To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, et M. François Bonnardel, leader parlementaire du deuxième groupe d'opposition

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, et M. François Bonnardel, leader parlementaire du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Friday, June 3, 2016, 8 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-six minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde! Écoutez, hier, on a assisté à la comédie d'erreurs de Jacques Daoust. Après les semaines qu'on a vécues à ne pas savoir ce qui se passe au ministère des Transports, hier, on apprend que, lorsqu'il était ministre de l'Économie, Investissement Québec était mal géré puis qu'il y a eu aussi, là, un malentendu, c'est le moins qu'on puisse dire, concernant la vente des actions de RONA.

D'abord, ce qu'il est important de dire, là, rappelons ce qui est arrivé en quelques mots au ministère des Transports. M. Poëti a dit qu'il y avait eu des façons de faire où on cachait de l'information au ministre, là, que la sous-ministre avait avisé des employés du ministère des Transports de ne pas transmettre d'information ni à l'UPAC puis, d'une certaine façon, même au ministre des Transports. Il a tout dit ça à Jacques Daoust, puis il a fallu que Louis Lacroix sorte ça dans les médias pour qu'il y ait une action qui soit prise puis qu'on se débarrasse de Dominique Savoie. Comment se fait-il que Jacques Daoust n'a pas senti le besoin de bouger dans son ministère?

Ensuite, quand on regarde le rapport de la Vérificatrice générale hier, c'est très grave, là, ce qui est dit sur la gestion d'Investissement Québec. On dit qu'Investissement Québec n'avait pas de critère rigoureux pour choisir les dossiers, qu'il n'y avait pas d'explication claire pour évaluer la performance de chaque dossier, qu'il n'y avait pas de rapport adéquat de l'impact des interventions, que les interventions étaient mal chiffrées. Écoutez, là, on dit que c'est faux que les interventions ont amené des investissements des entreprises de 6 milliards. On dit que c'était seulement 1 milliard. Donc, on s'est trompé de 5 milliards sur six dans l'évaluation des investissements des entreprises suite aux interventions d'Investissement Québec

Bon, puis le pire dossier, bien, évidemment, c'est ce qui se passe avec RONA. Bon, rappelons-nous un petit peu ce qui est arrivé avec RONA. Raymond Bachand, le ministre Raymond Bachand, avait décidé que c'était important de bloquer la vente de RONA à Lowe's. Donc, il avait demandé à Investissement Québec d'acheter un bloc d'actions qui valait à peu près 150 millions de dollars. Or là, ce qu'on apprend, c'est qu'en décembre 2014 Investissement Québec a vendu le bloc d'actions à peu près au même prix, là, il y a eu un profit de 6 millions. Juste pour vous montrer comment que la décision était importante, s'il avait attendu un an plus tard, il aurait vendu le même bloc d'actions à 250 millions. Donc, il a privé Investissement Québec d'un profit de 100 millions. Mais évidemment je ne dis pas qu'il fallait vendre le bloc d'actions. Puis d'ailleurs Jacques Daoust nous dit : Moi, si j'avais été informé, je n'aurais pas vendu le bloc d'actions. Je ne pense pas que, non plus, si Raymond Bachand était resté ministre de tutelle... Raymond Bachand n'aurait pas vendu le bloc d'actions. Pourquoi? Parce que RONA, le contrôle de RONA, était toujours vulnérable, et il y avait toujours cette possibilité d'OPA hostile par Lowe's sur RONA.

Donc là, c'est bien beau de dire : Il semble y avoir deux versions. Donc, d'un côté, Louis Roquet, qui était le président du conseil, dit : Moi, je ne me sentais pas obligé d'obtenir l'autorisation du gouvernement, et, de l'autre côté, bien, on a Jacques Daoust qui dit : Je n'ai même pas été informé.

D'abord, moi, ce que je voudrais savoir, là, c'est : Est-ce que Jacques Daoust puis Philippe Couillard auraient voulu être informés? En tout cas, moi, je vous le dis, là, que, si j'avais été premier ministre, j'aurais voulu être informé. Je veux dire, ce n'est pas une petite transaction, là. C'était la première fois, depuis plusieurs années, qu'on utilisait l'approbation du Conseil des ministres pour autoriser cette acquisition parce qu'on n'a pas le droit, chez Investissement Québec, d'acheter un actif qui vaut plus que 2,5 % du total des actifs.

