(Neuf heures quarante-sept minutes)
M. Pagé
: Alors,
bonjour à tous et à toutes. Alors, vous savez que cette semaine, c'est la
Semaine des services de garde. Et, lors de la Semaine des services de garde,
c'est une belle occasion de souligner le travail extraordinaire des milliers
d'éducateurs et d'éducatrices qui oeuvrent au quotidien dans nos centres de la
petite enfance, en milieu familial également, et on veut les remercier pour
leur travail extraordinaire. Alors, à chaque fois que nous avons cette semaine,
à chaque année, c'est l'occasion de souligner leur excellent travail parce
qu'ils déterminent l'avenir de nos petits enfants. Alors, on veut les
remercier.
Et le gouvernement a trouvé une magnifique
façon cette semaine de souligner leur travail. Nous apprenons cette semaine que
les nombreuses coupures... Vous savez que, depuis 10 ans, c'est près de
500 millions de dollars qui ont été coupés dans les centres de la petite
enfance. Le ministre nous a annoncé qu'il y aura 120 millions de coupés à
partir de 2017‑2018, et on sauvait un 60 millions d'année de transition
pour l'année 2016‑2017.
Lors des crédits, nous lui avons demandé
très concrètement si, avec ces coupures, il y aurait des coupures de poste, des
éducatrices, des éducateurs, des gens dans les cuisines, des gens de
l'entretien qui seraient coupés. Il n'a jamais voulu répondre aux questions.
Lorsque les CPE demandent au ministre et au ministère s'il y aura des coupures,
qu'est-ce qu'on va faire avec cette allocation de transition, le fameux
60 millions, bien ce qu'on apprend, ce qu'on apprend ce matin, c'est
qu'effectivement 70 % de la somme, donc 42 millions, devra servir à
quoi? Devra servir à faire des mises à pied, devra servir à payer des primes de
départ, devra servir également à des frais juridiques, devra servir à des
consultants, probablement pour leur annoncer leur perte d'emploi. Alors, au
moment même où tout le monde pensait que cette prime de transition servirait, ce
fameux 60 millions, à assurer les services à la petite enfance, assurer
les services ou les sorties, les collations, les repas de qualité, bien, à ce
moment même là, on apprend que 42 millions de ce 60 millions devra
servir à couper des postes, à couper dans l'entretien ménager, à couper dans
les collations, à couper dans la qualité des repas.
Alors, aujourd'hui, ce que l'on dit au
ministre : il doit donner l'heure juste aux parents, aux familles, il doit
donner l'heure juste aux éducateurs et éducatrices à la veille des vacances,
là, où maintenant on nous jette l'inquiétude, le doute qu'il y aura des pertes
d'emploi. On l'avait dit, on avait parlé entre 1 000 et 2 000. Le
ministre n'a jamais voulu l'avouer. Maintenant, on est devant un fait concret,
il y aura des pertes d'emploi, elles seront importantes. Le ministre doit avoir
le courage de nous dire exactement combien de pertes d'emploi il vise, combien
d'éducatrices et d'éducateurs il y aura de moins en 2016‑2017. On avait parlé
de 2017‑2018, mais on sait qu'il y en aura maintenant. Alors, combien de pertes
d'emploi maintenant, pour 2016‑2017, et pour 2017‑2018? Je pense que c'est un
devoir qui lui incombe.
Je vous remercie.
(Fin à 9 h 50)