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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, et M. Jean-François Roberge, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'éducation, d'enseignement supérieur, de recherche et de science

Version finale

Tuesday, May 17, 2016, 11 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-huit minutes)

M. Legault : Oui, bonjour, tout le monde. Écoutez, on a vu, dimanche dernier, Philippe Couillard, franchement, s'autoproclamer premier ministre de l'éducation. Dans les faits, Philippe Couillard, c'est le premier ministre de l'improvisation. Parce qu'on a une situation où M. Couillard ne peut pas ignorer ce qu'il a fait depuis deux ans. Ça fait deux ans qu'il est premier ministre du Québec, ça fait deux ans qu'il coupe dans les budgets en éducation. Écoutez, même, il a coupé, il a admis avoir coupé dans les services aux enfants qui ont des difficultés d'apprentissage. Moi, je peux vous dire, là, jamais, jamais, comme premier ministre du Québec, je n'aurais accepté de couper dans les services comme l'a fait M. Couillard.

Et, au-delà des beaux discours devant des militants libéraux, on se retrouve dans une situation où M. Couillard, de toute évidence, ne sait pas ce qu'il veut faire en éducation. Il n'a pas de vision. Là, il nous annonce, en fin de semaine, qu'il veut faire un chantier sur l'école de quatre à 18 ans. Écoutez, il n'y a pas 20 jours, il nous disait : Rien n'est prouvé que c'est efficace, l'école de quatre à 18 ans, et là il nous arrive en fin de semaine puis il adopte une résolution où il s'engage à étendre à tous les enfants la prématernelle quatre ans puis l'école obligatoire jusqu'à 18 ans. Ce n'est pas sérieux.

Et, écoutez, on a un Parti libéral qui, dans le fond, est en place depuis 13 ans, depuis 2003, et depuis 2003 le Parti libéral du Québec n'a pas réussi à donner un nouveau souffle à l'éducation, au système d'éducation au Québec. On a une situation où tous nos voisins, hein, prenons en particulier l'Ontario, ont avancé, depuis 13 ans, en éducation, ont ajouté des services. Or, depuis 2003, il n'y a eu aucun service important qui ait été ajouté pour les enfants, que ce soient les enfants de quatre ans ou les enfants qui décrochent à 16 ou 17 ans. Donc, rien n'a été fait par le Parti libéral du Québec non seulement depuis deux ans, mais depuis 13 ans.

Donc, en 2018, dans deux ans, les gens, les citoyens, les voteurs devront voter non pas sur les promesses à répétition de Philippe Couillard, mais sur ses réalisations. Et ce qu'on a besoin au Québec, c'est un gouvernement qui a de l'ambition. Donc, un gouvernement de la CAQ va donner un nouveau souffle entre autres à notre système d'éducation, un gouvernement de la CAQ va mettre en place des prématernelles quatre ans pour tous les enfants du Québec et un gouvernement de la CAQ va vraiment faire de l'éducation la priorité au Québec.

Sur ce, je passe la parole à Jean-François Roberge, notre porte-parole en éducation.

M. Roberge : Merci. Depuis deux ans, le gouvernement Couillard a eu beau changer de ministre à plusieurs reprises, la politique du gouvernement Couillard en éducation n'a jamais changé, c'est une politique d'improvisation. C'est la nouvelle valeur libérale, on le voit, c'est l'improvisation. Puis M. Proulx a bien appris sa leçon, il improvise comme tous les autres, fonctionne par ballons d'essai. Vendredi dernier, dans LaPresse, il disait qu'il allait faire l'école quatre à 18, les militants libéraux ont voté ça, et — woups! — depuis hier, là, on voit que, finalement, il va faire un chantier, une consultation qui va déboucher sans doute sur un rapport, un autre comité et... Baissez vos attentes parce que, d'ici 2018, le bilan en éducation du gouvernement libéral va rester, je pense, tout aussi médiocre parce que, qu'on change de ministre ou qu'on ne change pas de ministre, c'est l'improvisation totale. Merci.

La Modératrice : Merci. On va prendre les questions, à commencer par Régys Caron, Journal de Québec.

M. Caron (Régys) : Bonjour, M. Legault. Bonjour, M. Roberge. Ce n'est pas un peu frustrant de voir un parti politique au gouvernement piger non seulement d'anciens caquistes, mais aussi des idées caquistes et gouverner avec ça? Comment allez-vous faire pour pouvoir battre ce parti-là?

