(Douze heures quarante-sept minutes)
M. Roy
: Bonjour à
tous. On est ici aujourd'hui pour parler d'un enjeu extrêmement important, qui
est celui de l'industrie de la sylviculture, qui traverse encore une fois une
crise de début de saison. C'est une crise qui est liée au budget alloué aux
travaux sylvicoles non commerciaux.
Historiquement, le secteur des travaux
sylvicoles non commerciaux cherchait une stabilité et une prévisibilité dans
l'annonce des budgets. Parce que, historiquement, on faisait des annonces
tardives, ce qui amenait une désorganisation des équipes de travail, ça créait
un stress incroyable chez les travailleurs, puis ça rend aussi impossibles les
travaux si les annonces sont faites trop tard. Si on annonce le budget au mois
d'octobre ou novembre, la neige est prise, donc il y a des travaux qui ne
peuvent se faire, et donc soit que les budgets sont retirés ou rarement mis à
l'année d'après.
Le 9 février 2015 — attendez
une seconde, je vais prendre mes lunettes — le 9 février 2015,
le premier ministre a annoncé et a pris un engagement qu'il allait soutenir l'économie
des travaux sylvicoles pour 225 millions par année pour deux ans. De cette
somme-là étaient prévus 151 millions par année pour les travaux sylvicoles
non commerciaux, les travaux directement sur le terrain. Nous assistons actuellement
à un revirement catastrophique de la situation : les employés du ministère
de Forêts, Faune et Parcs ont reçu l'ordre du ministre d'allouer seulement
75 % des budgets, soit 113 millions sur les 151 millions, des
coupes directes de 38 millions de dollars dans les travaux sylvicoles non
commerciaux au Québec, et ce, sans aucune explication.
Pourtant, l'annonce du 9 février 2015 par
le premier ministre confirmait un budget de 151 millions pour 2016. Les
entreprises ont planifié des travaux sur la base des 151 millions pour
2016. Ils ont planifié des embauches sur la base des 151 millions, ils ont
assuré des emplois, ils ont promis de la stabilité aux familles. C'est le
retour des mises à pied, c'est le retour de l'imprévisibilité, du stress pour
les familles et de la dévalorisation de la filière sylvicole au Québec, en plus
de gaspiller des sommes liées à la planification des travaux qui ont été
planifiés l'an passé pour cette année et qui ne vont absolument rien donner,
car les travaux ne seront pas faits.
Donc, nous demandons au ministre d'honorer
les engagements du premier ministre, de respecter sa parole, de donner l'ordre
aux fonctionnaires d'allouer l'ensemble des budgets pour les travaux sylvicoles
non commerciaux et de défendre les ruraux et leur mode de vie, car ces coupures
sont une attaque directe aux régions du Québec. Merci beaucoup.
(Fin à 12 h 49)