(Treize heures quatre minutes)
M. Khadir
: Bon,
alors, merci d'être présents. J'ai avec moi des personnes qui sont venues
expliquer la situation très déplorable qui s'est installée dans le réseau de la
santé en ce qui a trait aux examens de laboratoire et aux laboratoires de
diagnostic médical, qui, depuis toujours, ont servi la population du Québec
partout sur le territoire.
J'ai avec moi, donc, d'abord Mme Carolle
Dubé de l'alliance du personnel professionnel et technique dans le réseau de la
santé, mais également accompagné de Johanne Desranleau, technologiste à
l'Hôpital du Haut-Richelieu, et M. Alain Cousineau, qui vient de l'Hôpital de
Dolbeau-Mistassini pour nous témoigner de la situation déplorable introduite
par la mise en place par la force, à l'intérieur de notre réseau, des processus
soi-disant d'optimisation, qui s'appellent Optilab, mais qui finissent par
finalement priver une partie de notre population, surtout en région, de
l'accessibilité à des services de laboratoires diagnostic, qui menacent donc de
voir la sécurité des échantillons prélevés sur nos patients, et donc la vie et
la sécurité, la santé de nos patients menacées par le souci de ce gouvernement
de simplement faire des économies au détriment de la qualité et de l'accessibilité
des soins partout sur notre territoire.
Alors, des régions immenses vont devoir
envoyer tous ou l'essentiel de leurs examens de laboratoire dans un laboratoire
central, et c'est ce que nous allons illustrer par des exemples. Carolle.
Mme Dubé (Carolle) : D'accord.
Merci. Merci également d'être présents. Écoutez, on est ici ce matin... je suis
ici ce matin au nom de l'APTS pour demander que ce projet-là de centralisation
des laboratoires qu'on appelle Optilab soit stoppé immédiatement.
On fait face, encore une fois, à une réforme
de M. Barrette, toujours dans le même modèle de réforme, c'est-à-dire une
réforme où on n'écoute pas les gens sur le terrain, une réforme qui se fait
envers et contre tous et surtout une réforme qui met, encore une fois, la qualité
des services qu'on donne à la population... Donc, à ce niveau-là, nous sommes
ici ce matin pour déposer, avec Québec solidaire, une pétition. On appelle la population
à signer cette pétition pour qu'on stoppe immédiatement cette réforme-là
d'Optilab.
C'est décrié de toutes parts :
plusieurs organisations, l'ordre professionnel, certains groupes aussi
dénoncent cette réforme-là d'Optilab. Quand on regarde même une sortie que M.
Barrette avait faite, qui n'est quand même pas très récente... bien, pas très
ancienne, pardon, où il est alors président de la Fédération des médecins
spécialistes, M. Barrette était très inquiet de cette réforme-là comme médecin
spécialiste, comme représentant des médecins spécialistes, avait interpellé, à
ce moment-là, le gouvernement pour leur dire qu'il fallait mettre la pédale
douce sur cette réforme-là, parce qu'on devait s'assurer de la sécurité du
transport des prélèvements, on devait s'assurer de la qualité des services.
Donc, M. Barrette avait alors demandé d'y aller doucement.
Bien, aujourd'hui, M. Barrette, on vous
dit qu'en deux ans, là, il n'y a rien qui a été fait à ce niveau-là pour
assurer la sécurité des prélèvements, pour assurer le transport des
prélèvements, pour s'assurer qu'on ait les outils et le système pour donner des
bons services. Donc, rien n'a changé. Donc, M. Barrette, on vous demande de
vous rappeler de ça et d'écouter ce qu'on a à dire à ce niveau-là.
Je veux également profiter que nous sommes
dans la semaine des technologistes médicaux, vous savez, les
technologistes médicaux qui oeuvrent dans l'ensemble du territoire dans nos
services de laboratoire, des gens qui, par le travail qu'ils font,
permettent d'établir, là, pour les médecins... À peu près 80 % des
diagnostics qui sont établis par les médecins, bien, c'est fait à partir du
travail que font nos technologistes médicaux dans les établissements.