M. Legault : Bien, dans le fond, là, il faut faire la distinction entre les discours puis les réalisations. M. Couillard, là, a changé son discours, change continuellement son discours, mais les faits sont têtus : depuis deux ans, quand on regarde la croissance des budgets en éducation, on ne couvre même pas ce qu'on appelle les coûts de système. Donc, il n'y a pas d'argent dans les budgets pour étendre les prématernelles quatre ans à tous les enfants du Québec. Pendant tout le mandat de M. Couillard, on va avoir rejoint à peu près quelques milliers d'enfants sur 82 000 enfants de quatre ans. Donc, les réalisations ne sont pas là. Les discours, c'est une chose, les promesses, c'est une chose, mais qui, en 2018, va croire les promesses de M. Couillard, qui n'ont pas été tenues dans le mandat actuel?

Moi, je pense que ce qu'on doit regarder puis on doit se concentrer actuellement, c'est sur les réalisations de Philippe Couillard. Puis actuellement, bien, écoutez, on a un budget pour la troisième année, là, qui est déposé. Troisième année du mandat de M. Couillard, il n'y a pas de place pour des services additionnels, entre autres, des prématernelles quatre ans. Donc, M. Couillard, au-delà de ses discours, doit vivre avec les résultats, puis il n'en a pas, de résultats.

M. Caron (Régys) : Mais est-ce que l'électeur ne se retrouve pas devant un parti de pouvoir, ce que n'est pas la CAQ encore jusqu'à preuve du contraire, qui, même s'il prend les idées des autres, décide : Moi, je vais gouverner avec ça parce que c'est une bonne idée. Donc, l'électeur dit : Bien, dans le fond, on va voter pour un parti de pouvoir qui prend les bonnes idées.

M. Legault : Oui, mais, quand même, l'électeur n'est pas dupe, là, l'électeur va se demander pourquoi il ne l'a pas fait pendant qu'il était au pouvoir. M. Couillard aura été au pouvoir pendant quatre ans en 2018, il n'a pas mis en place des prématernelles quatre ans. Donc, pourquoi on le croirait, qu'il va le faire dans le prochain mandat? À un moment donné, il va être obligé de vivre avec ses résultats.

Même chose en économie. Il a beau aller chercher des Dominique Anglade pour faire des beaux discours sur l'innovation, la réalité, c'est : Le Québec ne crée pas d'emplois, le Québec performe beaucoup moins bien que ses voisins. Donc, M. Couillard va devoir vivre avec ses résultats en 2018.

M. Caron (Régys) : Un gouvernement qui dit : Je me suis trompé, puis on corrige le tir avant l'élection, deux ans avant l'élection, est-ce que ce n'est pas louable, M. Legault?

M. Legault : Bien, écoutez, d'abord, on a déjà un budget pour la troisième année, à moins que M. Couillard dépose un nouveau budget pour 2016‑2017, ce qu'on sait déjà, c'est qu'il ne se passera rien d'ici le 31 mars 2017. Bon, est-ce qu'il réussira, dans l'année 2017‑2018, la quatrième année de son mandat, à tout faire? Bien non, bien non. Les prématernelles quatre ans, on ne peut pas faire ça seulement en un an. Donc, à un moment donné, il va devoir vivre avec son bilan, puis son bilan, actuellement, il n'est pas bon en éducation, il n'est pas bon en économie. Puis c'est pour ça que ça devient si important de battre ce monopole libéral. Puis, quand j'entends des candidats au PQ nous dire qu'on va avoir une campagne référendaire qui va durer six ans, ça ne convaincra pas les Québécois de voter pour le Parti québécois. Les Québécois, ils n'en veulent pas, de la souveraineté, que ça soit dans deux ans, dans quatre ans ou dans six ans. Il y a une majorité de Québécois qui n'en veut pas. Donc, il faut regrouper les nationalistes derrière la CAQ pour offrir une alternative. On a besoin d'avoir un gouvernement qui est ambitieux, on a besoin d'avoir un vrai gouvernement qui priorise l'éducation.

M. Caron (Régys) : La proposition de M. Lisée est irréaliste?

La Modératrice : On va prendre d'autres questions.

M. Legault : Bien, écoutez, c'est que ça ne change rien. Tout ce que fait M. Lisée, c'est qu'il reporte le problème à plus tard. Il nous dit : On va avoir une campagne référendaire qui va durer six ans. Les Québécois ne seront pas dupes, là, ils vont dire : Quelles sont les autres alternatives qu'on a si on veut s'occuper d'éducation, d'économie, si on ne veut rien savoir de la souveraineté? Donc, le défi reste le même : Comment on fait pour battre le monopole libéral? Puis c'est une vraie question, puis M. Lisée n'a pas de réponse. Les seuls qui avons une réponse, ce sont les gens de la CAQ.

