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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Tuesday, June 7, 2016, 11 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures seize minutes)

M. Legault : Oui, bonjour. Écoutez, je voudrais rapidement réagir sur trois dossiers.

Le premier dossier, les menaces de l'industrie du taxi concernant les grands événements de l'été, à commencer par le Grand Prix la semaine prochaine. C'est totalement inacceptable, là, les menaces de perturbation par l'industrie du taxi, et, pour l'instant, je n'ai pas entendu notre premier ministre. Philippe Couillard ne peut pas rester silencieux. Il ne peut pas rester indifférent. C'est grave, les menaces qui sont faites par l'industrie du taxi. Donc, moi, je demande à M. Couillard de dénoncer fermement, de condamner ces gestes qui sont promis de perturbation par l'industrie du taxi. Il doit faire un appel au calme. Il doit demander que le débat, ce débat très important pour l'économie du Québec, soit fait dans le calme et non pas sous quelque forme de chantage que ce soit.

Deuxième dossier que je veux aborder rapidement, c'est le dossier de la prématernelle quatre ans. J'ai vu, dans plusieurs de vos articles hier, qu'on parle de 100 classes de prématernelle quatre ans pour l'année qui vient. Je vous rappelle que c'est la troisième année du gouvernement Couillard. Je vous rappelle que 100 classes, c'est 1 800 enfants. Or, au Québec, il y a 90 000 enfants de quatre ans. On aurait besoin de 5 000 classes pour bien desservir tous les enfants de quatre ans. On le fait déjà en Ontario, on le fait à beaucoup d'endroits dans le monde. Moi, je pense que ça vient démontrer le manque d'ambition de M. Couillard. À ce rythme-là, ça va prendre plus de 50 ans avant d'implanter la prématernelle quatre ans au Québec. Ça n'a pas de bon sens, il faut y aller d'une façon beaucoup plus rapide pour améliorer la réussite de nos enfants.

Troisième dossier, le dernier dossier dont je voulais vous parler, c'est RONA. Écoutez, on a eu droit, la semaine dernière, à deux déclarations très importantes dans le dossier de RONA. D'abord, le premier ministre, qui m'a répondu en Chambre qu'il n'avait pas besoin d'autoriser la vente des actions de RONA par Investissement Québec. Il a développé une nouvelle théorie : il nous dit qu'acheter c'est prendre des risques, puis vendre c'est diminuer le risque. Je veux dire, ça n'a aucun bon sens, c'est n'importe quoi. Ça vient prouver ce que disait Raymond Bachand, c'est-à-dire que, si Philippe Couillard est chef du Parti libéral, bien le parti de l'économie, il reste juste la CAQ, là. C'est totalement, là, inapproprié comme déclaration de la part du premier ministre.

Maintenant, on a appris aussi, de la bouche de Robert Dutton, le président de RONA, l'ex-président de RONA, que, lorsqu'il a rencontré celui qui était à l'époque président d'Investissement Québec, Jacques Daoust, Jacques Daoust lui a dit, et je cite : «Je ne veux rien savoir de RONA...» Écoutez, de la part de quelqu'un qui est responsable du développement économique du Québec, de dire : Je ne veux rien savoir d'un fleuron québécois, de sauver un fleuron québécois, j'espère que Philippe Couillard, au cours des derniers jours, a demandé à Jacques Daoust si c'est vrai, si cette déclaration a vraiment été faite. Et, si Jacques Daoust a vraiment fait cette déclaration, je crois qu'on en a assez, là, de Jacques Daoust, et Philippe Couillard doit le démettre de ses fonctions immédiatement. C'est inacceptable d'aussi peu se préoccuper de développement économique du Québec.

La Modératrice : On va prendre les questions.

Mme Delainey (Marie-Laurence) : Quand vous parlez des conducteurs de voitures-taxis, eux, ce qu'ils disent, c'est : Si on adopte le projet de loi, bien, il n'y en aura plus de problèmes puis on ne va pas perturber aucun événement. Ça va avec le contraire de votre position, finalement. Ça ne serait pas ça, la solution, plutôt que de condamner ce geste-là?