Donc, on a une situation qui est exceptionnelle, on a un fleuron québécois qui est à risque, et puis là on a un gouvernement qui ne semble pas clairement être choqué qu'Investissement Québec, Louis Roquet, ait refusé de transmettre l'information puis d'obtenir l'autorisation avant de vendre le bloc d'actions.

Donc, moi, je pense, là, que c'est de la nonchalance, peut-être même de l'irresponsabilité de la part du gouvernement. Mais ce qui est important, là, c'est d'aller au fond du dossier. Là, on a un procès-verbal qui dit le contraire de ce que dit le ministre. Donc, moi, j'aimerais, en commission parlementaire, qu'on entende la direction d'Investissement Québec, qu'on entende ceux qui ont rédigé le procès-verbal et aussi, par transparence, là, qu'on obtienne toute l'information, qu'on fasse toute la lumière sur le dossier.

Maintenant, pour ce qui est de Jacques Daoust, je pense que l'accumulation, là, fait qu'actuellement M. Couillard doit lui dire qu'il a joué son dernier acte au Conseil des ministres. Je veux dire, ça n'a pas de bon sens, là. Mal gérer comme ministre de l'Économie, mal gérer comme ministre des Transports, combien de temps M. Couillard va-t-il tolérer un tel ministre dans son Conseil des ministres? Donc, moi, je demande aussi, encore une fois, la démission de Jacques Daoust. Je demande à Philippe Couillard de prendre ses responsabilités. J'aimerais aussi savoir, de la part de Philippe Couillard, s'il trouve ça normal qu'on ait vendu un bloc d'actions de RONA sans demander la permission au gouvernement. Moi, je vous invite à appeler Raymond Bachand pour lui demander ce qu'il en pense, là, mais je vous dirais que je suis pas mal convaincu que Raymond Bachand serait très fâché si ça avait été lui qui était là.

Est-ce que M. Couillard est fâché? Est-ce que Jacques Daoust est fâché? Pourquoi ils ont gardé Louis Roquet? Pourquoi ils ont gardé le président d'Investissement Québec? Pourquoi ils n'ont pas bougé quand ils ont appris que le conseil d'administration avait pris une décision aussi importante sans l'autorisation du gouvernement? Moi, je pense qu'on doit faire toute la lumière sur ce dossier-là.

M. Vigneault (Nicolas) : Mais donc vous demandez... Est-ce que vous croyez d'abord le ministre Daoust quand il dit qu'il n'a pas été informé?

M. Legault : Écoutez, là, on doit prendre sa parole, là, mais on sait que c'est le contraire de ce qui est écrit dans le procès-verbal. Est-ce que c'est de l'incompétence, de la nonchalance, un manque d'intérêt? Est-ce qu'il s'est fait dire par Philippe Couillard de ne pas s'occuper de ça? On voit M. Couillard, souvent, là, prendre ses distances, hein, de ce qui se passe un peu partout dans les organismes en disant : Comme ça, moi, je ne serai pas responsable. Là, on va bien se comprendre. Investissement Québec, là, ce n'est pas la Caisse de dépôt. Je ne dirais pas ça, là. La Caisse de dépôt doit être indépendante. Elle gère un actif de 250 milliards, tandis qu'Investissement Québec gère un actif de quelques milliards. Et là de dire : Il y a 150 millions de placés dans un fleuron québécois, de dire : Je vais me laver les mains puis je vais laisser les gens de l'extérieur décider, moi, je pense que M. Couillard doit s'assumer, là. Il est premier ministre du Québec. C'est sa responsabilité d'essayer de protéger les fleurons québécois.

Et je me demande honnêtement, là : Est-ce que c'est de la nonchalance, ou c'est de l'incompétence, ou c'est parce qu'ils ne sont pas responsables? Je me demande, là. Puis quelle est la part de responsabilité de Jacques Daoust? Quelle est la part de responsabilité de Philippe Couillard? Mais il faut aller au fond du dossier. Il faut entendre la direction d'Investissement Québec. Il faut que les règles soient resserrées. Il faut être certain que ce genre de transaction ne se fasse plus sans l'autorisation du gouvernement.