Il y a, je vous dirais, une inquiétude
assez généralisée partout dans les différentes régions, que ce soit en
Gaspésie, que ce soit en Estrie, dans nos grands centres urbains. Il y a une
inquiétude assez importante des technologistes médicaux, qui est partagée par beaucoup
d'intervenants sur le terrain, mais je vous dirais que, plus particulièrement,
nos technologistes sont inquiets de la sécurité des échantillons. Vous savez,
quand on fait un prélèvement, il y a des délais, puis Johanne et Alain, tantôt,
auront l'occasion d'y revenir, mais ça fait partie, ça, du coeur des
traitements qu'on doit assurer à la population.
Donc, on doit s'assurer de la sécurité des
échantillons. Et on parle, dans cette réforme-là, bien, de transporter des
échantillons sur des centaines de kilomètres dans les régions, ce qui est
hautement risqué à ce niveau-là. Aussi, on risque à travers ça de perdre des
échantillons puis on a des exemples, là, qu'on est capables de vous partager.
Mais pensons, par exemple, à un patient qui a eu une biopsie pour qu'on puisse
savoir s'il a le cancer. Qu'on perde son échantillon, là, ça, ça veut dire pour
cette personne-là qu'on doit reprendre l'examen, ce qui est totalement
inacceptable, là, pour le traitement puis pour réconforter les gens et
s'assurer, là... Les gens, quand ils sont dans cette situation-là, veulent
avoir les résultats rapidement, donc on ne peut pas se permettre de mettre des
patients dans une telle situation.
Donc, on est ici aujourd'hui pour dire
qu'il faut arrêter cette réforme-là. On n'est pas dans les bonnes conditions
pour assurer la sécurité des échantillons, pour assurer la sécurité et une
bonne qualité de services. Sinon, bien, ce qu'on vous dit, M. Barrette :
Bien, vous devez prendre la responsabilité, vous devez vous engager à être
imputable des ratés qu'il y aura dans le système, à être imputable puis dire à
la population, bien, que, s'il y a des ratés, bien, qu'elles vous
appartiennent, qu'elles n'appartiennent pas aux établissements puis elles
n'appartiennent surtout pas aux technologistes médicaux.
Merci, et je vais laisser la parole à
Johanne.
M. Desranleau (Johanne) :
Alors, bonjour. Johanne Desranleau, du CSSS Haut-Richelieu—Rouville. Moi, je
suis ici pour vous parler que nous, nous avions un laboratoire tout neuf qui se
faisait construire il y a quelque temps. En août dernier, on s'est fait arrêter
la construction dû au projet Optilab que le gouvernement venait de mettre en
place. Donc, on a appris au même moment que 70 % de nos analyses de
laboratoire étaient pour être transférées à Charles-Le Moyne, et ça avec
ceux de sept autres hôpitaux aussi. Donc, on sait très bien que physiquement,
en ce moment, Charles-Le Moyne n'a pas l'espace pour nous accueillir et
n'a pas non plus les appareils pour fournir la quantité de spécimens, parce que
ça augmente de 400 % leur capacité. Donc, le gouvernement, il va être
obligé d'accepter un nouvel agrandissement à Charles-Le Moyne pendant que
nous, nous en avions un qui était pratiquement terminé, ce qui veut dire que
c'est un investissement encore dans le béton. Donc, au lieu de le mettre sur la
santé, ils le mettent dans le béton.
