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Point de presse de M. François Bonnardel, leader parlementaire du deuxième groupe d'opposition, et Mme Chantal Soucy, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'énergie

Version finale

Friday, June 3, 2016, 11 h 03

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trois minutes)

Mme Soucy : Alors, bonjour à tous, merci d'être ici. Comme vous avez entendu ce matin, le P.D.G. de Pétrolia, Alexandre Gagnon, a dit ce matin qu'assez c'était assez. Il a décidé de retrouver sa liberté de parole et de ne plus se laisser traîner dans la boue. Depuis des mois, on a assisté à une série de déclarations irresponsables de la part du premier ministre, déclarations dans lesquelles il ne cache aucunement son opposition au projet d'exploration d'Anticosti, projet pour lequel, on le rappelle, le gouvernement est le principal partenaire, via Investissement Québec et sa filiale Ressources Québec, à une participation de 35 %. Donc, on parle ici de 57 millions d'argent des contribuables. Je pense qu'il est juste de dire aujourd'hui que le lien de confiance est brisé.

Alors, comme vous voyez, j'ai malheureusement une mauvaise voix ce matin, alors je vais laisser mon collègue François continuer parce que plus ça va aller, plus la voix devient pire. Alors, je vais laisser mon collègue François…

M. Bonnardel : Merci, Chantal. On peut dire que le beau film entre Pétrolia et le gouvernement du Québec est en train de se transformer en scène d'horreur. Aujourd'hui, Alexandre Gagnon se libère de ses menottes en disant : Écoutez, il y a un bris de confiance. On le voit, depuis que le premier ministre est revenu de Paris, il a dit aux Québécois : Il est hors de question d'aller au bout de l'exploitation. Principalement, Pétrolia s'attendait qu'on respecte les engagements avec la société qui a été créée, conjointement avec Pétrolia, avec Maurel & Prom et le gouvernement du Québec. Québec a mis 115 millions de dollars dans cette aventure.

Donc, j'ai l'impression qu'on continue de mettre en opposition développement économique et protection de l'environnement, quand on devrait faire tout simplement le contraire. Et, aujourd'hui, M. Heurtel démontre jusqu'à quel point il ne veut pas donner ce certificat d'autorisation pour que Pétrolia puisse commencer ses forages cet été. Et ça sent tout simplement la panique et des poursuites qui risquent d'être déposées par Pétrolia dans les prochaines semaines.

Mme Lajoie (Geneviève) : Quelles conséquences a cette décision de M. Gagnon sur le projet d'exploration sur Anticosti?

M. Bonnardel : Bien, ça met en péril, tout simplement, les investissements que Pétrolia, Maurel & Prom devaient mettre. Ça met en péril aussi tout l'argent que Québec avait mis sur la table pour aller au bout de l'exploration. Encore une fois, c'est un film qui va se terminer en film d'horreur, en scène d'horreur. Et, dans ces conditions, aujourd'hui, M. Gagnon, de se libérer de son pouvoir de porte-parole comme tel, il dit… C'est une déclaration de guerre, tout simplement, qu'il dépose au gouvernement du Québec, en lui disant : Écoutez, ça ne peut plus fonctionner, le lien de confiance est brisé. Et on doit tout simplement comprendre que le gouvernement du Québec a mis une croix sur Anticosti.

Mme Lajoie (Geneviève) : Si Pétrolia n'obtient pas les certificats d'autorisation du gouvernement, qu'est-ce que ça voudra dire, M. Bonnardel?

M. Bonnardel : Bien, ça veut dire une chose, c'est que, depuis six mois, le parti de l'économie, qui est le Parti libéral du Québec, dit une chose aux investisseurs, à ceux qui veulent démarrer de l'exploration : Ne venez plus au Québec. Pour nous, on ne peut pas respecter... on ne respectera pas un contrat en bonne et due forme. Vous avez vu les engagements, les dates auxquelles Pétrolia s'était engagé à commencer le forage et l'exploration, possiblement, peut-être, l'exploitation. Minimalement, il faut arrêter de mettre en opposition développement économique et protection de l'environnement. On peut faire avancer les deux en même temps, et le gouvernement doit s'engager à l'autre bout de l'aventure. Et là ce qu'on voit ce matin, c'est un monsieur, M. Gagnon, qui est complètement désemparé. Et David Heurtel ne peut plus gérer ce dossier. On doit remplacer M. Heurtel pour le dossier d'Anticosti et le donner à Pierre Arcand.

M. Bovet (Sébastien) : Juste sur Anticosti ou sur l'environnement au complet pour...

M. Bonnardel : Sur Anticosti. Sur Anticosti, ça ne peut plus fonctionner, il y a un bris de confiance tout simplement. M. Heurtel doit être retiré de ce dossier, et on doit donner ce dossier à un homme qui connaît l'économie, un ancien chef d'entreprise, et qui va comprendre la dynamique, oui, de protéger l'environnement, mais, de l'autre côté du développement économique auquel on s'attend. Bien, on a le Parti libéral du Québec qui est justement, supposément, ce parti de l'économie. On s'attend donc à ce que M. Heurtel soit remplacé.

M. Bovet (Sébastien) : C'est du «drill, baby, drill», là, on...

M. Bonnardel : Ce n'est pas du tout du «drill...», ce n'est pas du tout ça, M. Bovet, on n'a jamais dit qu'il fallait bulldozer Anticosti, on n'a jamais dit ça, mais aller au bout de cette entente de l'exploration, qui a été signée par Mme Marois, 115 millions sur la table. Il y a des investisseurs, là, qui s'attendent à ce que le gouvernement respecte son engagement, respecte sa signature. Et ce qu'on dit aujourd'hui aux investisseurs étrangers : Ne venez pas au Québec parce que, pour nous, la signature d'un contrat, bien, on peut la déchirer comme telle. J'ai l'impression de revoir le duo Daniel Breton, Martine Ouellet au Parti québécois. Ça n'a aucun sens. Je vous le répète, M. David Heurtel ne peut plus avoir la confiance du premier ministre dans ce dossier. Il doit lui retirer le dossier de Pétrolia et le donner à Pierre Arcand.

Mme Lajoie (Geneviève) : Le fait que le comité maintenant, le comité d'experts indépendants qu'a rajouté le gouvernement, que ce soit d'anciens fonctionnaires qui viennent tout juste de quitter justement le ministère de l'Environnement, qu'est-ce que ça dit sur le processus?

M. Bonnardel : Est-ce qu'on a confiance aux employés du ministère de l'Environnement? En quoi sous-traiter une autre analyse pour possiblement donner un certificat d'autorisation, en quoi les fonctionnaires déjà attitrés à ce dossier au ministère de l'Environnement ne pouvaient pas faire le travail?

Mme Soucy : En fait, ça démontre également la mauvaise foi du ministre Heurtel sur ce dossier-là. Dans le fond, ce qu'il veut, c'est ajouter du temps au processus. Il veut gagner du temps, alors...

Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce que ce processus est biaisé?

M. Bonnardel : Bien, tout indique que, depuis des mois et des mois, comme Chantal l'a mentionné, on ralentit le processus, on trouve des moyens pour ne pas donner le certificat d'autorisation. Tout est utilisé pour mettre des bâtons dans les roues, pour trouver des moyens pour que ce projet n'aille pas au bout et qu'on se ramasse, comme Québécois, avec des poursuites. C'est tout.

Journaliste : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 9)

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