M. Vigneault (Nicolas) : Vous réclamez une commission parlementaire?

M. Legault : Oui, je réclame une commission parlementaire pour recevoir la direction d'Investissement Québec pour faire toute la lumière sur la transaction RONA. On a quand même perdu un fleuron québécois important à cause de cette mauvaise décision. Puis, au pire, si on avait décidé de vendre, on aurait dû attendre, on aurait fait 100 millions de dollars de plus de profit.

Mme Delainey (Marie-Laurence) : C'était quoi, le sujet de la rencontre, à votre avis, le but du Conseil des ministres ce matin?

M. Legault : Je ne le sais pas, mais, en tout cas, moi, si j'étais à la place de Philippe Couillard, je me poserais des questions dans le dossier d'Uber. Écoutez, si vous lisez le mémoire des jeunes libéraux, c'est très dur. On parle d'un projet de loi qui est un échec. On parle d'un manque de vision. Moi, je suis certain, là, je suis certain, certain qu'il y a des députés puis je dirais même des ministres... Prenez, par exemple, le ministre des Finances, qui est économiste, là. Je suis convaincu, puis je pèse mes mots, que M. Leitão est d'accord avec Uber. Bien, il doit y avoir des discussions. Puis moi, je pense qu'ils n'ont pas eu le temps de finir les discussions lundi dernier. Puis c'est toute l'approche économique, là : Anticosti, l'ouverture aux projets, l'ouverture à l'innovation. M. Couillard agit actuellement dans le sens opposé de l'ADN du Parti libéral. Donc, ça doit brasser.

Mme Delainey (Marie-Laurence) : Est-ce que le gouvernement est en crise, le gouvernement libéral?

M. Legault : Bien, écoutez, c'est à eux autres de répondre, là, mais, à mon avis, ça ne va pas bien, là. Depuis le début... Une chance qu'il y a eu la démission de Pierre Karl Péladeau, parce que je pense que, depuis le mois de janvier, il n'y a pas une semaine qu'ils n'étaient pas dans le trouble. Donc, je ne le sais pas, là, je me mets à la place des ministres puis des députés libéraux, il me semble que je me dirais, là : Il y a-tu moyen de se donner une vision puis de savoir où on s'en va?

M. Bélair-Cirino (Marco) : À Investissement Québec, est-ce que les têtes doivent rouler?

M. Legault : Bien, écoutez, là, il y a eu un changement du président. C'est Monique Leroux, maintenant, qui est présidente à la place de Louis Roquet, là, du C.A. Maintenant, c'est pour ça que c'est important de savoir la position de M. Côté, là, Gabriel... du président d'Investissement Québec, parce que lui était là au moment où ils ont décidé de vendre les actions de RONA sans l'autorisation du gouvernement.

Je sais que M. Couillard n'est pas le genre à se fâcher, là — d'ailleurs, il dit que moi, je suis un peu trop passionné — mais il serait temps qu'il soit un petit peu plus passionné, là, parce que, moi, si j'étais à sa place, là, de vendre des actions de RONA à 150 millions au lieu de 250 millions ou au lieu de protéger un fleuron… Moi, c'est le choix que j'aurais fait, là. Aïe! Réveillez-vous.

M. Bélair-Cirino (Marco) : …l'évaluation qui est incorrecte des dossiers présentés puis du potentiel d'affaires, puis ça va jusqu'aux procès-verbaux qui sont inexacts. Qu'est-ce qui se passe?

M. Legault : Oui. Puis, quand vous regardez les documents de la Vérificatrice générale, elle dit qu'elle a montré les recommandations puis le dossier à la direction d'Investissement Québec avant de l'imprimer. Donc, c'est la procédure habituelle. On va chercher les commentaires de ceux qui sont concernés avant de publier. Donc, ça veut dire que les gens d'Investissement Québec ont vu le rapport de la Vérificatrice générale en plus avant de l'autoriser. Donc, écoutez, il y a un vrai problème, là, ou M. Daoust a complètement été tenu dans l'ignorance, puis j'espère qu'il s'est fâché, quand est arrivée l'offre de Lowe's, d'apprendre qu'on n'avait plus d'action de RONA. Imaginez-vous!

