c'est un très bon marché. On a juste, devant nous, deux géants. Quand même, là, il faut juste reconnaître ça, là, qu'on s'en va se battre. Contrairement à lorsque Bombardier avait des avions plus petits, bon, ils avaient des compétiteurs comme Embraer, là, il est entré dans la grande ligue, là, avec Boeing puis Airbus.

M. Boivin (Simon) : ...de 500 millions, là, d'escompte US, là, est-ce que vous considérez qu'on a bradé les appareils de la CSeries ou ça...

M. Legault : Écoutez, quand on démarre, hein, on appelle ça, en affaires, un «loss leader», là, ça arrive que, pour faire connaître l'appareil, là, on soit obligés d'offrir un bon prix pour les premiers appareils pour se donner une crédibilité. Moi, je trouve ça normal.

M. Lavoie (Gilbert) : M. Legault, sur les 16 000 emplois de Bombardier dont vous parliez tout à l'heure, quand vous dites que vous auriez demandé une garantie d'emplois ou un plancher d'emplois, mais c'est dans... Bombardier oeuvre, et là je ne parle pas de la CSeries, dans un domaine tellement à risque également, à forte compétition, là. Est-ce que vous croyez que la compagnie aurait été capable de garantir que je vais garder 16 000 emplois au Québec? Qu'est-ce qui se passe si elle perd des contrats puis il y a des mises à pied pareil?

M. Legault : D'abord, il faut savoir qu'il y a 17 700 emplois au Québec puis il y en a plus de 70 000 dans le monde. Donc, il y a des choix à faire. En demandant une garantie d'emplois sur l'ensemble des divisions, ça rend la garantie plus facile à exécuter parce que, si ça va mal dans le transport en commun, mais que ça va bien dans les avions d'affaires ou ça va bien dans la CSeries, bien là, on est capables de dire : Nous, on s'est engagés à maintenir un certain nombre d'emplois pour l'ensemble de l'entreprise. Donc, ça permet d'avoir justement des ajustements d'une division à l'autre.

Puis de dire qu'on a 17 700 emplois sur 70 000, ça vient aussi forcer... Tu sais, on dit loin des yeux, loin du coeur, là. Habituellement, quand on a un siège social puis la situation économique est dure, bien, habituellement, les entreprises vont aller fermer des usines à l'étranger, parce que c'est toujours plus facile psychologiquement de fermer une usine à l'étranger que de fermer l'usine où il y a des travailleurs qu'on voit au hockey le samedi matin à l'aréna, là. Donc, c'est pour ça que c'est important aussi, puis ça, on ne l'a pas obtenu d'avoir une garantie de maintenir le siège social au Québec. On ne l'a pas.

M. Lavoie (Gilbert) : Oui, mais, si le ferroviaire diminue, par exemple, vous ne pouvez pas prendre un gars du ferroviaire puis l'envoyer travailler sur la CSeries, là.

M. Legault : Non, pas nécessairement, mais on peut garantir un certain nombre d'emplois au total, par contre, puis, entre les avions d'affaires puis la CSeries, déjà, il y a des transferts d'ingénieurs. Donc, il y a des divisions où il peut y avoir des transferts, mais ce qui est important, c'est, au total, de maintenir un certain nombre d'emplois au Québec.

La raison principale pourquoi le gouvernement devait investir 1,3 milliard, ce n'est pas pour faire un rendement, c'est d'abord pour maintenir un certain nombre d'emplois payants, avoir des gens qui paient des impôts, qui ont des salaires plus élevés que la moyenne, hein? Dans le manufacturier, là, en moyenne, les salaires sont 35 % plus élevés que dans l'économie. Puis surtout avoir une entreprise qui exporte. 87 % des exportations, c'est du manufacturier. Donc, au Québec, il nous manque d'entreprises comme Bombardier. Moi, j'en prendrais 10 compagnies comme Bombardier, demain matin, puis ça viendrait de changer la face du Québec, là.

La Modératrice : Questions en anglais.

