To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Wednesday, May 11, 2016, 8 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures dix-sept minutes)

M. Legault : Oui. Bien, écoutez, ce matin, je veux vous parler un peu du pacte fiscal du gouvernement du Québec avec les municipalités. On sait que les assises annuelles de l'UMQ commencent demain. Je serai présent d'ailleurs demain pour faire un discours. Je sais que le premier ministre y sera aussi.

On apprend ce matin que le gouvernement semble reculer sur une promesse importante. Rappelons-nous un petit peu le contexte. L'année dernière, le gouvernement libéral a fait un pacte avec les municipalités où, dans une première partie, il a réduit les transferts aux municipalités puis, en échange, il leur a promis des outils pour que les municipalités puissent réduire leurs dépenses de salaire.

Or, on apprend aujourd'hui que le gouvernement de M. Couillard veut reculer sur la deuxième partie de son pacte. Qu'est-ce que ça veut dire? Bien, ça veut dire que c'est encore les contribuables qui vont payer. Les municipalités n'auront pas d'autre choix que d'augmenter les taxes municipales. Et actuellement, bien, on le sait, les contribuables sont déjà étouffés par les taxes, les impôts, les tarifs. Donc, je trouve ça très malheureux, évidemment, que le gouvernement libéral recule sur sa partie du pacte fiscal qui avait été signé à l'époque par Pierre Moreau.

La Modératrice : On va prendre les questions. Alain Laforest, TVA.

M. Legault : Oui, bonjour.

M. Laforest (Alain) : Bonjour, M. Legault. Qu'est-ce que vous pensez du fait qu'on va donner aux municipalités le droit de gérer les conventions collectives, alors que les présidents des grandes centrales ont annoncé, le 1er mai, là, une révolution si jamais le gouvernement allait dans cette voie-là?

M. Legault : Bon, on sait que les municipalités ou, au moins, certaines municipalités ont un écart de salaire de 30 % avec le gouvernement provincial pour des emplois comparables. En tout cas, c'est ce que les études du gouvernement démontrent.

La CAQ était la seule à avoir proposé, durant la dernière campagne électorale, de donner le droit de lock-out à une municipalité en échange d'une révision des services essentiels dans les municipalités. Le gouvernement a proposé une autre approche en disant : Je vais vous donner le droit de décréter les conditions de travail. Écoutez, c'est très fort comme proposition, mais ça atteint un peu le même objectif. Ce qui est important, c'est de dire : On ne peut pas tolérer que les salaires soient 30 % plus élevés dans les municipalités qu'au gouvernement du Québec puis que ce soit le contribuable qui paie pour la différence. Donc, il faut donner un certain pouvoir aux municipalités...

M. Laforest (Alain) : Donc, vous êtes d'accord.

M. Legault : Actuellement, il y a un déséquilibre.

M. Lafortune (Alain) : Vous êtes d'accord avec ça, là?

M. Legault : Bien, actuellement, il y a un certain déséquilibre, hein, vous savez. D'un côté, les employés municipaux ont le droit de grève. On se souvient tous de l'épisode à Verdun où les vidanges n'avaient pas été ramassées puis les services n'avaient pas été donnés pendant des semaines et des semaines. Mais de l'autre côté, les municipalités n'ont pas le droit de lock-out.

Donc, rappelez-vous, au départ, M. Labeaume, dans une rencontre avec moi, avait demandé d'abord un droit de lock-out. La CAQ, tout de suite, avait dit oui. On était les seuls, les méchants garçons, durant la campagne électorale, qui proposaient un droit de lock-out pour les municipalités. Or, surprise, Pierre Moreau, l'année dernière, propose de donner aux municipalités le droit de décréter. C'est peut-être fort comme approche, mais, écoutez, c'est le choix qu'a fait le gouvernement libéral, mais il ne peut pas aujourd'hui dire : Je garde les coupures dans les transferts aux municipalités, mais je ne vous donne plus le droit d'avoir les outils pour réduire vos dépenses. Donc, qui va encore payer? Le contribuable. Ça n'a pas de bon sens.

La Modératrice : Merci. Alexandre Robillard, LaPresse canadienne.

