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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, M. François Bonnardel, leader parlementaire du deuxième groupe d'opposition, et M. Éric Caire, leader parlementaire adjoint du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Thursday, May 19, 2016, 11 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-neuf minutes)

M. Legault : Oui. Bonjour, tout le monde. Écoutez, aujourd'hui, je veux revenir sur le leadership de Philippe Couillard. De toute évidence, là, Philippe Couillard et moi, on n'a pas la même conception du leadership.

Et je veux vous donner deux exemples. Prenons le dossier de l'éducation. Il y a beaucoup de gens qui se sont demandé, surtout suite à la fin de semaine dernière, qu'est-ce que Philippe Couillard veut faire en éducation. À part de changer de ministre de l'Éducation à peu près à tous les six mois, qu'est-ce qu'il veut faire?

On l'a vu entre autres dans le dossier des commissions scolaires puis des élections scolaires. Pendant la campagne électorale, il était pour les élections scolaires; après la campagne, pendant quelques mois, il a été contre les élections scolaires; là il redevient pour les élections scolaires. Mais quelle responsabilité il veut donner aux commissions scolaires? Quels pouvoirs il veut décentraliser dans les écoles plutôt que dans les commissions scolaires?

Qu'est-ce qu'il veut faire avec les prématernelles quatre ans? Une journée, il nous dit que ce n'est pas prouvé que c'est utile; l'autre journée, il adopte une résolution en disant qu'il veut l'étendre à tous les enfants, aux 90 000 enfants; le surlendemain, là, ce n'est plus clair du tout. M. Couillard, là, après deux ans au pouvoir, se cherche une raison d'être en politique. M. Couillard, là, est à la recherche d'un projet politique après deux années de pouvoir. C'est pathétique.

Et l'autre exemple, évidemment, dont je veux vous parler puis qui est d'actualité aujourd'hui plus que jamais, c'est la situation au ministère des Transports. D'abord, on va s'entendre, là, que le ministère des Transports, ce n'est pas un petit ministère. C'est le ministère qui donne le plus de contrats publics. C'est le plus important donneur d'ouvrage au Québec. Or, ce qu'on comprend, c'est que, pendant les deux années où Robert Poëti a été ministre des Transports, il n'a pas discuté avec Robert Poëti parce que, s'il avait discuté avec son ministre, il aurait été au courant des irrégularités, des inquiétudes de Robert Poëti. Ce n'est pas normal d'abord que ça ait pris deux ans avant qu'il y ait une information de transmise au premier ministre.

Encore plus troublant, c'est ce qui s'est passé dans les trois dernières semaines. Là, ça ne peut pas être plus clair. Robert Poëti a mis par écrit, dans une lettre à Jacques Daoust, les irrégularités, les problèmes qu'il voit dans la comptabilité, dans la vérification des dossiers, et Philippe Couillard nous apprend ce matin que son secrétaire général était au courant. Hier, il nous avait déjà dit que son directeur de cabinet était au courant. Finalement, son nouveau ministre des Transports était au courant de la lettre de Robert Poëti. Ça n'a pas l'air de le déranger que personne n'ait cru bon de lui dire à lui, et ça, c'est inquiétant. Ça, c'est grave, de penser que le premier ministre ne se sent pas responsable de ce qui se passe dans un des plus importants ministères. Quel manque de leadership.

Hier, en réponse à une de mes questions, il m'a dit : La sous-ministre aux Transports, c'est une des meilleures de nos sous-ministres, j'ai totalement confiance en elle. Hier. Là, aujourd'hui, il demande sa démission, il la déplace du ministère des Transports. Est-ce qu'il sait... Moi, je ne sais pas, là, si j'étais premier ministre, là, je m'intéresserais aux sous-ministres qui sont dans les différents ministères. D'ailleurs, je lui rappelle à Philippe Couillard que c'est le bureau du premier ministre qui nomme les sous-ministres. Ce n'est pas chaque ministre qui nomme son sous-ministre, c'est le bureau du premier ministre. Comment se fait-il qu'il faut toujours attendre une crise avant que Philippe Couillard réagisse? Les Québécois, ce qu'ils souhaitent, c'est d'avoir un Philippe Couillard qui agit en premier ministre, pas un Philippe Couillard qui agit en touriste, qui agit en spectateur. On a besoin, au Québec, d'avoir du leadership.