La Modératrice : Merci beaucoup. Alexandre Robillard, LaPresse canadienne.

M. Legault : Bonjour.

M. Robillard (Alexandre) : Bonjour. Mais, à part la date de 2022, vous avez le même objectif que M. Lisée, au fond, vous voulez débarrasser les Québécois du gouvernement en place.

M. Legault : Bien non, parce que nous, on n'a pas derrière la tête un référendum sur la souveraineté. Qu'on le veuille ou non, ça fait 40 ans, au Québec, que les gens en entendent parler. Donc, même si M. Lisée se déguise en quelqu'un qui reporte ça dans six ans, les gens vont savoir… Jean-François Lisée, c'est un souverainiste, c'est l'article 1 du Parti québécois. Donc, dans le fond, ils n'en voudront pas plus, du Parti québécois, que ça soit pour dans deux ans, dans quatre ans ou dans six ans.

Ce qu'on a besoin… Puis la CAQ est claire, la CAQ propose un projet qui est à l'intérieur du Canada pour aller chercher plus de pouvoirs, entre autres en matière d'immigration. Puis il y a une urgence de poser des gestes concrets qui vont donner des vrais résultats plutôt que continuer à rêver au pays imaginaire qui n'arrivera pas ni dans deux ans, ni dans quatre ans, ni dans six ans.

M. Robillard (Alexandre) : Mais vous ne pensez pas que, parmi vos électeurs, il y a peut-être des gens qui se disent : Bon, peut-être pas en 2018, mais plus tard, puis…

M. Legault : Je ne pense pas, là, puis, écoutez, on le voit, là, dans tous les sondages.

M. Robillard (Alexandre) : Mais, quand vous dites que vous ne pensez pas, ça veut dire non, il n'y a pas de souverainistes à la CAQ?

M. Legault : Bien, écoutez, il y a une majorité, O.K., on a deux tiers des Québécois qui ne veulent pas de référendum ni dans deux ans ni dans six ans. Donc, si on veut battre le monopole libéral…

M. Robillard (Alexandre) : Oui, mais je vous parle des électeurs de la CAQ.

M. Legault : Non, mais, si on veut battre le monopole libéral, il faut être sérieux, il faut avoir une proposition qui répond aux attentes des Québécois.

M. Robillard (Alexandre) : Mais vous avez dit : Je ne pense pas qu'il y a des électeurs souverainistes qui votent pour la CAQ. Je veux juste vous entendre là-dessus.

M. Legault : Bien, écoutez, actuellement, là, il y a des souverainistes, hein, Jean-François et moi, qui ont déjà été souverainistes, mais qui ne sont plus souverainistes.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce qu'ils pourraient le redevenir?

M. Legault : Non, parce qu'actuellement, là, pour moi, là, c'est sans issue. C'est sans issue que ça soit dans deux ans, dans quatre ans, dans six ans, dans 10 ans, dans 20 ans. Les Québécois n'en veulent pas, les Québécois sont ailleurs. Donc, pour moi, là, tout ce que fait Jean-François Lisée, c'est qu'il reporte le problème à plus tard, mais il ne réussira pas à aller chercher des appuis.

M. Robillard (Alexandre) : Juste pour être sûr de bien comprendre, tous les électeurs caquistes sont fédéralistes?

M. Legault : Non, ils sont nationalistes, puis c'est une nouvelle définition, qu'on essaie d'expliquer. Il y a des gens qui ont déjà appelé ça «autonomisme», mais la position de la CAQ est claire : nous, on a un projet qui est à l'intérieur du Canada, mais là où on... mais on veut défendre notre identité, donc on veut poser de vrais gestes en matière de langue, de vrais gestes en matière d'immigration, aller chercher des pouvoirs dans ces domaines-là à Ottawa. Donc, c'est ça, la position de la CAQ, puis c'est ça qui est capable de battre le monopole libéral. Moi, je ne crois pas qu'un parti qui propose la souveraineté dans six ans peut battre le monopole libéral.

La Modératrice : Stéphanie Marin, LaPresse canadienne.

Mme Marin (Stéphanie) : Oui, bonjour, M. Legault. Je vous ramène sur Uber, qui est devenu un peu plus conciliant, finalement, et qui veut aller en commission parlementaire négocier. Est-ce que, selon vous, le gouvernement libéral devrait négocier avec une entreprise qui a des activités illégales? Est-ce qu'il devrait les inviter en commission parlementaire pour discuter?