M. Legault : Bonjour.

M. Robillard (Alexandre) : Bonjour. M. Legault, est-ce que vous pensez que ce changement-là est attribuable au fait que M. Coiteux a succédé à M. Moreau?

M. Legault : Je ne pense pas. Je pense que ça vient directement de M. Couillard, puis M. Couillard semble, encore une fois, avoir reculé sur un dossier. Il a probablement, comme moi, rencontré M. Ranger et il a décidé de reculer. Mais, pour connaître un petit peu le caractère de M. Coiteux et celui de M. Moreau, je ne pense pas que c'est le changement de ministre qui a à voir dans le changement de décision. C'est plutôt encore un recul d'un premier ministre mou, qui ne sait pas où il s'en va, un premier ministre qui n'a pas de vision, un premier ministre qui n'a pas de plan clair, un premier ministre qui ne comprend pas les vrais enjeux. Puis j'ai bien hâte de voir son passage aux assises de l'UMQ demain, là. Je lui souhaite bonne chance, mais ça ne sera pas facile pour lui.

M. Robillard (Alexandre) : Mais, au moment où le pacte fiscal a été entériné par les municipalités, donc, en tout cas, pour certains, ça semblait clair qu'il était pour y avoir un mécanisme, là. Mais, quand même, est-ce que vous pensez que le gouvernement a dit une chose pour tout simplement faire passer son pacte fiscal, alors qu'il avait d'autres intentions?

M. Legault : Bien, effectivement, ce qu'on voit, là, c'est que M. Moreau a dit une chose pour amener les représentants de l'UMQ à signer son document puis là il ne livre pas. Le gouvernement libéral ne livre pas sa partie du pacte. Je veux dire, si j'étais à la place de l'UMQ puis des municipalités, là, je serais très fâché ce matin.

La Modératrice : Julie Dufresne, Radio-Canada.

M. Legault : Bonjour.

Mme Dufresne (Julie) :  Bonjour, M. Legault. Ce matin, le premier ministre Couillard semble exprimer certaines réserves à propos d'Old Harry. C'est de la stupéfaction, ça, cette réaction?

M. Legault : Écoutez, là, on a la confirmation aujourd'hui que le Parti libéral du Québec n'est plus le parti de l'économie. Quand c'est rendu qu'on ne veut même pas explorer, que ça soit Old Harry ou Anticosti, pour voir si peut-être il y a du pétrole, pour voir si peut-être le Québec pourrait faire de l'argent, moi, je n'en reviens pas.

Je comprends qu'il faut prendre des précautions au point de vue environnemental, mais qu'on ne veuille même pas regarder, à Old Harry et à Anticosti, voir si on peut faire de l'argent pour pouvoir éventuellement réduire les impôts des Québécois, je ne reconnais plus le Parti libéral. Depuis la visite de M. Couillard à Paris, là, il semble avoir oublié une dimension importante, là, au Québec, le développement économique.

Mme Dufresne (Julie) : Est-ce qu'à votre avis il faut, à tout le moins, explorer les possibilités?

M. Legault : Écoutez, moi, comme premier ministre, là, je n'accepterai jamais d'être à la remorque de Terre-Neuve. Actuellement, on se retrouve dans une situation où on a un premier ministre qui dit : Terre-Neuve va pouvoir explorer puis éventuellement exploiter sa partie d'Old Harry, peut-être même siphonner le pétrole qui est du côté québécois, mais moi, je ne veux même pas. Je vais attendre de voir ce que Terre-Neuve va faire. Écoutez, là, c'est rendu que non seulement M. Couillard est à genoux devant Ottawa, mais il est à genoux devant Terre-Neuve. Ça n'a pas de bon sens.

La Modératrice : D'autres questions en français? Non. Questions en anglais? Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Good morning, Mr. Legault. What do you make of this report that the Government will not follow through on its commitment to give municipalities the power to decrete the working conditions in their contracts?

M. Legault : Again, it's a broken promise again, because last year it was clear that the Liberal Government said to municipalities : I'm cutting your transfers but, in exchange, next year, I'll give you the power to change the working conditions of your employees, and right now the Government is backtracking on the second part of the agreement, and, at the end of the day, it's… the taxpayers again will pay for this. Thank you.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 25)

Participants


Document(s) Related