On a eu des difficultés importantes au ministère des Transports. On a eu une commission Charbonneau à cause de la corruption dans le domaine de la construction. On a un ministère où régulièrement on nous parle d'extras. On nous parle de problèmes de toutes sortes au ministère des Transports.

On a besoin, au Québec, d'avoir un premier ministre qui a du leadership. C'est vrai en éducation, c'est vrai en transport. Quand Philippe Couillard va-t-il agir comme un premier ministre et arrêter d'agir comme un touriste?

M. Bellerose (Patrick) : Est-ce que vous croyez M. Couillard quand il dit qu'il n'était pas au courant des irrégularités qui ont été mises de l'avant par M. Poëti?

M. Legault : Bien, de deux choses l'une : ou M. Couillard nous ment en nous disant qu'il n'était pas au courant des irrégularités importantes au ministère des Transports, alors que son ministre, son secrétaire d'État et son directeur de cabinet étaient au courant, ou il nous ment, ou il y a un séreux problème de gestion. Je veux dire, je ne peux pas m'imaginer, moi...

Prenons le parallèle dans une entreprise, là. Mettons, quand j'étais président d'Air Transat, là, j'aurais un de mes vice-présidents qui vivait un problème important comme celui-là puis qui ne m'aurait pas avisé? Bien, le vice-président, il serait dehors.

Moi, actuellement, là, si j'étais premier ministre, là, je changerais de directeur de cabinet, à sa place, je changerais de ministre des Transports puis je changerais de secrétaire général parce que, pour moi, là, la confiance, elle ne serait plus là. Il y aurait, pour moi, un manque de loyauté important. Écoutez, là, je suis le responsable devant toute la population de ce qui se passe dans les transports. Il se passe des choses graves, on ne me le dit pas. Bien là, écoutez, là, je ne tolère pas ça. Comment se fait-il que, lui, il est toujours nonchalant?

M. Bellerose (Patrick) : M. Daoust doit être démis de ses fonctions?

M. Legault : Bien, moi, je pense que Jacques Daoust ne peut pas être là, à moins que ça ne soit pas vrai puis que Jacques Daoust l'ait dit. Parce que là il y a un problème parce que... Comme je vous dis, là, il y a un choix, là. Moi, là, mon directeur de cabinet, quand quelqu'un lui parle, hein, que ça soit Éric ou que ça soit François, je peux vous le dire puis je le répétais ce matin, soyez sûrs d'une chose, je vais être au courant. Je vais le savoir quand vous parlez à mon directeur de cabinet.

Donc, de deux choses l'une : ou il y a un problème entre le premier ministre puis le directeur de cabinet... parce que, bon, si le ministre des Transports a parlé au directeur du cabinet, là, pour moi, il a fait sa job, tu sais. Mais il y a un problème. C'est soit le ministre des Transports, soit le directeur de cabinet, soit le secrétaire général, mais il y a un problème, là. Ce n'est pas normal, ce n'est pas acceptable que M. Couillard n'ait pas été au courant des informations graves écrites dans la lettre de Robert Poëti.

M. Caron (Régys) : A-t-il voulu protéger le premier ministre d'informations sensibles?

M. Legault : Bien, ça, c'est l'autre possibilité qu'émettait Éric Caire. Est-ce que Philippe Couillard a dit à tout le monde autour de lui : Moi, je ne veux surtout pas savoir ce qui se passe. Si vous avez des problèmes, dites-moi-le pas, parce que je vais être pris avec l'information après. Je...

M. Caron (Régys) : Ça non plus, ce n'est pas défendable?

M. Legault : Bien, ce n'est pas défendable. Non, ce n'est pas défendable. Quand on est le premier ministre du Québec, on a du leadership, on sait où on s'en va, surtout dans un ministère comme le ministère des Transports où on a eu à répétition des problèmes, des problèmes de corruption, des problèmes de gestion. Ce n'est pas normal.