M. Legault : Bon, d'abord, on a toujours dit, à la CAQ, qu'Uber devrait payer ses taxes, ses impôts, respecter les règlements. Le problème qu'on a, actuellement, c'est qu'il y a de l'innovation dans notre société. Est-ce qu'on peut continuer, dans notre société, à avoir un nombre de permis restreint qui devient très cher parce qu'on le restreint, justement? On parle de 200 000 $ par permis, un système qui empêche des gens, par exemple, de travailler à temps partiel. Moi, je pense, c'est inévitable, dans une société, l'innovation, donc il faut adapter notre cadre législatif pour que les nouveaux arrivants comme Uber paient leurs taxes, paient leurs impôts, respectent les règles de sécurité. Mais on ne peut pas continuer à contrôler l'offre puis à ne pas penser aux consommateurs. Pourquoi vous avez vu, en fin de semaine, des jeunes au Parti libéral être en maudit après Philippe Couillard? Bien, c'est parce qu'il y a plein de jeunes qui utilisent ces nouveaux services, puis ils voient bien, eux autres, que l'avenir passe par de l'innovation comme Uber. Donc, on ne peut pas avoir un vieux parti comme le parti de M. Couillard, qui se renferme dans le passé puis qui refuse l'innovation. Il faut discuter avec tous les intervenants puis trouver un cadre qui est équitable, mais qui permet l'innovation.

Mme Marin (Stéphanie) : Donc, selon vous, le gouvernement libéral, actuellement, devrait tendre la main à Uber, discuter même en commission parlementaire.

M. Legault : Absolument, absolument, puis il devrait le faire et en commission parlementaire et en privé. Moi, je les ai rencontrés, puis j'ai vu beaucoup d'ouverture de leur côté pour trouver des solutions qui assureraient qu'il n'y ait pas de compétition injuste avec les chauffeurs de taxi actuels, mais qui permettraient d'ajouter de l'offre. Plus on ajoute de l'offre, mieux c'est pour le consommateur. Pensons au consommateur, pensons au citoyen.

Mme Marin (Stéphanie) : Puis, en attendant que tout soit réglé puis qu'on ait un projet de loi voté, est-ce que le gouvernement devrait exiger d'Uber qu'ils cessent leurs activités illégales en attendant?

M. Legault : Moi, je pense qu'on devrait rapidement faire une entente avec les gens d'Uber pour qu'ils paient leurs taxes et leurs impôts dès le premier kilomètre, là, que ça soit clair, qu'on mette ce cadre-là rapidement en place.

Mme Marin (Stéphanie) : Puis en attendant, est-ce qu'on les force à arrêter?

M. Legault : Bien, écoutez, moi, je pense qu'actuellement, là, il y a un service qui est offert qui est apprécié par les consommateurs, il faut juste trouver la façon d'avoir une période de transition. Mais on ne peut pas dire à tous ces gens-là : Allez-vous-en chez vous, on n'accepte plus Uber.

La Modératrice : Merci. Martin Croteau, LaPresse.

M. Croteau (Martin) : Bonjour, M. Legault. Sur le même sujet, comment qualifiez-vous la position du gouvernement Couillard, qui dit que le projet de loi n° 100 va garder son sens en dépit de cette résolution des jeunes libéraux?

M. Legault : Bien, écoutez, à partir du moment où on limite le nombre de permis, on utilise des vieilles façons de faire. Et pourquoi plusieurs villes aux États-Unis ou au Canada ont réussi à trouver un compromis? Pourquoi on ne serait pas capables, nous, de trouver un compromis où on permet d'avoir une nouvelle offre qui est appréciée par le consommateur, mais tout en étant équitable avec les chauffeurs de taxi actuels?

M. Croteau (Martin) : Donc, comment vous la qualifiez, cette position du gouvernement?

M. Legault : Ah! c'est une position anti-innovation, c'est une position du passé. C'est un gouvernement usé, un vieux parti qui a des vieilles idées, qui n'est pas capable de se moderniser. Moi, je serais gêné, à la place de quelqu'un comme Dominique Anglade, d'être dans un vieux parti qui n'est même pas capable d'être ouvert à Uber.

M. Croteau (Martin) : Il y a des jeunes libéraux qui disent que M. Daoust, le ministre des Transports, n'est plus l'homme de la situation pour gérer ce projet de loi. Êtes-vous d'accord avec eux?

