To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de Mme Manon Massé, députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de Mme Manon Massé, députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques

Version finale

Tuesday, May 31, 2016, 15 h 55

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures cinquante-six minutes)

Mme Massé : Bonjour, tout le monde. Je suis très heureuse que mon amie, mon amie — avec le temps, c'est devenu une amie — Annie Pullen, qui est coordonnatrice d'Enfants transgenres Canada…

Mme Pullen Sansfaçon (Annie) : Vice-présidente.

Mme Massé : ... — vice-présidente, pardon — je suis très heureuse qu'elle soit là parce que je veux vous dire qu'aujourd'hui, bien, vous le sentez, hein, j'ai une grande nervosité parce que, pour moi, c'est une grande victoire. C'est une grande victoire parce que, comme vous le savez, il y a deux semaines, j'avais déposé un projet de loi, je l'avais déposé le 12 mai pour m'assurer que nous allions être en mesure de pouvoir l'adopter avant la fin de la présente session et, grâce au travail des parents, au travail que nous avons fait, à Québec solidaire, au travail qu'a fait, bien sûr, la ministre et les gens qui travaillent avec elle, nous avons aujourd'hui un projet de loi qui va permettre enfin aux enfants trans de pouvoir être reconnus pour ce qu'ils sont dans leur identité profonde et donc d'avoir accès aux mentions de sexe à leur tour, puisqu'on l'avait pour les parents depuis longtemps.

Alors, depuis mon élection, c'était un enjeu, parce qu'à mon élection on n'avait même pas de règlement pour les adultes...

Mme Pullen Sansfaçon (Annie) : Puis on s'en était parlé.

Mme Massé : ...puis on s'en était parlé, parce que j'avais assisté à un débat qui m'avait conscientisée à la réalité des enfants trans. Et par la suite j'ai commencé le travail pour m'assurer que le gouvernement allait effectivement assurer les mêmes droits aux adultes. En fait, dans un premier temps, aux adultes, puisque la loi avait déjà été adoptée par l'adoption des règlements et aujourd'hui par l'adoption de… bien, par le dépôt de ce projet de loi et — on croise les doigts — l'adoption d'ici la fin de la session.

Je veux vous dire que, pour, bien sûr, Olie, Rosaly, David, Esteban, James, pour un paquet d'enfants, ce qui vient de se passer est majeur, et soyez assurés qu'ils seront reconnaissants par l'ensemble des députés de cette Assemblée. Mais il nous reste une étape importante, et c'est l'adoption. Et je ne peux pas croire qu'il y a un parti qui va empêcher l'adoption de ce projet de loi là d'ici la fin de la session afin de permettre aux enfants de pouvoir rentrer en septembre avec la bonne mention de genre sur leurs papiers.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Avez-vous des craintes à cet égard-là, qu'un parti pourrait s'affairer à retarder l'adoption de ce projet de loi là?

Mme Massé : Bien, écoutez, moi, je pense… Si vous vous rappelez, lorsque j'ai déposé la motion il y a deux semaines, en même temps que mon projet de loi, les autres partis… tout le monde a accepté qu'il était important d'adopter quelque chose, de présenter et d'adopter quelque chose d'ici la fin juin. Mais là on l'a, le quelque chose, alors nous verrons. Je pense que nous avons tout en main. Les consultations ont été faites l'an dernier. Tous les spécialistes que nous avions à rencontrer, nous les avons rencontrés dans le cadre de l'étude du projet de loi n° 35... bien, en fait, des règlements sur le projet de loi n° 35.

Alors, tout est en main. L'expertise, elle est là. C'est sûr qu'il y a des craintes, je l'entends, je le vois. Ce que nous disons depuis longtemps, c'est que les données probantes sont là. Et le Québec n'est même pas avant-gardiste, puisqu'il y a déjà cinq provinces canadiennes qui ont fait ce choix-là.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Donc, vous abandonnez votre projet de loi et vous vous ralliez derrière celui de la ministre de la Justice?

Mme Massé : Absolument, absolument. La première lecture, je vous dirais, il y a un élément… Mais, vous savez, justement, dans une adoption rapide, l'idée, c'est qu'on va discuter ensemble. Il y a un élément avec lequel je me dis… je pense que la ministre n'est pas allée jusqu'au bout, c'est au niveau de la Charte des droits et libertés. Elle nous amène la dimension de l'identité de genre, mais je pense que ça va être aussi important d'y voir adopter, comme au Canada, d'ailleurs, la dimension d'expression de genre. Mais je suis certaine, en discutant avec la ministre... Déjà, dans le corridor, ça se discutait entre nous, là. Il y a de l'ouverture. L'objectif, il est commun, c'est ça qui est important, nous voulons l'adopter d'ici neuf dodos.

M. Hicks (Ryan) : English?

Mme Massé : Why not? Yes, no problem.

M. Hicks (Ryan) : So, are you going to support this bill fully?

Mme Massé : Yes. It's a wonderful bill. I think everything is in it, except one thing, it's in the charter, «la charte québécoise des droits et libertés»… I don't know how to say that in English…

M. Hicks (Ryan) : Charter of Rights and Freedoms.

Mme Massé : Thank you. So, the Charter of Rights and Freedoms, the Minister proposed to add «gender expression»… «gender identity», and I think she forgot to insert the term «expression», «gender expression», but she's very open, and we already started to talk, and I think they will be OK for the next step.

M. Hicks (Ryan) : So, how realistic do you think it is that this can be passed by the end of next week?

Mme Massé : You know, one thing I learned since I'm here : with «consentement»…

M. Hicks (Ryan) : Consensus.

Mme Massé : ...with consensus we can do everything. So, I asked the other parties to say yes to a quick adoption, that we can make a one-two-three adoption, they call it like this, and I think the Minister, she's ready to it, and I think the other parties won't be the one who will say no to that one. But, you know, we'll see, but I'm pretty sure that it's going to… Because, you know, these children need to have this possibility of change their marker on their papers. Thank you very much.

(Fin à 16 h 2)

Participants


Document(s) Related