M. Legault : Écoutez, il y a des centaines de grandes villes dans le monde qui ont réussi à faire cohabiter les taxis traditionnels et l'économie de partage comme Uber. On a besoin, au Québec, là, pour relancer notre économie, de s'ouvrir à l'économie de partage. On ne peut pas régler ça rapidement, en disant : On impose la gestion de l'offre, on refuse l'entrée d'une entreprise comme Uber.

Et puis ce n'est pas seulement moi qui le dis, là. À peu près tous les éditorialistes, même les jeunes libéraux le disent : On a besoin de prendre le temps de le faire. Le Parti libéral a attendu à la dernière minute. Au lieu de déposer un projet de loi il y a six mois, il a déposé son projet de loi le 12 mai. On a eu des consultations qui étaient prévues, on n'a même pas commencé l'étude article par article, l'étude détaillée, et si on faisait seulement l'étude des recommandations de la Commission-Jeunesse du Parti libéral, on en aurait pour plus qu'une semaine seulement avec les recommandations de la Commission-Jeunesse du Parti libéral. Évidemment, nous, on a aussi des recommandations puis des modifications à proposer. Donc, je ne vois pas comment le Parti libéral pouvait penser être capable d'analyser un projet de loi aussi important en quatre jours, là. C'est impensable.

Mme Delainey (Marie-Laurence) : Si vous étiez premier ministre, vous feriez quoi, alors? Parce que les conducteurs eux, continuent de dire qu'ils vont perturber les événements, si le projet de loi n'est pas adopté. Vous feriez quoi?

M. Legault : Bien, moi, je pense qu'on doit adopter rapidement un règlement pour s'assurer qu'Uber paie ses taxes et ses impôts. Ça aurait dû être fait il y a six mois. Maintenant, il faut revoir le modèle de taxi puis d'autopartage au Québec, comme on le fait partout dans le monde, comme on l'a fait à Toronto, à Ottawa, à Edmonton, dans toutes les grandes villes. Il faut être capables de prévoir qu'il y a des chauffeurs de taxi qui gardent l'exclusivité sur, par exemple, le hélage de taxi ou des endroits bien spécifiques où ils prennent des clients, mais il faut permettre que, via des applications comme Uber, les personnes au Québec puissent passer du point a au point b en utilisant un taxi qui peut être conduit par un chauffeur de taxi temporaire, qui peut décider qu'il travaille 10 heures par semaine pour arrondir ses fins de mois. Je pense que c'est mieux pour l'efficacité puis la productivité de notre économie, c'est mieux pour l'environnement, puis c'est bon pour développer l'entrepreneurship. Et c'est primordial, au Québec, qu'on s'ouvre à l'économie de partage. On prévoit que, d'ici 2025, l'économie de partage va passer de 15 milliards à 335 milliards. Donc, on ne peut pas dire : On rejette ça du revers de la main, il faut que le Québec soit ouvert à l'innovation.

M. Gagnon (Marc-André) : M. Legault, vous demandez donc à M. Couillard de condamner les menaces lancées par les chauffeurs de taxi, mais les chauffeurs de taxi, eux, en ont — selon ce qu'on a vu hier — essentiellement contre la CAQ.

M. Legault : Oui, bien, ils en ont contre le fait qu'actuellement il y a un projet de loi qui ne fait pas de sens, qui a été déposé, qui fait peut-être leur affaire à eux autres mais qui ne fait pas l'affaire des consommateurs, qui ne fait pas l'affaire de l'innovation au sens large du mot. Donc, on ne peut pas non plus dire : On va, parce que le Parti libéral n'a pas fait son travail puis n'a pas déposé un bon projet de loi avant, bâillonner l'opposition puis ne même pas prendre le temps d'étudier le projet de loi.