M. Lecavalier (Charles) : Mais comment est-ce qu'on peut expliquer que, dans un procès-verbal, il y a quelqu'un, chez Investissement Québec, qui a prétendu que le gouvernement était au courant et que ça avait été autorisé par le ministre, alors que ce n'est pas le cas? Comment est-ce qu'on peut expliquer ça?

M. Legault : Il n'y a aucune façon d'expliquer ça. Donc, c'est pour ça qu'on demande de recevoir en commission parlementaire la direction d'Investissement Québec pour qu'ils nous expliquent comment… Puis c'est plus que ça, là. On dit dans le rapport de la Vérificatrice générale : Les membres du conseil d'administration ne se sentaient pas la responsabilité de prendre cette décision-là. Donc, ils sentaient qu'ils avaient besoin de l'autorisation du gouvernement pour vendre le bloc d'actions de RONA. Donc, on ne fait pas juste dire : On a eu l'autorisation. On dit : Le conseil d'administration… Bon, par contre, ça a été contredit par Louis Roquet.

M. Caron (Régys) : Mais, M. Legault, quand Investissement Québec arrive avec deux versions sur la même chose, est-ce que c'est crédible?

M. Legault : Qu'est-ce que vous voulez dire, Investissement Québec?

M. Caron (Régys) : En février, Investissement Québec disait qu'ils n'avaient pas informé le gouvernement de cette transaction-là.

M. Legault : Est-ce que c'est le ministre ou Investissement Québec qui a dit ça?

M. Caron (Régys) : Investissement Québec a dit au Journal de Québec qu'ils n'avaient pas informé le gouvernement sur cette transaction-là. Hier, Investissement Québec m'a dit qu'ils avaient informé le gouvernement. Alors là, il y a deux versions venant de la même institution et même de la même personne. Est-ce que c'est crédible?

M. Legault : Bien, est-ce que c'est crédible… Je veux les entendre, hein? On ne peut pas juger, là. Est-ce que ce sont les mêmes personnes qui ont donné l'information au Journal? Je pense qu'il faut avoir plus d'informations. Mais il y a un problème, là, il y a un gros problème.

Puis, comme je vous dis, bien, revenons sur le fonds. Ce n'est pas normal qu'Investissement Québec vende un bloc d'actions de 150 millions, un bloc d'actions stratégique pour sauver un fleuron québécois, sans demander l'autorisation du gouvernement, gouvernement qui avait demandé d'acheter ça. Je veux dire, ce n'est pas dans les transactions quotidiennes d'Investissement Québec, d'acheter un bloc d'actions de RONA, c'est à la demande de Raymond Bachand. Donc, il me semble, quand...

Bon, puis ce que dit la Vérificatrice générale, c'est que cet investissement-là n'aurait pas dû être mis dans les fonds propres d'Investissement Québec, aurait dû être mis dans le FDE, dans le Fonds de développement économique, qui est sous la tutelle du gouvernement, hein, qui est l'ancien article 7 qu'on avait. Bien, écoutez, là, il y a toute l'apparence d'un dossier qui devrait être décidé par le politique et non pas par l'administratif.

Puis là, écoutez, Jacques Daoust, là, dit : Je n'ai pas été informé, puis il n'a pas l'air choqué. Philippe Couillard non plus. Aïe! On a perdu un fleuron!

M. Caron (Régys) : C'est M. Daoust qui présidait à Investissement Québec au moment où l'achat s'est fait. La décision de faire la transaction à même les fonds propres, donc, s'est prise lorsque lui, il a...

M. Legault : Oui, vous avez raison, là. Je disais tantôt que c'était M. Côté, c'était M. Daoust qui était président. Donc, on a une situation où Jacques Daoust savait que c'est Raymond Bachand qui avait demandé ça, là. Donc, il savait que c'était une intervention politique pour acheter un bloc d'actions de RONA.

Tu sais, je veux dire, RONA, à l'époque, là, ce n'était pas... Habituellement, les interventions d'Investissement Québec, c'est pour aider une entreprise qui a un projet de développement puis qui a besoin de capital de risque ou d'un prêt non garanti. Bien, ce n'est pas ça, là. C'était pour sauver un siège social, puis c'était une demande de Raymond Bachand. Puis effectivement Jacques Daoust ne peut pas dire : Je n'étais pas au courant de tout le dossier. Il était très au courant du dossier.