M. Caron (Régys) : Est-ce qu'on est devant le cas d'une sous-ministre qui a abrillé des magouilles au ministère des Transports? Elle est partie, là.

M. Legault : Bien, écoutez, là, si on se fie à la lettre de Mme Trudel... Bon, d'abord, on en a deux, là. On a Mme Trudel qui dit : la sous-ministre n'était pas intéressée à ce que je lui disais, puis on a Robert Poëti qui dit : Elle ne répondait pas à mes questions dans des délais qui étaient pourtant raisonnables.

Donc, on en a deux qui disent : la sous-ministre, là, ne faisait pas le suivi. Et le premier ministre la démet aujourd'hui, donc il vient un peu confirmer ce qu'on dit depuis hier. Mais comment se fait-il que Philippe Couillard a pu dire hier en Chambre, là, du haut de sa tour d'ivoire : J'ai pleinement confiance en Mme Savoie. Comment a-t-il pu dire ça? Moi, je me serais gardé une petite gêne si je n'avais pas été au courant de tout ça, là.

M. Boivin (Simon) : Est-ce que Mme Savoie, compte tenu de la gravité de ce que lui est reproché aujourd'hui, mérite d'être replacée dans la fonction publique ou d'être renvoyée?

M. Legault : Bien, ça, c'est l'autre problème. Effectivement, est-ce qu'on va déplacer le problème puis on va la mettre sous-ministre dans un autre ministère? Est-ce qu'elle va avoir un problème avec le prochain ministre du prochain ministère?

Moi, je pense que M. Couillard, là, il doit se poser des questions, puis il doit avoir du leadership, et puis... Écoutez, c'est qu'on dirait, là... C'est exactement ça, on dirait que, non seulement il y a des ministres qui sont menés par leurs sous-ministres, mais on a un premier ministre qui est mené par le secrétaire général puis par les sous-ministres.

Tu sais, on l'a vu dans le dossier des élections scolaires. Ça fait deux ans, là, il attend que ça tombe du ciel, la solution pour les élections scolaires. Tu sais, il sait que ça n'a pas de bon sens, 5 % de participation, mais là il attend que ça tombe du ciel. Puis là il voit que ça ne tombe pas, ça fait qu'il change de ministre une fois, deux fois, trois fois. À un moment donné, c'est à lui à donner des orientations puis dire : Voici ce que je veux dans les commissions scolaires.

M. Boivin (Simon) : Est-ce qu'elle doit être congédiée? C'est ça, ma question.

M. Legault : Bien, écoutez, il faut aller au fond du dossier, là, mais, a priori, selon les informations qu'on a, on a un problème, parce qu'il y a au moins deux personnes qui disent : Je voyais des irrégularités puis j'avais une sous-ministre qui ne réagissait pas. Puis hier elle vient nous dire à part de ça : Moi, je ne prends pas d'ordre du ministre. Je m'excuse, quand j'étais ministre, là, si je voyais qu'il y avait un problème d'organisation, je m'assurais que ça change, puis, si ça ne change pas, bien, je changeais de sous-ministre. Ça m'est déjà arrivé de changer de sous-ministre.

M. Croteau (Martin) : Une question sur les mesures qui sont annoncées ce matin. La démission de Mme Savoie, la création d'un inspecteur général, la démission, là, de M. Ouellet, le chef de cabinet, avez-vous confiance que ces mesures vont permettre de rétablir les choses au ministère des Transports?

M. Legault : Bien, ce qu'on voit, c'est que M. Couillard est toujours en réaction. Ça prend une crise, ça prend quelque chose dans le journal. Qu'est-ce qu'il serait arrivé si Louis Lacroix n'avait pas écrit son article, hier?