Donc, moi, je pense qu'Uber a proposé de faire un projet pilote, ce serait très possible cette semaine que le gouvernement s'assoie avec les représentants d'Uber, trouve un compromis. Mais on ne peut pas barrer la route à l'économie de partage, là, je veux dire, c'est d'être du temps des Pierrafeu de penser comme ça, là.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais c'est le gouvernement ne bronche pas, donc si les choses ne changent pas, à moins d'un bâillon, c'est impossible que le projet de loi soit adopté d'ici la fin de la session.

M. Legault : Bien, écoutez, moi, je pense d'abord qu'avec tout ce que j'ai dit, là, le projet de loi devrait être retiré des mains de Jacques Daoust. Il devrait y avoir quelqu'un d'autre qui prenne en charge le projet, s'assoit avec Uber, trouve un compromis pour qu'on soit capables de faire cohabiter les taxis traditionnels et l'économie de partage, comme on a réussi à le faire à peu près partout dans le monde.

M. Vigneault (Nicolas) : Mais vous allez en fait, en quelque sort, en commission utiliser tout votre temps pour étirer la sauce un peu cette semaine?

M. Legault : Écoutez, actuellement, là, le projet de loi n'a même pas commencé l'étude détaillée. Puis, comme je vous disais, là, seulement déposer les modifications qui sont proposées par la Commission-Jeunesse, on en a pour plus qu'une semaine. Puis on a aussi, à la CAQ, des modifications qui prennent plus qu'une semaine à être étudiées. Donc je ne voix pas pourquoi le projet de loi, qui a été déposé seulement le 12 mai, où on a fait ensuite des consultations, que là on serait obligé de bousculer tout le monde. Je veux dire, c'est une erreur du gouvernement d'avoir déposé ce projet de loi si tard.

M. Robillard (Alexandre) : Vous avez parlé de M. Daoust. La semaine dernière, M. Dutton a rapporté que, dans ses échanges avec M. Daoust, il avait été question des travaux, là, qu'il devait faire dans sa propriété. Je voulais savoir juste comment vous comprenez la déclaration de M. Daoust rapportée par M. Dutton à ce sujet-là?

M. Legault : C'est totalement inacceptable. Voyons donc. Comment le premier ministre peut accepter qu'un de ses ministres, qui était à l'époque président d'Investissement Québec, dise au président d'un fleuron québécois : Je n'ai rien à voir, je ne veux rien savoir de RONA, moi, ce qui m'intéresse, c'est mon vignoble, puis tu es mieux de me faire des bons prix. Voyons donc. Voyons donc. Comment Philippe Couillard peut tolérer ça? Qu'est-ce qu'il va tolérer, au Québec, s'il tolère ce genre de propos là?

M. Robillard (Alexandre) : Mais je veux juste être sûr de bien comprendre. Est-ce que, selon vous, c'était juste une façon de parler ou si, dans les faits, vous prenez cette déclaration-là de M. Daoust comme une demande de pot-de-vin?

M. Legault : Non, bien écoutez, moi, ce qui m'intéresse surtout, c'est la première partie, là, c'est la partie concernant son manque d'intérêt pour RONA. Écoutez, je veux dire, c'est parce qu'on... Comparez seulement...

M. Robillard (Alexandre) : Mais est-ce que, d'après vous, le président d'Investissement Québec peut demander des bons prix en échange d'une participation dans... C'est ça que je veux savoir.

M. Legault : Quand on dit : Tu es mieux de me faire des bons prix, bon, ce n'est pas habile comme déclaration. Mais moi, ce qui m'inquiète, c'est qu'on a déjà eu quelqu'un comme Raymond Bachand qui connaissait l'importance des sièges sociaux québécois, puis là on a quelqu'un comme Jacques Daoust et même Philippe Couillard qui ne comprennent pas l'importance des sièges sociaux. Puis RONA, là, n'oublions pas, il y a des centaines de petits fournisseurs québécois qui ne pourront plus, à moyen terme, faire affaire avec RONA, donc des petits entrepreneurs qui vont fermer leur entreprise à cause de cette indifférence et de Jacques Daoust et de Philippe Couillard. Ça, c'est pas mal plus grave que quelqu'un qui demande d'avoir des bons prix.