Aussi, nous sommes très inquiets pour
l'impact dû aux patients, parce que, nous, à tous les jours, les médecins
spécialistes viennent dans les laboratoires pour vérifier les résultats des
patients. Et, en microbiologie, je prends un exemple, qu'un patient ne va pas
bien, la microbiologiste descend au laboratoire, vient valider des
renseignements, parle avec la technologiste qui, elle, fait d'autres tests sur
place. La microbiologiste peut, à ce moment-là, changer la médication tout de
suite pour que le patient aille mieux. S'il faut transférer la microbiologie à
Charles-Le Moyne, le délai de réponse va être très long, et les patients
n'auront pas les mêmes soins, les hospitalisations vont être plus longues, ce
qui va être encore plus coûteux.
Aussi, si on prend les... tous les
patients en externe de biochimie et d'hématologie... En biochimie, on parle...
nous, on a des tubes qui roulent à 1 400 à peu près par jour, de tubes qui
rentrent. Sur ces cas-là, on a des valeurs citriques, des valeurs de glucose
trop bas, trop élevées, des taux d'hémoglobine trop bas qui amènent une grande
anémie chez des patients, et ces patients-là ont besoin que le médecin traitant
les voie tout de suite, les réfère à l'urgence. Si nos tubes de patients en
externe sont envoyés à l'extérieur, à Charles-LeMoyne et qu'ils sont traités seulement
de soir ou de nuit, ces patients-là n'auront pas les soins nécessaires adéquats
immédiatement. Ça va toujours être reporté, donc des délais aussi, parce que
les patients, souvent, ils vont voir les médecins de famille, ils ne filent pas
bien, ils se font passer leurs analyses, on les fait. S'il y a une problématique,
on appelle les médecins. Là, pour les patients, c'est, admettons, pas de
nouvelle, bonne nouvelle, mais on ne saura pas si les tubes ont été perdus
pendant les envois, on ne saura pas si c'est bien rendu ou si c'est juste parce
que ça a pris trop de temps.
En pathologie, on a des exemples aussi et
en cytologie, les cytologistes vont lire les lames. C'est eux qui vont trouver
des cancers, les cellules cancéreuses dans les urines, dans les lavages
bronchiques, les expectos. Ils ont accès, à côté d'eux, aux pathologistes pour
poser des questions et donner la réponse. Il va y avoir des réponses et aussi
les traitements qui vont avec.
En pathologie, c'est la même chose. Les
tests de pathologie que nos... sur les biopsies que les médecins prélèvent, on
fait des tests plus poussés. S'il y a un cancer, le pathologiste arrive, il
nous demande des cytochimies sur... les tests supplémentaires sur les cas. Et
les patients ont tout de suite les traitements adéquats, soit en chimiothérapie
ou, des fois, c'est juste une opération, sauf que c'est du tout de suite, c'est
ici et maintenant, tandis que là, les délais vont être tellement allongés qu'on
ne sait pas comment de temps ça va prendre.
Est-ce qu'il va y avoir une cause pour ça?
D'où l'imputabilité du ministre Barrette. C'est important à savoir qu'il y a
des patients en jeu puis que c'est leur santé. En tant que technologistes, ça
nous touche beaucoup. Aussi, on en a déjà parlé un peu, il y a les distances,
le kilométrage et tout ça. Mon collègue va pouvoir vous en parler plus. Donc,
je lui cède la parole. Alain.
M. Cousineau (Alain) : Merci.
Je me présente, Alain Cousineau, technologiste médical à l'hôpital à Dolbeau.
Notre réalité, nous, pour ce qui est du projet Optilab, c'est que le projet
veut inclure la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord et puis du
Nord-du-Québec. Ceci inclut à peu près 50 % du territoire québécois. Ça
fait que ça fait des grandes distances, ça fait que ça peut... Puis en plus de
ça, il faut prendre en ligne de compte la température, soit l'hiver et tout ça.
Ça fait que ça peut compliquer bien des affaires.
Il y a un exemple que je peux donner.