M. Croteau (Martin) : Est-ce que ça va régler les problèmes au ministère des Transports?

M. Legault : Bien, écoutez, là, moi, j'en doute. J'en doute parce que je ne sens pas de leadership, de volonté de changer le problème. Puis on a beau changer les personnes, c'est la même chose. Comme le ministre de l'Éducation, ce n'est pas parce qu'on change de ministre... S'il n'y a pas de premier ministre qui a les idées claires puis qui donne des orientations claires, de dire : Je n'en veux plus de double comptabilité au ministère des Transports, je n'en veux plus d'extra, je n'en veux plus de contrats à des anciens employés, je n'en... Tu sais, il ne donne pas d'orientation, on dirait que c'est comme un observateur. C'est comme un touriste, là, qui se promène puis il regarde les choses. C'est lui le boss. On dirait que Philippe Couillard n'a pas compris que c'est lui le boss.

M. Dutrisac (Robert) : M. Legault, on a vu hier que la sous-ministre disait essentiellement que les problèmes qui étaient étalés dans le rapport étaient essentiellement des problèmes administratifs, selon elle. Et est-ce que ça n'a pas été, justement, géré comme de simples problèmes administratifs, genre de problèmes justement que M. Couillard, qui veut parler de long terme, de vision à long terme du Québec, qui travaille à ce que le Québec devienne autre chose que ce qu'il est à long terme, autrement dit, ne pensez-vous pas que M. Couillard, justement, ne veut pas être dérangé par ce genre de poutine administrative?

M. Legault : Bon, il y a une différence entre régler les dossiers quotidiens, là, puis de donner des grandes orientations à un ministère. Je veux dire, les irrégularités qui sont dans la lettre de Robert Poëti méritent l'attention du premier ministre. On ne peut pas recevoir ce genre d'information sans agir puis sans faire un suivi aussi sur les actions posées par le nouveau ministre des Transports.

Donc, la gestion, là, on dirait que M. Couillard, il dit : Moi, la gestion, là, du haut de ma tour d'ivoire, là, ça ne m'intéresse pas. Bien, je m'excuse, il est premier ministre, il est le premier responsable au Québec, puis on gère des milliards de dollars de contrats au ministère des Transports. Puis en plus il y a un doute, à cause de la commission Charbonneau, sur la façon dont c'était géré. Donc, il doit s'assurer de faire un suivi, il doit poser des questions. Un premier ministre, là... Moi, quand je serai premier ministre, là, je vais m'asseoir avec mes ministres régulièrement pour savoir c'est quoi vos gros dossiers, c'est quoi vos gros problèmes, c'est quoi vos gros défis. Je peux vous dire que, quand je vais être premier ministre, là, il va y en avoir un vrai ménage au ministère des Transports. On va implanter des prématernelles quatre ans dans toutes les écoles du Québec, on va agir, on ne va pas juste faire des discours.

On dirait que M. Couillard, c'est seulement des discours, des mots, mais zéro leadership. C'est son rôle, là, de donner des orientations. Et puis, écoutez, une chance, d'une certaine façon, qu'il y a Gaétan Barrette en santé pour... bon, je ne suis pas d'accord avec ce qu'il propose, mais au moins il a l'air d'y avoir un gars qui veut faire des changements. Mais, en Éducation, dans le ministère des Transports, bien, étant donné que ce n'est pas des gens... des leaders dynamiques, il ne se passe rien, puis Philippe Couillard laisse faire ça.

D'ailleurs, rappelez-vous que Philippe Couillard, il a été cinq années ministre de la Santé, cinq années. Puis allez demander aux fonctionnaires, là, il s'est 10 fois plus passé de choses avec moi comme ministre de la Santé un an, que lui pendant cinq ans, même Barrette l'a dit. Même Barrette dit : Écoutez, là, Philippe Couillard, quand il était ministre de la Santé, pendant cinq ans, il a observé, il a observé le réseau puis il n'a à peu près rien fait. C'est un observateur, c'est un touriste qu'on a comme premier ministre, alors qu'on a besoin d'un leader.

M. Robitaille (Antoine) : On dirait qu'il a un genou à terre, selon vous? Je vous écoute parler, là, puis on dirait que Philippe Couillard a un genou à terre. C'est ça que vous dites?

M. Legault : Moi, quant à moi, il a les deux genoux à terre actuellement, mais on est dans une situation, là, où on a un premier ministre qui ne va pas changer les choses en éducation. Ce que je comprends, c'est qu'en santé, bon, il fait un peu confiance à Gaétan Barrette, mais on entend que même il le restreint un peu.