Mme Biron (Martine) : J'ai une petite question. M. Legault, qu'est-ce qui fait, selon vous, que le gouvernement fédéral tarde à investir dans Bombardier?

M. Legault : J'avoue, là, que ça m'achale, moi aussi, là. Il n'y a pas de raison. Il n'y a pas de raison que tout ce qu'on appelle «due diligence», je m'excuse, là... vérification diligente, que ça n'ait pas déjà été fait, là. Écoutez, ça fait à peu près six mois, là, qu'ils regardent le dossier. Il n'y a pas de raison que ce soit si long que ça, là. Il y a peut-être des débats à l'interne, il y a peut-être... bon, je sais qu'il y a eu des questions sur les actions multivotantes. Bon, moi, personnellement, je suis pour les actions multivotantes à la famille Beaudoin et Bombardier pour protéger le contrôle québécois. Il semble y avoir des discussions importantes sur les garanties d'emploi puis garanties de siège social. En tout cas, c'est ce qu'on a vu dans le Globe and Mail. C'est d'ailleurs quand vous lisez l'article du Globe and Mail, là, qui semble être de bonne source, c'est gênant pour Philippe Couillard parce qu'il semble que le gouvernement fédéral est en train de faire le travail qui n'a pas été fait par M. Couillard en demandant des garanties d'emplois puis garanties de protéger le siège social.

Mais, à un moment donné, bon, est-ce que c'est Bombardier qui refuse systématiquement les demandes? Le gouvernement du Québec n'a pas aidé le gouvernement fédéral parce que, si j'étais à la place de Bombardier, je dirais au gouvernement fédéral : Bien, pourquoi vous me demandez des choses que le gouvernement du Québec ne m'a pas demandé? Tu sais, ça les met dans une drôle de situation, là, le fait qu'il ait fait une mauvaise entente.

Mme Fletcher (Raquel) : What do you think of the remarks that were made this morning that the commentary of the CAQ and the PQ scared away investors?

M. Legault : I was very unhappy of the attitude of Mr. Couillard this morning. He tried to rewrite the story. It was clear since the beginning that everybody at the National Assembly, including the CAQ, we were for the investment in Bombardier. And we are happy about the order that was announced this morning, but we said that the mean that was used was not the right one. We should have required some guarantees, financial guarantees and also guarantees for the number of jobs in Québec. Right now, over 70,000 jobs in the world, we have 17,000 jobs in Québec, only 1,700 in the CSeries division, and the other 16,000 is in other divisions. I would have require guarantees over the 17,000 jobs in Québec.

Mme Fletcher (Raquel) : So you think the Liberals negotiated a bad deal.

M. Legault : I think it was important to invest in Bombardier, but I think they didn't use the right way to do the investment and they didn't ask for any guarantee. And, as you must have seen in The Globe and Mail, somebody said internally that, right now, the federal Government is requesting some guarantees that were not asked by the Québec Government. So I think it proves that Mr. Couillard didn't negotiate well.

Mme Plante (Caroline) : Mr. Legault, news of this Delta deal was very well received today. Do you think that it will help the Government's image?

M. Legault : Yes, I think so. I think that, right now, still, we have people in Québec who think that we shouldn't help companies like Bombardier. I think we have no choice but to do so. All countries are doing it, and I think that, in showing good results, good order, guaranteeing some jobs, I think it will help instructing or showing the population why the Government had to do so.

Mme Plante (Caroline) : So, generally speaking, you think this will help the Liberals and…

M. Legault : Yes, I think it will help the economy, help what the Government should do. But I was really unhappy of the way Mr. Couillard was very cheap this morning.

M. Hicks (Ryan) : Is it realistic to require these job guarantees of Bombardier? Is there even enough people power in Québec to be able to produce all of those planes? And is it realistic, given the kind of global world's economic competition that Bombardier faces?

M. Legault : No, I think so. And we had already some layoffs that were announced in Bombardier, in the jet division. So some people, very well-qualified people are available right now. Merci.

(Fin à 11 h 36)

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