M. Legault : Bien, écoutez, on sait tous, là, que les grandes orientations sont données par le leader, le premier ministre. Le problème qu'on a au Québec, c'est qu'on n'en a pas, de leader. On a un premier ministre qui n'a aucune vision, qui change d'idée à chaque mois, qui, une journée, dit qu'il est contre la maternelle quatre ans puis, l'autre journée, dit qu'il est pour, une journée qu'il dit qu'il est ouvert à l'innovation, l'autre journée il démontre qu'il est contre l'innovation, qui n'a aucun plan en économie, qui n'a aucune vision, aucun leadership. Et, peu importent les ministres qui vont se succéder aux Transports, que ça soit M. Poëti ou M. Daoust, à partir du moment où on a un premier ministre qui refuse l'innovation, bien, je pense qu'on n'ira nulle part.

La Modératrice : Merci beaucoup. Dernière question en français, Simon Boivin, Le Soleil.

M. Boivin (Simon) : Une petite, M. Legault, bonjour. Est-ce qu'il est incontournable, selon vous, pour rebâtir les ponts entre le gouvernement du Québec et Uber, qu'Uber accepte de rembourser les taxes et les impôts qui n'ont pas été payés sur les transactions qui ont été faites depuis deux ans?

M. Legault : Je pense que ce qui est important, là, c'est, surtout, rapidement, qu'Uber commence à payer les taxes, les impôts que tout le monde paie. Commençons par ça. Bon, le passé étant le passé, on les a quand même laissés aller. C'est la faute du gouvernement si on a traîné si longtemps, il aurait fallu qu'ils agissent depuis longtemps.

Bon, évidemment, là, actuellement, il faut qu'on ait un gouvernement qui soit actif, qui soit dynamique, qui pose des gestes... Et puis les premiers gestes, ça devrait être de s'assurer que tout le monde paie ses taxes puis ses impôts. Mais il ne peut pas aller à l'autre extrême avec des vieilles façons de faire puis de continuer à réglementer le nombre de permis. Il faut s'ouvrir à l'innovation.

M. Boivin (Simon) : Donc, on oublie ces revenus-là parce que le gouvernement n'a pas agi?

M. Legault : À cause du gouvernement qui a trop traîné, absolument. Il a toléré cette situation-là pendant plusieurs mois, c'est son problème.

La Modératrice : Merci beaucoup. Questions en anglais, Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. Over the weekend, Mr. Couillard said that he wouldn't give credit to the CAQ for the «prématernelles» four years old because what his party was proposing was much more in depth and it was different, it was more in depth, it was more intense. So, what to you make of that comment?

M. Legault : The more we see Mr. Couillard, the more we see improvisation. I'm a guy… result oriented. And, right now, when we look at the results of this Government, we see that, for the last two years, they didn't invest in education. Even for the next year, the budget that has been tabled has no money available for starting school at four years old. So, how come he's now proposing school starting at four years old? He has no vision, and I think that, right now, more and more, people don't believe promises of Mr. Couillard. And he will have to show results, so I hope he will table a new budget for 2016‑2017. If really wants to have some school starting at four years old, he has to do something concrete in the next months, not only having nice speeches.

Mme Fletcher (Raquel) : Do you feel like he's taking credit for an idea of the CAQ?

M. Legault : No, I think that, right now, he doesn't have any vision, he doesn't know what to do. So, 20 days ago, you were there, Mr. Couillard was against school starting at four years old. He said that there was no proof of the efficiency of this measure. Last weekend, he said that now he changed his mind. But, still, he's talking about a committee, a committee, a «chantier». We need to see results. And, so far, we haven't seen any vision, any results in education and it's too bad because we need, in Québec, to put focus on education. We need to really have an education government, but that's not what we've seen so far in the last two years.

Mme Fletcher (Raquel) :In the last budget, the Government also plans to abolish the… «le Commissaire à la santé et au bien-être», and there is some talks, some rumors that's because the Government doesn't want them to be investigating the decisions of the health system. What is… are you also concerned that that's their motivation?

M. Legault : Of course, and we know the way Mr. Couillard is managing the healthcare system in Québec. He doesn't want anybody criticizing what he's doing so he's in a war with unions, he's in a war with the managers of our hospitals and he doesn't want to see any commissary making any critics of what he's doing. So right now, it's like a king, Mr. Barrette is acting as a king, but that's not a way to act as a leader to really change and make important moves for the patients in Québec. Thank you.

(Fin à 11 h 49)