En économie, écoutez, là, le premier ministre, là, a la responsabilité d'aller chercher des investissements, des entreprises, un par un. Là, il a essayé Jacques Daoust, ça n'a pas marché. Il essaie Dominique Anglade, mais il est dans la théorie. Puis là, encore ce matin, il nous revient en disant : J'ai créé 70 000 emplois. Bien, voyons donc, là! Depuis 12 mois, il s'est perdu 9 500 emplois au Québec puis il en avait promis 250 000 sur cinq ans.

Il n'a aucune idée où est-ce qu'il s'en va en économie, où il s'en va en éducation, où il s'en va en matière de transports. Une chance qu'il a Barrette en santé, qui, lui, sait un peut où il s'en va, puis on n'est pas toujours d'accord évidemment avec lui, mais sinon, là, zéro leadership.

M. Robillard (Alexandre) : Pensez-vous que...

La Modératrice : Dernière question.

M. Robillard (Alexandre) : ...M. Iglesias puis M. Dufresne ont pu trouver que ça serait plus facile d'étouffer cette affaire-là en tenant M. Couillard à l'écart?

M. Legault : Bien, écoutez, là, de deux choses, l'une : ou M. Iglesias et puis M. Dufresne se disent : Ça n'intéresse pas le premier ministre, ça fait qu'on ne lui dira pas, ça ne l'intéresse pas la gestion, donc on ne lui dira pas; ou bien donc ils ont manqué de loyauté, puis moi, je pense qu'un premier ministre devrait s'intéresser à ce genre de dossier.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce qu'il y a quelque chose d'incohérent, selon vous, quand on pense que, dans le fond, le gouvernement avait en main tous les faits qui ont été révélés hier depuis des semaines? Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose d'incohérent dans le fait que la décision de renvoyer Mme Savoie est survenue finalement seulement aujourd'hui?

M. Legault : Bien, effectivement, on a un gouvernement qui gère par crises, un gouvernement qui gère par réaction. Une chance qu'il y a des journalistes. Une chance qu'il y a des journalistes, sinon il ne se passerait rien dans ce gouvernement-là.

M. Robillard (Alexandre) : Vous êtes vraiment sûr de ça?

M. Legault : Bien, entre autres, mais ça serait mieux d'avoir un premier ministre qui est un leader, pas seulement attendre après les journalistes.

M. Caron (Régys) : On a encore besoin de journalistes pareil...

M. Legault : Pardon?

M. Caron (Régys) : Il y aura encore besoin de journalistes?

M. Legault : Moins. Avec moi, là, vous auriez moins d'ouvrage.

Des voix : Ha, ha, ha!

La Modératrice : Questions en anglais.

Mme Plante (Caroline) : Mr. Legault, can I just play devil's advocate here and ask you whether it was responsible of Mr. Couillard to treat allegations as such, as allegations? Nothing has been proven.

M. Legault :OK, but I think that these allegations are so tough that this morning he decided to dismiss Mrs. Savoie. So it's unacceptable that so important facts were not known by the Prime Minister. He said that he heard about it eating his breakfast yesterday morning. It does not make sense.

How come a Prime Minister is not sitting every two to three months with each minister and make sure that his is aware of important matters like the ones that are included in the letter of Mr. Poëti? Right now, we have a Prime Minister acting like a tourist, like somebody with no leadership. We need to have some somebody who is interested by what is happening at the Ministry of Transports.

With Education, we have the same problem. He decided for two years that he was against elections of school boards but after pressure… I'm sure it's the real reason, he had personal pressures and he decided to change his mind again. He has no idea, no vision about what has to be changed in Quebec.

Mme Plante (Caroline) : Going back to the MTQ, do you believe him that he didn't know?

M. Legault : We don't know, but we have a choice. Either he was aware or he was not aware and he's got an important problem of leadership, and I think he should think about firing either the General Secretary, his Cabinet Minister or his Minister of Transports. But clearly somebody should have informed him, and, if it's true that he wasn't informed, he's got a major, major management problem. Merci, tout le monde.

(Fin à 11 h 48)