M. Gagnon (Marc-André) : Selon vous, Jacques Daoust n'aurait même plus la crédibilité nécessaire pour mener le projet de loi n° 100?

M. Legault : Écoutez, actuellement, là, même les jeunes libéraux ont menacé de le sortir de son comté. On voit, là, qu'il est fermé à l'innovation. Puis, quand je parle avec les intervenants de l'industrie, ils me disent : Il ne comprend pas le dossier. Je veux dire, il est fermé à l'innovation, il est dans les années 70, Jacques Daoust, là. Il faut, à un moment donné, être capable d'être ouvert à l'économie de partage, c'est l'avenir, puis Jacques Daoust, il n'est pas ouvert.

M. Gagnon (Marc-André) : Les jeunes libéraux, on sait que vous les courtisez, notamment avec le dossier d'Uber. Est-ce que ça fonctionne jusqu'à maintenant? Est-ce qu'il y a des jeunes libéraux qui sont entrés dans vos rangs?

M. Legault : Il y a des rencontres de prévues au cours des prochaines semaines.

M. Croteau (Martin) : M. Legault, qu'est-ce que vous retenez de cette rencontre secrète qui a eu lieu à une semaine de la dernière élection pour accoucher d'une espèce de plan de match pour vendre l'exploration pétrolière à Anticosti aux Québécois?

M. Legault : Bien, écoutez, c'est peut-être vrai que Mme Marois a bousculé cette entente parce qu'elle voulait être fière de l'annoncer pendant la campagne électorale. Mais, moi, sur le fond, hein, oublions la forme, là, sur le fond, je suis d'accord avec l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures sur l'île d'Anticosti, tout en respectant l'environnement.

Puis d'ailleurs Philippe Couillard, lorsqu'il était dans l'opposition, il était d'accord avec ça, je dirais même, Philippe Couillard, au début de son mandat, était d'accord avec l'exploration et l'exploitation d'Anticosti. C'est lors de son voyage à Paris, où là il semble avoir vu la lumière puis avoir eu une grande conversion. Écoutez, là, moi, je suis convaincu qu'actuellement il y a des députés libéraux qui ne comprennent pas encore cette conversion de M. Couillard, puis cette opposition avec M. Heurtel, là, à toute exploration et exploitation sur Anticosti.

M. Croteau (Martin) : Est-ce que le détail et l'ampleur de cette stratégie donnent à penser que Pétrolia a été lésée par le nouveau gouvernement?

M. Legault : Bien, écoutez, actuellement, je pense que Pétrolia était de bonne foi, ils ont formé une société commune où eux mettaient leurs droits dans les actifs de l'entreprise, que le gouvernement devait investir pour faire, entre autres, trois forages cet été. Et là ce qu'on voit, c'est que le gouvernement Couillard fait tout pour mettre des bâtons dans les roues de cette nouvelle entreprise. Donc, oui, je pense que Pétrolia a raison de dire que l'entreprise est lésée actuellement par Philippe Couillard.

M. Croteau (Martin) : Est-ce que vous sentez que le nouveau gouvernement était lié d'une quelconque façon par cette stratégie qui avait été mise au point derrière des portes closes à six jours de l'élection?

M. Legault : Bien sûr, parce que, que ça ait été fait rapidement ou non, on n'est pas une république de bananes. Lorsque le gouvernement du Québec signe une entente, le nouveau gouvernement est lié par l'ancienne entente. On ne peut pas commencer à déchirer les ententes parce qu'il y a changement de gouvernement, là. On fait ça peut-être dans certains pays pas trop avancés, mais j'espère qu'au Québec on n'est pas rendus là.

On envoie un très mauvais message aussi au monde des affaires international de ne pas respecter ces ententes-là. Je pense que ça peut inquiéter tous les investisseurs potentiels au Québec de ne pas respecter une entente signée en bonne et due forme par un gouvernement.