C'est que les personnes qui étaient pour le projet ont été voir sur la
Côte-Nord pour voir ce qui était pour le transport et tout. Bien, ils n'ont jamais
réussi à se rendre à Havre-Saint-Pierre, qui est située environ à 800 kilomètres
de Chicoutimi, qui va être le centre qui va desservir la Côte-Nord. Ça fait
qu'en plus, quand ils ont voulu revenir chez eux, ils n'ont pas pu prendre
l'avion parce que la température ne le permettait pas. Là, ce n'est pas pire,
on parle de personnes qui peuvent remettre des affaires, mais là, mais qu'on
soit dans le projet Optilab, on parle d'échantillons qui ont des délais pour
les analyses puis tout ça. Ça fait que, qu'est-ce c'est qui va arriver avec ça?
Ça veut dire que ça va être plein de personnes qui vont se faire rappeler pour
leurs échantillons, des reprises ou encore des résultats qui vont être sous
réserve. Ça fait que ça va être très problématique.
J'ai aussi des exemples, comme à un moment
donné, à Alma, ils ont envoyé un liquide céphalorachidien. Ça, c'est un liquide
qu'on prélève au niveau de la colonne vertébrale, le liquide pour éliminer des
méningites. Bien, le prélèvement avait été demandé, qu'on fasse un examen,
qu'il soit envoyé à Chicoutimi pour qu'il se fasse une analyse importante.
Bien, ce qui est arrivé, c'est que l'analyse... on a réussi à le retracer, il
s'est rendu à Chicoutimi, au terminus, mais, du terminus au laboratoire, il ne
s'est jamais rendu. Ça fait que, là, ça occasionne beaucoup de problèmes pour
ce qui est du diagnostic puis pour les médecins qui veulent éliminer certaines
choses.
Il y a une autre affaire aussi qui est
arrivée dernièrement, c'est... transport entre Sept-Îles et Rimouski, à un
moment donné, on avait besoin... ils étaient supposés de recevoir une glacière
avec des analyses. Bien, les techniciens, quand ils ont ouvert leur fameuse
glacière, ils ont retrouvé du poisson. Ça veut dire que les échantillons n'ont jamais
été retrouvés. Ça veut dire que, là, il a fallu rappeler encore tous ces
patients-là, qu'il y a eu des délais pour les résultats. Ça fait que ça peut
être problématique, comme tantôt Johanne l'expliquait. Pour ce qui est des
diagnostics, si c'est important, bien, ça peut avoir des répercussions sur leur
santé.
Une autre affaire aussi comme exemple, c'est
qu'à tous les mois ou régulièrement on fait des révisions pour savoir si tous
les résultats sont rentrés, parce que certains examens sont faits dans un
hôpital... comme nous, en région, il y a certains examens qui sont plus rares,
ça fait qu'on le fait à Chicoutimi. Bon, à tous les mois on fait des révisions,
on s'aperçoit que régulièrement il y a des examens qui ne sont pas faits. Ça
fait que qu'est-ce c'est qu'on fait encore? On appelle les clients pour qu'on
reprenne. Ça fait que c'est encore le même processus. Mais là le problème, c'est
qu'avec Optilab on va amplifier peut-être de 10, 20 fois le nombre de
prélèvements à envoyer puis tout, ça fait que ça peut faire peur... savoir si
ça va être encore la même affaire. Ça fait que c'est pour ça que je voulais
vous parler. Merci.
M. Khadir
: Moi, je
pense que ces illustrations des problèmes déjà existants dans le réseau
devraient suffire à M. Barrette, au ministre, de retrouver la raison, de
retrouver sa raison de 2014, d'être un peu cohérent avec ce qu'il pensait à
juste titre en 2014, que les laboratoires, là, ça sauve des vies. Les examens
qu'on fait, extemporanés, c'est-à-dire sur le champ, et, comme ça a été illustré,
qui sont accessibles aux microbiologistes, aux pneumologues, à l'urgentologue
pour répondre à la situation critique d'un patient, ça sauve des vies, ça évite
des souffrances, ça évite des coûts aussi, à la fin, pour le système de santé.
