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Point de presse de M. Amir Khadir, député de Mercier

Version finale

Wednesday, June 1, 2016, 11 h 08

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures neuf minutes)

M. Khadir : Bonjour. Alors, j'ai posé une question en Chambre, très simple, au premier ministre : A-t-il, oui ou non, un peu comme moi, honte de la situation dans le système de santé québécois? D'une part, on paie les médecins avec des salaires absolument incroyables, bien au-dessus du salaire des médecins ontariens, par exemple, puis, de l'autre côté, qu'on n'est même pas capables d'offrir des bains, des soins d'hygiène essentiels à nos patients dans les CHSLD? Malheureusement, le premier ministre n'a pas répondu, mais j'ai vraiment trouvé relativement pathétique la réponse du ministre de la Santé. Je ne l'avais jamais vu aussi faible dans ses réponses, dans ses capacités à répondre. C'est sûr que c'est très difficile, mais je pense que M. Barrette, le ministre de la Santé, est en train de démontrer les limites de sa compétence et commence, en fait, à démontrer, en même temps, les facettes de son incompétence, parce que tout le monde est conscient et relève le fait que notre système va à vau-l'eau. Il y a une désorganisation, un découragement, un épuisement dans le réseau de la santé. Les CLSC ne seront bientôt plus capables de fonctionner parce qu'on a dépouillé leurs ressources, on a détourné les ressources vers le système privé, vers les cliniques privées, des cliniques que les médecins ne sont même pas prêts à adopter, que les médecins ont manifesté clairement leur désintérêt pour ces supercliniques.

Évidemment, nous ne pouvons qu'être en désaccord profond sur cette gestion incompétente du réseau de la santé, mais tout cela, malheureusement, c'est au détriment de centaines de millions de dollars d'argent de payé en trop. En fait, M. Pierre Fortin estime à tout près de 1 milliard le trop-payé pour les médecins québécois si on compare avec les médecins ontariens dont on voulait tant la parité, là. Et en plus, bien, c'est quoi? C'est qu'on n'a même pas les 30 millions pour donner deux ou trois bains par semaine aux patients des CHSLD.

Mme Richer (Jocelyne) : La formule elle-même des supercliniques, est-ce que c'est à rejeter, ça, ou quoi?

M. Khadir : La formule, non, mais les supercliniques, c'est ce que le Québec a mis en place il y a déjà 40 ans, qui s'appelle les CLSC, sauf que c'est privé. Alors, la formule... si la formule est pour répondre aux besoins des patients. C'est quoi, les supercliniques? Des services intégrés, médecins, infirmières, toute sorte de monde, accès aux plateaux techniques, la radiologie, des heures étendues, jours de la semaine, soirées, fins de semaine et au service de la population, répartis sur tout le territoire. Mais je vous signale, ça, ça s'appelle CLSC. Le seul ennui pour le ministre actuel et son gouvernement soi-disant libéral, mais avec une vision conservatrice favorable uniquement aux modèles privés, c'est qu'ils veulent voir ça payé par le public au service de propriétaires privés de cliniques qui sont souvent des médecins — pas toujours, hein, il faut bien s'entendre.

Les supercliniques, comme beaucoup de cliniques actuelles, de plus en plus sont achetées par des fonds d'investissement privés qui appartiennent à tout un chacun, il y a Medisys, que vous connaissez, mais il y en a plusieurs autres. Ceux qui sont les gestionnaires de ça, c'est des investisseurs privés qui veulent faire de la piastre. Donc, c'est moi et vous qui payons, sans contrôle sur les horaires, hein? Ils sont là, en train de dire, par exemple, là... Ce qui se rapproche le plus d'une superclinique, là, c'est la polyclinique Le Gardeur ou la polyclinique à Laval — la polyclinique Le Gardeur, c'est juste en face de mon hôpital, je connais très bien cette polyclinique — mais c'est sous contrôle des médecins, puis c'est les médecins, les boss, puis c'est eux qui décident quand est-ce qu'ils ouvrent, quand est-ce qu'ils ferment, alors que les CLSC, c'était exactement la même chose pour l'ensemble de la population, sur l'ensemble du territoire, financé par le public, mais contrôlé par le public.

Une voix : Est-ce qu'il y a une autre question?

Une voix : Antoine? Non? Pas de question? Ça va? O.K.

Une voix : Non, non. Merci.

M. Khadir : Très bien. Merci de votre attention.

(Fin à 11 h 13)

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