Puis je vous rappelle que c'est toujours le même gars qui a négocié avec Bombardier un investissement de 1,3 milliard sans aucune garantie de plancher d'emploi, sans aucune garantie de garder le siège social de Bombardier au Québec. Écoutez, là, qu'est-ce qu'on va avoir besoin? Qu'est-ce que Philippe Couillard a besoin pour se débarrasser de Jacques Daoust?

La Modératrice : Questions en anglais.

Mme Plante (Caroline) : Mr. Legault, is the problem more with Investissement Québec and less with Jacques Daoust?

M. Legault : No. I think, at this point, for me, a minister is always responsible. And I think that the investment in RONA was a political decision by Mr. Bachand. And the decision to sell the block of shares of RONA must have been a political decision. So, Mr. Couillard and Mr. Daoust cannot say that they were not informed and it was the decision of Investissement Québec. They have to take responsibility for the loss of this important headquarters in Québec.

Mme Plante (Caroline) : So, there's a clear distinction to be made between Caisse de dépôt and Investissement Québec. You're saying it's normal that Investissement Québec would seek the Government's approval for a transaction.

M. Legault : You have to understand that, in Investissement Québec, you have two categories, two types of investment. The ones that are done in the regular business, helping companies having projects, that can be the decision of the civil servants but, for the Fonds de développementéconomique, FDE, it's only political decisions. And RONA, clearly, was a political decision. So, you have to make the difference and, yes, you have to make a difference between Investissement Québec, having few billion dollars of assets, and Caisse de dépôt, having 250 billion dollars of assets, managing pension funds. It's totally different. And I think it's about time that Mr. Couillard takes responsibility for what's happening in Investissement Québec. And, yesterday, it was told that Investissement Québec is badly managed. Remember that we didn't have any strategic plan for two years in Investissement Québec. They just tabled one a few months ago. So, we really have to have a Premier saying something about Investissement Québec and changing the ways that things are done.

Mme Plante (Caroline) : You're also saying that everything is pointing to Jacques Daoust. Are you saying that he is the weak link in the Government?

M. Legault : Right now, I don't see how Mr. Couillard can keep Mr. Daoust. Remember that, a few weeks ago, he was in the middle of a total mess at the Ministry of Transport. M. Poëti said that he even transferred some information to him regarding a kind of cover-up at the Ministry of Transport, and Mr. Daoust didn't take any action. After that, we have, yesterday, two major failures : one of management at Investissement Québec and one about the sale of the shares of RONA. So, enough is enough. How can we keep Mr. Daoust in charge?

Mme Fletcher (Raquel) : Mr. Legault, what do you make of the report of the Commissaire à la santé yesterday, that Québec has the longest emergency wait times in the Western world?

M. Legault : I think it's the result of 13 years of Liberal Party Government because, if you exclude 18 months of the PQ, since 2003… And remember what Jean Charest said in 2003. He said : Please judge me, at the next election, about my results in the health care system. So, look at the results. We're the worst place in the world. Come on! We have to do something. And, during those 13 years, remember also that Mr. Couillard was Minister of Health care for five years, five years. So, we have five years of Mr. Couillard and two years of Mr. Barrette and we are the worst place in the world. So, what do we need more to change this Liberal Government?

Mme Johnson (Maya) : Mr. Legault, just going back to Mr. Daoust. This morning, he said that the minutes that the Auditor General referred to in her report are not accurate. Do you think that's a credible explanation?

M. Legault : Maybe. And that's why I'm asking to have the possibility of asking questions to the managers of Investissement Québec. But, if he was uninformed, if it's true, what he's saying, we have a problem about what he is requesting. He doesn't look like somebody who's mad at Investissement Québec management. He should. First, we lost a major headquarter, and he said that if he had been informed, he wouldn't have sell the shares. And, if we had waited for one year more, instead of selling those shares for 150 million dollars, we would have sell them for 250 million dollars. So, you and I, we lost 100 million dollars because of this bad decision. Thank you.

(Fin à 8 h 47)

Participants


Document(s) Related