Bien là, ce qu'on est en train de faire,
c'est qu'en sortant les laboratoires des hôpitaux, des centres de santé, ce
qu'on est en train de faire, c'est de prendre le risque de mettre en jeu, de
mettre en cause la vie et la santé des patients du Québec. Tout ça pourquoi?
Dans une logique, malheureusement, qui est la logique du gouvernement libéral
depuis des années, de privatisation et surtout une logique d'austérité où, sous
prétexte qu'à court terme il y a tels coûts puis qu'on pourrait couper, on se
ramasse avec des problèmes et surtout on prend le risque... «on», ça n'inclut
pas M. le ministre de la Santé, là, «on», c'est la population du Québec qui
doit prendre le risque, au prix de sa santé, au prix de sa vie, de ces
décisions injustifiées du gouvernement libéral.
Merci beaucoup de votre attention. There was a question in English?
Le Modérateur
:
Des questions?
Journaliste
: Yes. I'm just trying to get a bit of… J'espère juste avoir un petit peu,
en fait, là, la problématique, mais en anglais. Alors, what's your... Est-ce
qu'il y aurait quelqu'un qui pourrait s'exprimer en anglais à ce sujet-là?
So, we're just trying to
get a sense of what this means for samples for the regions. Obviously, we're
trying to concentrate all of this work into certain regions. What is all of
this mean for you?
M. Khadir
: Since several years, a group of private entrepreneurs
have convinced the Government to reduce it's laboratory capacity. So what we've
been seeing now with the Liberal Government, in a disordered manner, in a
precipitated manner, with total improvisation, forces labs out of the
hospitals. What it means is that we're putting at risk the quality of the exams
we're doing by forcing out the labs from many hospitals to concentrate them in
regional labs which sometimes have to cover territories 800 kilometers wide.
It's putting at risk the quality of our medicine and the security of our
patients. Many examples were provided. Right now, in the… Comment on dit, là,
des régions qui essayaient ça, là? Les régions pilote...
Une voix
:
…
M. Khadir
: The pilot projects that have been carried of samples
that arrive at the bus terminal, but which never reach the central lab, of
people which have to be recalled because their specimens were lost, all that
because of a minister who wants to make, supposedly, economies, but at the
expense of the health and the security of our patients.
Journaliste
:
How many job loss so… I mean, lost jobs are we talking
about here?
M. Khadir
: Comment on évalue le nombre
de pertes d'emplois? Between 800 and 1 100 «temps plein», full-time jobs
that are at stake, but that's not the issue. What is at issue is people which
have cancer, people who are in severe infections where now there will be no
more access to immediate exams, to allow the doctors and physicians do act
immediately and to save the lives of our patients. That what's happening.
Journaliste
: Just one last question. I understand that there'll be sort of these 11 supercenters, and
then the regional labs will continue doing work. What kind of work is going to
be done in those regional labs and what is going to be done in these
megacenters?
M. Khadir
: Very limited, basic… For
example, blood test, total blood count and things like that. But for example,
in microbiology, in my own speciality, OK, this is now standard 21st century medicine that there is feedback,
OK, «rétroaction», retroaction
between the physician in charge of saving the patient and the lab. We are
taught in our med schools that the first thing to do for a microbiologist is to
go to the lab to look at the bacteria to try to, with constant contact with the
lab, to know where we are with the patients to act as rapidly, efficiently as
possible to save lives.
And now Barrette wants to
deprive Quebec people form that access to modern 21st
century medicine. Modern 21st century medicine is point of service, is the
notion that point of care… I'm sorry, service at the point of care. The trend,
in accordance to the best practices, is to decentralize and bring all that is
possible to be done at the point of care the most close possible to the
patient. Now, this government wants to do the contrary. They are two doctors at
the head of this government but they are acting against what medicine, modern medicine,
modern science teach us.
Des voix : Merci.
(Fin à 13 h 23)