M. Croteau (Martin) : Mais, pour vous, la stratégie de communication dirigée par le ministère du Conseil exécutif, le guichet unique du MRN, tout ça faisait partie de l'entente avec Pétrolia, à vos yeux?

M. Legault : Bien oui. Je pense qu'il y avait une certaine accélération qui était promise, là, de dire : Écoutez, on va fonctionner rondement tout en respectant l'environnement pour que les autorisations soient données, pour qu'on puisse examiner quelle quantité, quel volume il y a de pétrole, de gaz, et puis est-ce que c'est rentable, puis est-ce qu'on peut l'exploiter, puis arrêter d'être dépendant de 10 milliards par année d'importation de pétrole. Je pense que c'est un peu normal, compte tenu de l'ampleur du projet, qu'on veuille accélérer tout en respectant l'environnement.

Mais là, actuellement, on a un duo, là, Couillard-Heurtel, qui fait tout pour bloquer le projet.

La Modératrice : Questions en anglais.

Mme Johnson (Maya) : Mr. Legault, do you feel that the taxi drivers are just completely out of line? Is there a sense that there is arrogance in their attitude in dealing with the Government now?

M. Legault : I think it's time now for our Premier to tell the taxi industry that they cannot do what they're doing right now, like talking about a boycott of the Formula 1 next weekend. It's the most important... événement...

Mme Johnson (Maya) : Event.

M. Legault : ...event of the year, hein? We receive... I remember, when I was at Transat, that we'd bring many, many French people and European people who'd come and spend money here in Québec. So, we cannot show a bad image to these people because there is a fight to protect and old model — because that's what we are talking about. And I think Mr. Couillard has a responsibility to tell them that they have to stop these ways of...

Une voix : Threats.

M. Legault : Those threats, yes. It's unacceptable that we have these kind of threats against all major events of next summer.

Mme Johnson (Maya) : Would you characterize it as intimidation?

M. Legault : Yes. Right now, when Mr. Chevrette is talking about «perturbing»…

Journaliste : Disrupting.

M. Legault : …disrupting… When Mr. Chevrette is talking about «perturbing»… disturbing, sorry... When Mr. Chevrette — on va recommencer — when Mr. Chevrette speaks about disturbing events for all the summer, it is unacceptable. It is unacceptable, and it is about time we see our Premier. Do we have a Premier who would tell them: It is unacceptable, and we have to have a debate, but not with threats?

Mme Johnson (Maya) : So, what do you think will happen, you know, by the end of the week? Do you anticipate that the Government will try to invoke closure to force this bill through?

M. Legault : I think that, right now, the Government must make sure that Uber pays all taxes and income taxes in Québec as soon as possible. This must have been done six months ago.

Regarding the bill, there is a lot of work to do. The bill has been tabled on May the 12th, and, after auditions, we still have not started studying the bill. So, of course, we will not have enough of the next four days to study all kinds of modifications. Because, right now, in practice, this bill means closing business for Uber. And, «économie de partage»…

Mme Johnson (Maya) : Sharing economy.

M. Legault : …sharing economy is the future. Specialists like PricewaterhouseCoopers, they predict that, by 2025, it will come from 15 billion dollars a year to 335 billion dollars a year of sales, it will represent about half of this market.

So, of course, Québec has to be open like Toronto, like Ottawa, like other major cities, to have both models, traditional taxis, but also sharing economy.

Mme Fletcher (Raquel) : The taxi industry has also protested and threatened the CAQ personally. Can you speak about that?

M. Legault : But I think that, right now, the threat should not come about the CAQ, the threat is against Québec's image in the world. Next weekend, we will have people coming from all around the world. It is unacceptable to have this kind of threats, and the Premier, Mr. Couillard, he has to say something. He cannot stay quiet and say nothing, like he is doing right now. Merci.

Des voix : Merci.

(Fin à 11 h 36)

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